le nécessaire, afin de conserver ce bien-être à tant de gens dont l’heureuse aisance pourrait bien ne pas les empêcher de mourir de faim.
La débâcle des fonds publics et particuliers est un autre symptôme dont s’alarme le patriarche ; il ne lit donc ja


mais sa quatrième page, une vraie bénédiction, car tout


le monde s’y marie. Trop de familles ont eu et auront encore leur deuil, il est juste que la patrie multiplie ses dédommagements. On veut que dans cette abondance d’unions, les mariages d’inclination l’emportent sur les mariages de convenance, comme si la plupart de ces jeunes cœurs n’avaient plus lieu d’être séparés de toute l’é­
paisseur d’un coffre-fort. Le Constitutionnel, déjà nommé,
nous apprendra sans doute un de ces matins que c’est par suite de l’aisance si généralement répandue que beaucoup de pères de famille se dispensent de doter leurs filles, et le temps approche où les Agnès seront épousées uniquement pour leurs beaux yeux. Quelques anecdotes, mises récemment dans la circulation, ne feraient guère espérer pourtant ce beau résultat. Ainsi un marié de la haute, le lende
main de la cérémonie, est avisé par son beau-père, — un de nos plus fameux coulissiers, — que la dot constituée en valeurs de bourse ne représente plus le million convenu, ·— et il n’en obtient que cette réponse orageuse : « Que ne le disiez-vous plus tôt? » — Un autre époux de la veille d’une charmante veuve en reçoit cette confidence dont les préludes sont inquiétants : « Mon ami, j’ai un pardon à vous de
mander, je vous ai trompé... ·— O Madame ! — Vous vous méprenez, il ne s’agit que dénia fortune. — Ainsi vous n’a­ vez pas 500,000 francs ? — J’en ai le double ; me pardonnez-vous? — Parbleu!
Autre historiette et autre trait de mœurs ; celle-là arrive des eaux de...., ou elle a fait trop de bruit pour qu’on nous accuse d’indiscrétion. M e X..., que son mari rend fort mal
heureuse, parce qu’elle-même, s’il faut en croire les médisants, l’aurait fait trop... malheureux, veut s’en séparer ju


diciairement. Mais il faut à Madame des preuves de son in


fortune, et Monsieur n’en fournit aucune. Il a su se faire un front qui ne rougit même plus devant les fureurs de sà moi
tié. C’est dans cette occurrence que l’autre jour, en sortant de table, Madame, prise tout à coup d’une indisposition réelle ou simulée, se déclare devant les convives bien et dûment empoisonnée. Son mari est absent, raison de plus, c’est lui qui a fait le coup : la victime l’accuse formellement. Voilà tout le monde en l’air à la recherche du coupable, et, du plus loin qu’on l’aperçoit, chacun de s’écrier : Ma
dame se meurt, Madame est morte ! et elle prétend que c’est d’un poison qui vient de vous. — Eh bien! s’il en est ainsi, répond l’accusé, qu’on la fasse ouvrir.
Je sais dix autres aventures de cet intérêt, et l’on vous en tient quittes. Qu’importe leur authenticité, elles manquent d’à-propos et peut-être de convenance. Quand le ca
non tonne, et tonne si glorieusement, on ne doit écouter que lui. Le Moniteur et ses pareils de format et d informations l’ont bien compris, ils sont remplis de correspon
dances touchantes écrites au feu du bivouac, lettres qui sentent la poudre et respirent la gloire. Où avez-vous passé votre soirée, demandait-on à une jolie femme? — Sur les bords de la Tchernaïa. Comptez les cœurs de mères où sai
gne encore la glorieuse blessure de Sébastopol! Dans une maison du faubourg Saint Germain, veuve de son héritier ou qui croyait l’être, rentrait hier un jeune et brave officier, et ses sœurs en deuil porteront ce deuil quelque temps en
core ; c’est un retour inespéré qu’il faut cacher à la mère, puisque la joie fait peur et que parfois même la joie tue.
Certes jamais guerre ne fut plus légitime que la nôtre et pour une cause plus juste ; elle est sainte et populaire aux yeux
Ό... hni i/j·· 11y_ η·;ιίς enfin c’est la guerre et
vcaerabie gre.ucr ucS grandes lu
de la nation, devient aussi de temps en temps l’archiviste de ses petites choses. Il ne se passe guère de semaine où il n’ait à enregistrer quelque requête de personnes qui, se trouvant apparemment désignées d’une manière insuffisante, réclament l’autorisation de refondre leur nom de famille, ou même d’en changer tout à fait. Beaucoup de ces réclamations semblent assez bien fondées, beaucoup plus encore ne sont que puériles. Tel venu de son village dans ses gros sabots en a pris le nom, dont il embellit le
nom de ses pères en l’allongeant démesurément. Tel autre qui porte déjà deux noms, en veut un troisième, de peur d’en manquer, comme dit le moraliste, et naturellement il
choisit toujours le plus ronflant. Fort peu de ces amateurs conservent le trio à perpétuité; il est plus commode en ef
fet de le simplifier ; mais alors qu’arrive-t-il ? C’est que le nom primitif, celui de la famille, se trouve relégué bientôt dans les oubliettes de la simple initiale. On imite plus ou moins cet homme de bourse, — appelons-le Martin pour que personne ne le reconnaisse, — lequel, ayant acquis le château d’une illustre et ancienne maison, et s’imaginant sans doute que l’acquisition du nom faisait partie du mar
ché, l’accola au sien qu’il dénaturait en signant ainsi : Mar de Cancarnaud, puis M. de Cancarnaud, puis enfin marquis de Cancarnaud. L’autorité, qui a déjà mis un frein à la fu
reur des porteurs d’ordres étrangers, serait disposée, diton, à prendre des mesures contre les usurpateurs de titres de noblesse. A la bonne heure ! mais il est peut-être bien tard pour arriver à la destruction de tant de Cancarnaud.
En littérature, il y a cette toute petite nouvelle que la société des gens de let très est fort embarrassée de savoir à qui décerner les prix Véron. Ce concours a suscité d’innombra
bles aspirants à ses lauriers, et la France lui devra toutes sortes de poètes et prosateurs dont elle ignorait l’existence.
Rien que la matière à vers, — les Chercheurs d’or, — a produit deux cent-vingt chercheurs de rimes. Quant au chiffre des opuscules en prose, on l’évalue à cinq cents, et il ne peut que grossir encore. Un millier de manuscrits à dé
chiffrer, vers et prose, c’est le cas de répéter qu’il faudrait vingt mille hommes pour.les lire, et le comité de la société ne compte qu’une trentaine de membres.
«Les livres d’à présent, disait Chamfort, ont l’air d’être faits en un jour avec des livres faits de la veille. » Ceci était pour son temps une grosse vérité, qui a l’air d’avoir été écrite à l’adresse du nôtre. Les exceptions, le cas rare, ne manquent point cependant, demandez plutôt à notre collaborateur Mornand, et j’en ferai une en allant sur ses bri
sées. C’est au sujet de Y Esprit des autres, un petit volume où M. Edouard Fournier, homme d’esprit qui se déguise vo
lontiers en érudit, a mis le meilleur du sien. L’esprit des autres, c’est le sous-titre que Bayle proposait de mettre à tous les livres. Qu’est-ce en effet que l’œuvre du plus beau génie, sinon la plus vaste des compilations, la plus conden
sée à la fois et la plus éblouissante. « Tout est dit, et l’on vient trop tard, depuis tant d’années qu’il y a des hommes et qui pensent. » «Nous ne faisons que nous répéter les uns les autres, » avait dit Montaigne avant la Bruyère. — Le livre de M. Edouard Fournier n’est donc qu’une citation perpétuelle, et voilà précisément son grand mérite. Seulement l’auteur a mis ordre dans ce chaos : aidé d’un très-savant et très-ingénieux travail de VI. Gérusez (voir l’Illus
tration, tome XIV, p. 106), il a refait l’histoire, et, pour
ainsi dire, la généalogie des citations consacrées, et rendu aux Césars de notre littérature ce qu’on attribue souvent à ses Laridons. L’auteur erre parfois, mais il retrouve bien vite son chemin, et nous avons éprouvé que son lecteur ne peut que profiter beaucoup à le suivre.
A l’ombre de cet automne qui ressemble déjà si fort à l’hiver, les théâtres reçoivent chaque jour beaucoup de pu
blic; en échange de son argent, ils lui donnent beaucoup de
pièces que leur vieillesse n’a pas encore démonétisées tout à fait. AuGymnase, Mercadet, ailleurs les Cilles de marbre, et ailleurs encore les Sept Châteaux du diable, voilà bien
des reprises qui ne sont pas des reprises perdues. Le seul théâtre de la Bourse a joué de l’inédit : 11 outre perdue : récompense honnête. C’est M. Chambourdon, bourgeois libidi
neux et assez trivial, qui a égaré ce bijou chez une horlogère, juste au moment de l’heure du berger, et le nom du
propriétaire est gravé sur la boîte. Que dira le mari de l’horlogère, et que va faire la femme de Chambourdon? ce que tout le monde eût fait à sa place, elle se procure une grande affiche jaune, ornée de l’enseigne qui est celle de la pièce, et voilà Chambourdon plus mort que vif. L’horloger savait déjà son nom, et il sait maintenant son adresse,


mais l’entrevue n’est terrible qu’à force de burlesque. Elle aboutit à un inextricable quiproquo dont l’éclaircissement


si devenu impossible au milieu des éclats de rire. Puisque c’est à la Montansier qu’appartenait cette montre perdue, récompense honnête au Vaudeville pour la lui avoir déco
rée. La pièce, extrêmement plaisante, a beaucoup plu. Et ipuisque nous sommes en train d’applaudir, n’allons pas
millier une jolie berquinade, signée Lubize, à l’adresse des jeunes ménages de la province que les grands parents ont
imprudence de déchaîner au milieu de Paris, la bride sur e cou.
Philippe Busoni.


La prise de Sébastopol appréciée par




lord Paimerston.


Nous donnons à litre de document historique le discours prononcé, en réponse à une adresse des habitants de Romsey, par lord Palmerston. Ce discours est la justification du plan adopté par les alliés dans la poursuite de la guerre actuelle, justification qui aurait été plus hardie avant qu’a-


près l’événement, mais qui a encore son mérite indépendant de la nouveauté :


« L’occasion qui nous a réunis pour échanger de mutuelles félicitations est, sans contredit, un des événements les plus remarqua
bles et les plus importants qui soient arrivés de nos jours ; je veux parler de la prise de Sébastopol. C’est un événement, dont tous les Anglais peuvent être fiers ; c’est un événement dont nos alliés, les Français, les Sardes et la nation turque, peuvent aussi se glorifier, oui, c’est un événement qui doit faire tressaillir de joie et transporter d enthousiasme tous les citoyens généreux qui vivent sur la surface. du globe.
« Le généralissime de l’armée russe nous a dit qu’en évacuant la ville de Sébastopol, il ne. laissait aux allies que des ruines san
glantes. Sans aucun doute, il avait bien l’intention de ne laisser rien autre chose à l’ennemi victorieux. Mais, lorsque les alliés sont entres dans la ville, ils n’en ont pas moins trouvé, au milieu de ces
ruines ensanglantées, 4,000 pièces de canon, une énorme quantité de poudre, une quantité prodigieuse de boulets de canon et d’obus,
et un immense matériel nécessaire à la poursuite de la guerre. Ne voyons-nous pas là l’extrême importance que le gouvernement de
la Russie attachait à cette forteresse de la puissance russe dans la mer Noire ?
« Pourquoi toute cette accumulation de munitions de guerre? Pourquoi y avait-on amassé tout ce qui était nécessaire pour ap
provisionner de grandes armées et fournir de grandes finîtes ? C’est parce que les Russes comprenaient que ce Sébastopol était la forteresse de leur puissance en Orient ; que de ce centre devait rayon
ner cette puissance irrésistible et colossale qui devait les mener à la conquête de Constantinople, et, de ce siège de l’empire, leur permettre de régner, en grande partie, sur les destinées de l’Europe. Eh
bien ! Messieurs, cela, selon moi, est une preuve satisfaisante du rare jugement avec lequel le gouvernement .de S M. a su diriger contre Sébastopol la force imposante de notre armée et de noire Hotte dans la nier Noire.
« Il y en avait qui étaient d’avis, et quelques-uns ne sont pas de mauvais juges en matières soit d’affaires internationales, soit d’af
faires militaires ou navales; il y en avait, dis-je, qui pensaient que nous eussions dù envoyer nos armées, c’est-à-dire que la France et l’Angleterre eussent dû envoyer leurs armées sur le continent, afin
de balayer les principautés, d’envahir la Bessarabie, de poursuivre farinée russe vaincue et battant en retraite; car elle eût été infail
liblement vaincue et contrainte de se retirer, si nos armées avaient déi arqué et que nous les eussions laissées poursuivre l’ennemi à travers les steppes et par delà les immenses déserts de la Russie méridionale.
« Eh bien, quand nous aurions fait cela, quel résultat, réel et positif eussions-nous obtenu, qui eût été d’une importance égale à ce
lui qui a été accompli à Sébastopol? Nous aurions battu armée sur armée, mais ces armées auraient été recrutées par des bordes sorties du Nord, et nous n’eussions gagné enfin que la possession d’im
menses plaines d’où, en définitive, il nous eût fallu revenir sans avoir en nos mains les gages d une future sécurité. Messieurs, nous avons entendu parler du siège de Sébastopol et de la courageuse défense de la garnison qui gardait cette ville, et pourtant il me sera permis de dire dans le sens propre du mot, qu’il n’y a pas eu de siège du tout, et qu’aucune garnison n’a défendu Sébastopol. Mes
sieurs, une garnison signifie une force militaire relativement peu nombreuse qui, enfermée dans une ville ou forteresse murée, la défend contre une armée inlininient supérieure.
« Un siège veut dire l opération qui est conduite par une force supérieure investissant cette forteresse, interceptant ses communications avec les derrières de l’armée, et par des approches que con
naissent très-bien les militaires, faisant enfin une brèche dans les défenses, et en amenant alors une force supérieure en nombre con
tre une garnison numériquement inférieure, l’écrase, ainsi que cela doit arriver dans une lutte aussi inégale. Mais ce qui s’est passé en Crimée ne ressemble nullement à cela. Les années alliées de France et d’Angleterre, secondées depuis le commencement par une partie des troupes turques, et, en dernier lieu, par les braves Sardes, ont pendant douze mois, non pas assiégé une seule ville et attaqué une faible garnison, mais combattu les forces militaires tout entières de l’empire russe.
« Messieurs, la position neutre des puissances qui confinent à la frontière européenne de la Russie l’ont laissée complètement libre dans son action, depuis la Baltique jusqu’à l’Euxin. La Russie n’a­
vait rien à craindre de l’Autriche; elle n’avait rien à redouter de la Prusse. Rien ne l’a donc empêchée d’envoyer ses troupes à ta dé
fense de Sébastopol et de jeter nos armées dans la mer, comme elle s’en était superbement vantée. Rien ne s’opposait à ce qu’elle envoyât division sur division, armée sur armée, la garnison de la Po
logne, la garnison de Saint-Pétersbourg, tous les hommes enfin qu’elle pouvait nourrir dans une place si éloignée. Nul danger qui la menaçât sur sa frontière ne l’empêchait de renforcer son armée de Crimée, et de réparer par l’envoi de troupes fraîches les pertes qu’elle avaient essuyées dans les combats.
« Je dis, en conséquence, que cela n’a pas été ce qu’on appelle communément un siège, et que nous n’àvons pas vaincu ce que l’on appelle, en propres termes, une garnison. Nous avons, en Cri
mée, livré bataille à toutes les ressources militaires de la Russie et
aux armées russes retranchées dans une position démesurément forte par nature et rendue encore plus forte par toutes les res
sources de l’art, et toute l’habileté de la science. Pendant une lutté d’une année, dans laquelle de nombreux traits d’héroïsme ont eu lieu de la part des troupes françaises et anglaises, traits d’héroïsme qui vivront dans la mémoire de la postérité la plus reculée et qui couvriront d’une gloire immortelle les deux nations, pendant coite période, dis-je, nous avons combattu toutes les forces militaires de la Russie, et, le prix étant la ville de Sébastopol, nous avons vaincu cette puissance militaire et nous avons gagné le prix pour lequel nous combattions Messieurs, c’est là un grand événement !
« Messieurs, nous avons, sans nul doute, obtenu un grand et trèsimportant avantage ; il ne pouvait pas être obtenu sans de grandes
pertes de notre côté, et sans doute, Messieurs, plus d’une famille est en proie à une sombre affliction. Mais ceux qui pleurent sur des parents tombés sur le champ de bataille ont du moins la satisfac
tion de savoir que ces hommes sont morts de la mort des héros, et que leur mémoire vivra longtemps dans le souvenir de la patrie re
connaissante. Messieurs, c’est l’habitude de dire que la guerre est la plus grande des calamités. Sans doute la guerre est une grande calamité : mais il y a des maux plus funestes qu’elle, ceux, par
exemple, qui dérivent du succès d’une ambition envahissante, de la violence triomphante, et du mauvais gouvernement des bouillies.
« Nul doute que lions ne nous soyons ressentis, sous beaucoup de rapports, de la gêne qui accompagne la guerre ; mais ces flam
mes dévorantes qui ont consumé les arsenaux de la Russie se sont traduites ici en ces feux modérés qui célèbrent les réjouissances
d’une ville ; et le seul bruit du canon qui ait grondé à nos oreilles n’a pas été le canon qui foudroyait les murs de Sébastopol : nous n’avons entendu que les salves d’artillerie qui proclament une victoire et une fête nationale !
« J’espère, messieurs, que la cause qui a été si habilement soutenue, et qui était si digne de l’être, ne sera pas moins prospère à la fin qu’au commencement, et je puis dire qu’il n’est pas d’exemple,
dans 1’liisioire de l’Eurone, où dans une seule campagne (car nous n’en ayons fait qu’une), on ait obtenu d’aussi grands et importants résultats. Nous présentons au monde un des plus nobles exemples qu’il soit possible à des nations de lui donner
« Les deux plus grands peuples du monde (je le proclame ici sans vanité comme sans exagération et sans en rabattre rien), l’Angle
terre et la France, toutes deux à la tête de tout ce qui honore la nature humaine, offrent au inonde le plus noble spectacle possible :
celui de deux grands peuples qui ensevelissent dans l’oubli toutes les jalousies, rivalités et animosités éteintes, et se liguent dans un
but généreux et complètement désintéresse, sans arrière-pensée, sans prétention à aucun avantage territorial ou autre pour euxmêmes, et n’ambitionnant qu’une seule chose ; consolider la liberté du monde, à laquelle ils sont si profondément intéressés, et l’asseoir sur une base solide et permanente, au prix de sacrifices faits, non témérairement ni pour des principes abstraits, mais pour de sages considérations politiques. »