Baie de l’Artillerie, près du fort Saint-Nicolas, à Sébastopol.
Porte d’entrée de l’Arsenal, à Sébastopol.
Nous recevons un grand nombre de descriptions de l’intérieur de Sébastopol. Il nous serait impossible de publier toutes ces monographies de monuments, qui ont cependant de l’intérêt,
mais auxquelles nous ne devons pas sacrifier des sujets plus importants sur le théâtre de la guerre. Nos amis comprendront cette préférence comme nos lecteurs eux-mêmes, qui at
tendent de nous des tableaux historiques, non la vue des lieux qui ont à peine été nommés dans les récits officiels, et dont les correspon
dances mêmes font à peine mention, tant il est naturel que d’un beau palais, comme on dit, on ne songe pas d’abord à compter les cheminées.
Au surplus, on n’est pas d’accord sur le sort prochain de Sébastopol. On écrit, le 18 sep
tembre : « Le génie a fait construire plusieurs batteries vis-à-vis des forts de la rive opposée ; elles sont déjà armées de canons du plus gros calibre. Après avoir employé beaucoup de piè
ces que les Russes nous ont laissées, il y en aura de reste pour faire des colonnes commémoratives. Les torts du nord sont encore occu
pés, mais ils sont silencieux. Le prince Cortsohalioffpeut vouloir les garder quelques jours encore pour des motifs stratégiques -, il finira par les abandonner.
Le 24 septembre, un autre correspondant annonce que le génie est fort occupé à creuser de longs boyaux, à faire des mines. D’après fous les préparants que Kpn^remarque, l’opinion gé
nérale est que Fou veut complètement détruire la ville et, rendre le port pour toujours inaccessible.
D’après çe que je vois, dit un autre correspondant, Sébastopol va devenir le centre des opérations ; mais je crois qu’on aura fort à faire pour mettre la ville dans un état supportable. Il est question de faire v enir le chemin de fer jusque dans la place. Concluez. Paulin.
Monument élevé à un amiral russe, sur la promenade.
Cercle des Nobles, habité, pendant le siége de Sébastopol, par le prince Menschikoff. — D’après les croquis de Μ. E. Roux, officier d’administration du Marengo.