les Desfossés. — Vue intérieure de la cour de l’hôtel du Louvre transformée en buffet; le salon de réception, le jour de la fête offerte à S. A. I. le priuce Napoléon. — Le docteur Magendie , portrait. — Salon de 1855 ; les Orphelii.es, par Hamon, Postillon attaqué parles loups, par Char
pentier; la France, figure allégorique par Marc. — Silhouettes aux eaux. — Rebus.
Histoire de la semaine.
Nous n’avons encore, cette semaine, rien de bien saillant à enregistrer sur les opérations des armées en Crimée. Quelques journaux ont annoncé que le maréchal Pélissier avait déjà, il y a quelques jours, commencé son mouvement; mais aucun renseignement officiel n’est venu confirmer cette nouvelle. Les flottes française et anglaise, sorties le 7 de Kamiesh, étaient arrivées, le 8, devant Odessa, et ont mouillé en face de Lursdorf; l’escadre commandée par l’amiral Bruat. Au dire de la Gazette des Postes, un par
lementaire aurait été envoyé, le 8 au matin, au gouverneur de la ville, le général Stroganoff, à l’effet de faire livrer aux alliés tout ce qui appartenait à l’Etat, dans le port et à Odessa : tous les vaisseaux, toutes les provisions et le ma
tériel de guerre, le port pratique et la Quarantaine, demandant en outre qu’on retirât tous les canons des batteries cô
tières. En admettant la véracité de celte version, il faut croire que le plan de campagne aura été changé, car une dépêche télégraphique du 16 octobre annonce que les flot
tes alliées ne sont plus devant Odessa, il est probable que cette manœuvre n’a pour but que de tromper l’ennemi, et que le véritable mouvement aura lieu sur Otchakow, dont la prise permettrait aux alliés de se jeter sur Odessa ou sur JNikolaïeff. Otchakow est situé à environ 60 kilomètres d’O­
dessa. Le cap sur lequel cette ville est bâtie forme, avec la pointe Kilbouroun, l’entrée du Liman, dans lequel se jet
tent le Bug et le Dnieper. C’est sur le Bug qu’est bâti Nikolaïeff, à environ 70 kilomètres de celte entrée. Ce point, dit l’Ost Deulcli Post, est parfaitement choisi pour une expé
dition. D’un côté, à droite, une route va à Nikolaïelf, de l’autre, à gauche, elle conduit à Cherson. Le long du Liman passe la route toute nouvelle qui va de JNikolaïeff à Pérékop, et par laquelle sont transportées les provisions qui vonl en Crimée. Les alliés ne parviendraient-ils qu’à intercepter cette route que ce résultat vaudrait une expédition.
La Gazette universelle allemande croit pouvoir affirmer que, dans le dernier conseil de guerre présidé par l’empe
reur, à Nikolaïelf, il aurait été décidé que la Crimée serait
défendue à outrance. Le 27, l’Empereur a quitté celte ville pour se rendre au plutôt en Crimée.
Une correspondance de l’Indépendance belge confirme ce que nous disions plus haut au sujet du mouvement du maréchal Pélissier :
« Toutes les nouvelles qui arrivent de Crimée semblent indiquer que le maréchal Pélissier a déjà fait les dispositions nécessaires pour une campagne d’automne. Il a éta
bli son quartier général à Skelia, et le gros de son armée occupe le plateau de Cliulia, position facile à défendre. Les colonnes françaises poussent leurs reconnaissances jusque dans la vallée de Baïdar, près de Kuile, et le maréchal Pélissier semble vouloir la bataille sur ce terrain; mais, crai
gnant que l’armée russe ne vienne à descendre des hauteurs d’Inkermann vers Traktir, comme le 16 août, afin de me
nacer Balaklava et la ligne de retraite du corps de Skelia, le maréchal a laissé à Tchergoun ses réserves et les troupes anglo-sardes.
Deux dépêches de Kars nous sont parvenues celle semaine : l’une, reproduite parïe Moniteur, l’autre, envoyée à lord Pan mure par lord Kedcliflè. La position des Turcs enfermés dans celte forteresse est tout à fait améliorée. Le 27 septembre, les Busses ont été repoussés par la garnison dans une attaque qui peut être considérée comme une grande bataille. Après un combat de sept heures, les Bus
ses se sont retirés, laissant 4,000 cadavres sur le terrain, emportant un grand nombre de blessés et abandonnant
4,000 fusils. Les Turcs n’ont perdu que 1,000 hommes. A ce sujet, le Times appelle justement î’attenlion de l’Europe sur cette poignée de braves et l’excellent général anglais qui les commande, qui ont su résister pendant si long
temps à toute l’armée russe, et dont les hauts faits passent inaperçus devant les intérêts plus grands qui se dénouent en Crimée. Omer-Pacha est toujours à Batoum.
La Gazette militaire de / tenue présente ainsi le tableau topographique des lieux où les armées alliées vonl opérer :
«Les dernières dépêches télégraphiques de Vienne annoncent que les alliés s’efforcent de porter leur extrême droite, composée de àl bataillons, des sources du Chamli et du Rinkusta rers la Tchiulin supérieure, où sont les avant-postes russes. La chaîne du Chamli se compose de hauteurs déchirées et semées de précipices.
Le plateau sur lequel campe l’armée alliée porte le nom de Jaila. I.es alliés ont établi sur ce plateau des chemins et des logements.
Le passage par les sources de la Tchcrnaïa est très-difficile, car le Chamli et le Rinkusta, qui se jettent à droite dans la Tchernaïa,
sont de la nature des torrents ; pendant le mois de septembre, ils n’ont pas encore eu beaucoup d’eau, mais, après de grandes plaies,
il if) aura plus moyen de les passer. Les reconnaissances les plus importantes sont opérées sur la route qui conduit de Milia, où se trouve Te quartier général de l’armée, au nord-est sur le Belbeck; un embranchement de cette route se dirige sur Kuile, et de là sur Teherkess-Kennan. La distance de Lerman à Balaklava, par ce détour, est de quatorze lieues françaises. Les autres chemins qui vont à Kuile et à Tchiula, par Aitodor el Mauzup-Kale, nesonl qu’à qua
tre lieues de Skilia. Mais ces chemins ne sont pas praticables pour les troupes.
<· Les alliés réunissent leurs colonnes principales sur la route de Skilia au Belbeck ; il semble que le maréchal Pélissier ait l’inten
tion de tourner la position principale des Russes, car, jusqu’au 4 octobre, on n’avait pas fait de préparatifs pour attaquer de iront l’armée russe en remontant les hauteurs d’Inkermaim. Mais il se
rait possible aussi que le mouvement sur la route de Skilia ne soit qu’une démonstration, car l’attaque réelle parait devoir se faire en partant d’Kupatoria, et peut-être en même temps de l’embouchure de la Katclia La position du prince Gortschakoff paraît être assez
(luisez-vous toujours en frères envers les braves armées alliées, qui vous onl tendu une main généreuse et amicale, et auxquelles tant de souvenirs et d’espérances vous ratta
chent. Il n’y a que les ennemis de tout progrès hellénique qui puissent nier la sympathie innée existant enlre les ar
mées de la civilisation et celles de la Grèce. Vous n’ignorez
pas que cette sympathie est la plus ferme garantie et du. bonheur présent de notre patrie et d’un meilleur avenir pour elle. Etant dévoué moi-même à cette idée féconde en si grands biens, je fais des vœux pour qu’en des jours meilleurs nous nous retrouvions guidés par elle dans les mêmes rangs.
D’après l’Indépendance belge, la Grèce n’aura pas gagné grand’chose au changement de ministère causé par la re
traite de 11. Kalergi. D’une part, on voit figurer VI. TriCoupis, ministre de Grèce à Londres, qui, n’ayant pu être pré
venu, ne pourra guère aller occuper son poste que dans un mois, et de l’autre, en qualité de ministre de la marine,
M. Balbis, ennemi personnel du représentant actuel de la Grèce à Londres, il est peu probable que ces deux hommes d’Etat veuillent faire partie du même cabinet. D’après le même journal, les puissances occidentales avaient fait dé
clarer au roiOthon, avant la retraite du cabinet de VI. IVIaurocordato, qu’elles étaient prêtes à se donner elles-mêmes les garanties qu’on leur refusait, en renouvelant l’occupation non-seulement du Pirée, mais d’Athènes.
Le paquebot Tay, venant de Bio-Janeiro, est arrivé lundi dernier à Southampton, apportant des nouvelles de Montevidéo. Elles nous apprennent que la malheureuse république de l’Uragay vient d’être le théâtre d’une nouvelle révo
lution. Le général florès, ayant été attaqué par quelques journaux à cause de sa réélection à la présidence, supprima tout d’un coup la liberté de la presse dans un décret daté du 10 août. Les journaux refusèrent d’obéir au décret, et l o­
pinion publique se prononça énergiquement. Privé de l’appui du Brésil qui ne voulait soutenir que la présidence lé
gale , le président se résigna à rapporter son décret du 10 àoût. Le 26 août, ayant voulu faire arrêter un député
de Montevidéo, celui-ci résista et la population appuya la résistance. Le général Florès fut obligé d’abandonner la capitale. Le remplaçant constitutionnel de Florès, M. Bustamente n’ayant pas paru, les habitants nommèrent un gouverneur provisoire, M. Luez-Lama, qui prit pour ministres MM. Hureu, Y. Obès, Battle et Autema. Les deux pre
miers du parti démocratique, le dernier de l’ancien parti blanc. On espérait que l’affaire s’arrangerait. Le commerce de Montevidéo avait envoyé line députation à Florès, qui avait déclaré tout d’abord qu’il était prêt à renoncer à la présidence si le vice-président Bustamente était mis à la tête de l’administration.
On sait qu à Berlin les élections de la seconde chambre ont décidément tourné contre le ministère. Sur les neuf députés élus, il n’a pu faire passer que deux candidats ministériels : le général de Pritlwitz et le con
seiller de guerre M. Fleck. Les sept autres appartiennent à l’opposition. Il se répand de plus en fplus des bruits qui prouvent que les grandes puissances allemandes tra
vaillent de concert à la reprise (les négociations. Il est certain de même que la Prusse agit en ce sens.
Les difficultés pendantes entre la cour de Turin et celle (le Florence sont en voie d’arrangement, grâce à la médiation du chargé d’affaires de France. Les questions principales sont résolues à la satisfaction des deux partis. Le cabi
net piémontais demande à la Toscane, pour l’honneur du principe, qu’elle admette, ne fût-ce que pour deux ou trois jours, le chevalier Casati, l’attaché d’ambassade dont la nomination a fait naître cette difficulté, sauf à le rappeler im
médiatement pour lui conférer une autre position. Ce n’est ulus là uu’un débat de forme.
lues efforts qu’a faits le Danemark pour acquérir l’appui des puissances occidentales dans son conflit avec les Etats- Unis .d’Amérique ont réussi jusqu’à un certain point. Le gouvernement français maintient en effet le principe, que la question de péage du Sund est une question européenne, et qu’elle ne peut être résolue par des négociations sépa
rées entre le Danemark et antres Etats en particulier, mais seulement par un congrès où seraient représentés tous les Etats intéressés. Comme le traité entre les Etats-Unis et le Danemark expire dans quelques mois, il serait possible que ce congrès se réunît sous peu. En attendant, on ne pren
drait que des arrangements préparatoires, afin qu après le rétablissement de la paix la ltussie put également prendre part aux arrangements définitifs. On assure d’ailleurs que le Danemark cherche dans cette question à séparer les Etats de la Baltique des autres Etats européens. Cette puissance serait disposée, à la dernière extrémité, à renoncer au
péage du Sund, mais sous la condition d’une indemnité qui lui serait payée par les Etats de la Baltique.
Un procès politique, dont les débats ont révélé l’existence d’une vaste association, sous le nom de la Marianne, vient de se terminer (levant la cour d’assises de Maine-et-Loire. Onze accusés ont été acquittés; trois condamnés à la dé
portation dans une enceinte fortifiée ; onze à la déportation simple ; les autres à dix ans de détention, à cinq, a trois et à deux ans ans d’emprisonnement.
On lisait dans le Moniteur du H : « Nous sommes heureux d’annoncer que S. M. l’Impératrice entre dans le cinquième mois de sa grossesse. La santé de S. M. est excellente. »
Le Moniteur ajoute à cette nouvelle les lignes suivantes : «La Francè apprendra avec autant de joie que de grati
tude envers la Providence la grossesse de l’Impératrice. Cet heureux événement, qui promet à l Empereur la seule sa
tisfaction qui manquait à son bonheur domestique, est une nouvelle garantie de la stabilité de nos institutions. Chacun
adressera au ciel des actions de grâces el des prières pour la conservation de la sanlé de l’Impératrice et l’accomplissement des espérances du pays. »
forte pour qu’il soit difficile de l’en faire sortir par des manœuvres. Il parait étonnant qu’il laisse l’initiative à son adversaire ;
mais on assure qu’il a reçu l’ordre de se tenir sur la défensive pour laisser un peu de repos à scs troupes épuisées par tant d’échecs et de fatigues. »
Dans une lettre adressée au ministre de la marine, en date du 2 octobre, devant Nargen, M. le contre-amiral Pe
naud rend compte d’une opération opérée dans le golfe de Bothnie par la corvette mixte le d’Assas et les vapeurs an
glais le Tartar et le Ilerier. Ces trois bâtiments se sont emparés de tous les navires russes, au nombre de onze, mouillés devant Biorneberg, petite ville située sur le littoral de la Finlande. Parmi ces navires se trouve un petit aviso à vapeur employé en ce moment au blocus. Huit autres bâtiments, découverts ensuite dans les Fierds, ont été égale
ment capturés, ce qui évalue à 2,500 tonnes de jauge la perte éprouvée parles Busses. —L automne favorise singu
lièrement, celte année, le séjour prolongé de la flotte dans le golfe de Finlande. En 1854, à cette époque, la llolle de l’a­
miral Napier avait été contrainte de quitter le golfe, par suite des coups de vent et des bourrasques qui régnent or
dinairement dans cette mer en septembre et en octobre, et qui par conséquent rendent la navigation fort dangereuse.
On n’a eu jusqu’ici à déplorer la perle d’aucun navire, écrit-on de Kiel, et tout fait espérer que, les gelées venues, la flotte pourra, sans accidents, aller hiverner dans des ports commodes et sûrs.
Une correspondance du Journal de Constantinople contient les détails suivants sur le butin trouvé dans Sébastopol par les armées alliées :
« Je vous envoie la liste du butin que les Anglais ont trouvé dans la Karabelnaïa, qu’ils occupent. Cette liste a été dressée par la commission, el comprend : 179 canons trou
vés au grand Bedan en position, et 146 de réserve ; 213 en position à Malakoff et au petit Bedan, et 139 de réserve ; dans la batterie intérieure 64, et dans l’Arsenal 1,481, ce qui forme un total de 2,222 pièces d’artillerie. Plus 330,000 boulets et obus comptés ; on évalue à 60,000 environ ceux qui n’ont pu être comptés.
« On estime que les machines représentent une valeur de 40.000 livres sterling; les chaînes, ancres, et autres objets de marine, 20,000 livres sterling; le vieux fer trouvé,
12.000 livres sterling. On a de plus trouvé 3,000 tonneaux de bon charbon, 280 tonneaux de provisions, soit 3 millions el quelques miliers de râlions. Je ne vous mentionne pas les vieux habits, les casques, les sabres, les fusils et autres objets, qui forment cependant une somme assez ronde, mais peu susceptible d’évaluation, car toute celte friperie n’acquerra de valeur qu’en présence des chercheurs de curiosités historiques. »
Dans une récente réunion de la cour du conseil municipal de Londres, l’alderman Wyre, ayant proposé qu’il fût présenté à Sa Majesté une respectueuse et loyale adresse de fé
licitations à l’occasion du glorieux succès de l’armée et de la flotte anglaise conjointement avec les fidèles alliés de Sa Majesté, M. Elliot a combattu cette motion :
« J’espère, a-t-il dit, que ia cour voudra bien attendre qu’on expose devant elle des faits plus tranchés, plus précis, plus incontestables, qu’elle attendra encore avant de sanc
tionner, par le caractère de sou autorité, une proposition de cette importance, et qui va jusqu’à demander qu’on se présente devant le trône avec des félicitations sur des événe
ments dont toutes les circonstances qui s’y rattachent sont fort douteuses, en très-grande partie humiliantes, et n’of
frent nullement un caractère assez net, assez clair, pour justifier l’adoplion de la demande proposée. » — Malgré M. Elliot, la motion de l’alderman Wyre a été acceptée avec les plus vives acclamations.
Les journaux anglais sont très-préoccupés de la coalition entre les Peelistes et le parti conservateur, dont.VI. Disraeli passe pour être le chef. On annonce que, dans la prochaine session du Parlement, le parti de la paix et celui qu’on ap


pelle là-bas philo-russe, feront des efforts extraordinaires pour entraver la marche du ministère Pabnerslon.


Le Morning Chronicle et le Standard annoncent que le gouvernement anglais envoie des forces navales dans les Indes occidentales. «Ce mouvement aurait lieu, dit le Stan
dard , par suite de la réponse excessivement insultante pour l’Angleterre qu’a faite le gouvernement américain à
une communication que lui avait adressée le gouvernement britannique au sujet de Cuba. Le gouvernement américain signifie au gouvernement anglais qu’il prenne garde à ce qu’il veut faire ; il lui dit que ΓAngleterre a déjà les mains pleines, el que, sans se mettre en peine (le l’intervention anglaise, il fera ce qu’il lui plaira relativement à Cuba. » Nous croyons qu’il faut attendre la confirmation de cette nouvelle.
En Espagne, les nouvelles reprennent leur couleur sombre et triste. Λ Barcelone elles sont loin d’être rassurantes. L’a­
gitation dans la classe ouvrière se développe d’une manière effrayante. A Seuz, il y a eu des désordres accompagnés de cris républicains qui ont trouvé de l’écho à Barcelone. La question des subsistances est aussi une source de préoccu


pations; aucune mesure ne pourra être prise avant que l’on


connaisse l’état de la récolte. Le manque de subsistances a déjà été la cause de graves désordres à Pampelune el à Macarein. Dans quelques localités, comme à Malaga,, on a dû mettre en pratique l’extrême ressource de la taxe. Les au
torités el corporations s’occupent entièrement de faire face à la crise. De tous côtés on demande au gouvernement, qu à l’imitation du Portugal, de la Sardaigne et de la France, il prohibe l’exportation des céréales. Pour comble, les repré
sentants, en grande partie, ne veulent pas paraître aux séances.
En quittant le ministère, le général Kalergi a adressé aux troupes un ordre du jour dans lequel nous remarquons le passage suivant :
« Soldats 1 continuez à marcher dans la môme voie ; con