Il» g aérai Simpson, l’ennemi (levait être abordé sur les points principaux. de sa vaste enceinte, afin de l’empêclier de diriger toutes ses
r ..erves contre une même attaque et de lui donner des inquiétudes sar la ville où aboutit le pont par lequel il pouvait faire sa retraite.
A l’intérieur de l’enceinte qui de Malakoff s’étend au Petit Redan et au Carénage, à la crête du plateau de la tour, avait été construit un fortin clos et dominant, à i’aile gauche de la ligne de défense,
l.es profils étaient devenus très-imposants; les fossés en général très-profonds et larges de 5 mètres et plus, et. quoique non revêtus de maçonnerie, étaient taillés dans le terrain à pic ou re\ êtus de pierres ou de gabions, afin d’empêcher d’escalader les talus ; souvent des avenues aboutissaient de l’intérieur des ouvrages dans le f:i. 1 du fossé, qui était ainsi occupé par des défenseurs.
ne. nombreuses batteries étaient blindées; sur les blindages avaient été disposés des parapets pour la mousqueterie ; les pièces
séparées en général par de grandes traverses qui servaient on même temps à couvrir les magasins et à abriter la garnison des ouvra
ges. Des chevaux de frise, des abalis, formaient çà et là, en avant (lu fossé, un nouvel obstacle destiné à arrêter les colonnes d’attaque et à les tenir plus longtemps exposées au fendes parapets.
Le général de Salles, avec le 1 corps renforcé d’une brigadesarde, dont le général de la Marmora avait, offert le concours, devait, à gauche, attaquer la ville; au centre, les Anglais devaient s’emparer du grand Renan ; enfin, à notre droite, le général Bosquet devait attaquer Malakoff et. le petit redan du Carénage (bastion n° 2 des Russes), points saillants de l’enceinte de Karabelnaïa.
A droite et au centre, les divisions Dulac et de la Motterougo, entraînées par leurs chefs, s’étaient emparées du petit redan du Carénage et de la courtine, en poussant même jusque sur ta seconde en
ceinte en construction. Partout nous étions en possession des ou\ rages attaqués. Mais ce premier et éclatant succès avait failli nous
coûter bien cher. Frappé d’un gros éclat de bombe au côté droit,. le général Bosquet avait dû quitter le champ de bataille. Le maréchal avait confié le commandement au général Dulac, qui a été par


faitement. secondé par le général de Liciers, chef d’état-major au T- corps.


Un feu de front terrible et un feu d’écliarpe dirigé sur la droite de nos troupes par le petit redan du Carénage et les batteries (pii le séparent de Malakoff, éclata sur les têtes de colonnes. Rien ne put arrêter l’impétuosité de l’attaque, et déjà sur plusieurs points une lutte acharnée s’engageait avec un succès marqué pour les Fran
çais, quand un mouvement offensif des Russes lancés en masses profondes contraignit les assaillants à une lutte acharnée corps à corps.
Au petit vedan du Carénage, le succès fut complet, mais la redoutable artillerie qui battait ce point ne permit pas de s’y maintenir. L’élan des Russes ne dura pas longtemps. Abordés aux cris de :
\ ive l’K.mpereur ! par les colonnes d’assaut, ils durent reculer, et c i mouvement, rétrograde fut exécuté avec une précipitation qui n’échappa point au maréchal Pélissier.
De nouvelles troupes furent envoyées à i’ennemi, et la formidable ligne de la redoute Malakoff fut perdue sans retour pour les Russes, nie lutte, qui dut précéder un acharnement effroyable, s’engagea dans la position même. Les artilleurs russes furent tués sur leurs pièces, les troupes de défense renversées et chassées aux abords du grand fort qui s’élève derrière Malakoff
Says perdre un moment, sur les instructions du général en chef, le génie et l’artillerie s’emparèrent de l’artillerie abandonnée par l’ennemi et la dirigèrent contre lui. Quelques travaux, rapidement exécutés sous le feu des canons des autres batteries russes, permirent de s’établir solidement dans Malakoff. On pense qu’à ee mole *nt, de l’artillerie, tenue en réserve, dut être transportée, au mi
lieu d’obstacles incroyables, sur la position conquise. Aussitôt, le drapeau français fut arboré aux acclamations de l’armée entière, et Lit salué parle feu de l’artillerie française tonnant des hauteurs de Malakoff.
Cependant la lutte n’était pas terminée. Ce terrible combat, de Irais heures n’avait pas épuisé la valeureuse défense de l’ennemi.


Les Misses firent avancer des troupes fraîches, prirent l’offensive et. se précipitèrent sur nos nouvelles positions avec une remarqua


ble vigueur. Partout ils trouvèrent une résistance opiniâtre et. un t eu d’artillerie qui faisait, d’affreux ravages dans leurs rangs pressés. Ils durent se retirer avec des pertes énormes. Une seconde tenta
tive, dans laquelle l’ennemi déploya une ténacité et une. audace qui le laient du désespoir, vint se briser contre l’admirable résistance cl le sang-froid des troupes françaises. Ce fut la fin du combat, sur ce point. Malakoff était à nous.
Lu même temps, l’artillerie de la position foudroyait les troupes russes, qu’on voyait massées dans les replis de terrains environnuits, et les bâtiments de la flotte sur lesquels on pouvait tirer. Deux vaisseaux prirent feu, malgré le blindage qui les protégeait,
ainsi qu’une frégate ; à bord de l’un des vaisseaux, le feu fut éteint, ptr Jes Russes. Pendant l’attaque, les batteries de la gauche et du centre n’avaient pas cessé de lancer une foule de projectiles sur les ou - rages et dans la place. Une partie de la ville, ainsi (pie des réduits blindés destinés à garantir les troupes, avaient pris feu.


Exposition universelle de 1855.


MEUBLES, SCULPTURES SUR BOIS ET SUR IVOIRE. — PAPIERS


PEINTS ET DÉCORATIONS DIVERSES.


Voici deux industries si intimement liées par la destination de, leurs produits qu’il faut, comme dans la classificali ni officielle, passer de l’étude de l’une à l’examen immé
diat de. l’autre,·—sans imiter pourtant la singulière idée
il·· l’auteur de cette classification, qui a détaché de l’ébéii sterie, pour les porter à la section des objets de vête
ment et de mode, où ils se trouvent en compagnie des éventails, des chemises, des parapluies et cannes, des cha
peaux de paille, des corsets et jarretières, des bas et des gants, des pipes et des poupées, les petits meubles et les objets d’ivoire, les coffrets, bureaux de dames, jardinières, tables à ouvrage, boîtes diverses, etc., l’une des parties à coup sûr les plus artistiques et les plus essentielles de la sculpture appliquée à l’industrie. En revanche, on a mis à c ité de l’ébénisterie, sous l’inspection du même jury et il ms la même classe de-produits, les objets de sainteté, le matériel des théâtres, les articles de ménage, tels que pailla (sons, soufflets, sièges de paille, balais, — les pierres arti
ficielles, les marbres et métaux appliqués à l’ornement, etc., toutes choses déjà classées ailleurs cl auxquelles on. eût dû
joindre aussi, puisqu’on invoquait l’identité d’usage, les bronzes d’art, les gravures, les étoffes pour meubles, les cristaux, les pendules, les vitraux, et bien d’autres substances encore qui jouen t un si grand rôle dans la décoration et l’ameublement. Il y aurait long à dire sur les con
fusions de toute nature déjà constatées dans cette Babel despotiquement incompétente, dont le moindre inconvé
nient a été d’égarer le jury, de mécontenter les exposants et de soustraire aux yeux du public la meilleure partie des
œuvres exhibées. Encore si le Catalogue (deuxième édition revue et considérablement embrouillée) suppléait à ces en
chevêtrements auprès desquels les rues du vieux Paies, a qui Pierre Gringoire trouvait si tien de logique, eussent été des modèles de géométrie et de-méthode ; mais point. Cet écheveau d’Ariane n’est bon qu’à agacer la main qui le dévide, et qui le casse de colère comme l’ait un chat de son
peloton de fil; ce flambeau a la clarté d’un leu de punch en face du soleil; ce vade mecurn (en français : marchez avec moi) n’est que la réalisation de la parabole évangéli
que de l’aveugle conduisant son frère d’infortune. Ët si nous l’examinions au point de vue de l’exécution ! ah! le beau livre !
Aussi n’est-ce pas plus là que nous irions puiser comme indication que, comme assimilation, nous irions chercher des points de repère dans l’inutile et emphatique rapport que la vingt-sixième classe du jury de Londres vient, après
quatre ans (on y a mis le temps, mais l’œuvre n’en est pas plus sublime), de publier enfin, dans le tome septième des Travaux do la Commission française, sorti, il y a quelques jours, des presses de l’Imprimerie impériale, qui n’en peut mais. Et encore ce volume n’est-il pas complet, car une petite bande collée sur l,a couverture annonce, que le rapport du trentième jury ne sera donné que «plus lard.»
MM. les rapporteurs sont bien bons. Nous croyons devoir signaler ce détail pour l’édification de ceux de nos confrè
res du grand formai qui ont cru trouver là de quoi justifier leur prétention « mirandolesque » â parler de toutes les matières de l’Exposition et à éblouir leurs lecteurs par des dissertations historiques et scientifiques à perte de vue.
Passe au moins quand le rapporteur qu’on plagie s’appelle Chevreul, Dumas, Balard, Didot, Le Play ou le duc de Luynes; on se fait moquer de soi’, mais on n’endort pas son public.
Pour nous, qui prenons les industries à l’état actuel de leurs imperfections ou de leurs splendeurs, et qui n’avons ni la place ni le temps pour faire, concurrence aux techno
logies et aux dictionnaires, — nous avons hésité avant de livrer à l’impression ces notes succinctes, rapidement écrites à la suite d’une longue et consciencieuse, visite aux pro
duits de l’ébénisterie parisienne. Autant, dans nos autres revues, nous avions eu de bonheur et d’orgueil à constater les progrès et la gloire de notre industrie nationale et à nous faire l’écho de l’opinion publique, française et étran
gère, — autant nous nous sentons à cette heure affligé et humilié d’avoir à Signaler l’abaissement du goût, la déca
dence, des traditions, le mépris des convenances, le cynisme d’excentricité qui se trahissent sur tant d’œuvres exposées et appellent toutes les sévérités de la presse et du jury.
Malgré, notre dédain pour ce qui est détestable, il nous est difficile de nous taire , la critique n’ayant pas plus le droit de compter avec ses scrupules que de transiger avec ses devoirs.
Ailleurs, nous avons pu garder le silence sur des aberrations rétrogrades ou des partis-pris déplorables qui ne faisaient qu’exception sur une masse uniformément progres
sive. et magnifique. Ici, au contraire, c’est le beau qui est l’exception et le mauvais qui domine. Les grands noms se maintiennent, cela va sans dire, car l’art, en France, ne vieillit pas ; quelques étoiles nouvelles montent dans le ciel de la sculpture, cela se conçoit, car l’art, en France, est fé
cond autant qu’il est jeune. Mais c’est tout. L’ensemble de l’industrie, gagné ou plutôt perdu par cetlè manie de «faire du beau » qui nous rappelle toujours le mot à deux tran
chants de ltoquepïan sur la musique de M. Halévy : « Il fait grand, » s’est jeté, dans la voie ruineuse, gâcheuse, et odieuse des meubles-montagnes, des dressoirs-catacombes,
des bibliothèques-chantiers, des armoires-arsenaux, des buffets-chenils, — gigantesques niaiseries, monstrueux pré
textes à sculptures plus monstrueuses encore, — lourdes, bêtes et honteuses copies des grandes œuvres de l’art véritable parodié par la pire des inspirations, cette vanité com
merciale incommensurable comme le néant, et comme lui vide, et aveugle,·—tantôt grisée, par les éloges frelatés d’une presse soi-disant industrielle dont le flot monte chaque jour comme une marée de( mensonge, de vénalité et d’igno
rance, —tantôt chauffée à blanc par les hydrophobies de
luxe, impossible qui se sont emparées des Sardannpales de la Bourse, des Aspasies des petits théâtres , des marquis de Bruuoy du lansquenet, et imaginant alors des fouillis de nacré, d’écaille, de pierres précieuses, de métaux rares, des incrustations à faire mourir de douleur Boule et Itieséner s’ils revenaient au monde, des mètres cubes de bois damasquiné d’or et d’argent, des mosaïques que leur miroi
tement rend plus hideuses encore, des lits, des armoires à glace, des toilettes hyperboliquement dorés, marquetés,
découpés, dont la première qualité est de ne pouvoir jamais servir. Mais qu’importe? ils coûtent de six à quinze mille francs la pièce.
Suivez, si vous en avez le courage, la longue rangée semi-circulaire des meublés adossés à la muraille intérieure de la Rotonde. A part l’armoire à panoplie de Fossey et la magnifique bibliothèque en palissandre exposée par Γ \ssociation des ébénistes de la rue de Charonne, que nous re
grettons de n’avoir pas vue achetée par l’Empereur, car cette acquisition eût bien rempli le double but d’encoura
gement et de conciliation que Sa Majesté se propose ; à part encore quelques pièces de MM. Lemoine, Van Balthoven, Beaufils, Balny et Meynard, — tout ce que vous voyez là
rentre dans la catégorie de ces machines colossales ou prétentieuses, cotées à des prix insensés qui sont a peine leur prix de revient, incapables d’entrer dans aucun apparte
ment raisonnable, et accessibles seulement au moyen d une échelle. (Justement, il y a, quelques pas plus loin, un mon
sieur qui passe ses journées à en faire jouer une dont il est l’inventeur, en compagnie d’un lit double dont la manœu
vre escamotante ébahit d’aise une foule indiscontinue de braves visiteurs.) Ici, une bibliothèque-burëau, toute hérissée d’ornements et de moulures, dissimule les livres
qu’on aurait le malheur d’y renfermer; 1S, un dressoir genre anglais (open side-bourd), en noyer double d ébène, à qui la moitié d’une coupole a dû servir de modèle, écrase deux autres bibliothèques non moins immenses, coiffées en guise
de. frontons, l’une d’une plate copie du groupe qui couronne le palais de l’Industrie et qui n’est rien moins qu’un chefd’œuvre, l’autre d’un globe terrestre qui rappelle l’homme à la Doule du cirque voisin. Plus loin , un banc-d’œuvre comme Gulliver dut en voir à Brobdingnac, porte sur son entablement inférieur quatre colosses indécents figurant les
quatre parties du monde,—sur son archivolte toutes sortes de génies et de feuillages, — dans sa ronde-bosse quatie
piliers allégorisant par la végétation qui les entoure l’ancien et le nouveau mondes, — et au tond de son corps.supéneui, ceci est le bouquet, un bas-relief à trois étages, représen
tant l’apothéose des hommes célèbres de tous les temps et de tous les genres, en liant la hiérarchie céleste et les saints, au milieu les grands hommes de 1 antiquité, au bas les modernes, en tête desquels Voltaire et Rousseau, a canne à la main, ont l’air tout étonnés de se voir en pareille compagnie. Cette encyclopédie de noyer a pour complément indispensable un programme explicatif dont la disposition typographique reproduit l’architecture de 1 objet, ί n sta
tuaire remarquable, Poitevin, a prêté, son talent à ce rêve de menuisier antédiluvien.
Puis viennent les meubles à secrets, à compartiments, a surprises, à cachettes, — les prie-Dieu qui deviennent des toilettes, les bureaux de dame qui sont de petites chapel
les, les psychés à deux glaces et les labiés a trois planches;
les armoires renfermant un lil tout, monté, avec baldaquin et rideaux; les bibliothèques qui contiennent un bureau, un médailler, une chiffonnière, un allas, une. jardinière, une cave à liqueurs et un petit Dunkerque; les lits doubles, tri
ples, quadruples, celui-ci avec toiletté, lavabo et le reste, celui-là destiné aux malades, et dont on fait sortir, au moyen d’un cric, un fauteuil opératoire, une table à manger, un piano, une table à écrire ; en un mot les plus bizar
res tours dêf force, les inventions les plus fantastiques, les complications les plus hybrides réalisées au prix de sacrifi


ces qui se traduiront, sinon en failli les, cm moins en pei le


de clientèle, el que leurs malheureux fabricateurs, prenant les passants au collet, démontent et démonIrent d’un bout à l’autre de la journée avec une candeur si superbe et une
naïveté d’orgueil si intrépide qu’on n’a pas le courage de s’en fâcher.
Nous ne disons pas tout, il s’en faut, car notre cœur est navré. Mais si nous poussons le cri d’alarme, sur cette in
dustrie ciui se perd; si nous espérons, si nous pressentons que le jury fera des exemples salutaires et énergiques, ce n’est pas, nos lecteurs le comprennenl, que la question de personnes nous préoccupe ou que nous croyions l’art atteint par ces saturnales du mauvais goût, dont une réaction prochaine, — il en est toujours ainsi en France, ·— aura bien
vile, raison. Nous voyons plus haut et plus loin. Ce qui nous trouble, c’est qu’au moment où nous sommes, — en pleine Exposition universelle, au milieu de ces étrangers qui nous envient en nous admirant et qui nous ont déjà pris nos meilleurs ouvriers, d’honorables chefs de maison, pour le stérile plaisir et pour la ridicule émulation d’imiter des hommes dont ils n’atteignent pas la cheville (car mi n’est pas l’égal de Fourdinois ou de Liénard, pour avoir été ouvrier comme eux), aient exposé d’indignes caricatures de leurs œuvres, prêté à rire aux dépens de la France, et abandonné celte loyale, utile el vaillante industrie de l’ébénisterie- domestique et courante, dont nous cherchons en vain les pro
duits au palais des Champs-Elysées. Voilà ce qui est grave, et à plus d’un point de vue, et pour l’ouvrier autant que pour le maître. Et si nous protestons ainsi, nous adorateur exclusif et passionné des choses d’art, c’est qu’en matière d’industrie, avant le beau, qui ne s’adresse encore qu’au petit nombre, nous laissons passer l’utile, qui intéresse tout le monde. . .
Maintenant parlons des maîtres et des disciples qui les continuent. Cette partie de l’Exposition est assez belle pour nous consoler de l’autre et raviver la foi-cle ceux qui douteraient des inépuisables ressources du génie parisien.
Fourdinois, s’il est vrai qu’il se propose de renoncer aux affaires, aura pris, comme Charies-Quint et comme Rossini,
congé du public et du monde dans toute sa gloire, at toute sa force. Quelle intelligente et complète merveille que cette cheminée monumentale, bois, marbre et bronze, que nous espérons voir au Louvre, avec ses tiers lions héraldiques, sa frise ingénieuse d’enfants taillant, sciant, botlelant et traînant le bois à brûler, ses statues jumelles que Germain
Pilon et Michel Anguier eussent signées des deux mains, et son bas-relief, que, dans cinquante ans, on ne manquera pas d’attribuer à quelque maître de la Renaissance ! Quelle leçon aussi et quel modèle pour les confrères, dans cette bi
bliothèque droite de poirier noirci, aux nervures d’acier, aux panneaux de soubassement garnis d’émaux de Sèvres (très-beaux comme couleur, mais jurant, par leur dessin un peu lâché, avec l’incomparable fini des ornements sculptés dans le corps), chef-d’œuvre de sobriété, de goût, de pu
reté, et, s’il faut tout dire, de bon marché relatif, auquel nous préférons pourtant cette armoire Renaissance a portes pleines, d’un style, d’une délicatesse, d’une beauté de sculp
ture qui rappelle Feuchères travaillant pour froroent-Meurice, et qui, portée à l’hôtel Cluny, éclipserait toutes les re