L’ILLUSTRATION,




JOURNAL UNIVERSEL.




29 SEPT. 1855.


Ab. pour Paris, 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36 fr. Prix de chaque N % 75 c. —La collection mensuelle, br., 3 fr. Etats-Rom. et roy “ des Deux-Siciles, par trim., 13 fr. 75 c.
N° 657.Vol. XXVI. — Bureaux : rue Blchelieu, 0». Vu las traités internationaux, le3 éditeurs se réservent le


droit de reproduction et de traduction à l’étranger.


Ab. pour les dép.—3 mois, 9 fr. —6 mois, 18 fr.—Unau, 36fr. Ab. pour l’étranger, — 10fr. — 20 fr. — 40 fr.
td. la Belgique, — 11 fr. 25c. — 22fr.50c.— A5 fr.
Histoire d° la semaine. — Courrier de Paris. — La mission de France à
SOMMAIRE.
Téhéran. — La France pittoresque ; les fêtes de la Nativité
de Notre-Dame.— Percement de Fis lime de Suez. — Expo
sition des manufactures de Sèvres, des Gobelins tt de Beauvais. — Revue scientifi
que. —Exposition universelle des beaux-arts : paysagistes, peintres d’animaux. — Anni
versaire de la révolution de septembre 1830, à Bruxelles. — Le pain. — Nouvelle lu
nette inventée par M. Porrn. —Cavalerie polonaise au service du sultan. — La cathédrale deBayeux. — Etc.
Gravures. Le maréchal Pélissier , d’après un dessin de M. H. Vernet. — Entrée, à Téhéran, de M. Bourée et de la légation française. — Pèlerinage de Font-Romeu ; pèle
rinage de Notre-Dame des An
ges, à Livry. — Spécimen de l’exposition de Sèvres, des Gobelins et de Beauvais, 7 gra
vures.—Tableau deMlle Rosa Bonheur ; une Vendange, par M. Palizzi; les Vaches à l a­ breuvoir, par M. Troyon; Che
vreuils surpris, par M. HafFner. — La cathédrale de Bayeux. — Uniforme de la cavalerie polonaise du sultan. — Lunette de M. Porro. Rébus.


Histoire


de la semaine.
Les journaux anglais nous axaient déjà apporté, depuis deux jours le rap
port du général Simpson, et on attendait impatiem
ment ceux de nos généraux, qui ont enfin été pu
bliés dans le Moniteur du 25, et qui ont été repro
duits par les journaux du lendemain. Ces documents ont été complétés par un second rapport plus é- tendu et plus détaillé du maréchal .Pélissier, et par les correspondances qui se succèdent et vont se continuer pendant quelques jours.
Nous recevons nousmêmes, avec de nombreux dessins, des lettres auxquelles nous emprunte
rons dans le numéro prochain tout ce qui peut servir à compléter les docu
ments officiels. Ce numéro sera entièrement consacré à l’histoire et à la représentation de ce mémorable événement, nous bor
nant pour aujourd’hui à enregistrer les quelques épisodes héroïques et à
Le maréchal Pélissier. — D’après un dessin de M. Horace Vernet.
constater les pertes qui ont été le prix de la victoire. Le second rapport du général Pélissieif se termine par ce dé
nombrement fatal : « Nos pertes, dans cette journée, sont de 5 généraux tués, 4 blessés et 6 contusionnés; 24 offi


ciers supérieurs tués, 20


blessés et 2 disparus; 116 officiers subalternes tués,
224 blessés, 8 disparus, et 1,489 sous-officiers et sol
dats tués, 4,259 blessés et 1,400 disparus : total , 7,551. »
Une . correspondance contient les détails sui
vanls sur une partie des combats . livrés le 8 septembre devant Sébastopol:
« A droite de Malakoff, vu de nos.tranchées, s’é­ tend une courtine qui re
lie la tour au petit redan du.Cape nage. L’attaque du petit redan était confiée à
la 4e division du 2” corps, général Dulac, comman


dant la brigade. Saint-Pol


(17e bataillon de chasseurs à pied, 57e et 85q;de li
gne) et la brigade Brisson (10e et 61e de ligne); celle
de la courtine, coupée par une poterne, au général Bourbaki, qui avait sous
ses ordres, si je ne fais confusion, la 2e brigade,
2e divison, du corps de réserve, 15e et 96e de li
gne, plus des zouaves; plus la brigade Pontevès,
division Mellinet, de la garde, composée des chasseurs et du 2e grenadiers
de la garde. Les voltigeurs de la garde de l’ancienne brigade Ulrich obéissaient au général: Marçffïes.
« C’est là que le combat a été le plus acharné et que nous avons fait les trois quarts de nos pertes en généraux et soldats. Et cependant le petit redan n’ayait plus sa protection naturelle de Malakoff; mais il lui restait les batteries Noires , la batterie de la pointe,du Carénage, et surtout une batterie placée au centre de la cour
tine et qui a fait d’affreux ravages dans les rangs de nos soldats.. Devant le pe
tit redan çomme devant Malakoff,· nos soldats s’é­ lancèrent avec impétuosité sur les ouvrages.
« Ue feu qui les reçut, dirigé de quatre points à la fois, était effrayant ; la mitraille labourait les rangs, sans cependant ar