Ab. pour Paris, 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36 fr. Prix de chaque ΓΡ, 75 c.—La collection mensuelle, r., 3 fr. Utats-liom. et roy “ des Deux-Siciles, par trim., 13 i>·. 75 c.
iN 6(51. Vol. XXV*.— Bureaux : rue Kicln-lieu, üO. Vu les traités internationaux, les éditrurs se réservent le


d oit de reproduction et de traduction à l’étranger.


Al. pour les dép.—3 mois, 9IV. —U mois, 181 r.— Un an, ; 6IV. Al. pour l’étranger, — lOfr. — 2lii r. — LOIï.


td. la Belg’cue, — 11 fr. 25c. — 22IY.50C.— i5fr.


SOMMAIRE
Histoire de la semaine. — Courrier de Paris. — PetropaAvloski. — Récréations maritimes à Bord du Friedland. — Chronique littéraire. — Chronique musicale. — Préface du tome XII c e l His
toire du Consulat et d ‘ l Empire , par M. Thi< rs. — Exposition universelle des beaux-art?; ma
rine, fleurs, portraits, dessins, etc. — Revue des modes et de l’industrie. — Les Guides-itinéraires de Paris au moyen âge. — Variétés.
Gravures. Portrait du général Brunet. — Episode de l’attaque du bastion Central. — Carte de Kinburn. — Petropawloski : tombeaux des morts dans l’expédition de 1854; incendie des magasins dans la dernière expédition. — Récréations à bord : la course en sac ; un bal costumé. —· Com
bat de Kougli. — Assaut de Kars. — Uniformes de l armée sarde.—Salon : Hamlet, par H. Thomas ; Retour de la Mecque, par Bida ; Prédica
tion de la deuxième croisade, par Beauva;s ; une Sentinelle turque, par Valerio. —Vue de Ramlé, près d Alexandrie. — Rébus, etc.


Histoire de la semaine.


En même temps qu’elle constate les grands faits d’armes de nos armées et les brillants résultats qui couronnent leurs efforts, l’Illustration manquerait à son
but si elle ne donnait, autant qu’il lui est possible, les épisodes héroïques que l’histoire néglige trop souvent. Le brave général Brunet, mort si glorieusement devant Malakoff, est un des héros que
celle guerre a fait naître et qu’elle a moissonné trop tôt pour le bonheur de nos armes. Nous empruntons à un de ses nombreux amis la notice biographique et
nécrologique qui accompagne le portrait du générai Brunet. « Jean-André-Louis Brunet, né à Valence (Drôme), en 1803, était un officier vigoureux, d’une intel
ligence calme et hardie, d’un jugement droit et sans hésitation.
« 1852 trouva Brunet colonel du 15e de ligne, alors à Grenoble; l’Empereur le connut bientôt et l’envoya général de brigade à Lille, puis it Borne, et enfin général de division en Crimée, ou il se ren
dit en décembre 185/i. C’est là que le 18 juin 1855, jour néfaste ! Brunet, qui déjà avait précisément contribué à la prise du mamelon Vert, fut l’un des généraux choisis par le maréchal Pélissier pour tenter un effort sur Malakoff.
« Le danger de celte tentative n’é­ chappa pas il Brunet, mais rien ne pouvait émouvoir son àme : il marcha brave
ment avec une colonne de héros sous celle pluie de feu et de mitraille que vo
missaient les flancs de Malakoff, el y trouva une mort glorieuse. C’était une de ces natures froides, dont le courage gran
dit en présence du danger ; sa bravoure, sans avoir l’éclat que lui donne une âme bouillante, était si ferme, si décidée, qu’elle entraînait le soldat. Son intelli
gence élevée et distinguée joignait à l’a­
mour des armes celui des lettres, des sciences et dès arts. Le 18 juin lut une journée de. deuil polir la France et l’ar
mée, de larmes pour les amis de Brunet, de regrets éternels pour sa veuve et ses


L’ILLUSTRATION,




JOURNAL UNIVERSEL.


27 octobre 1855.
Le général Brunet, tué devant Sébastopol.


Le sous-lieutenant Poussin, tué à l’attaque du bastion Central, en enlevant son capitaine blessé.