Ab. pour Paris, 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36 fr. Prix de chaque N 1, 75 c. —La collection mensuelle, br., 3 fr. Elats-Rom. etroymc des Deux-Siciles, par trim., 13 fr. 75 c.
M 663. Vol. XXVi. — Bureaux : rue Richelieu, 00. Yu les traités internationaux, les éditeurs se réservent le
droit de reproduction et de traduction à l’étranger.
Ab. pour les dép.—3mois,9fr. —6 mois, 18 fr.—Un an, 36 fr. Ab. pour l’étranger, — 10 fr. — 20 fr. — AOfr.


Id. la Belgique, — 11 fr. 25c. — 22fr.50c.— Zi5fr.


SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. — Une solution.— Courrier de Paris.
.—La nouvelle route de Quèyras (Hautes-Alpes). — Pompéia, — Chronique agricole.
— Histoire d’une sonate. — Tj pes et costumes russes. — Exposition prussienne au palais de l’Industrie. — Curio
sités de Lima (suite et fin) — Revue littéraire. — Modes et industries parisiennes.— Yues photographiques de la Suisse,
de M. Martens. — La taxe de la viande. — Variétés.
Gravures. Le siège de Sébasto- ροΓ, raconté par des soldats de
l’armée d’Orient. — Inaugu
ration de la route de Queyra8 ; le château de Queyras.
— Pompéia : six gravures.— Types et costumes russes :
cinq gravures. — Exposition prussienne du palais de l’In
dustrie. — Carte du théâtre de la guerre. — Taxe de la viande : division du bœuf ; id. du veau; id. du mouton. — Une vue de Suisse, d’après une photographie de M. Martens. — Rébus.


Histoire




de la semaine.


En attendant le récit des événements nouveaux qui se préparent en Cri
mée, on ne lira pas sans intérêt une lettre qui nous est adressée de Lyon avec ce dessin :
«Monsieur, les soldats libérés de l’armée d’Orient sont maintenant à leur tour en possession d’occuper la curiosité publi
que. La plupart ont gardé quelques souvenirs de leurs campagnes : on les voit, les uns coiffés de
casques russes, les autres portant des débris d’ar
mes ennemies, môme des tronçons de lances de Cosaques ; il y a enfin les pigeons et autres oiseaux familiers, les rats savants, les chats invalides dont la presse a raconté les exploits.
« L’intérêt qu’excitent ces braves soldats en est venu à ce point qu’on se permet de les accoster dans les rues, sur les pla
ces, et de les interroger aussi longuement que leur bonne volonté veut bien s’y prêter. Au reste, les Gaulois nos ancêtres n’en
agissaient pas autrement alors qu’ils arrêtaient les étrangers dans leur route
Récit du siége de Sébastopol, par les soldats de l’armée d’Orierit, dans les rues de Lyon. — D’après M. Steyert.
pour faire raconter leurs voyages; on peut donc croire que nous avons, quoi qu’on en dise, bien
peu changé depuis deux mille ans. Pardonnez-moi celte cilation.
« .Te ne relèverai pas ces appréciations à la fois
originales et hardies que nos troupiers se permet
tent sur les événements,
sur les ennemis, sur nos alliés, etc. ; mais il est di
gne de remarque que ces récits de batailles, à en juger du moins par la physionomie des auditeurs et quelques excla
mations qu’on laisse é- chapper, ne son t pas sans faire une impression d’é­
tonnement pénible sur les esprits les plus indifférents; et de fait ces san
glants épisodes, ces détails atroces redits avec le langage imagé et la panto
mime expressive de ces rudes narrateurs, refroi
diraient l’enthousiasme le plus zélé pour la gloire militaire, et seraient les plus éloquents plaidoyers en faveur de la paix.
« J’ai rhonneur, etc.
« A. Steyert. »
Nous n’avons cette semaine aucune nouvelle importante de Crimée. Le maréchal Pélissier a seulement envoyé au ministre de la guerre une dé
pêche ainsi conçue sur le


mouvement de cavalerie du général d’Allonville :


« Dans la journée du 27 octobre dernier, le géné
ral d’Allonville, avec L\k bataillons, 38 escadrons et 56 pièces de canon ,
s’est avancé sur la roule d’Eupatoria à Simphéropol, jusqu’au ravin de Tcbobatar. Il a trouvé les Russes solidement établis sur la rive opposée de ce ravin, ou ils ont construit un retranchemen t défen


du par 36 pièces de 32, qui, tirées à. longue por


tée, ont atteint dans nos rangs quelques hommes et quelques chevaux. Tou
tes les tentatives faites pour amener l’ennemi à un engagement hors de cette forte position sont restées sans succès. C’est


L’ILLUSTRATION,




JOURNAL UNIVERSEL.


10 NOVEMB.1855.