contribua à créer fies embarras financiers. Tl fallut établir sur les droits d’excise et de douane une surtaxe détruisant en partie les allégements accordés aux contribuables dans le cours des années précédentes.
Des missions furent chargées d’opérer des enquêtes tendant surtout à constater les quantités de grains existant ha
bituellement dans les magasins du nord de l’Europe. Elles préparèrent, par les documents rassemblés, la décision ar
rêtée plus tard. La discussion s’établissait en effet sur les modifications à apporter à la loi des céréales. Une succes
sion de mauvaises recolles avait ranimé l’hostilité des clas
ses industrielles contre le privilège dont jouissait l’agricul
ture. Les délégués des grandes villes manufacturières, réunis à Londres en 1839, constituèrent la ligue ayant non-seule
ment pour but avoué de réclamer l’abolition de toutes les restrictions à l’importation des blés, mais de renverser les barrières opposées à la liberté fies échanges. Sous l’influence de cette pression extérieure, le 5 mai I8/1O la Chambre des communes nomma une commission chargée d’examiner les droits d’importation, au double poiiit de vue de la protection et du revenu.
C est ainsi que l’on préludait à la réforme commerciale de 18d6, préparée par des affranchissements successifs, sur lesquels nous avons insisté, parce qu’ils démontrent à l’abri de quelles restrictions, de quelles prohibitions, l’industrie anglaise était arrivée au degré de puissance qui lui permet
tait de défier la concurrence étrangère. La liberté des
échanges allait être soumise à la discussion, non par l’effet d’une décision spontanée du gouvernement, mais proposée par un défenseur de l’aristocratie territoriale, ne croyant plus pouvoir résister à la pression de l’opinion. Elle était réclamée en effet par la presque universalité des fabricants, voyant dans la baisse du prix des subsistances et l’amélio
ration de la condition des ouvriers une augmentation de la consommation des produits industriels à l’intérieur, une extension des débouches au dehors. Enfin ils déclaraient que de larges importations de denrées alimentaires nivelleraient les prix entre l’Angleterre et les pays rivaux, augmenteraient par suite les frais de production chez ces der
niers, et permettraient aux manufacturiers anglais de con
tinuer avec avantage une lutte qu’ils étaient au moment de ne plus pouvoir soutenir. Tels étaient les motifs puisés dans la conviction de leur supériorité et dans la nécessité d’une fabrication plus économique, qui engagèrent les industriels à demander la concurrence sans danger pour eux, mais bien autrement inégale pour l’agriculture. —Nous verrons, dans un second article, comment ce terrible problème fut résolu.
JOUBERT.
pu me décider à pousser jusque-là le dévouement à l’art et à la vérité.
Le maître d’étude est la première et vigoureuse haine de l’élève, qui lui attacherait volontiers un fil à la patte, comme aux hanne
tons , ou l’empalerait tout vif, comme les mouches, et cela sans le moindre remords. C’est tout simple : n’est-il pas l’incarnation im
placable de la règle, du pensum, de la retenue ; ne représente-t-il point à lui seul l’interminable cortège des punitions disciplinaires? C’est un disette jvsWiam. moniH, toujours en éveil; non-seule
ment pendant les heures du travail , mais au dortoir, à dîner, aux récréations, à la promenade, aux lieux mêmes où l’on n’est pas Habitué à avoir de témoins, toujours le maître d’étude, ce Protée des phoques du lycée ; toujours cette ombre sévère et râpée, dont l’éternelle présence finit par agacerdes plus pacifiques, et par don
ner des idées de révolte aux cerveaux les plus réactionnaires (1) : or Dieu sait qu’il n’y en a pas beaucoup au collège, — pas plus que de pioc/ieurs.
Aussi conçois-je fort bien , sans l’excuser, le sentiment de vengeance intime avec lequel l’écolier se décharge ie cœur, en disant énergiquement tout bas : Pion ! tandis que tout haut, du ton d’une ironique obséquiosité, il décoche ce : M’sieu homérique, que tous mes lecteurs connaissent pour l’avoir prononcé en leur temps.
Mais je ne veux pas décrire ici les niches et les tours pendables à l’aide desquels MM. les lycéens tracassent leurs geôliers. Ce sont toujours à peu près les mêmes , car les élèves sont ingénieux à la façon des castors, sans rien changer à la série de leurs exercices. Il est vrai qu’il y en a tant ! Je. ne commettrai pas l’imprudence d’in
struire les ignorants, et de fournir des armes contre ceux que je veux défendre. On trouvera, du reste, la collection complète, — depuis le sel ou le soufre jeté dans le poêle, jusqu’aux boulettes de papier mâché lancés sur le nez du patient; depuis les cris d’animaux inconnus, jusqu’aux murmures clandestins imitant le bruit de la foudre et de la tempête, — conservée et précieusement embaumée dans les classiques du genre.
Honoré, — ou déshonoré, — à votre choix, — de la quasifamiliarité des domestiques et surtout des portiers, qui voient en lui un confrère en chapeau; — regardé de fort haut pâl
ies professeurs qui ont le sentiment de leur dignité, surtout dès qu’ils ont. revêtu la toge et l’épitoge ; — considéré comme une unité immédiatement au-dessous de zéro par les provi
seurs et les censeurs, qui ne semblent occupés le plus souvent qu’à le trouver en faute , qui lui parlent avec morgue , le rendent responsable de tout ce qui arrive, s’en prennent de tous les désor
dres à son inexpérience et à son manque de vigueur, lui prêchent sans cesse une sévérité inexorable, et lui font un crime des discus
sions , des révoltes et des départs que cette sévérité amène, — semoncé en public, — sans cesse environné d’une nuée de taons et de frelons qui lui criblent la peau de piqûres, et se sauvent en toute hâte, comment ne deviendrait-il pas aussi méchant que Quasi
modo ? Je pose en fait que plus un maître d’étud» est féroce, plus il doit attirer notre pitié et notre sympathie, car c’est la preuve qu’il
a souffert bien des tortures pour s’endurcir ainsi ; et cette férocité d’ailleurs lui est absolument nécessaire.
Il en est du maître d’études, comme du reste des hommes, qui doivent dévorer les moutons, sous peine d’être dévorés par eux. Et quels moutons que messieurs les lycéens 1 Peu de laine et beaucoup de dents.
Esclaves de jour et de nuit, ils deviennent forcément, à leurs heures de loisir, paresseux, insouciants, révolutionnaires, buveurs de canettes et fumeurs de longues pipes. Qui pourrait leur repro
cher d’être sceptiques, voire un tantinet grossiers, à ces enfants perdus de l’Université, que leur mère, — aima pareris, — a ou
bliés des années entières dans ses bas-fonds ? Où trouveront-ils, s’il vous plaît, le courage et la possibilité de travailler, dans cette vie de galériens taquinés par d’autres galériens ? Je déclare que je prends pour un héros, doué d’une force d’âme comparable à celle de Régulus, celui qui profite des quelques heures de repos que l’U­ niversité magnanime lui accorde chaque jour, — non sans les rogner encore, comme elle lui rogne également le tiers de ses vacan
ces, par des répétitions, des conférences et des corvées de toute sorte, — pour approfondir le Conçûmes et se livrer à la culture de l’hexamètre. Il est donc tout simple de les voir s’abattre par vo
lées, vers deux heures, dans les cafés où ils ont l’œil, et s’y plonger avec furie dans les douceurs du double-six, tandis que les garçons, — leurs amis, — font cercle pour allumer leurs pipes et recueillir leurs bons mots.
Malgré cette rude vie; ou plutôt à cause de cette vie elle-même, le maître d’études a la joie bruyante; il est doué, en particulier, d’une passion, le plus souvent malheureuse, pour le calembour. Pourtant j’en connais qui pourraient lutter avec honneur contre
Alfred de Musset et Augustine Brohan. Si je voulais citer seulement ceux que j’ai retenus de la collection d’un d’entre eux, il y aurait de quoi alimenter, pendant un an, ces petits livres que les indus
triels vendent à la porte des théâtres à ceux qui veulent « rire et s’amuser honnêtement en société. »
C’est là qu’il faut aller les entendre et les étudier. Il y en a, parmi eux, qui sont dans le métier depuis quinze ou vingt ans, et qui grisonnent ou montrent un crâne a moitié chauve. Ces vétérans, chevronnés des pieds à la tête, sont, des durs-à-cuir, comme les vieux grognards ·. leur scepticisme a de quoi épouvanter les faibles. Ce sont, eux qui dressent les jeunes, encore mous et naïfs, à se dépouiller de toute pitié, comme de toute illusion, — tout en leur ga
gnant coup sur coup, au piquet, une longue file de petits verres d’absinthe.
Le maître d’études aborde peu le billard : ses moyens ne le lui permettent pas Et puis, s’il était surpris une queue en main ! il n’en faudrait pas davantage pour lui faire perdre sa position, comme personnage véhémentement suspect d’immoralité. — Et il y tient, a sa position, le malheureux !
Après les heures de classe, un second intervalle demi- relâche , c’est la nuit. J’en excepte celle où les élèves se livrent à leurs farces, ce qui leur arrive bien cinq ou six lois sur les sept nuits de la se
maine. Avec quelle sensation de soulagement, semblable à celle qu’éprouverait Sisyphe, si on le déchargeait une minute de son éternel rocher, le maître d’études se retire en tapinois dans son ca
binet, — quand il en a un, — une fois les élèves couchés et à peu près endormis ! Avec quelle volupté il prend possession de la soli
tude et du repos ; comme il respire à l’aise, — à moitié délivré de sa chaîne, non toutefoissans prêter l’oreille aux moindres rumeurs du dortoir à travers la porte, entrebâillée, — éternellement sur le qui-vive, même en dormant; prêt sans cesse à prendre l’alarme et à se précipiter sur le corps du délit. Le repos complet du corps ou de l’âme, ce délicieux far-niente auquel, à certaines heures, les plus robustes s’abandonnent avec langueur, dont les maçons, cou
chés à l’ombre du midi, et les portefaix étendus sur le ventre au coin des rues, savourent les engourdissantes délices, — le maître d’étude est condamné à ne pas le connaître, —toujours placé qu’il est en face de l’appréhension d’une révolte, toujours repassant en son âme les pages les plus récentes du martyrologe des pions histo
(I) Mot de la vieille langue française , tombé aujourd’hui en désuétude ; signifie: encroûtérétrograde, etc. Consulter les anciens auteurs (1848- 1850).
(1) Je ne parle ici que des maîtres d’études de collèges et lycées ; ceux des pensions forment, ponr la plupart, une classe tout à fait distincte , et beaucoup moins intéressante.
Scènes et types contemporains. (Voir le n° 662.)
II.
LE MAITRE D’ÉTUDES (1).
Encore une victime, et peut-être la plus déplorable de toutes ! Pion, on croit avoir tout dit avec ce seul mot. Cette grosse injure, qui n’a pas de sens pour les trois quarts de ceux qui la prononcent, tient heu d’argument et de raison suprême : c’est le tarte a la crème, du marquis de Molière. Moi-même j’ai à m’accuser d’un crime semblable, qui pèse sur ma conscience comme un remords, et c’est comme réparation d honneur que j’aborde ici une réhabilitation qu’on n’accusera pas, j’espère, üe paradoxe.
Avant tout, d’où vient ce cruel sobriquet de pion? C’est aux érudits que je m’adresse. Faut-il croire que les élèves, race maligne et sans pitié, l’ont puisé dans l’étude des racines grecques, en le fai
sant dériver de πιων, bavant, par allusion à l’amour effréné du maître d’études pour l’absinthe, la bière et le cognac ? Il est bien vrai que nos vieux auteurs, Villon, en particulier, ont employé ce mot dans le sens de buveur, ivrogne. Mais, en conscience, je répu
gne à croire que le Jarclt i des racines grecques, le livre classique et placide par excellence, ait jamais pu servir à un usage si crimi
nel et si révolutionnaire. L’ombre de Lancelot se fût interposée avec indignation
Le fera-t-on dériver de nwc, g os? Ce, serait une trop amère antiphrase , sans compter que la chose serait passablement tirée par les cheveux.
N’y cherchons point tant de malice. Les sobriquets ne sont pas si savants que cela, et ne se tirent point du grec, à l’instar des pommades mélaïnocomes découvertes par les industriels contempo
rains. Je penche donc, à croire que ce mot vient tout bonnement de ces pions du jeu de dames et du jeu d’échecs, qu’on fait aller en tous sens, comme on l’entend, et qui se laissent faire. C’est là, je crois, l’étymologie à la fois la plus naturelle et la plus brutalement, énergique : c’est pour cela que ce doit être la bonne.
Mais laissons renseigne et entrons dans la boutique.
On sait que le maître d’études est une espèce de forçat, en redingote à peu près noire, loué à raison de 000 francs par an, pour se faire détester des élèves, regarder en compassion du portier, et ru
doyer du censeur. Ce métier n’est possible que pour les caractères doués d’instincts carnassiers , ou du moins pour ceux qui, comme le navigateur chanté par Horace, portent autour du cœur robwr et ses triplex. Quant aux infortunés qui ont le malheur de posséder une âme, — d’être faits à la vie de famille, — de ne s’être pas en
core blasés au degré voulu, à force de misère constante, et à la suite d’une longue pratique où la sensibilité se rouille peu à peu et se couvre de vert-de-gris, comme un vieux sou dont, on ne se sert plus, — on ne sait pas assez ce que cette vie renferme pour eux de tortures infernales et de sombres désespoirs. Comme cet isole
ment leur fait peur et leur fait mal ! Comme ils se sentent effrayés et perdus dans cette multitude hostile, qui les écharperait avec vo
lupté, si elle pouvait les surprendre par derrière.—C’est le naufragé
seul, sur une planche, au milieu des vagues soulevées de la mer, à 500 lieues des côtes, entouré de requins qui le guettent, et (füi tôt ou tard ne le manqueront pas.
Pour mieux juger par moi-même des supplices d’une pareille existence, et pour étudier plus profondément la question, j’ai failli m’enrôler pour huit jours dans la corporation maudite, mais, après avoir pris des renseignements minutieux auprès d’un ami, je n’ai
Il en fut de même du rhum des colonies, des vins, du tabac, du café, dont la consommation s’accrut sous l’in
fluence d’une forte diminution des droits, et par suite des prix de vente.
Le principe du remplacement de la prohibition des soie
ries par un droit de 30 p. 100 fut adopté en 1823, avec ajournement au mois de juillet 1826. Une minutieuse en
quête avait constaté que les articles français entraient pu
bliquement en fraude, grâce à une prime de 15 p. 100 au maximum ; que sur les marchés étrangers la différence en
tre les prix des produits anglais et français était de 20 à 25 p. 100; enfin, qu’une partie des soies vendues comme pro
venant de Lyon ou de Nîmes aux amateurs de la Grande- Bretagne, était des imitations anglaises.
De plus, au moment du retrait de la prohibition, on sup
prima les droits d’excise sur les matières employées dans cette fabrication, et de nouvelles concessions accordées aux réclamations des manufacturiers élevèrent sur certains ar
ticles la protection à 60 p. 100. Enfin en 1829, lorsque, après une expérience concluante de l’année, le nouveau ré
gime, provisoire jusqu’alors, fut déclaré définitif, d’autres mesures législatives, rendant la fabrication encore plus économique, témoignèrent de la sollicitude du pouvoir et des précautions minutieuses dont il entourait la liberté, afin de l’empêcher de devenir préjudiciable à la production nationale.
Les droits sur les tissus, droits prohibitifs dont le seul résultat était de provoquer des représailles, tout en enri
chissant les contrebandiers, furent baissés à 10 ou 15 p. 100.: des interdictions inutiles furent levées.
L’ensemble de ces améliorations au régime étroitement tracassier et irrationnel des douanes anglaises peut se résumer ainsi :
Substitution à la prohibition impuissante de droits calculés de manière à décourager la contrebande, et à conserver toutefois à la production nationale une protection suffi
sante, en tenant compte de toutes les charges dont elle était grevée.
Abolition de tous droits, ou réduction à un taux insignifiant sur toutes les matières premières nécessaires à l’industrie.
Sur les autres denrées provenant de l’étranger, diminu
tion des droits restreignant la consommation ; mais en même temps abolition complète ou réduction à un taux très-infé
rieur des taxes frappant les mêmes marchandises récoltées dans les colonies anglaises.
Enfin, maintien de la défense d’exporter les machines, considérées comme l’un des éléments de la supériorité des fabriques anglaises ; en un mot, l’on admettait la concur
rence, afin d’exciter l’émulation, là où l’on était certain de sa supériorité, et en se ménageant tous les moyens de la conserver.
« Nous importerons, disait Iluskisson, quelques articles « de luxe réclamés par la mode ou la curiosité ; mais ils ne « feront aucun tort à ces produits d’une consommation uni« verselle que nos manufactures fournissent à plus bas prix <1 et de meilleure qualité. »
L’on abolissait en même temps les droits d’excise sur les bières et les cuirs, et l’on substituait, sous la pression de l’opinion des districts manufacturiers, l’introduction per
manente des blés sous des droits gradués, à la prohibition de 1815 et de 1822.
L’on ne croyait pas devoir aller plus loin pour le moment ; et Iluskisson répondait à ceux qui reprochaient au minis
tère cette apparente contradiction d’un pouvoir continuant à l agriculture la protection qu’il retirait à l’industrie ma
nufacturière, par cette déclaration si caractéristique de la politique commerciale de son pays : « Nous fabriquons à plus bas prix que l’étranger, tandis qu’il produit le blé à meilleur marché que nous. »
La seconde période ne fut qu’une transition. La révolu
tion de Juillet avait ouvert l’ëre des réformes politiques chez les nations étrangères aussi bien qu’en France. Les questions commerciales furent momentanément mises de côté, et la réforme parlementaire, ou Le moyen du but, se
lon l’expression si juste de lord Grey, devint l’objet des préoccupations exclusives de l’Angleterre. Effectuée en 1832,
elle eut de nombreuses conséquences : une nouvelle loi sur la taxe des pauvres, la réforme municipale, la commutation des dîmes, le redressement de divers abus, la réforme pos
tale, l’abolition de l’esclavage dans les Indes occidentales, occupèrent l’activité de l’opinion et du parlement.
La réforme financière indiquée par Henry Parnett fut commencée pendant cette période. De nombreux dégrève
ments sur les droits d’excise et de douane procurèrent un soulagement sensible à toutes les classes, mais surtout aux travailleurs. Diverses mesures commerciales prouvèrent,du reste, que si le mouvement de la réforme commerciale était ralenti, il n’était pas cependant arrêté.
Sous l’influence de l’admiration sympathique causée en Angleterre par notre révolution de 1830, les vins français furent dégrevés de la surtaxe à laquelle ils étaient soumis. Plus tard, le droit spécial qui frappait les houilles à la sortie fut aboli, malgré des réclamations s’appuyant sur l’opinion de Kicardo, qui signalait comme impolitique cette fa
cilité offerte à l’industrie des autres nations. La charte de la Banque fut revisée; celle des Indes orientales modifiée de manière à faire disparaître les règlements et les droits entravant le çommerce des particuliers avec l’Inde et leur établissement dans cette péninsule ; on retira à la Compagnie le monopole du trafic avec la Chine.
Plusieurs traités généralisèrent l’application du système de réciprocité maritime et des négociations avec la France, l’Allemagne, la Turquie, les nouveaux Etats de l’Amérique, facilitèrent les échanges avec ces contrées.
Malheureusement la guerre déclarée à la Chine pour forcer les barrières dont s’entourait le Céleste Empire et l’o­ bliger à recevoir le poison dont on infectait sa population,