1829. Ce navire faisait partie du blocus de la côte d’Afrique. Il fit naufrage, fut fait prisonnier de guerre, et con
duit à Alger, d’où il ne sortit qu’à la prise de la ville par l’armée française. De retour à Toulon, il fut acquitté honorablement par le conseil de guerre.
« Après avoir successivement commandé les vaisseaux (’léna et le Triton, le capitaine Bruat fut nommé, en janvier 1843, gouverneur des îles Marquises, et le 17 avril suivant, gouverneur des établissements français de l’Océanie et commissaire du roi près la reine des îles de la Société, be premier numéro de l Illustration est de cette époque, et le portrait du capitaine Bruat ouvre sa collection, avec une notice sur ses services antérieurs. En 1848, le gouvernement du général Cavaignac lui confia la préfecture ma
ritime de Toulon; mais, au mois de septembre, il échangea celte situation contre le gouvernement de la Martini


que et le commandement de la station navale des Antilles;


le 12 mars 1849, il fut nommé gouverneur général des Antilles.
« En 1852, il entra dans le conseil de l’amirauté; le 29 juin 1853, il prit le commandement en chef de l’escadre d’évolutions de l’Océan ; en 1854. il exerça, sous les ordres de l’amiral llamelin. le commandement en second des forces maritimes dans la mer Noire. On se rappelle la part qu’il prit au premier bombardement de Sébastopol, le 17 octobre. Le 8 décembre de la même année, au retour de l’amiral llamelin, il fut investi du commandement en chef. »
Celte mort est un deuil pour la France, et surtout pour la marine, qui savait apprécier la grande énergie du carac
tère de l’amiral. Par une coïncidence étrange, l’annonce de cette mort est parvenue eu France au moment où les correspondances de Constantinople rendaient compte de l’ac
cueil distingué et chaleureux fait par le sultan au brave amiral de notre flotte de la mer Noire. C’est là un rapprochement philosophique qui n’offre, hélas ! rien de consolant.
Paulin.
Courrier de Paris.
L’hiver vient, l’hiver est venu, Paris frissonne et même Paris commence à geler. Que de visages transis, d’attitudes grelottantes, et combien de nez honteux, et qui rougissent à vue d’œil ! Grâce à cette enluminure subite, des amis se . rencontrent face à face et ne se reconnaissent plus. On pourrait en citer des effets bien plus désastreux, et je sais un mariage célèbre, ou du moins fort célébré à l’avance, qui vient de manquer tout net sous ce beau prétexte qui est fort laid. Gette gelée intempestive ayant fait fleurir à ou
trance le nez charmant de la fiancée: Oh! mademoiselle, s’écria le prétendu effrayé des progrès du mai, je ne vous savais pas pourvu de cet agrément. — Il suffit, monsieur, allez mettre votre nez ailleurs.
Heureusement que Paris n’est jamais plus beau que dans la saison qui l’enlaidit : il s’apprête à danser de tout son cœur pour se réchauffer un peu. Le magnifique bal offert cette nuit même à S. M. le roi de Sardaigne, par M. le pré
fet de la Seine, aura ses suites ailleurs et partout. Encore une fois l’émulation doit gagner tous les rangs, et l’on nomme déjà une foule d’Amphitryons qui ont commandé leurs violons et leurs brioches. Ce sera une nouvelle expo
sition des plus charmants produits de l’art européen, avec la séduisante mise en scène de la beauté et des grâces pa
risiennes. L’Exposition ainsi prorogée sourit à tout le monde, et les annexes ne lui manqueront pas, car des étrangers notables, afin de reconnaître l’hospitalité fran
çaise, s’apprêtent à la faire danser dans leurs garnis. Une de ces magnificences est en voie d’accomplissement depuis hier. La plus somptueuse habitation des Champs-Elysées se trouvant disponible, lord F. va l’ouvrir à ses nobles amis des trois faubourgs pour une nuit, et les malheureux en auraient leur part, si en effet l’équivalent de la somme que ces largesses auront coûté doit être distribué en charités.
Vous voyez que l’avenir devient rayonnant, mais le présent est plus modeste ; on est en train d’oublier les merveilles de l’Exposition pour le bruit de ses concerts. Il paraît certain que cinquante mille dilettantes ont porté l’obole de leur admiration au dernier festival ; devant un pareil résultat, on ne dira plus que les Parisiens ne sont pas organisés pour la musique.
Il est vrai que si cette tempête vocale et instrumentale a été déchaînée par Jupiter-Berlioz, un homme très-habile,
M. Ernest Berr, s’est rencontré pour la mettre en œuvre et en assurer les fruits aux exécutants. Il a découvert et mis à l’usage des musiciens un grand art dont ils ne se doutaient guère, celui de s’enrichir ou tout au moins de faire leurs frais, tl s’agit maintenant de ne pas abuser de la décou
verte, en restreignant le tapage dans de justes limites. Qu’il vous souvienne du fameux concert des Champs-Elysées,
mort des excès de sa grosse caisse et de ses ophicléides ; et qu’Apollon nous préserve du sort de tant de musiques à l’agonie dont l’affiche d’été disait encore l’autre jour: «Le grand concert du jardin trois étoiles aura lieu ce soir, tel temps qu’il fasse ; » et ajoutait le lendemain : « Tel public qu’il y ait. >>
Les personnes que les distractions à grand orchestre touchent apprendront avec plaisir que les salons de l’hôtel d’Osmont leur sont ouverts, et qu’il s’y donne des soirées du meilleur goût. Cet hôtel enchanteur vient de se faire sorcier, comme s’il en avait besoin, fl y a là un homme du monde, un parfait gentilhomme, M. de Castillon, dont les exercices de prestidigitation ne sauraient être trop signalés à l’attention des connaisseurs. Cela tient du prodige et vous jette en pleine magie; au moyen âge, on eût certainement brûlé M. de Castillon pour ses diableries. Toucher les cartes d un pareil homme, c’est tout simplement lui livrer sa pen
sée et son âme, prenez- y garde. L’admirable sorcier est encore plus admirable mathématicien, et nous l’avons vu ailleurs, — de nos yeux vu, — résoudre des problèmes inso
lubles pour le fameux M. Leverrier lui-même, à ce point qu’il faisait trembler ce puissant génie devant le sien. On
parle d’un vrai tour de sorcier qu’exécuterait bientôt cet hôtel d’Osmont; faute de pouvoir étendre jusqu’à lui le niveau du boulevard en comblant la rue Basse qui l’en sé
pare, on lui ferait enjamber ce ravin et il viendrait prendre l’alignement du boulevard en entraînant, par son exemple, le reste des maisons environnantes. Ces évolutions coûtent gros, et les intéressés estiment que la location des boutiques à construire couvrirait malaisément la dépense.
Mais les môellons que nous remuons ici n’ont rien d’historique ; il n’en est pas de même de l’hôtel Sourdis, dont les vénérables plâtras s’écroulent en ce moment sans éveiller l’indignation d’aucun antiquaire. C’est pourtant un frag
ment d’histoire et d’histoire galante qu’on démolit, puisque la belle Cabrielle l’habita et vint y mourir après son em
poisonnement chez Ricco Zamet. Jusqu’au dernier siècle, l’hôtel avait appartenu aux- d’Escoubleau de Sourdis, puis il passa dans une famille dont l’héritier actuel, M. Double,
possède un curieux échantillon de l’ameublement de la belle Gabrielle : c’est un joli bahut en chêne sculpté, d’une parfaite conservation, du plus beau travail, et orné du chif
fre et des attributs de la favorite. Il nous semble moins authentique qu’on ait trouvé dans la poussière de cette de
meure des vers inédits de la belle des belles. Mais puisque ces vers commencent à courir le monde, pourquoi n’en citerions-nous pas ce fragment mélancolique, inspiré sans doute par quelque frasque du roi vert-galant?
De vrfie amour, ; utre amour réciproque : C est le parfait de son plus grand dr sir ;
Mais : i l’amour de l’autre amour se moque, Pour un amour bien moins digne choisir, C’est un ennui qui ne donne loisir.
Temps ni repos pour trouver reconfort. Le désespoir est pire que la mort, Et ja’ousie est un vrai désespoir.
O foi rompue, ô trop apparent tort,
Pour vous me faut pis que mort recevoir.
Je crains bien, pour l’auteur de la trouvaille, qu’elle u’en soit pas une aux yeux de la tribu des érudits, s’il est vrai que la bibliothèque Trivulce, à Milan, contienne un certain manuscrit d’Isocrate, qui appartint sans doute à Gabrielle d’Estrées, et aux marges duquel elle écrivit proprio manu des vers fort semblables à cet échantillon inédit.
Un journal qui démolit les maisons trop vile avait rayé le café de la Kégence du nombre des vivants, lorsque la vic
time a réclamé contre cette inhumation supposée. Le café de la Régence peut changer de domicile, mais il ne meurt pas. Son passé est trop glorieux pour qu’il se résigne à n’a­
voir plus d’avenir. Illustré par les plus beaux esprits du vieux temps, qui en furent aussi les plus beaux joueurs d’é­


checs, il est encore le quartier général de leurs successeurs.


Et notez bien que, chassé de son antique demeure à coups de pioche, il n’en a pas emporté seulement sa royale en
seigne : Café de la liégence. Plus heureux que le pieux Enée, fuyant le sac de Troie, le propriétaire a pu se réfugier sous l’arcade voisine avec ses habitués et l’image de ses dieux protecteurs : Jean-Jacques, Marmontel, Mirabeau et le fameux chevalier de Barneville, et le plus fameux Philidor, qui jouait et gagnait à la fois trois parties à ses adver
saires^ en leur tournant le dos. C’est au café de la Régence que s’est formé le plus ancien cercle de Paris, dont le nom


bre est si considérable aujourd’hui, que les principaux as


pirent à une fusion. Le Club-Jokey, patroné jadis par des princes du sang royal, tendrait une main au cercle du bou
levard Mon tertre, qui a pour président un maréchal de France, et donnerait l’autre au cercle de l’Union, qui se recrute parmi les sénateurs et les diplomates.
Autre chose. Il y a quelque part, daus un département du nord,, une Société scientifique qui s’est dévouée aux connaissances utiles, et veut les propager au moyen d’un journal qui détourne un peu son public de toutes ces lectures fu
tiles qui n’enseignent rien : prenez au hasard un numéro de celte publication sérieuse, et vous y trouverez : T un moyen de se débarrasser des mouches ; 2 une recette pour faire du jambon ; 3 une autre recette pour guérir les rhumes de cerveau : Merci, hommes graves, et Dieu vous bénisse ! mais, dans l’intérêt de votre gravité, n’y revenez plus.
Ce qu’on attend avec impatience, c’esl l’apparition du roman de M. le docteur Véron, Cinq cent mille francs de rente, enseigne fastueuse et digne d’un Mécène. Ce demimillion vaut son pesant d’or ; c’est une raillerie des parve
nus faite par un homme arrivé, la satire vivante de toutes sortes de ridicules que l’auteur connaît bien. Il a traité, dit-on, son sujet avec une naïveté charmante ; voyez plutôt ce qu’en dit le prospectus et son joueur de flûte : «M. Véron connaît à fond le haut et le bas du monde étrange qu’il a peint ; le salon de gala du grand seigneur improvisé n’a pas plus de secrets pour lui que l’office où les valeis font ri
paille ; il a tout vu, tout entendu, on dirait que pour écrire cette histoire il n’a eu qu’à se souvenir. »
Alcidas, a dit un autre moraliste inconnu, est un enrichi qui n’a pas attendu le témoignage de ses familiers pour être convaincu qu’il était doué d’un génie naturel bien pré
férable aux talents qui lui manquent. Alcidas ou l’important a essayé un peu de tout ce qui réussit aux gens médiocres.
Enrichi par hasard, il a fait tout de suite état d’homme supérieur ; c’est là son tic. La conversation d’AIcidas est un commérage perpétuel, ses écrits coulent de cette source,
et l’on en rit beaucoup dans Tlièbes, mais son nom est trèsconnu des Béotiens; Alcidas n’en demande pas davantage. Il tient d’ailleurs ceux qui rient pour ses envieux, car Al
cidas est plus convaincu de jour en jour qu’il a tout l’esprit qu’on peut avoir.
La mort de M. Moté laisse une nouvelle place vacante à l’Académie, et ce fauteuil encore chaud serait, dit-on, déjà
convoité et même déjà promis. Du moins le remplaçant présumé, qui n’en est plus à ses premières visites, car il est en course depuis Irois ans, aurait dit de ceux dont il sollicite l’assistance : «Il n’appartient qu’à Dieu de lire au fond des
consciences; mais si ces Messieurs pensent ce qu’ils disent et font ce qu’ils doivent, je suis certain d’être nommé. »
Le plus agréable de tous les petits romansïde la semaine, c’est encore la comédie nouvelle du Théâtre-Français, la Joconde. Il y avait donc en ce temps-là, vers 1840, je suppose, une charmante jeune fille, une pauvre Parisienne que la misère, un peu de paresse aidant, avait chassée de son pays et qui s’en était venue chercher le far-niente h Flo
rence, la ville où le ciel même vous tente, comme dit Boccace. Louise Favier, — c’est son vrai nom, — trouva tout de suite un protecteur, quelque vieillard et prince allemand,
et alors dans Florence il se lit un grand bruit autour de la beauté, de l’élégance et des diamants de la Joconde,
nom de guerre que MM. les attachés à la légation française venaient d’emprunter au portrait de la Monna Usa du Vinci pour gloser sur la merveille, il arriva aussi que l’un d’eux, M. de Guitré, quitta subitement la ville, et la Jo
conde en disparut en même temps. C’était une fuite à deux, un enlèvement à l’amiable ; c’était même un mariage : M. de Guitré avait épousé, la Joconde à Trieste. Quand la pièce commence, les époux ont mûri; ils ont des enfants, une bénédiction qui ne leur donne pas le bonheur. M. de Gui
tré est soucieux ; le diplomate, qui ne l’est plus, s’est fait misanthrope, et ftl“* de Guitré a l’air de la Joconde en pé
nitence, comme si on ne lui pardonnait pas le mariage et la maternité. Oui, ils sont tristes tous les deux, parce que la pauvre femme se sent importune comme un remords et vouée aux oubliettes comme une mauvaise action, et il est plus farouche que jamais, ce M. de Guitré, parce qu il avait un autre amour au cœur, un amour plus conforme à son ambition et qui lui eût été plus propice.
Il était fiancé à la fille d’un receveur général qui a tripoté, et, pour sauver l’honneur du père, Mu< Delormel, présentement Mm· deFontenac, a dû sacrifier le mariage d’in
clination au mariage d’argent. Mais enfin la voilà veuve heureusement, la voilà libre et rapportant du fond du Bré
sil son cœur presque intact à M. de Guitré. La belle veuve n’a pas pu faire impunément une si longue traversée en compagnie d’un jeune et brave officier de, marine, mais en
fin elle lient à Guitré, c’est pour lui qu’elle est revenue de l’autre monde, et elle le trouve marié. C’est ici que le drame, qui abonde en préparations, en explications, se noue tout à fait et assez fortement par une dernière. Mme de Guitré avait un frère ignorant des destinées de sa sœur, on le croyait
mort (car il ne faut pas dire : on l’espérait mort), et ce frère est le compagnon de voyage de M de Fontenac. Quel coup
de foudre pour l’ex-Joconde f Elle qui tremble déjà si fort et même beaucoup trop fort devant son mari·, il lui faudra donc rougir à tous propos devant son frère ! Dans ce désordre, à ses yeux se présente une occasion de sortir d’embarras, la dernière des occasions que toute femme voudrait admettre.
Le ministre a besoin d’un diplomate très-fort sur la question de la Plata; un officieux, espèce de touche-à-tout politique, s’est fait la cheville ouvrière de cet embauchement, et Ml,ie de Guitré supplie son mari, qui se laisse prêcher comme un homme déjà converti, de rentrer dans la diplo
matie. Mais, au moment où la négociation va aboutir, M”,e de Guitré s’avise que son sacrifice pourrait bien profiter à une rivale, Mii,c de Fontenac ! et le deuxième coup de foudre
. va détruire les effets du premier. L’épouse rentre aussitôt dans son vrai rôle qui es; d’être jalouse; on pleure et on se désole, on veut reprendre son bien ; pourquoi m’abandon
ner, de quel droit, à quel titre? Rien de plus hérissé et même rien de plus outrageant que l’attitude du mari devant ces douleurs et ces terreurs conjugales, et, lorsque dans son égarement, la malheureuse laisse échapper le mot de maî
tresse, « Prenez garde, Madame, s’écrie l’époux furieux ; il y a des mots que vous ne devriez jamais prononcer. » Et par le fait, le secret de la Joconde, si bien gardé par Mme de Gui
tré, n est tantôt plus que le secret de la comédie ; un étourdi le confie à tout le monde, et notre frère l’officier aura rai
son de ce mystère, l’épée à la main. Mais aussitôt M. de Gui ­
tré. retrouve le chemin du devoir, il revendique le droit de se battre pour l épouse de son choix; il la couvre, non pas de son pardon, mais de sa justice, et, à bout de rancunes,
cet honnête homme parie trou pertinemment d’honneur pour qu’il n’ait pas rendu la iAaix du ménage à celle que le monde lui-même a dû absoudre depuis longtemps.
La pièce, conçue et faite avec beaucoup de soin, marche droit au but, à travers les scènes émouvantes et les situations pathétiques. Il fallait une habileté extrême pour la dé
barrasser des écueils du sujet ou de la donnée, qui est une donnée triste. Le succès dès auteurs, MM. Paul Foucher et Régnier, a été très-vif et très-mérilé, et MM. les comédiens y ont eu leur part. Rendons cette justice à M. Régnier, (fu’il s’était réservé le rôle ingrat dans sa pièce, et qu’il en a tiré le meilleur parti possible. L’ardeur savante de M. Getfroy, la belle grâce deM. Dressant et la bonne volonté deM. Leroux, que dire de cet ensemble, sinon qu’il est irréprocha
ble? Il faut y ajouter la distinction et les façons charmantes de M1 Fix. Quant à AT Plessis, on ne peut que multiplier les points d admiration en son honneur. Belle, éloquente, louchante, pathétique, pleine d’angoissés et de vraie dou
leur, cette beauté à la Joconde a trouvé des accents à la Desdemona. Hier encore ce n’était qu’une comédienne par
faitement spirituelle et parfaitement séduisante, la prima donna de la Comédie, et c’est maintenant une comédienne inspirée dans le drame. « M11*.Plessis sait donc pleurer, et
voilà qu’elle nous émeut profondément, elle qui nous a tant charmés! » Ainsi parlaient les plus difficiles, ceux qui se décident avec peine à reconnaître deux supériorités dans la même personne, de sorte que l enthousiasme a été grand comme la surprise, ni plus ni moins.
Philippe Busoni.