teste, qu’ayez-vous lu dans la sienne, sinon l’amour du bon et du beau ; une sainte ardeur pour la justice; des sentiments élevés, généreux, et l’inépuisable bienveillance dont sa vie est si em
preinte, que, quand on oublie ses autres vertus, elle semble à elle seule définir et constituer son caractère.
« Paillet prit part aux mouvements de notre vie politique II fut élu, en 1840, par deux collèges ; H fut rappelé dans l’Assemblée législative en 1849. La droiture, l’unité, la modération d’un tel caractère garantissaient d’avance qu’il apporterait dans ces grandes as


semblées l’amour élevé des idées libérales, auxquelles il est resté toujours fidèle.


« Les travaux des chambres ne sont pas éloignés de ceux du palais. Sa puissante organisation, son infatigable ardeur au travail suffisaient à tout.
« Mais, en 1849, sa santé avait reçu de graves atteintes. Il les combattit avec succès, et bientôt nous l’avo is revu plus actif, plus chargé d’affaires, et, chose qui nous confondait, avec un talent qui grandissait toujours.
« C’était, hélas ! le dernier triomphe de l’énergie morale sur une constitution épuisée.
,< il a eu, toute cette année, l’intuition de sa mort; il nous disait avec un mélancolique pressentiment : « Je mourrai à la barre. »
Et pourtant, souffrances cruelles, pressentiments funestes, rien n’a pu vaincre l’ardeur fiévreuse qui l entraînait au travail.
« Il est mort à deux heures, au milieu d’une plaidoirie commencée avec un esprit plein de grâce. Tout d’un coup, un nuage de mort a passé sur cette belle intelligence ; cette voix, si ferme toujours, a balbutié et il s’est, affaissé sur lui-même.
« La justice s’est arrêtée. Le chef de la magistrature s’est précipité de son siège pour tendre la main au soldat judiciaire qui défail
lait. Inutile secours ! Il tombait mort, et, suivant ses prophétiques paroles, sa robe était son linceul 1
« Ainsi s’est brisée dans le combat sa noble vie.
« Et maintenant, repose, lutteur infatigable, qui n’a voulu le repos que dans la tombe ; tu as été parmi nous le type du talent, de la probité, des mœurs confraternelles ; tu fus l’objet de notre culte, tu resteras celui de nos éternels regrets. »
Il y a huit jours, un dernier hommage était rendu à la mémoire de M. Paillet par l’ordre des avocats, dont le conseil était devenu incomplet par la perte de cet illustre confrère. M. Poyet, son gen
dre, a été, d’une commune voix, choisi pour occuper la place de son beau-père. Paulin.
Comment finissent les poëtes.
(Saite. — Voir le précédent numéro.)
parmi tous ces petits triomphes journaliers, mon ami eut sa journée d’Austerlitz. Il avait fait sur Napoléon, son hé
ros, une ode qui était une réminiscence de tout, ce qu’ont chanté sur le grand empereur Manzoni, P>yron, Delavigne,
Hugo, Lamartine et Barthélemy, le tout revu, corrigé et très-peu augmenté, mais revêtu de flamboyantes images, de. radieuses métaphores, d’antithèses scintillantes, d’apostrophes généreuses et d’exclamations éplorées. Les stro
phes à la perfide Albion surlout étaient touchées avec une vigueur de patriotisme qui enleva les suffrages de tous les Chauvins.; et qu’on ne s’y trompe pas, tout 1e monde est Chauvin au séminaire. Il y avait encore une comparaison, aussi longue que neuve, du héros à Sainte-l-Iélène avec Prornéthée cloué sur son roc sauvage. Un tonnerre d’applau
dissements accueillit cette pièce, qu’on le força, après la classe, de relire en présence de tout le séminaire. Jamais on ne vil succès plus colossal ; ce fut une véritable révolu
tion ; la troisième, dont il faisait l’orgueil, le porta en triomphe, et tous ses condisciples proclamèrent d’une seule voix son ode. supérieure à celle de Lamartine; le professeur lui-même n’était pas éloigné de dire la même chose, mais il îi’osàit, par fausse honte. Comme le jeune poète était na
turellement modeste, il fit semblant de n’en rien croire ;
seulement en écrivant citez lui le lendemain, pour demander des bas noirs dont il n’avait pas besoin, il ajouta en postscriptum : «J’oubliais de vous dire que je viens de faire sur Napoléon une pièce de deux cent cinquante vers, qu’on m’a forcé de lire en public, au milieu d’un enthousiasme diffi
cile à décrire , et que, d un consentement unanime, mes camarades el mon professeur, sans doute par excès de bienveillance, mettent au-dessus de la fameuse ode de Lamar
tine. » — Sa mère montra ce post-scriptum à M. le maire et à son adjoint, à M. le curé, à M. l’instituteur, au briga
dier de gendarmerie, au capitaine en retraite, et à toutes les capacités de l’endroit. Quelques jours après, le bruit courait parmi tous les habitants de Boulainville qu’il avait été décidé par des personnes très-compétentes que le jeune Grandjean était un poète supérieur à Lamartine. Le maire, M. Cotin, à qui son fils Alexandre avait bien des fois parlé,
en termes enthousiastes, du talent poétique de son ami, y fit une allusion flatteuse, dans la péroraison de son discours pour la distribution des prix ; on en causa au conseil mu
nicipal, et on délibéra même d’en écrire au journal de la sous-préfecture.
Cependant l’apothéose de mon ami Grandjean au séminaire de C. n’était pas sans quelques protestations passagè
res. On le regardait avec admiration, il est vrai, mais c’était une admiration mêlée de je ne sais quelle terreur instinctive. Il avait son bataillon de séides, parmi lesquels brillaient au premier rang les jeunes Cotin et Dutour; mais les sages murmuraient les mots de pompe de Satan, et prédisaient, en branlant la tête, qu’il ne serait jamais prê
tre. Vous disiez vrai, 6 sages! — Bien plus, quelques-uns de ses courtisans eux-mêmes, intérieurement jaloux, dans leurs accès de mauvaise humeur lui jetaient à la face, comme lin gros mot auquel il n’avait rien à répondre, le sobriquet de poète ! Mais ces besoins de révolte se faisaient rarement sentir. En somme, il était heureux, comme pres
que jamais artiste ne le fut : il trônait dans sa gloire sereine, comme Arioste, comme. Voltaire , comme Gœthe.
il allait donc ainsi, enfantant chaque jour sonnets sur élégies et odes sur ballades. Les poésies religieuses domi
naient : c’était à la fois une conséquence de son éducation, un besoin de son cœur, et un instinct de son talent. Aux offices* célébrés avec beaucoup d’éclat, les chants sacrés,
les parfums de l’encens, les harmonies de l’orgue l’enivraient d’une extase pieuse qui débordait en hymnes con
fus, remplis de rêveries, d’apparitions mystérieuses, de figures voilées entrevues dans des nuages odorants. Au sortir de la chapelle, pendant les récréations, il allait quelquefois s’enfermer dans une salle immense et sombre, où per
sonne n’entrait : il s’y promenait à grands pas, gesticulant pour aider la composition, et, déclamant à mi-voix, par soubresauts, les vers qu’il composait. Un soir, le. professeur de rhétorique, entendant des sons inarticulés sortir de celte salle, entra brusquement et cria : Qui va là? il ne vit, à la pâle clarté de la lune qui regardait à travers les vitraux, qu’une ombre qui se sauvait, sans mot dire : il s’é­
lança à sa poursuite, mais l’ombre se perdit dans les rangs des* élèves, et le professeur s’éloigna en murmurant : Quel est donc ce mystère? — Je n’ose dire où l’intrépide jeune homme, ainsi chassé de sa première position, se réfugia pour achever ses vers. C’était une pièce qu’il devait envoyer le lendemain à un poète catholique de province, dont il venait de lire les œuvres : il en était au mouvement final, et il ne voulait l’abandonner à aucun prix, de peur de lais
ser refroidir son inspiration, alors dans toute sa verve et toute sa chaleur.
A mesure qu’il avançait en âge, Grandjean avait peu à peu contracté la déplorable habitude de passer ainsi ses récréa
tions entières à rimer. Parfois il se cachait en un coin isolé,
pour s’abandonner corps et âme à la Muse; souvent il se. joignait à quelques condisciples, et, sans prendre aucune part à la conversation , se promenait machinalement avec eux, poursuivant en lui-même son rêve commencé. Quelquefois même, pour s’égayer, ses compagnons se dépla
çaient sans qu’il s’en aperçût ; il continuait à tourner seul dans le vide, ou se retrouvait avec d’autres sur la ligne sui
vante. Alors les éclats de rire l’éveillaient en sursaut : «O poêle! s’écriaient les séminaristes, avec un accent d’indi
cible ironie. — Laissez donc, disaient les sceptiques, il le fait exprès. » C’était l’injure à laquelle mon ami Grandjean se montrait le plus sensible.
Pendant la plupart des repas, son occupation favorite consistait à fabriquer, d’un air concentré, une multitude de boulettes de pain, qu’il accumulait soigneusement dans son potage ou ses haricots. Il paraît que cela l’aidait à trouver la rime: l’esprit humain est rempli de bizarreries!
Que faisaii-il pendant tout ce temps? Une tragédie, je l’avoue à sa honte. La tragédie de rhétorique est devenue un des plus déplorables lieux communs des petits journaux, et je confesse que mon ami Grandjean eût dû soigneuse
ment éviter celte banalité de mauvais goût. Mais comme il était alors dans toute la ferveur naïve de ses premières illusions, et qu’il n’avait pas lu les petits journaux, il donna dans le. panneau commun avec une adorable candeur, à la
quelle. il mit le comble en faisant choix du sujet de Frëdégonde.it dois néanmoins lui rendre ce témoignage, qu’il ne dépassa point le premier acte, malgré les encouragemen ts de
ses condisciples et de ses professeurs, frappés des morceaux de force qu’il y avait semés, et de l exécution brillante du songe de Chilpéric. inconstant comme dix poètes, après avoir jeté son premier feu il se refroidissait bien vite poulie sujet qui l’avait le plus séduit.
Un beau jour la lumineuse inspiration lui était venue d’exploiter les célébrités littéraires, afin de se faire une cob lection d’autographes, et d’escompter sa gloire future par les louanges de quelques petits grands hommes. Il voulut commencer par le poète catholique dont j’ai parlé tout à l’heure : il soigna sa lettre et en arrondit les périodes avec amour, comme s’il se fût agi d’un sonnet, puis il attendit avec crainte et anxiété,, mais non sans quelque espérance, car il l’avait comparé dans sa pièce à Job et à Jérémie. Au bout d’une douzaine de jours, on lui remit une lettre qui coûtait 0,90 de port; il bondit et trépigna de joie comme un fou en jetant les yeux sur la signature, en dévora le con
tenu, la relut trois fois de suite, l’apprit par ccéur, la porta sur son sein, et en montra confidentiellement les phrases les plus louangeuses à ses intimes, à Cotin et à Dutour, qui le regardèrent comme un mortel favorisé entre tous.
Dès lors sa renommée atteignit à des proportions gigantesques, et il ne resta plus douteux pour personne qu’il ne fût un très-grand poète. Parfois ceux qu’il n’avait pas mis dans la confidence l’abordaient en lui demandant : «Est-ce vrai que vous êtes en correspondance avec l’auteur des Par
fums de l’encens ? — Peut-être bien , » répondait-il, en souriant d’un air fat et mystérieux.
Ce premier succès l’encouragea à continuer sa pelite industrie. Pendant trois mois il ne fut plus occupé qu’à mettre sous enveloppe et à expédier par la posle tous les sou
pirs de son cœur à quelques célébrités modestes, à quelques illustrations clair de lune, avec une, lettre d’envoi si hum
ble , si respectueuse, si admirative, qu’elle, eût touché des cœurs de roche, et qu’il n’y avait pas moyen, pour peu qu’on eût d’entrailles, de se dispenser d’y répondre. Plusieurs échouèrent.pourtant, mais il se consola de, ses défai
tes par ses victoires, et puis en se disant que tous ces grands hommes sont si occupés, si distraits, si orgueilleux! Ce fut surtout aux dames qu’il s’adressa, par je ne sais quel instinct de jeune poète et de, poète élégiaque, peut-être aussi parce qu’il les jugeait plus indulgentes et plus faciles à séduire par une flatterie délicate. Quelques-unes durent être fort étonnées sans doute de recevoir une lettre d’admi
ration de la part d’un séminariste; c’était là un genre de suffrages que ces dames n’avaient ni brigué ni prévu. Mais quoi ! le pauvre, garçon n’avait lu de leurs œuvres que deux ou trois pièces tout à fait anodines et inoffensives, insérées dans les Mélodies poétiques de la jeunesse, et c’était sur cet échantillon qu’il les louait d’avoir conservé toujours pure la robe immaculée de leur muse. Il mettait évidem


ment tant d’ingénuité dans des éloges qui, de la part d’un


autre, auraient pu sembler des plus ironiques, qu’il était impossible de s’en fâcher, et que, pour la rareté du fait,
elles ne manquaient pas de répondre sur le même ton à cet étrange admirateur.
Voici à peu près, sauf quelques variantes, comme toutes ces dédicaces étaient conçues. Nous en donnons le modèle, à l’usage des poètes novices, eroyqnt faire en cela une œuvre utile et méritoire.
Madame,
J’ai bien longtemps hésité à vous envoyer ces pauvres vers, premier bégaiement de ma jeune muse, sachant bien que nul plus que vous n’a le droit de se montrer sévère.
Heureusement pour moi, Madame, c’est un droit dont vous n’userez point, car j’ai déjà éprouvé que les gloires les plus hautes sont aussi les plus accessibles et que les. noms les plus illustres sont les plus indulgents. Voilà ce qui me fait espérer que vous accueillerez ces essais dont je sens toute la faiblesse, avec une bienveillance dont ils ont grand besoin.
A qui du reste pouvais-je mieux dédier ces vers qu’à vous, Madame, dont ils sont un écho bien affaibli, mais fidèle ; à vous dont les œuvres ont été pour moi la première comme la plus charmante révélation de la poésie ; à vous enfin dont la muse, toute gracieuse et coquette à la fois,, etc., etc? (Ici diverses variations sur le même thème. —Et polir finir) :
Donc, Madame, j’ose croire que vous ne refuserez pas d’agréer l’hommage de ces vers que j’eusse voulu rendre plus dignes de celle à qui je les dédie et qui me les a inspi
rés. Une autre fois, si votre bienveillant appui ne me fait pas défaut, je réussirai mieux sans doute. Je serais trop heureux si vous ne rejetiez pas ce modeste envoi ; je serais trop heureux surtout si vous daigniez répondre par quel
ques mots de conseil et d’encouragement à celui qui se dit, avec le plus profond respect,
Madame,
Votre très-sincère et très-vif admirateur.
Le moyen de résister à une lettre pareille ! En somme , cela n’était pas trop mal tourné, car, par une coquetterie dont il ne se rendait pas compte, c’était en écrivant aux dames qu’il prenait sa plume la plus fine et produisait ses phrases les plus délicates. Ce qui le fâchait, c’était de si


gner : François Grandjean, ces lettres charmantes , et ces vers si frais, si roses et si mignons.


En retour de ses hyperboles, on lui brûlait un petit grain d’encens, qu’il humait avec extase et volupté. Il avait rangé dans une belle boîte, qu’il eût voulu faile d’un cèdre incor
ruptible , comme l’arche d’alliance, toutes ces lettres qui étaient à ses yeux autant de certificats de génie et de passe
ports pour l’immortalité. Il y en avait de l’auteur des Cris de l’âme, M“e Athénaïs Godard ; de celle des Folles brises, de celle des Larmes du cœur et des Soupirs du poète, etc. ; de M. Barnabe Charbonneau, l’un des principaux ré
dacteurs du Journal des demoiselles ; de M. Athanase Ro
land, maître ès-jeux floraux ; de M. Socrate Ghauvelot, qui avait eu son beau temps sous le premier empire, puisqu’il avait même failli être de l’Académie en 1812 ou 13, — el
qui aimait à encourager dans les jeunes gens le goût des saines traditions littéraires menacées par les barbares ; de M. Jehan Rossignol (d’Epinal, Vosges), auteur d’une tragé
die en cinq actes et en vers, d’une traduction des Eglogues de. Virgile, également en vers, — du Chasseur de chamois, poème descriptif, et de poésies morales à l’usage de la jeunesse. etc. Grandjean avait même failli enrichir sa collec
tion d’un autographe plus précieux encore : voici comment. Son enfance avait été nourrie des œuvres de Guiraud ; c’é­
tait un des rares volumes de vers qu’il eût pu emporter au
séminaire de C. Son Petit Savoyard était pour lui un des chefs-d’œuvre de la langue française, et sa tragédie des toacliabées le faisait tressaillir d’enthousiasme, comme le lion de Juda. Un joui· donc, animé d’une noble audace, il déta
cha de son volume inédit une vision apocalyptique, page colorée et flamboyante, et n’ayant pu trouver dans l’An
nuaire du commerce l’adresse de son poète, il l’expédia avec cette suscription ingénieuse :
A MONSIEUR
monsieur GUIRAUD, auteur du Petit Savoyard,
A PARIS.


SEINE.


Il avait pensé, avec raison, qu’il n’y aurait pas à la poste un seul employé assez étranger à toute, notion littéraire pour ignorer le gîte de l’immortel auteur de ce poème, et que le facleur lui-même serait guidé par ce nom radieux, comme les Israélites dans le désert par la colonne, de feu.
Quelques jours après, il recevait un billet contenant ces simples paroles :
« Monsieur,
« J’ai le regret de vous annoncer que M. Guiraud, auteur du Petit Savoyard, ne peut avoir le plaisir de répon
dre lui-même à votre lettre et à vos charmants vers, car nous avons eu le. malheur de le perdre il y a deux ans.
« Veuillez croire, Monsieur, à tout mon regret, et agréer l’expression de mes sentiments respectueux. «
Ce billet était signé d’un parent ou d’un ami du défunt, qui, malheureusement, portait un nom inconnu et n’était pas membre de la moindre académie. ;Ce fut un cruel désappointement pouiymon pauvre ami. Néanmoins, le pre
mier moment de désespoir passé, considérant qu’après tout cette lettre venait de la famille et qu’on y traitait ses vers
de charmants, il prit son parti en brave, et la fit entrer dans son musée d’autographes.
Quand il retourna en vacances, cette précieuse collection fut pour lui un sujet de nouveaux triomphes ; et son aîné,
dans un mouvement d’enthousiasme dont, je dois le dire, il fui assez honteux depuis, ·— abdiquant sa dignité, comme
Esaü,·— mais avec plus de désintéressement, lui fit cadeau de la Divine Epopée de Soumet, après avoir tracé sur la première page cette inscription, que l’année suivante il voulut