placé, intitulé: Une soirée d’Iliver dans la forêt.—M. Marstrand , directeur de l’Académie des beaux-arts de Co
penhague, a exposé un paysage curieux par le nombre de figures et la singu


larité du costume uniforme des fem


mes , portant des bonnets et des ca
misoles de toile blanche; il repré
sente des Habitants de la Dalécarlie, en Suède, traver
sant le lac de Siljan
pour se rendre à l’église. Cette mul
titude est rendue a- vec un air de sincérité, qu’on ne retrouve plus au mê
me degré dans une toile plus grande représentant deven
ues Romaines dans une guinguette.
Leur mère, à mine peu honorable, est endormie ; et une des jeunes filles éle
vant son verre et tournée du côté du spectateur, le pro
voque d’un regard voluptueux. Ce gen
re de composition , dont a souvent abusé la partie infé
rieure de l’art en France , contraste, avec le caractère réservé, candide et
moral, qu’on retrouve d’ordinaire dans les ouvragés dé-ΓAllemagne ët du nord de l’Europe. —M. Rump cherché à imiter les dessous de bois illuminés par quelques rayons de soleil ; mais, comme les peintres ses compatriotes, il perd de vue l’effet général en poursuivant pièce à pièce le dé
tail ; il dispose trop son feuillé d’arbres à la manière des feuilles de persil. — Parmi les peintres de fleurslnous uom
Salon de 1855. - Norwége. — Funérailles dans les campagnes de Norwége, tableau par M. A. Tidemand.
nierons seulement Al. Gronland, qui a mis en montre un luxueux étalage de fleurs et de fruits, éblouissants de cou
leur, mais rassemblés avec une confusion fautive au point de vue de, la nature comme à celui de l’art.
Suède. — La Suède ne compte que vingt-huit tableaux. Le plus important est celui d’un jeune artiste, M. Hockert, représentant un. Prêche dans une\chapelle (le la Laponie
suédoise. La gravure qu’eu donne ici
l’Illustration nous dispense de le dé
crire. Celte toile est de très-grande di
mension, et il y a là une erreur dans laquelle tombent as


sez souvent les pein


tres modernes, qui donnent à des com
positions d’un genre familier des propor
tions convenables seulement pour des œuvres monumen
tales. Le tableau de M. Hockert, exposé dans la salle d’entrée, était malheu
reusement éclairé d’une façon qui en rendait la vue difficile, et ne permet
tait qu’imparfaitemeht d’apprécier les réelles qualités de peintre et de colo
riste qu’il possède. On peut reprocher à une partie de la composition un certain manque d’intérêt par la suppression des physiono
mies des auditeurs, vus de dos et ne figurantdansla scène que par le galbe monotone de leurs bonnets; on, peut trouver un défaut .de liaison entre les deux masses principales , mal ratta
chées, au milieu de la chapelle, par un Lapon debout, Jdont le bonnet de cou
leur rouge et les vêtements blancs, plus clairs que le reste du tableau, ajoutent chromatiquement une. séparation à celle qu’il établit d’ailleurs par sa ligne verticale. Mais on
louera l’entente harmonieuse et rembranesque du clairobscur, la solidité de peinture de certaines parties, la vérité et la bonne exécution des deux figures de femmes


Suède, — Course de trotteurs sur un lac, en Suède, tableau par M. Kiörboe.