peine replié ses ailes sous ses élytres. On les voyait qui passaient presque fripées. Je me dis :
Pauvre petite bête ! tu vas aller au feu-, toi, avec. la grande ! — Aller au feu ! Elle ne risquait rien.
C’est trop petit pour une balle. Je fis pourtant du
bout de l’ongle un geste pour la chasser, puis je je dis : Non ! Qui sait! Ça me portera bonheur. Vous savez, on est superstitieux en campagne. C’est vrai, on croit à un tas de choses. Tout à coup, en avant, le pas de charge ! Il faut monter,
j’enlève mes hommes. On attaque, on baisse la tête sous la fusillade, on se bat, on sabre, on avance, on recule. J’en ai vu tomber, je vous prie de le croire, autour de moi : trois officiers, dont un ami, mon ancien, à Samfc-Cyr. Sa cervelle a jailli sur mes souliers. Enfin, que voulez-vous? Seulement, lorsque tout fut fini, bien fini, que les autres reculèrent, je m’assis, harassé, sur un tronc d’arbre, et voilà que, prenant mon mouchoir pour m’essuyer le front, je retrouvai, sur ma tu
nique, à la même place, la petite bête à bon Dieu.
Elle avait fait bataille avec moi et — je vais vous dire ça entre nous, — la maman, l’autre jour, m’a cousu dans mon gilet une bête à bon Dieu, en souvenir de l’autre qui m’a porté bonheur.
C’est bête comme tout, n’est-ce pas ? — A votre santé !
Ce dernier verre bu avant le combat, cette santé, cet au revoir, dit et répété devant l’ennemi, il a une tristesse mâle et une poésie pénétrante! On se dit : A bien tôt! à Paris! — On se donne sa parole d’honneur que ce repas fait à Metz, ou à Sarreguemines, ou au camp, à la veille de la bataille, on le refera à Paris, au lendemain de la paix !
— Ma parole d’honneur !
Et qui sait si une balle ne fera pas manquer à sa parole celui qui n’y a jamais manqué ?
Jules Claretie.
SOCIÉTÉ DE SECOURS AUX BLESSÉS
DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER.
La généreuse institution dont nous allons parler est due, en grande partie, à l’initiative d’hommes de cœur qui avaient vu de près les horreurs du champ de bataille ; ils n’ont pas voulu que l’élo
quence terrible des faits qu’ils racontaient restât stérile ; leur zèle infatigable leur a suggéré les moyens de combattre et d’atténuer les maux de la guerre. Grâce à eux, la Société international,e de se
plomatique auquel ont adhéré tous les États de l’Europe.
Désormais, un blessé est déclaré neutre, à quel, que pays qu’il appartienne; il perd momentaném ent sa nationalité et devient citoyen de la patrie hu
maine, qui ne reconnaît aucune frontière. Pour la première fois dans l’histoire, on aura vu con
sacrer officiellement l’union de la politique et de l’humanité.
La convention internationale, signée à Genève le 22 avril 1864, comprend un grand nombre d’articles. Nous allons citer ies premiers, qui établis
sent nettement les droits respectifs des peuples belligérants. Leur importance n’échappera à personne.
Article premier.
Les ambulances et les hôpitaux militaires seront reconnus neutres, et, comme tels, protégés et respectés
par les belligérants, aussi longtemps qu’il s’y trouvera des malades ou des blessés.
La neutralité cesserait, si ces ambulances ou ces hôpitaux étaient gardés par une force militaire.
Art. 2.
Le personnel des hôpitaux et des ambulances, comprenant l’intendance, les services de santé, d’administration, de transport de blessés, ainsi que les aumô
niers, participera au bénéfice de la neutralité lorsqu’il fonctionnera et tant qu’il restera des blessés à relever ou à secourir.
Art. 3.
Les personnes désignées dans l’article précédent
pourront, même après l’occupation par l’ennemi, continuer à remplir leurs fonctions dans l’hôpital ou l’ambulence qu’elles desservent, ou se retirer pour rejoindre le corps auquel elles appartiennent.
Dans ces circonstances, lorsque ces personnes cesseront leurs fonctions, elles seront remises aux avant- postes ennemis par les soins de l’armée occupante.
Art. 4.
Le matériel des hôpitaux militaires demeurant soumis aux lois de la guerre, les personnes attachées à ces hô
pitaux ne pourront, en se retirant, emporter que les objets qui sont leur propriété particulière.
Dans les mêmes circonstances, au contraire, l’ambulance conserve son matériel.
Art. 5.
Les habitants du pays qui porteront secours aux blessés seront respectés et demeureront libres.
Les généraux ries puissances belligérantes auront pour mission de prévenir les habitants de l’appel fait à leur humanité, et de la neutralité qui en sera la conséquence.
Tout blessé recueilli et soigné dans une maison y servira de sauvegarde. L’habitant qui aura recueilli chez lui des blessés sera dispensé du logement des troupes, ainsi que d’une partie des contributions de guerre qui seraient imposées.
Art. 6.
Les militaires blessés ou malades seront recueillis et soignés, à quelque nation qu’ils appartiennent.
Les commandants en chef auront la faculté de remettre immédiatement aux avant-postes ennemis les militaires ennemis blessés pendant le combat, lorsque les circonstances le permettront, et du consentement des deux parties.
Seront renvoyés dans leur pays ceux qui, après guérison, seront reconnus incapables de servir.
Les autres pourront être également renvoyés, à fa condition de ne pas reprendre les armes pendant la durée de la guerre.
Les évacuations, avec le personnel qui les dirige, seront couverts par une neutralité absolue.
Art. 7.
Un drapeau distinctif et uniforme sera adopté pour les hôpitaux, les ambulances etles évacuations. Il devra -être, en toute circonstance, accompagné du drapeau national.
Un brassard sera également admis pour le personnel neutralisé; mais la délivrance en sera laissée à l’autorité militaire.
Le drapeau et le brassard porteront croix rouge sur fond blanc.
Des dispositions analogues ont été prises pour assurer protection et secours aux blessés de la marine. Le personnel et les bâtiments hospitaliers profitent du bénéfice de la neutralité; il s’étend même aux embarcations privées et aux navires de commerce qui auraient recueilli des naufragés ou des blessés. En échange des services rendus, dans ce cas, à leurs nationaux, les puissances belligé
rantes ont décidé que le chargement de ces navi
res serait également respecté. C’est le cas de dire aux bateaux marchands égarés dans les eaux d’un
combat naval : Sauvez-vous par la charité ! Il leur suffira de hisser, à côté de leur pavillon national,
le pavillon blanc à croix rouge, pour réclamer le bénéfice de la neutralité.
En France, la Société de secours aux blessés militaires est placée sous le patronage de l’Empe
reur, de l’Impératrice et du Prince impérial. La haute direction de ses travaux est confiée à un Conseil siégeant à Paris, sous la présidence honoraire des ministres de la guerre et de la marine. Le président de fait est M. le comte de Flavigny,
qui a succédé dans cette haute fonction au général de Goyon. Le conseil, composé de cinquante mem
bres élus par l’assemblée générale des fondateurs, nomme pour trois ans un Comité d’administra
tion chargé d’organiser tous les moyens d’action en personnel et en matériel. Il dirige l’instruction
de ses agents et pourvoit à tous leurs besoins sur les divers points où ils sont appelés; il reçoit les dons et secours et il en fait emploi suivant les nécessités du service.
Les ressources de la Société se composent du revenu de ses biens de toute nature, du produit des cotisations annuelles (les Membres fondateurs souscrivent un versement annuel de 30 francs;
les membres souscripteurs acquièrent ce titre en s’engageant à verser tous les ans une somme qui ne peut être moindre de 6 francs), des dons et legs qu’elle est autorisée à accepter, ayant été reconnue comme établissement d’utilité publique; des offrandes de diverse nature qui lui sont adressées, et enfin des subventions qui pourraient lui être accordées.
En temps de paix, toutes ces ressources sont accumulées pour former un fonds de réserve que l’on consacre en partie à l’acquisition du matériel de la Société et des objets en nature indispensables
au soulagement des blessés, lorsque le moment d’agir sera venu. L’excédant des recettes est placé en rentes sur l’État et en Obligations des chemins de fer français.
Dès que la guerre est déclarée, le Comité central délègue un de ses membres auprès du comman
dant en chef et de chaque commandant de corps d’armée ou d’escadre. Ces correspondants ont pour mission de préparer l’établissement des ambu
lances et de se concerter avec l’intendance et les chefs du service de Santé militaire, dont la Société forme en quelque sorte la réserve.
Pour étendre son action et multiplier ses ressources, le Comité central a provoqué, en France et dans toutes les possessions françaises, la forma
tion de Comités sectionnâmes en nombre illimité;
on en compte déjà de très-importants à Lyon, à Gompiègne, à Colmar, à Grenoble, au Havre, à
Laon, à Mâcon, à Montpellier, à Marseille, à Nîmes, à Tours, à Saint-Quentin, etc., etc.
La Société internationale de secours a déjà fait ses preuves. Au lendemain de sa création, sans orga
nisation, presque sans ressources, elle eut à exer
cer son action bienfaisante dans une des grandes guerres de notre époque, la guerre d’Allemagne de 1866. Au premier appel du Comité de Berlin,
des milliers de jeunes gens accoururent se mettre à sa disposition ; le brassard blanc et rouge parut sur tous les champs de bataille. Malgré les obsta
cles de toutes sortes engendrés par l’insuffisance des moyens d’action et la succession rapide des événements militaires, les résultats furent merveilleux.
Dr de Lostalot.
(La fin prochainement.)
L’ESCADRE CUIRASSÉE DE LA BALTIQUE
Les pilotes anglais ont rencontré notre escadre du Nord à Dungeness, et le cutter le Deal s’est dirigé sur le navire portant en tête du mât de mi
saine le pavillon du vice-amiral Bouët-Willaumez.
Arrivé le long du bord, une amarre lui a été lancée, et les pilotes sont montés sur le pont de la Surveillante et ont offert leurs services à l’escadre, En faveur des Armées de Terre et de Mer
OUVERTE PAR LA PRESSE FRANÇAISE
Total général atteint à la date du 4 août :
707,109 fr. 37 c.
Sommes reçues a l Illustration :
L’Illustration, 1,000 fr.; — MM. E. Lebeau, 5 fr.. — Lavoix, 20 fr.; — Lostalot, 20 fr.; — Bertall’
20 fr.; — Eessart, 20 fr.; — Anonyme, 50 fr. ; — Perruchot, 10 fr.; — Les ouvriers de l’Imprimerie de l’Illustration, 35 fr. 35.
Pauvre petite bête ! tu vas aller au feu-, toi, avec. la grande ! — Aller au feu ! Elle ne risquait rien.
C’est trop petit pour une balle. Je fis pourtant du
bout de l’ongle un geste pour la chasser, puis je je dis : Non ! Qui sait! Ça me portera bonheur. Vous savez, on est superstitieux en campagne. C’est vrai, on croit à un tas de choses. Tout à coup, en avant, le pas de charge ! Il faut monter,
j’enlève mes hommes. On attaque, on baisse la tête sous la fusillade, on se bat, on sabre, on avance, on recule. J’en ai vu tomber, je vous prie de le croire, autour de moi : trois officiers, dont un ami, mon ancien, à Samfc-Cyr. Sa cervelle a jailli sur mes souliers. Enfin, que voulez-vous? Seulement, lorsque tout fut fini, bien fini, que les autres reculèrent, je m’assis, harassé, sur un tronc d’arbre, et voilà que, prenant mon mouchoir pour m’essuyer le front, je retrouvai, sur ma tu
nique, à la même place, la petite bête à bon Dieu.
Elle avait fait bataille avec moi et — je vais vous dire ça entre nous, — la maman, l’autre jour, m’a cousu dans mon gilet une bête à bon Dieu, en souvenir de l’autre qui m’a porté bonheur.
C’est bête comme tout, n’est-ce pas ? — A votre santé !
Ce dernier verre bu avant le combat, cette santé, cet au revoir, dit et répété devant l’ennemi, il a une tristesse mâle et une poésie pénétrante! On se dit : A bien tôt! à Paris! — On se donne sa parole d’honneur que ce repas fait à Metz, ou à Sarreguemines, ou au camp, à la veille de la bataille, on le refera à Paris, au lendemain de la paix !
— Ma parole d’honneur !
Et qui sait si une balle ne fera pas manquer à sa parole celui qui n’y a jamais manqué ?
Jules Claretie.
SOCIÉTÉ DE SECOURS AUX BLESSÉS
DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER.
La généreuse institution dont nous allons parler est due, en grande partie, à l’initiative d’hommes de cœur qui avaient vu de près les horreurs du champ de bataille ; ils n’ont pas voulu que l’élo
quence terrible des faits qu’ils racontaient restât stérile ; leur zèle infatigable leur a suggéré les moyens de combattre et d’atténuer les maux de la guerre. Grâce à eux, la Société international,e de se
cours a été fondée sur la base solide d’un traité di
plomatique auquel ont adhéré tous les États de l’Europe.
Désormais, un blessé est déclaré neutre, à quel, que pays qu’il appartienne; il perd momentaném ent sa nationalité et devient citoyen de la patrie hu
maine, qui ne reconnaît aucune frontière. Pour la première fois dans l’histoire, on aura vu con
sacrer officiellement l’union de la politique et de l’humanité.
La convention internationale, signée à Genève le 22 avril 1864, comprend un grand nombre d’articles. Nous allons citer ies premiers, qui établis
sent nettement les droits respectifs des peuples belligérants. Leur importance n’échappera à personne.
Article premier.
Les ambulances et les hôpitaux militaires seront reconnus neutres, et, comme tels, protégés et respectés
par les belligérants, aussi longtemps qu’il s’y trouvera des malades ou des blessés.
La neutralité cesserait, si ces ambulances ou ces hôpitaux étaient gardés par une force militaire.
Art. 2.
Le personnel des hôpitaux et des ambulances, comprenant l’intendance, les services de santé, d’administration, de transport de blessés, ainsi que les aumô
niers, participera au bénéfice de la neutralité lorsqu’il fonctionnera et tant qu’il restera des blessés à relever ou à secourir.
Art. 3.
Les personnes désignées dans l’article précédent
pourront, même après l’occupation par l’ennemi, continuer à remplir leurs fonctions dans l’hôpital ou l’ambulence qu’elles desservent, ou se retirer pour rejoindre le corps auquel elles appartiennent.
Dans ces circonstances, lorsque ces personnes cesseront leurs fonctions, elles seront remises aux avant- postes ennemis par les soins de l’armée occupante.
Art. 4.
Le matériel des hôpitaux militaires demeurant soumis aux lois de la guerre, les personnes attachées à ces hô
pitaux ne pourront, en se retirant, emporter que les objets qui sont leur propriété particulière.
Dans les mêmes circonstances, au contraire, l’ambulance conserve son matériel.
Art. 5.
Les habitants du pays qui porteront secours aux blessés seront respectés et demeureront libres.
Les généraux ries puissances belligérantes auront pour mission de prévenir les habitants de l’appel fait à leur humanité, et de la neutralité qui en sera la conséquence.
Tout blessé recueilli et soigné dans une maison y servira de sauvegarde. L’habitant qui aura recueilli chez lui des blessés sera dispensé du logement des troupes, ainsi que d’une partie des contributions de guerre qui seraient imposées.
Art. 6.
Les militaires blessés ou malades seront recueillis et soignés, à quelque nation qu’ils appartiennent.
Les commandants en chef auront la faculté de remettre immédiatement aux avant-postes ennemis les militaires ennemis blessés pendant le combat, lorsque les circonstances le permettront, et du consentement des deux parties.
Seront renvoyés dans leur pays ceux qui, après guérison, seront reconnus incapables de servir.
Les autres pourront être également renvoyés, à fa condition de ne pas reprendre les armes pendant la durée de la guerre.
Les évacuations, avec le personnel qui les dirige, seront couverts par une neutralité absolue.
Art. 7.
Un drapeau distinctif et uniforme sera adopté pour les hôpitaux, les ambulances etles évacuations. Il devra -être, en toute circonstance, accompagné du drapeau national.
Un brassard sera également admis pour le personnel neutralisé; mais la délivrance en sera laissée à l’autorité militaire.
Le drapeau et le brassard porteront croix rouge sur fond blanc.
Des dispositions analogues ont été prises pour assurer protection et secours aux blessés de la marine. Le personnel et les bâtiments hospitaliers profitent du bénéfice de la neutralité; il s’étend même aux embarcations privées et aux navires de commerce qui auraient recueilli des naufragés ou des blessés. En échange des services rendus, dans ce cas, à leurs nationaux, les puissances belligé
rantes ont décidé que le chargement de ces navi
res serait également respecté. C’est le cas de dire aux bateaux marchands égarés dans les eaux d’un
combat naval : Sauvez-vous par la charité ! Il leur suffira de hisser, à côté de leur pavillon national,
le pavillon blanc à croix rouge, pour réclamer le bénéfice de la neutralité.
En France, la Société de secours aux blessés militaires est placée sous le patronage de l’Empe
reur, de l’Impératrice et du Prince impérial. La haute direction de ses travaux est confiée à un Conseil siégeant à Paris, sous la présidence honoraire des ministres de la guerre et de la marine. Le président de fait est M. le comte de Flavigny,
qui a succédé dans cette haute fonction au général de Goyon. Le conseil, composé de cinquante mem
bres élus par l’assemblée générale des fondateurs, nomme pour trois ans un Comité d’administra
tion chargé d’organiser tous les moyens d’action en personnel et en matériel. Il dirige l’instruction
de ses agents et pourvoit à tous leurs besoins sur les divers points où ils sont appelés; il reçoit les dons et secours et il en fait emploi suivant les nécessités du service.
Les ressources de la Société se composent du revenu de ses biens de toute nature, du produit des cotisations annuelles (les Membres fondateurs souscrivent un versement annuel de 30 francs;
les membres souscripteurs acquièrent ce titre en s’engageant à verser tous les ans une somme qui ne peut être moindre de 6 francs), des dons et legs qu’elle est autorisée à accepter, ayant été reconnue comme établissement d’utilité publique; des offrandes de diverse nature qui lui sont adressées, et enfin des subventions qui pourraient lui être accordées.
En temps de paix, toutes ces ressources sont accumulées pour former un fonds de réserve que l’on consacre en partie à l’acquisition du matériel de la Société et des objets en nature indispensables
au soulagement des blessés, lorsque le moment d’agir sera venu. L’excédant des recettes est placé en rentes sur l’État et en Obligations des chemins de fer français.
Dès que la guerre est déclarée, le Comité central délègue un de ses membres auprès du comman
dant en chef et de chaque commandant de corps d’armée ou d’escadre. Ces correspondants ont pour mission de préparer l’établissement des ambu
lances et de se concerter avec l’intendance et les chefs du service de Santé militaire, dont la Société forme en quelque sorte la réserve.
Pour étendre son action et multiplier ses ressources, le Comité central a provoqué, en France et dans toutes les possessions françaises, la forma
tion de Comités sectionnâmes en nombre illimité;
on en compte déjà de très-importants à Lyon, à Gompiègne, à Colmar, à Grenoble, au Havre, à
Laon, à Mâcon, à Montpellier, à Marseille, à Nîmes, à Tours, à Saint-Quentin, etc., etc.
La Société internationale de secours a déjà fait ses preuves. Au lendemain de sa création, sans orga
nisation, presque sans ressources, elle eut à exer
cer son action bienfaisante dans une des grandes guerres de notre époque, la guerre d’Allemagne de 1866. Au premier appel du Comité de Berlin,
des milliers de jeunes gens accoururent se mettre à sa disposition ; le brassard blanc et rouge parut sur tous les champs de bataille. Malgré les obsta
cles de toutes sortes engendrés par l’insuffisance des moyens d’action et la succession rapide des événements militaires, les résultats furent merveilleux.
Dr de Lostalot.
(La fin prochainement.)
SOUSCRIPTION PATRIOTIQUE
L’ESCADRE CUIRASSÉE DE LA BALTIQUE
Les pilotes anglais ont rencontré notre escadre du Nord à Dungeness, et le cutter le Deal s’est dirigé sur le navire portant en tête du mât de mi
saine le pavillon du vice-amiral Bouët-Willaumez.
Arrivé le long du bord, une amarre lui a été lancée, et les pilotes sont montés sur le pont de la Surveillante et ont offert leurs services à l’escadre, En faveur des Armées de Terre et de Mer
OUVERTE PAR LA PRESSE FRANÇAISE
Total général atteint à la date du 4 août :
707,109 fr. 37 c.
Sommes reçues a l Illustration :
L’Illustration, 1,000 fr.; — MM. E. Lebeau, 5 fr.. — Lavoix, 20 fr.; — Lostalot, 20 fr.; — Bertall’
20 fr.; — Eessart, 20 fr.; — Anonyme, 50 fr. ; — Perruchot, 10 fr.; — Les ouvriers de l’Imprimerie de l’Illustration, 35 fr. 35.