La distribution des gamelles.
çais, ils sont nés soldats; et l’on esc autorisé à fonder les plus grandes espérances sur cette aptitude militaire jointe à l’entrain qui les anime.
Par exemple, la confection de l’ordinaire leur sourit peu, et ils témoignent les moins heureuses dispositions pour la culture de cet art qui fait la gloire du baron Brisse. Pourtant,
ils s’v mettront, et
Os fusils viennent d’être échan
gés contre des chass epots. Leurs tentes sont très-bien dis
posées, aménagées à l avenant, et te
nues à merveille (voir nos dessins). Ils y couchent par
six. Il y a une tente pour deux officiers
Tous les jours, de six à huit heures du matin, a lieu l’exercice, et ils manœu
vrent déjà avec une précision remarqua
ble Il y a beaucoup de troupes avec eux, au nombre desquelles figurent cinq ou six mille hommes du premier corps, en voie de réorganisation. Nos jeunes mobiles les imitent parfaitement; leurs officiers, vis-à-vis des officiers de l’armée active, y mettent un amour-propre qui promet. Comme tous les Iran
Arrivé d’un convoi de la Manutention.
déjà de jour en jour ils se font un peu moins tirer l’o­ reille.
De la petite insubordination du premierjour,iln’yaplus trace, et il n’en est plus question. Cela devait être. Deyan t le. danger de la pa
trie, le garde mobile a vite compris qu’il y avait néces
sité à ce qu’il fût soumis à la même discipline, aux mê
mes corvées et à la même vie que le
soldat D’ailleurs, soldat et mobile s’entendent parfaitement et fraternisent à qui mieux mieux.
Un théâtre a été installé au camp, où se trouvent, parmi les mobiles, un certain nombre de jeunes acteurs qui se font un jeu d’imiter les acteurs en renom de: Paris. L’ouverture de ce théâtre a eu lieu le
Vue extérieure d’une tente.
LA GARDE MOBILE AU CAMP DE CHALONS
Le retour au camp.
Croquis d’après nature par M. Gaildrau.
La corvée de la pompe.
Aisect intérieur d’une tente.
Venger leurs frères, voilà à présent leur idée fixe; et c’est pour atteindre ce but qu’ils s’efforcent avec tant d’ardeur de se mettre en état d’affronter
avec succès notre redoutable ennemi. C’est dans ces dispositions que les a trouvés la nouvelle de l’heureux combat de Longeville.
On juge de l’effet produit sur ces jeunes esprits enflammés du plus généreux enthousiasme par ce succès marqué, qui annonce le retour de la fortune.
Tous ils demandent à marcher, et soyez sûrs qu’excités comme ils le sont, tous ces jeunes courages feront véritablement merveille.
C.-P. Doullay.
hoffen. Us sont tombés comme tombent les braves, devant l’enne
mi. Que leur dernier cri avant de mourir soit aussi le nôtre : Vive la France! Mort aux Prussiens! »
La boucherie.
S, mais disons-le, sans grand succès. Les es
prits ne sont point à ces divertissements en ce moment. Cela vien
dra, j’y compte bien; mais, en attendant, pour éclairer dignement la scène, il faut le feu de la victoire.
Les gardes mobiles sont de cet avis; aussi s’oceupent-ils presque exclusivement de tout ce qui peut hâter leur instruction militaire. L’ordre du jour qui a été affiché dans leur camp, le 15 août, est bien l’expression des sentiments dont ils sont animés. Voici cet ordre du jour, auquel ils ont applaudi unanimement :


« Gardes mobiles!


« Le 15 août est ordinairement un jour do réjouissance dans toute la France. .Mais pour vous,
comme pour tous ceux qui sentent battre un cœur dans leur poitrine, il ne peut plus y avoir de jour de fête tant que l’étranger foulera le sol de la patrie. On va vous donner des armes. Ap
prenons vite à nous en servir pour aller venger nos frères dont le sang a coulé à I’orbach et à Ùejchs
Les dix-huit bataillons de la garde mobile du departement de la Seine son accent réunis au camp de Chàlons. Leur campement est place assez loin cm Grand-h.-melon, sur la droite à huit kilomètres de la gare. Us sont tous tres-ammes et demande u marcher à l’ennemi. Les fusils qui leur avaient été d’abord donnes étaient des lus,:-a tabatière.
Le théâtre : les coulisses.
Le théâtre, vue extérieure.