Direction, Rédaction, Administration :


Toutes les communications relatives au journal, réclamations, demandes de changements d’adresse , doivent être adressées franco à
M. AUG. MARC, DIRECTEUR-GÉRAAT. Les demandes d’abonnement doivent, être accompagnées
d’un mandat sur Paris ou sur la poste.
28e année. VOL. LVI. N° 1436
Samedi 3 Septembre 1870
L’adminislration ne répond pas des manuscrits et ne s’engage jamais à les insérer. Vu les traités, la traduction et la reproduction à l’étranger sont interdites.
BUREAUX : RUE RICHELIEU, 60.


Abonnements pour Paris et les Départements :


3 mois , 9 fr. ; — 6 mois, 18 fr. ; — un an , 36 fr. ; — le numéro, 75 c. la collection mensuelle , 3 fr. ; le volume semestriel, 18 fr.
VStOVk Vl lIIMS POUR L’ÉTRANGER : Mêmes prix; plus les droits de.poste, suivant les tarifs.
Les abonn. partent du 1er no de chaque mois.


SOMMAIRE.


Texte : Le général Uhrieh. — Revue politique de la semaine. — Courrier de Paris. — Histoire de la guerre. — En campagne,
par M. Jules Claretie. — La représentation nationale devant l ennemi. — Théâtre dejla guerre; nos gravures. — Le véri
table auteur de la guerre de 1870. — Le desservant de Saint- Pabu, nouvelle, par Mras Élisa Franck (suite). — La défense de Paris.
Gravures . Le général Uhrieh, défenseûr de Strasbourg. — Vue générale de Strasbourg. — La bataille de Gravelotte : Effet des mitrailleuses sur le iront d attaque de l’armée prussienne. — Le champ de bataille de Borny : l’enlèvement des morts. — Le général Legrand, tué le 18 août à Jaumont. — Une ronde de nuit à Colmar. — Un convoi de pontonniers prussiens. — La grande place de Pont-à-Mousson pendant l’occupation prus
sienne..— Paris ; Affaire cle La Villette; une séance du Conseil de guerre. — Exécution de Hardt, espion prussien
condamné à mort par arrêt du Conseil de guerre. — L’approvisionnement de Paris ; emmagasinage de vivres à la mai
rie de Montrouge. — La défense de Paris : emmagasinage au Palais de l Industrie du matériel de guerre destiné à la défense de l’enceinte fortifiée; — Abattage des arbres du bois de Boulogne dans la zone avoisinant les fortifications. — Les arrestations : une razzia-, — Colonne d’individus arrêtés et conduits hors de Paris. — Aspects de Paris (6 gravures), — Les ouvriers terrassiers des environs de Paris allant travailler aux fortifications. — Échecs. — Rébus.
Sébastopol. Rentré en France, il eut alors le. commande
ment d’une division d’infan
terie qui fut comprise dans le 5° corps .de l’armée d’Italie. Enfin, en 1867, il fut mis au cadre do réserve pour limite d’âge. Il avait été promu, le 31 décembre 1857, comman
deur de la Légion d’homieur et grand officier le 2 août 1862.
Le général Uiirich est aujourd’hui. encore un homme aussi vigoureux qu’énergique
et actif. L’âge semble n’avoir pas eu de prise sur lui. Nommé dernièrement au com
mandement de la division mi
litaire dans laquelle il .est né,
il a pris toutes ses mesures, à Strasbourg, pour opposer a l’ennemi qui assiège cette ville une résistance qui sera in
vincible, nous osons l’espérer,
bien que la place soit serrée de près, vivement attaquée et quielle regorge d’espions prussiens. Pour confondre les menées de ces derniers, le gé
néral Uhrieh a fait afficher un ordre aux termes duquel toute personne surprise sur les toits sera fusillée sur l’heure. Il paraît que les Prus
siens avaient été informés,
par des avis de la ville, de la sortie de 3,000 hommes ré
cemment exécutée contre eux par les assiégés. Aussi l’ennemi se tenait-il sur ses gardes avant mémo que les pro


LE GÉNÉRAL UHRICH


Le général Uhrieh, commandant de Strasbourg, est né à Phalsbourg, le 15 février 1802. Il a donc aujourd’hui soixante-huit ans.
Sorti de l’école de Saint- Gyr on 1820, il débuta dans la car
rière militaire au 3° régiment d’infanterie légère, comme sous-lieutenant, lit avec ce même régiment, en 1823, la campagne d’Espagne et prit part au siège de Pampelune, cette ville de la Navarre, voi
sine de la vallée de Roncevaux, où périt Roland, le roi des légendes héroïques. Puis
il fut successivement nommé lieutenant, en 1824, et capi
taine en septembre 1831. Il fut alors envoyé,en Afrique, et devint chef de bataillon au 3°
de ligne en 1841. Lieutenantcolonel du 79e, puis colonel du 3e léger en avril 1848, il fut fait, le 3 janvier 1852, gé
néral de brigade, et général de division le 11 août 1855.
Lorsqu’éclata la guerre de Crimée, en 1854, il comman
dait la subdivision du Bas
Rhin à Strasbourg. Il lit cette guerre à la tête d’une brigade mixte de la garde impériale,
alors en formation. Plusieurs fois il la mena au feu de la manière la plus brillante, et fut nommé divisionnaire dans les derniers jours du siège de
LE GÉNÉRAL UHRICH, défenseur de Strasbourg.


L’ILLUSTRATION




JOURNAL UNIVERSEL