NOTRE SOLUTION
Au milieu de l’assourdissant concert de conseils, d’approbations ou de reproches adressés au Gouvernement de la défense nationale, gouverne
ment à la tête duquel se trouvent des hommes si grands par leurs talents, leur courage et surtout leur abnégation, qu’il nous soit permis d’élever la voix, nous aussi, pour émettre un avis qui, s’il est écouté, nous fera sortir avec honneur, croyons
nous, de la situation épouvantable amenée et maintenue en France par des malfaiteurs couronnés.
Militairement et politiquement, nous devons sortir avec honneur de cette situation :
Militairement, par la résistance de Paris, qui peut certainement, grâce aux mesures énergiques qu’a prises le gouvernement, secondé par le patriotisme des citoyens, et peut-être grâce au se
tention du roi Guillaume de nous dicter la loi aux Tuileries.
Politiquement, par une invitation immédiate à tous les électeurs de Paris et des départements, d’avoir, par un seul bulletin de vote, et à se pro
noncer sur la forme du gouvernement à établir en France, et à élire une Chambre de députés. En tête de ce bulletin de vote, portant les noms des députés de son choix, l’électeur placerait le mot République ou Monarchie.
Il faut que le gouvernement qui. succédera à celui qui nous régit provisoirement ne puisse pas plus être discuté par nous que par nos ennemis.
Alors nous serons les plus forts.Nousn’avons besoin pour cela que de résister résolûment à l’envahis
seur, tout en respectan t scrupuleusement, par de
vers nous, cette belle devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité!
Eu face de l’ennemi, nous avons le courage, et les armes ne nous feront pas défaut. Pourquoi, vis-à-vis de nous-mêmes, armés du suffrage universel, faiblirions-nous?
Confiance! La Monarchie, c’est le passé; l’avenir est visiblement à la République, qui seule est progressive.
Allons donc sans retard au scrutin.
C’est le seul moyen de sortir à notre avantage du labyrinthe clans lequel, depuis le 4 septembre,
nous errons à l’aventure, en ne faisant que nous y égarer chaque jour un peu plus.
Au scrutin et aux remparts, là est le salut.
Aug. Marc.
Pas d’armistice.
La demande d’armistice que les quatre grandes puissances européennes avaient adressée aux bel
ligérants à la suite delà mission diplomatique de M. Thiers, avait fait naître l’espérance que la Prusse n’irait pas jusqu’à résister aux justes et pressantes sollicitations de l’Europe. Cette espé
rance de l’opinion était d’autant plus fondée que M. de Bismark avait‘été le premier, dans l’entrevue de Ferrières, à désirer pour la France la cons
titution d’un pouvoir régulier, et que l’armistice avait tout d’abord pour objet la convocation d’une assemblée constituante.
La déception a donc été vive, dimanche dernier, à la nouvelle du rejet de l’armistice par la Prusse, qui a expressément repoussé la condition du ravitaillement.
Gomment! .l’armistice sans le ravitaillement ! Mais, en vérité, la Prusse ajoute à ses brutalités une insulte de plus. Voilà quinze jours qu’elle laisse croire à l’Europe et à la France qu’elle est disposée à signer l’armistice, et le langage de M. Bis
mark était à cet égard assez explicite pour que les journaux anglais aient annoncé que l’armistice était le prélude de la paix.
jusqu’à dire quelles seraient les dernières conditions posées par le gouvernement prussien pour sortir de France.
La Prusse, disaient le Times et le Daily-News, ne tiendrait pas à imposer à la France une hu
miliation de plus. Elle n’insisterait pas pour entrer à Paris, et, siire des concessions aux
quelles elle subordonne toute négociation, elle serait disposée à retirer ses armées, à laisser rouvrir Paris et à donner au pays les moyens d’élire librement une constituante qui pourrait seule consacrer les bases de la paix.
Orales deux bases fondamentales du traité seraient :
lu Deux milliards d’indemnité de guerre;
2° L’Alsace et la Lorraine neutralisées pendant un espace de dix ans. Après cette époque, un plé
biscite des populations prononcerait sur leur sort ultérieur.
En réponse au refus de ravitailler Paris pendant l’armistice, le Journal officiel a publié une note détaillée sur la composition des trois armées formées pour la défense de Paris.
Le commandant en chef est le général Trochu, gouverneur de Paris, avec le général Schmitz pour chef d’état-ma,jor général.
La première armée, commandant en chef général Clément Thomas, comprend les 26ô bataillons de garde nationale sédentaire, la légion de cavalerie et la légion d’artillerie,
La deuxième armée, commandant en chef général Ducrot, comprend trois corps d’armée sous les ordres des généraux Blanchard, Renault et d’Exéa.
La troisième armée, se composant de sept divisions, est placée sous le commandement du général Vinov.
Autre mesure plus importante. Le gouvernement vient de prendre, relativement à la garde nationale, une mesure qui préoccupe au plus haut degré l’opinion. Il est temps, si l’on veut prendre sérieusement l offensive, de sortir des tâtonnements et des demi-mesures.
Le plébiscite qui vient d être voté à Paris en faveur du maintien du gouvernement de la défense nationale, a donné les résultats suivants :
Oui................................... 557,996 Non..................... 62,638
Cette victoire, écrasante pour les partisans de la Commune, a pour résultat la constitution d’un gouvernement, non pas définitif, mais régulier, dans lequel la libre élection se substitue à l acclamation populaire. Si l’on tient compte des événe
ments qui se sont accomplis depuis deux mois dans Paris même et autour de Paris, cette journée est donc une des plus importantes de notre histoire. Dans la crise inouïe qu’il vient de traverser, Paris a été, par sa fermeté et son attitude, au niveau de son passé et de son nom. Ce qu’il va ratifier au
jourd’hui, en maintenant par ses suffrages le Gouvernement de la défense, c’est sa propre conduite. Et, en effet, il ne vote pas pour M. le géné
ral Trochu, ou pour M. Jules Favre, ou pour toute autre des individualités qui sont en ce moment au pouvoir, il vote pour la France et pour lui-même.
Puisse cette consécration donnée au pouvoir du 4 septembre lui communiquer la solidité et l’é
nergie dont il a besoin pour entreprendre la lutte suprême que le refus de la Prusse vient de rendre iné vi table
Cette majorité donnée au gouvernement de la défense nationale ne permettait pas d’accorder plus longtemps l’impunité à cette agitation désordonnée qui a substitué si violemment, le 31 oc
tobre, au libre exercice d’un droit, l’insurrection et le renversement de l’ordre de choses provisoi
rement établi. Des arrestations assez nombreuses ont eu lieu, et le Journal officiel a publié à ce sujet une note que nous croyons devoir reproduire :
« Le Gouvernement de la défense nationale a dû ordonner, dès le 1er novembre au soir, la poursuite
des faits dont l’ensemble constitue l’attentat du 31 octobre.
« Les membres du Gouvernement auraient été disposés à oublier la violence dont ils avaient été l’objet. Mais ils n’avaient pas le droit de délaisser l’intérêt de la République et de sacrifier la loi, alors que de nouvelles menaces contre la paix publique recevaient un commencement d’exécution.
« Le 1er novembre, dans la journée, différents actes démontraient que l’œuvre interrompue par le patriotisme de la garde nationale était audacieu
sement reprise; les organisateurs de la journée du 31 octobre, demeurés en permanence, annon
çaient hautement une bataille et une victoire de la commune. On accusait publiquement le Gou
vernement de trahison. Une église devenait le théâtre de déclarations fanatiques et menaçantes.
On promettait dans un club, et comme une œuvre patriotique, l’assassinat du général gouverneur de Paris.
« Enfin l’ordre, les lois, la République, étaient de nouveau attaqués avec une violence qui n’a ja
mais é té dépassée. Le long et patient silence que le Gouvernement s’était imposé et que l’opinion publique accusait n’était plus possible.
« Le 1er novembre, l’exécution des ordres de poursuites était suspendue, par respect pour les lois ordinaires, plus favorables que celles qui régissent l état de siège, et encore par la ferme vo
lonté de laisser la plus entière indépendance aux électeurs convoqués.
« On ne peut donc comprendre des appréciations qui ne s’expliquent que par l’ignorance des faits, des délibérations et des actes du Gouvernement.
« Plusieurs arrestations ont été opérées. L’instruction judiciaire est commencée; elle sera poursuivie avec toute la rapidité possible. »
Mentionnons encore deux nominations importantes, qui intéressent à la fois la politique et la défense. M. Ernest Cresson a été nommé préfet de police én remplacemenfde M. Edmond Adam, qui avait donné sa démission, et le général Clément Thomas a été nommé général en chef de la garde nationale de la Seine, à la place du général Tamisier, qui a également donné sa démission.
A l’heure où nous mettons sous presse il n’est plus question que de la reprise énergique des hostilités. Les vingt nouvelles batteries d’artille
rie créées par le comité de défense seront, dit-on, bientôt complètement organisées, et le gouverne
ment vient de nommer une commission chargée de centraliser tout le travail des armements.
A. M.
ÉLECTION DES MAIRES
Un scrutin a eu lieu le 5 novembre pour la nomination des maires, et un troisième scrutin le 7, pour la nomination des adjoints. Toutes ces élections se sont accomplies dans le pins grand ordre. Ont été nommés maires :
1er arrond. — MM. Tenaille-Saligny. 10,000 voix. 2e — Tirard............... 7,000 — 3e — Bon valet........ 12,000 — 4e — Vautrain................ 9,000 —
5e -- Vacherot................ 5,000 — 6° — Hérisson................ 6,000 — 7e — Arnaud (de l’A-
riége)......... 6,000 — 8° — Carnot............ 6,000 — 9e — Desmarets .... 6,000 — 10* - Dubail. ...... 7,000 - 11* - Mottu............... 14,000 -
12° — Grivot............... 5,000 — 13e — Pernolet........... 3,000 —
14° — Asseline........... 4,000 — 15e — Gorbon............ 6,000 — 16e — Henri Martin. . . 4,000 — 17° — François Favre. . 5,000 — 18e — Glémenceau. . . . 9,000 — 19--- — Delescluze............... 4,000 — 20e — Ranvior........... 7,000 —
Au milieu de l’assourdissant concert de conseils, d’approbations ou de reproches adressés au Gouvernement de la défense nationale, gouverne
ment à la tête duquel se trouvent des hommes si grands par leurs talents, leur courage et surtout leur abnégation, qu’il nous soit permis d’élever la voix, nous aussi, pour émettre un avis qui, s’il est écouté, nous fera sortir avec honneur, croyons
nous, de la situation épouvantable amenée et maintenue en France par des malfaiteurs couronnés.
Militairement et politiquement, nous devons sortir avec honneur de cette situation :
Militairement, par la résistance de Paris, qui peut certainement, grâce aux mesures énergiques qu’a prises le gouvernement, secondé par le patriotisme des citoyens, et peut-être grâce au se
cours de nos provinces, déjouer l’orgueilleuse pré
tention du roi Guillaume de nous dicter la loi aux Tuileries.
Politiquement, par une invitation immédiate à tous les électeurs de Paris et des départements, d’avoir, par un seul bulletin de vote, et à se pro
noncer sur la forme du gouvernement à établir en France, et à élire une Chambre de députés. En tête de ce bulletin de vote, portant les noms des députés de son choix, l’électeur placerait le mot République ou Monarchie.
Il faut que le gouvernement qui. succédera à celui qui nous régit provisoirement ne puisse pas plus être discuté par nous que par nos ennemis.
Alors nous serons les plus forts.Nousn’avons besoin pour cela que de résister résolûment à l’envahis
seur, tout en respectan t scrupuleusement, par de
vers nous, cette belle devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité!
Eu face de l’ennemi, nous avons le courage, et les armes ne nous feront pas défaut. Pourquoi, vis-à-vis de nous-mêmes, armés du suffrage universel, faiblirions-nous?
Confiance! La Monarchie, c’est le passé; l’avenir est visiblement à la République, qui seule est progressive.
Allons donc sans retard au scrutin.
C’est le seul moyen de sortir à notre avantage du labyrinthe clans lequel, depuis le 4 septembre,
nous errons à l’aventure, en ne faisant que nous y égarer chaque jour un peu plus.
Au scrutin et aux remparts, là est le salut.
Aug. Marc.
Pas d’armistice.
La demande d’armistice que les quatre grandes puissances européennes avaient adressée aux bel
ligérants à la suite delà mission diplomatique de M. Thiers, avait fait naître l’espérance que la Prusse n’irait pas jusqu’à résister aux justes et pressantes sollicitations de l’Europe. Cette espé
rance de l’opinion était d’autant plus fondée que M. de Bismark avait‘été le premier, dans l’entrevue de Ferrières, à désirer pour la France la cons
titution d’un pouvoir régulier, et que l’armistice avait tout d’abord pour objet la convocation d’une assemblée constituante.
La déception a donc été vive, dimanche dernier, à la nouvelle du rejet de l’armistice par la Prusse, qui a expressément repoussé la condition du ravitaillement.
Gomment! .l’armistice sans le ravitaillement ! Mais, en vérité, la Prusse ajoute à ses brutalités une insulte de plus. Voilà quinze jours qu’elle laisse croire à l’Europe et à la France qu’elle est disposée à signer l’armistice, et le langage de M. Bis
mark était à cet égard assez explicite pour que les journaux anglais aient annoncé que l’armistice était le prélude de la paix.
A cet égard, la presse anglaise est même allée
jusqu’à dire quelles seraient les dernières conditions posées par le gouvernement prussien pour sortir de France.
La Prusse, disaient le Times et le Daily-News, ne tiendrait pas à imposer à la France une hu
miliation de plus. Elle n’insisterait pas pour entrer à Paris, et, siire des concessions aux
quelles elle subordonne toute négociation, elle serait disposée à retirer ses armées, à laisser rouvrir Paris et à donner au pays les moyens d’élire librement une constituante qui pourrait seule consacrer les bases de la paix.
Orales deux bases fondamentales du traité seraient :
lu Deux milliards d’indemnité de guerre;
2° L’Alsace et la Lorraine neutralisées pendant un espace de dix ans. Après cette époque, un plé
biscite des populations prononcerait sur leur sort ultérieur.
En réponse au refus de ravitailler Paris pendant l’armistice, le Journal officiel a publié une note détaillée sur la composition des trois armées formées pour la défense de Paris.
Le commandant en chef est le général Trochu, gouverneur de Paris, avec le général Schmitz pour chef d’état-ma,jor général.
La première armée, commandant en chef général Clément Thomas, comprend les 26ô bataillons de garde nationale sédentaire, la légion de cavalerie et la légion d’artillerie,
La deuxième armée, commandant en chef général Ducrot, comprend trois corps d’armée sous les ordres des généraux Blanchard, Renault et d’Exéa.
La troisième armée, se composant de sept divisions, est placée sous le commandement du général Vinov.
Autre mesure plus importante. Le gouvernement vient de prendre, relativement à la garde nationale, une mesure qui préoccupe au plus haut degré l’opinion. Il est temps, si l’on veut prendre sérieusement l offensive, de sortir des tâtonnements et des demi-mesures.
Le plébiscite qui vient d être voté à Paris en faveur du maintien du gouvernement de la défense nationale, a donné les résultats suivants :
Oui................................... 557,996 Non..................... 62,638
Cette victoire, écrasante pour les partisans de la Commune, a pour résultat la constitution d’un gouvernement, non pas définitif, mais régulier, dans lequel la libre élection se substitue à l acclamation populaire. Si l’on tient compte des événe
ments qui se sont accomplis depuis deux mois dans Paris même et autour de Paris, cette journée est donc une des plus importantes de notre histoire. Dans la crise inouïe qu’il vient de traverser, Paris a été, par sa fermeté et son attitude, au niveau de son passé et de son nom. Ce qu’il va ratifier au
jourd’hui, en maintenant par ses suffrages le Gouvernement de la défense, c’est sa propre conduite. Et, en effet, il ne vote pas pour M. le géné
ral Trochu, ou pour M. Jules Favre, ou pour toute autre des individualités qui sont en ce moment au pouvoir, il vote pour la France et pour lui-même.
Puisse cette consécration donnée au pouvoir du 4 septembre lui communiquer la solidité et l’é
nergie dont il a besoin pour entreprendre la lutte suprême que le refus de la Prusse vient de rendre iné vi table
Cette majorité donnée au gouvernement de la défense nationale ne permettait pas d’accorder plus longtemps l’impunité à cette agitation désordonnée qui a substitué si violemment, le 31 oc
tobre, au libre exercice d’un droit, l’insurrection et le renversement de l’ordre de choses provisoi
rement établi. Des arrestations assez nombreuses ont eu lieu, et le Journal officiel a publié à ce sujet une note que nous croyons devoir reproduire :
« Le Gouvernement de la défense nationale a dû ordonner, dès le 1er novembre au soir, la poursuite
des faits dont l’ensemble constitue l’attentat du 31 octobre.
« Les membres du Gouvernement auraient été disposés à oublier la violence dont ils avaient été l’objet. Mais ils n’avaient pas le droit de délaisser l’intérêt de la République et de sacrifier la loi, alors que de nouvelles menaces contre la paix publique recevaient un commencement d’exécution.
« Le 1er novembre, dans la journée, différents actes démontraient que l’œuvre interrompue par le patriotisme de la garde nationale était audacieu
sement reprise; les organisateurs de la journée du 31 octobre, demeurés en permanence, annon
çaient hautement une bataille et une victoire de la commune. On accusait publiquement le Gou
vernement de trahison. Une église devenait le théâtre de déclarations fanatiques et menaçantes.
On promettait dans un club, et comme une œuvre patriotique, l’assassinat du général gouverneur de Paris.
« Enfin l’ordre, les lois, la République, étaient de nouveau attaqués avec une violence qui n’a ja
mais é té dépassée. Le long et patient silence que le Gouvernement s’était imposé et que l’opinion publique accusait n’était plus possible.
« Le 1er novembre, l’exécution des ordres de poursuites était suspendue, par respect pour les lois ordinaires, plus favorables que celles qui régissent l état de siège, et encore par la ferme vo
lonté de laisser la plus entière indépendance aux électeurs convoqués.
« On ne peut donc comprendre des appréciations qui ne s’expliquent que par l’ignorance des faits, des délibérations et des actes du Gouvernement.
« Plusieurs arrestations ont été opérées. L’instruction judiciaire est commencée; elle sera poursuivie avec toute la rapidité possible. »
Mentionnons encore deux nominations importantes, qui intéressent à la fois la politique et la défense. M. Ernest Cresson a été nommé préfet de police én remplacemenfde M. Edmond Adam, qui avait donné sa démission, et le général Clément Thomas a été nommé général en chef de la garde nationale de la Seine, à la place du général Tamisier, qui a également donné sa démission.
A l’heure où nous mettons sous presse il n’est plus question que de la reprise énergique des hostilités. Les vingt nouvelles batteries d’artille
rie créées par le comité de défense seront, dit-on, bientôt complètement organisées, et le gouverne
ment vient de nommer une commission chargée de centraliser tout le travail des armements.
A. M.
ÉLECTION DES MAIRES
Un scrutin a eu lieu le 5 novembre pour la nomination des maires, et un troisième scrutin le 7, pour la nomination des adjoints. Toutes ces élections se sont accomplies dans le pins grand ordre. Ont été nommés maires :
1er arrond. — MM. Tenaille-Saligny. 10,000 voix. 2e — Tirard............... 7,000 — 3e — Bon valet........ 12,000 — 4e — Vautrain................ 9,000 —
5e -- Vacherot................ 5,000 — 6° — Hérisson................ 6,000 — 7e — Arnaud (de l’A-
riége)......... 6,000 — 8° — Carnot............ 6,000 — 9e — Desmarets .... 6,000 — 10* - Dubail. ...... 7,000 - 11* - Mottu............... 14,000 -
12° — Grivot............... 5,000 — 13e — Pernolet........... 3,000 —
14° — Asseline........... 4,000 — 15e — Gorbon............ 6,000 — 16e — Henri Martin. . . 4,000 — 17° — François Favre. . 5,000 — 18e — Glémenceau. . . . 9,000 — 19--- — Delescluze............... 4,000 — 20e — Ranvior........... 7,000 —