DÉFENSE DE PARIS
travaux d’inondation
Aussitôt après nos premiers désastres, dès le commence
ment de l’invasion, lorsqu’on donna l’ordre de travailler à la défense de Paris et de nos forts, M. le commandant du
génie Charôn, chargé de la place de Saint-Denis, y a fait exécuter des travaux considérables.
Parmi ces travaux, le plus important consistait dans l’i­
nondation des forts de la Briche, de la Double-Couron
ne et de l’Est, reliés entre eux depuis la Seine jusqu’au ca
nal de Saint-Denis, près d’Aubervilliers, par des fossés développant ensemble une longueur de plus de six kilomètres.
Ce travail considérable pouvait s’exécuter de deux manières :
1» Par l’écoulement naturel, c’est-à-dire en faisant une coupure dans le canal Saint-De
nis, qui est alimenté par le canal de l’Ourcq; 2U par l’éléva
tion artificielle de l’eau de la Seine prise vis-à-vis le batardeau du fossé du bastion n° 6, du fort de la Briche, à 8 mè
tres environ en contre-bas du plan d’eau supérieur dans les fossés.
On dut bientôt renoncer au premier moyen, d’abord parce que le canal de l’Ourcq était obstrué par les débris du pont de Meaux, que le génie avait fait sauter à l’approche des Prussiens, et plus tard parce que l’ennemi nous avait coupé ce principal moyen d’alimen
tation du service des eaux de Paris.
Il fallait donc trouver sur le_ champ un matériel de machi
nes et de pompes d’un débit considérable, d’une installa
tion simple et facile, pouvant élever environ 40,000 mètres cubes d’eau par jour à une élévation de 8 mètres. La mai
son Neut et Dumont, qui fait une spécialité de ce genre d’o­
pérations, fut chargée de cet important travail, et, grâce à son expérience et à son acti
vité, en moins de 48 heures, cinq machines locomobiles avec leurs pompes et accessoi
res furent installées et mises en marche.
Depuis, plus de trois millions de mètres cubes d’eau ont été élevés dans ces condi
tions dans les fossés de Saint- Denis, où l’eau atteint dans certains endroits une hauteur de plus de 5 mètres.
Ce travail terminé, il était important de ne pas laisser di
minuer le niveau de l’eau par suite des pertes provenant des infiltrations par les digues et autres ouvrages en terre. Les machines qui entretiennent ce niveau à son maximum ont
S
I
É
G
E


D


E
P


A


R
I
S
.





Ar




rivée


a


ux


a
v
a
n
t
-
p
o
s
t
e
s
p
r
u


ss




ie


n
s
d
e
s


Anglais,


d


es


A


m


é
r
ic
a


in


s
e
t
d
e
s


Su




iss




es


q
u
i
t
t
a
n
t
P
a
r
i
s
.



D

a
p
r
è
s
u
n


croq




uis


d
e


M


.


Gaildrau.