DÉPENSE DE PARIS. — L’atelier de fabrication des affûts de canon â la gare de Lyon.
de voter, — il fait mieux, il s’arme. Nos soldats, victorieux sur la Loire, effacent par leur généreux sang les hontes de l’empire. Paris, dont la Prusse devait forcer l’enceinte en quelques jours, résiste depuis plus de deux mois, et il demeure plus que jamais résolu, après l’avoir rendue inexpugnable.
« Les chefs militaires, que la trahison de Sedan avait laissés sans ressources, ont dû improviser une armée et son matériel, former la garde mo
bile, organiser la garde nationale. Leurs travaux ne seront pas stériles; et dans cette crise suprême
que nous avons essayé de conjurer par tous les moyens que l’honneur commandait, nous avons la certitude que chacun fera son devoir.
« Le gouvernement n’a donc pas, comme l’en accuse le chancelier de la Confédération du Nord, cherché à se concilier l’appui de l’Europe en pa
raissant se prêter à une négociation qu’il avait en réalité le dessein de rompre. Il repousse haute
ment une pareille imputation. Il a accepté avec reconnaissance l’intervention des puissances neutres et s’est loyalement efforcé de la faire réussir
dans les ternies que Tune d’elles avait indiqués en rappelant dans son télégramme « les senti
ments de justice et d’humanité auxquels la Prusse devait sè conformer.
« A cette heure suprême il s’en remettrait volontiers au jugement de ceux dont la voix bienveil
lante n’a point été écoutée. Ce n’est pas d’eux que lui viendrait un conseil de défaillance.
« Après lui avoir donné leur appui moral, ils estimeront qu’il continue aie mériter en défendant énergiquement le principe qu’ils ont posé; il est
rêt à convoquer une Assemblée, si un armistice vec ravitaillement le lui permet. Mais il faut [u’il soit bien entendu qu’en le refusant, la russe, malgré toutes ses déclarations contraires, herche à augmenter nos embarras en nous emêchant de consulter la France ; c’est donc à elle seule que doit être renvoyée la responsabilité une rupture démontrant une fois de plus qu’elle st déterminée à tout braver pour faire triompher a politique de conquête violente et de dominaîon européenne. « Jules Favre. »
LA DÉFENSE DE PARIS
LES BALLONS.
Les ballons ont été, depuis le commencement du siège, presque l unique trait d’union entre Paris et les départements, et nous avons tenu à re
présenter l’un des grands ateliers où se coupent, se taillent, se cousent et se préparent ces instruments aériens, nos précieux auxiliaires.
Il y a, chacun le comprend, plusieurs ateliers
de fabrication pour les ballons-poste, et la question de la navigation aérienne, sous l’aiguillon de la nécessité, occupe plus vivement que jamais les
esprits. On la discute, presque tous les lundis, à l’Académie des sciences, et M. Dupuy de l’Hôme achève l’aérostat qui doit nous donner un com
mencement de solution du problème. Puisse-t-il élever l’homme à la hauteur de l’oiseau !
L’administration, de son côté, à l’aide des miracles de la photographie, a pu donner aux assiégés le moyen de recevoir des messages de leurs
Argenteuil.Hauteurs de Sanuois.Francs-tireurs.
Chemin de fer d’Argenteuil. Moulin d’Orgemont.
Batterie prussienne.
Plaine de Gennevillers.
Montmorency.
DÉFENSE DE PARIS, — L’atelier de fabrication des ballons-poste à la gare d’Orléans.
de voter, — il fait mieux, il s’arme. Nos soldats, victorieux sur la Loire, effacent par leur généreux sang les hontes de l’empire. Paris, dont la Prusse devait forcer l’enceinte en quelques jours, résiste depuis plus de deux mois, et il demeure plus que jamais résolu, après l’avoir rendue inexpugnable.
« Les chefs militaires, que la trahison de Sedan avait laissés sans ressources, ont dû improviser une armée et son matériel, former la garde mo
bile, organiser la garde nationale. Leurs travaux ne seront pas stériles; et dans cette crise suprême
que nous avons essayé de conjurer par tous les moyens que l’honneur commandait, nous avons la certitude que chacun fera son devoir.
« Le gouvernement n’a donc pas, comme l’en accuse le chancelier de la Confédération du Nord, cherché à se concilier l’appui de l’Europe en pa
raissant se prêter à une négociation qu’il avait en réalité le dessein de rompre. Il repousse haute
ment une pareille imputation. Il a accepté avec reconnaissance l’intervention des puissances neutres et s’est loyalement efforcé de la faire réussir
dans les ternies que Tune d’elles avait indiqués en rappelant dans son télégramme « les senti
ments de justice et d’humanité auxquels la Prusse devait sè conformer.
« A cette heure suprême il s’en remettrait volontiers au jugement de ceux dont la voix bienveil
lante n’a point été écoutée. Ce n’est pas d’eux que lui viendrait un conseil de défaillance.
« Après lui avoir donné leur appui moral, ils estimeront qu’il continue aie mériter en défendant énergiquement le principe qu’ils ont posé; il est
rêt à convoquer une Assemblée, si un armistice vec ravitaillement le lui permet. Mais il faut [u’il soit bien entendu qu’en le refusant, la russe, malgré toutes ses déclarations contraires, herche à augmenter nos embarras en nous emêchant de consulter la France ; c’est donc à elle seule que doit être renvoyée la responsabilité une rupture démontrant une fois de plus qu’elle st déterminée à tout braver pour faire triompher a politique de conquête violente et de dominaîon européenne. « Jules Favre. »
LA DÉFENSE DE PARIS
LES BALLONS.
Les ballons ont été, depuis le commencement du siège, presque l unique trait d’union entre Paris et les départements, et nous avons tenu à re
présenter l’un des grands ateliers où se coupent, se taillent, se cousent et se préparent ces instruments aériens, nos précieux auxiliaires.
Il y a, chacun le comprend, plusieurs ateliers
de fabrication pour les ballons-poste, et la question de la navigation aérienne, sous l’aiguillon de la nécessité, occupe plus vivement que jamais les
esprits. On la discute, presque tous les lundis, à l’Académie des sciences, et M. Dupuy de l’Hôme achève l’aérostat qui doit nous donner un com
mencement de solution du problème. Puisse-t-il élever l’homme à la hauteur de l’oiseau !
L’administration, de son côté, à l’aide des miracles de la photographie, a pu donner aux assiégés le moyen de recevoir des messages de leurs
Argenteuil.Hauteurs de Sanuois.Francs-tireurs.
Chemin de fer d’Argenteuil. Moulin d’Orgemont.
Batterie prussienne.
Plaine de Gennevillers.
Montmorency.