Direction, Rédaction, Administration :
Toutes les communications relatives au journal, réclamations, demandes
de changements d’adresse , doivent être adresséesfranco à
El. AUG. MARC, DIRECTEUR-GÉRANT. Les demandes d’abonnement doivent être accompagnées
d’un mandat sur Paris ou sur la poste.
28e année. VOL. LVI. N° 1450
Samedi 10 Décembre l870
L’adminislration ne repond pas des manuscrits et ne s’engage jamais à les insérer. Vu les traités, la traduction et la reproduction à l’étranger sont interdites.
BUKEAUX : RUE RICHELIEU, 60.


Abonnements pour Paris et les Départements :


3 mois, 9 fr. ; — 6 mois, 18 fr. ; — un an, 36 fr. ; — le numéro, 75 c. la collection mensuelle, 3 fr. ; le volume semestriel, 18 fr.
ARONNEMENTS POUR L’ÉTRANGER : Mêmes prix ; plus les droits de poste , suivant les tarifs.
Les abonn. partent du 1er n« de chaque mois.
SOMMAIRE.
Texte: Le général Clément Thomas. — Revue politique de la semaine.— La lettre de M. de Moltke. — Politique extérieure.
— Les batailles de Paris : Villiers et Champigny.— Les champs de bataille sous Paris. — Courrier de Paris. — ^Rapport de M. Thiers. — Les papiers des Tuileries (suite).— La porte d’Auteuil.
Gravures : Le général Clément Thomas, commandant supérieur des gardes nationales de la Sei
ne. — Défense de Paris :
le pont de Joinville-sur- Marne, dernier avantposte français au 29 no
vembre ; — Prise de Hriesur-Marne; — Passage de la Marne à Joinville-ic- Pont par l armée du gé
néral Ducrot; — Joinvillele-Pont. matinée du 2 dé
cembre: convoi de morts se rencontrant avec les troupes de ren ort en
voyées parle général Vinoy à l’armée du géné
ral Ducrot; — Cimetière de Champigny, 2 décem
bre, 4 heures du soir :
nos derniers coups de canon après notre vic
toire: — Champigny, 2 décembre : ‘Wurtembergeois cernés dans des maisons parlementant pour se rendre; — Dernières positions conqui
ses par l’armée du général Ducrot, sur le p aleau
de Villiers-sur-Marne; — Plateau de Champigny,
2 décembre, 11 heures du soir : Monseigneur Bauer essuyant le feu de l’en
nemi après avoir demandé de relever les blesses.
— Paris, nuit du 2 au 3 décembre, quai de la Mégisserie : arrivée de bles
sés transportés par les bateaux-omnibus de îa Seine. — Siège de Paris :
aspect de l’entrée de la porte d’Auteuil. — Échecs. — Rébus.
LE GÉNÉRAL CLÉMENT THOMAS
Le général Clément .Thomas appartient à la pléiade des esprits fermes et convaincus qui ont
toujours regardé la République comme le suprême espoir du pays et comme le gouvernement le plus capable de faire surgir contre l’ennemi les forces vives de la France.
Le général qui commande en chef aujourd’hui la garde nationale de Paris est né à Bouzac en
1809, dans la Giron
de. Il fit ses études à Bordeaux pour en
trer à l’école de Saint- Gyr; mais n’ayant pu se présenter, à cause de la limite d’âge adoptée alors, il s’enrôla comme volon
taire en 1827, dans un régiment de ca
valerie où il parvint bientôt au grade de sous-officier.
Compromis en 1831 dans la conspiration de Lunéville, il fut renvoyé devan t la Chambre des pairs,
et fut condamné, sans débat contradictoire, à la déportation, le 9 décembre 1835. Trans
féré à Doullens, il parvintàs’évader, par un hardi coup de main, et rejoignit en Angleterre ses amis Godefroy Gavaignac, Marrast et Guinard.
«
Après une rapide excursion en Egypte à l’époque de la bataille de Nézib, il re
vint en France après l’amnistie prononcée par le ministère Molé. Il devint collabo
rateur du National, où il traita les questions militaires et se trou
va naturellement mê
lé aux événements de 1818.


L’ILLUSTRATION




JOURNAL UNIVERSEL


LE GÉNÉRAL CLÉMENT THOMAS, commandant supérieur des gardes nationales de la Seine. D’après une photographie de.M. Petit.