pos, Les mobiles sont prêts et entrent en ligne sur plusieurs points.
« Bressolles, à Lyon, se dispose à se jeter avec
30,000 hommes dans l’Est, appuyé sur les forces de Garibaldi et les garnisons de Besançon et de Langres. Je suis à Tours, et je me rends dans une heure à Bourges, pour voir Bourbaki.
La France entière applaudit à la réponse que vous avez faite au piège de de Moltke.
« Salut fraternel.
« L. Gambetta.
« Pour copie conforme :
« Le ministre de l intérieur par intérim,
« Jules Fa vue. »
Le 18 novembre, on attendait l’ennemi à Lyon. Si on ne l’attendait point, il paraissait du moins impossible d’arrêter sa marche. Ces renseigne
ments nous sont communiqués par le Journal des Réfugiés. L’ardeur de la population était admira
ble; la garde nationale veillait aux remparts, la ville entière défiait le bombardement; on avait institué un comité de barricades.
La garde nationale avait fourni des bataillons de marche, dont le premier est parti le 14 novembre. Ici, il faut avouer qu’arrivé à Villefranohe, ce bataillon aurait été arrêté par des actes d’indisci
pline dont une compagnie s’est rendue coupable.
Vingt-six mutins ont été arrêtés, traduits en cour martiale. Après une sentence sévère, ils ont été fusillés.
Cette exécution a produit une impression profonde, mais a été généralement approuvée. Le second bataillon de marche a quitté Lyon le 19.
Le Journal des Réfugiés publie l’extrait suivant du Journal de Rouen, du 17 novembre :
« Monseigneur l’évêque d’Angers vient d’adresser à son clergé une lettre pastorale par laquelle il invite les séminaristes, non encore entrés dans les Ordres, à se lever pour la défense de la patrie.
« Il les verra avec plaisir, dit-il, s’engager dans les troupes régulières ou dans les corps francs de Gathelineau et de Gharette. » P. P.
LES BATAILLES SOUS PARIS
Les dernières sorties opérées par l’armée de Paris pendant les journées des 29 et 30 novembre,
1er, 2 et 3 décembre ont amené des engagements sur la plupart des points des lignes d’investissement de l’ennemi.
Dès le 28 novembre au soir, les opérations étaient commencées.
A l’est, le plateau d’Avron était occupé à huit heures par les marins de l’amiral Saisset, soute
nus par la division d’Hugues, et une artillerie nombreuse de pièces à longue portée était instal
lée sur ce plateau, menaçant au loin les positions de l’ennemi et les routes suivies par ses convois à Gagny, à Chelles et à Gournay.
A l’ouest, dans la presqu’île de Gennevilliers, des travaux de terrassement étaient commencés sous la direction du général de Liniers; de nou
velles batteries étaient armées; des gabionnades et des tranchées-abris étaient installées dans l’ile Marante, dans.l’îie de Bezons et sur le chemin de fer de Rouen. Le lendemain, le général de Beaufort complétait les opérations de l’ouest en diri
geant une’ reconnaissance sur Buzenval et les hauteurs de la Malmaison, en restant sur sa droite relié devant Bezons aux troupes du général de Liniers.
Le 29, au point du jour, les troupes de la 3e armée, aux ordres du général Vinoy, opéraient une sortie sur Thiais, l’IIay et Ghoisy-le-Roi, et le feu des forts était dirigé sur les divers points signalés comme servant au rassemblement des troupes de l’ennemi.
Des mouvements exécutés depuis deux jours avaient garni de forces importantes la plaine d’Aubervilliers et réuni les trois corps de la 2e ar
mée aux ordres du général Ducrot sur les bords de la Marne.
Le 30 novembre, au point du jour, des ponts préparés hors des vues de l’ennemi se trouvaient jetés sur la Marne, sous Nogent et Joinville, et les deux premiers corps de la 2e armée, conduits par les généraux Blanchard et Renault, exécu
taient rapidement avec toute leur artillerie le passage de la rivière. Ce mouvement avait été as
suré par un feu soutenu d’artillerie partant des batteries de position établies sur la rive droite de la Marne à Nogent; au Perreux, à Joinville et dans la presqu’île de Saint Maur.
A neuf heures, ces deux corps d’armée attaquaient le village de Champigny, le bois du Plant et les premiers échelons du plateau de Villiers. A onze heures, toutes ces positions étaient prises, et les travaux de retranchement étaient déjà com
mencés par les troupes de seconde ligne, lorsque l’ennemi fit un vigoureux effort en avant, soutenu par de nouvelles batteries d’artillerie. A ce moment, nos pertes furent sensibles : devant Cham
pigny, les pièces prussiennes étabiies à Chenneviôres et à Gœuilly refoulaient les colonnes du 4“ corps, tandis que de nombreuses troupes d’infanterie descendant des retranchements de Vil
liers, chargeaient les troupes du général Renault. Ce furent alors les énergiques efforts de l’artille
rie, conduite par nos généraux Prébault et Boissonnet, qui permirent d’arrêter la marche offensive que prenait l’ennemi.
Grâce aux changements apportés dans l’armement de nos batteries, l’artillerie prussienne fut en partie démontée, et nos hommes, ramenés à la baïonnette par le général Ducrot, purent prendre définitivement possession des crêtes.
dres du général d’Exea, s’était avancé, dans la vallée de la Marne, jusqu’à Neuilly-sur-Marne et Ville-Evrard. Des ponts avaient été jetés au Betit- Bry, et Brie-sur-Marne était attaqué et occupé par la division Bellemare. Son mouvement, retardé
. par le passage de la rivière, se prolongea au delà du village jusqu’auxpentes du plateau de Villiers, et les efforts de ses colonnes vinrent concourir à la prise de possession des crêtes, opérée par le 2e corps en avant de Villiers. Le soir, nos feux de bivouac s’étendaient sur tous les coteaux de la rive gauche de la Marne, tandis que brillaient sur les pentes de Nogent et Fontenay les feux de nos troupes de réserve.
Ce même jour, 31) novembre, la division Susbielle, soutenue par une importante réserve des bataillons de marche de la garde nationale, s’était portée en avant de Créteil, et avait enlevé à l’en
nemi les positions de Mesly et Montmesly, qu’elle devait occuper jusqu’au soir.
Cette diversion sur la droite des opérations de la 2* armée était soutenue par de nouvelles sorties opérées sur la rive gauche de la Seine, vers Choisv-le-Roi et Thiais, par les troupes du général Vinoy.
Au nord, l’amiral La Roncière, soutenu par l’artillerie de ses forts, avait occupé, dans la plaine d’Aubervilliers, Drancy et la ferme de Groslay; de fortes colonnes ennemies avaient ôté ainsi attirées sur les bords du ruisseau la Morée. en arrière du pont Iblon. Vers deux heures, l’a
miral traversa Saint-Denis, et se portant de sa personne à la tête de nouvelles troupes, dirigeait l’attaque d’Epinay, que nos soldats, soutenus par des batteries de la presqu’île de Gennevilliers, ont pu occuper avec succès.
Le 1er décembre, il n’y eut que quelques combats de tirailleurs au début de la journée, devant les positions de la deuxième armée, et le feu du plateau d’Avron continua à inquiéter les mouve
ments de l’ennemi à Chelles et à Gournay, dans le mouvement de concentration considérable qu’il opérait, la nuit surtout, pour amener de nouvelles forces en arrière des positions de Cœuilly et de Villiers.
Le 2 décembre, avant le jour, les nouvelles forces, ainsirassemblées, s’élancèrent surlespositions de l’armée du général Ducrot; sur toute la ligne,
l’attaque se produisit subitement et à l’improviste sur les avant-postes des trois corps d’armée, de i Champignyjusqu’à Brie-sur-Marne.
L’effort de l’ennemi échoua : soutenues par un ensemble d’artillerie considérable, nos troupes, mal
gré les pertes qu’elles avaient à subir, opposèrent la plus solide résistance. La lutte fut longue et terrible. Nos batteries arrêtèrent les colonnes prussiennes sur le plateau, et dès onze heures les ef
forts de l’ennemi étaient entièrement vaincus. A quatre heures, le feu cessait et nous restions maî
tres du terrain de la lutte. Le 3 décembre, sans que l’ennemi pût inquiéter notre retraite, aidés par le brouillard, 100,000 hommes de la 2e armée avaient de nouveau passé la Marne, laissant l’armée prussienne relever ses morts.
Nos pertes, dans ces diverses journées, ont été de :
Ün rapport détaillé, adressé au ministre de la
guerre, sera ultérieurement publié.
en viandes, salaisons, conserves, qui pouvaient encore se trouver chez les marchands de comes
tibles, et toutes les pommes de terre existant à Paris et dans la banlieue.
Le gouvernement a également réquisitionné le coke, la houille, lebois de boulange, les huiles, les légumes secs et le riz.
ACTES DU GOUVERNEMENT
Par décret du 12 décembre, la prorogation de délais accordée parla loi du 13 août et les décrets des 10 septembre, 11 octobre et 14 novembre 1870,
relatifs aux effets de commerce, est augmentée d’un mois à partir du 14 décembre courant.
Cette disposition est applicable même aux valeurs souscrites postérieurement àlaloi et aux dé
crets susvisés, mais en ce sens seulement que les souscripteurs de valeurs nouvelles et devant échoir avant l’expiration de la prorogation ne pourront profiter que des délais accordés postérieurement à la souscription.
COMPAGNIES DE GUERRE.
La garde nationale vient, pour les compagnies de guerre, d’être organisée d’après les règles suivies par le ministère de la guerre. Pour donner à ces compagnies la cohésion et l’unité d’action nécessaires à leur efficacité, ces bataillons mobili
sés sont réunis en régiments commandés, comme les régiments d’infanterie, par des colonels et des lieutenants-colonels.
LA FARINE.
Par arrêté en date du 11 décembre, la vente de la farine est interdite à partir de ce jour, 11 dé
cembre. En conséquence, défense est faite aux boulangers de vendre de la farine et de l’employer à tout autre usage qu’à la fabrication du pain.
Tout boulanger contrevenant sera poursuivi conformément aux règlements, sans préjudice des mesures que l’administration se réserve de prendre pour la fermeture de sa boutique.
réquisitions.
Le gouvernement a requis toutes les réserves
(1) On doit iaire remarquer sur ce chiffre des soldais blessés qu un tiers au moins de ce nombre atteint de blessures légères n est pas entré aux ainbulaucos.
OFFICIERS. TROUPES.
Tués. Blessés. Tués. Blessés. 2e armée............................. 61 301 711 4.098 3» armée....-..................... 8 22 192 364 Corps d’armée de Saint
Denis............................... 3 19 33 218 Totaux... 72 342 936 4.680
RÉSUMÉ :
Officiers............. <.*>........... 72 342 Troupes................... 936 4.680
Totaux.... 1.008 5.022 (1).
« Bressolles, à Lyon, se dispose à se jeter avec
30,000 hommes dans l’Est, appuyé sur les forces de Garibaldi et les garnisons de Besançon et de Langres. Je suis à Tours, et je me rends dans une heure à Bourges, pour voir Bourbaki.
La France entière applaudit à la réponse que vous avez faite au piège de de Moltke.
« Salut fraternel.
« L. Gambetta.
« Pour copie conforme :
« Le ministre de l intérieur par intérim,
« Jules Fa vue. »
Le 18 novembre, on attendait l’ennemi à Lyon. Si on ne l’attendait point, il paraissait du moins impossible d’arrêter sa marche. Ces renseigne
ments nous sont communiqués par le Journal des Réfugiés. L’ardeur de la population était admira
ble; la garde nationale veillait aux remparts, la ville entière défiait le bombardement; on avait institué un comité de barricades.
La garde nationale avait fourni des bataillons de marche, dont le premier est parti le 14 novembre. Ici, il faut avouer qu’arrivé à Villefranohe, ce bataillon aurait été arrêté par des actes d’indisci
pline dont une compagnie s’est rendue coupable.
Vingt-six mutins ont été arrêtés, traduits en cour martiale. Après une sentence sévère, ils ont été fusillés.
Cette exécution a produit une impression profonde, mais a été généralement approuvée. Le second bataillon de marche a quitté Lyon le 19.
Le Journal des Réfugiés publie l’extrait suivant du Journal de Rouen, du 17 novembre :
« Monseigneur l’évêque d’Angers vient d’adresser à son clergé une lettre pastorale par laquelle il invite les séminaristes, non encore entrés dans les Ordres, à se lever pour la défense de la patrie.
« Il les verra avec plaisir, dit-il, s’engager dans les troupes régulières ou dans les corps francs de Gathelineau et de Gharette. » P. P.
LES BATAILLES SOUS PARIS
RAPPORT MILITAIRE.
Les dernières sorties opérées par l’armée de Paris pendant les journées des 29 et 30 novembre,
1er, 2 et 3 décembre ont amené des engagements sur la plupart des points des lignes d’investissement de l’ennemi.
Dès le 28 novembre au soir, les opérations étaient commencées.
A l’est, le plateau d’Avron était occupé à huit heures par les marins de l’amiral Saisset, soute
nus par la division d’Hugues, et une artillerie nombreuse de pièces à longue portée était instal
lée sur ce plateau, menaçant au loin les positions de l’ennemi et les routes suivies par ses convois à Gagny, à Chelles et à Gournay.
A l’ouest, dans la presqu’île de Gennevilliers, des travaux de terrassement étaient commencés sous la direction du général de Liniers; de nou
velles batteries étaient armées; des gabionnades et des tranchées-abris étaient installées dans l’ile Marante, dans.l’îie de Bezons et sur le chemin de fer de Rouen. Le lendemain, le général de Beaufort complétait les opérations de l’ouest en diri
geant une’ reconnaissance sur Buzenval et les hauteurs de la Malmaison, en restant sur sa droite relié devant Bezons aux troupes du général de Liniers.
Le 29, au point du jour, les troupes de la 3e armée, aux ordres du général Vinoy, opéraient une sortie sur Thiais, l’IIay et Ghoisy-le-Roi, et le feu des forts était dirigé sur les divers points signalés comme servant au rassemblement des troupes de l’ennemi.
Des mouvements exécutés depuis deux jours avaient garni de forces importantes la plaine d’Aubervilliers et réuni les trois corps de la 2e ar
mée aux ordres du général Ducrot sur les bords de la Marne.
Le 30 novembre, au point du jour, des ponts préparés hors des vues de l’ennemi se trouvaient jetés sur la Marne, sous Nogent et Joinville, et les deux premiers corps de la 2e armée, conduits par les généraux Blanchard et Renault, exécu
taient rapidement avec toute leur artillerie le passage de la rivière. Ce mouvement avait été as
suré par un feu soutenu d’artillerie partant des batteries de position établies sur la rive droite de la Marne à Nogent; au Perreux, à Joinville et dans la presqu’île de Saint Maur.
A neuf heures, ces deux corps d’armée attaquaient le village de Champigny, le bois du Plant et les premiers échelons du plateau de Villiers. A onze heures, toutes ces positions étaient prises, et les travaux de retranchement étaient déjà com
mencés par les troupes de seconde ligne, lorsque l’ennemi fit un vigoureux effort en avant, soutenu par de nouvelles batteries d’artillerie. A ce moment, nos pertes furent sensibles : devant Cham
pigny, les pièces prussiennes étabiies à Chenneviôres et à Gœuilly refoulaient les colonnes du 4“ corps, tandis que de nombreuses troupes d’infanterie descendant des retranchements de Vil
liers, chargeaient les troupes du général Renault. Ce furent alors les énergiques efforts de l’artille
rie, conduite par nos généraux Prébault et Boissonnet, qui permirent d’arrêter la marche offensive que prenait l’ennemi.
Grâce aux changements apportés dans l’armement de nos batteries, l’artillerie prussienne fut en partie démontée, et nos hommes, ramenés à la baïonnette par le général Ducrot, purent prendre définitivement possession des crêtes.
Pendant ces opérations, le 3° corps, sous les or
dres du général d’Exea, s’était avancé, dans la vallée de la Marne, jusqu’à Neuilly-sur-Marne et Ville-Evrard. Des ponts avaient été jetés au Betit- Bry, et Brie-sur-Marne était attaqué et occupé par la division Bellemare. Son mouvement, retardé
. par le passage de la rivière, se prolongea au delà du village jusqu’auxpentes du plateau de Villiers, et les efforts de ses colonnes vinrent concourir à la prise de possession des crêtes, opérée par le 2e corps en avant de Villiers. Le soir, nos feux de bivouac s’étendaient sur tous les coteaux de la rive gauche de la Marne, tandis que brillaient sur les pentes de Nogent et Fontenay les feux de nos troupes de réserve.
Ce même jour, 31) novembre, la division Susbielle, soutenue par une importante réserve des bataillons de marche de la garde nationale, s’était portée en avant de Créteil, et avait enlevé à l’en
nemi les positions de Mesly et Montmesly, qu’elle devait occuper jusqu’au soir.
Cette diversion sur la droite des opérations de la 2* armée était soutenue par de nouvelles sorties opérées sur la rive gauche de la Seine, vers Choisv-le-Roi et Thiais, par les troupes du général Vinoy.
Au nord, l’amiral La Roncière, soutenu par l’artillerie de ses forts, avait occupé, dans la plaine d’Aubervilliers, Drancy et la ferme de Groslay; de fortes colonnes ennemies avaient ôté ainsi attirées sur les bords du ruisseau la Morée. en arrière du pont Iblon. Vers deux heures, l’a
miral traversa Saint-Denis, et se portant de sa personne à la tête de nouvelles troupes, dirigeait l’attaque d’Epinay, que nos soldats, soutenus par des batteries de la presqu’île de Gennevilliers, ont pu occuper avec succès.
Le 1er décembre, il n’y eut que quelques combats de tirailleurs au début de la journée, devant les positions de la deuxième armée, et le feu du plateau d’Avron continua à inquiéter les mouve
ments de l’ennemi à Chelles et à Gournay, dans le mouvement de concentration considérable qu’il opérait, la nuit surtout, pour amener de nouvelles forces en arrière des positions de Cœuilly et de Villiers.
Le 2 décembre, avant le jour, les nouvelles forces, ainsirassemblées, s’élancèrent surlespositions de l’armée du général Ducrot; sur toute la ligne,
l’attaque se produisit subitement et à l’improviste sur les avant-postes des trois corps d’armée, de i Champignyjusqu’à Brie-sur-Marne.
L’effort de l’ennemi échoua : soutenues par un ensemble d’artillerie considérable, nos troupes, mal
gré les pertes qu’elles avaient à subir, opposèrent la plus solide résistance. La lutte fut longue et terrible. Nos batteries arrêtèrent les colonnes prussiennes sur le plateau, et dès onze heures les ef
forts de l’ennemi étaient entièrement vaincus. A quatre heures, le feu cessait et nous restions maî
tres du terrain de la lutte. Le 3 décembre, sans que l’ennemi pût inquiéter notre retraite, aidés par le brouillard, 100,000 hommes de la 2e armée avaient de nouveau passé la Marne, laissant l’armée prussienne relever ses morts.
Nos pertes, dans ces diverses journées, ont été de :
Ün rapport détaillé, adressé au ministre de la
guerre, sera ultérieurement publié.
en viandes, salaisons, conserves, qui pouvaient encore se trouver chez les marchands de comes
tibles, et toutes les pommes de terre existant à Paris et dans la banlieue.
Le gouvernement a également réquisitionné le coke, la houille, lebois de boulange, les huiles, les légumes secs et le riz.
ACTES DU GOUVERNEMENT
Par décret du 12 décembre, la prorogation de délais accordée parla loi du 13 août et les décrets des 10 septembre, 11 octobre et 14 novembre 1870,
relatifs aux effets de commerce, est augmentée d’un mois à partir du 14 décembre courant.
Cette disposition est applicable même aux valeurs souscrites postérieurement àlaloi et aux dé
crets susvisés, mais en ce sens seulement que les souscripteurs de valeurs nouvelles et devant échoir avant l’expiration de la prorogation ne pourront profiter que des délais accordés postérieurement à la souscription.
COMPAGNIES DE GUERRE.
La garde nationale vient, pour les compagnies de guerre, d’être organisée d’après les règles suivies par le ministère de la guerre. Pour donner à ces compagnies la cohésion et l’unité d’action nécessaires à leur efficacité, ces bataillons mobili
sés sont réunis en régiments commandés, comme les régiments d’infanterie, par des colonels et des lieutenants-colonels.
LA FARINE.
Par arrêté en date du 11 décembre, la vente de la farine est interdite à partir de ce jour, 11 dé
cembre. En conséquence, défense est faite aux boulangers de vendre de la farine et de l’employer à tout autre usage qu’à la fabrication du pain.
Tout boulanger contrevenant sera poursuivi conformément aux règlements, sans préjudice des mesures que l’administration se réserve de prendre pour la fermeture de sa boutique.
réquisitions.
Le gouvernement a requis toutes les réserves
(1) On doit iaire remarquer sur ce chiffre des soldais blessés qu un tiers au moins de ce nombre atteint de blessures légères n est pas entré aux ainbulaucos.
OFFICIERS. TROUPES.
Tués. Blessés. Tués. Blessés. 2e armée............................. 61 301 711 4.098 3» armée....-..................... 8 22 192 364 Corps d’armée de Saint
Denis............................... 3 19 33 218 Totaux... 72 342 936 4.680
RÉSUMÉ :
Officiers............. <.*>........... 72 342 Troupes................... 936 4.680
Totaux.... 1.008 5.022 (1).