sibles la possession du détroit des Dardanelles, qui en ferme ou en ouvre l’accès.


Pierre le Grand n’avait pas d’autre pensée, et un soir que le grand
empereur s’épanchait librement avec je ne sais plus quel ministre favori, regardant la carte de toutes les Russies et désignant les terres immenses qui étaient son domaine, il lui dit :


« — J’en ai trop !


« Je voudrais avoir des eaux pour mes flottes futures. » Et de la lame d’un poignard qu’il portait à son côté, il désigna la mer Noire et Constantinople comme le point qu’enviait son ardente ambition.
Pierre le Grand mourut, mais dans son testament, comme article essentiel, il prescrivit à ses succes
seurs de ne jamais perdre de vue la possession de la mer Noire.
Aussi tous les czars qui depuis ce grand homme régnèrent sur les Russies se mirent en devoir de réa
liser le rêve de leur ancêtre. Ce fut là la cause qui brouilla Alexandre Ier avec l’homme d’Austerlitz; ce fut cette convoitise acharnée qui alluma la guerre de Crimée entre
la Russie et celui qui devait être l’homme de Sedan.
Le testament du fondateur de la puissance moscovite est resté le Credo de la politique russe, et la formule de ce testament est, en effet, de nature àprovoquer l’exalta
tion d’un peuple fanatique. Écoutez cette voix prophétique :
« Je regïrde l’invasion future « par le Noi d des pays de l’Orient « et de l’Occident comme un mou« vement périodique arrêté dans « les desseins de la Providence, qui « a ainsi régénéré le peuple ro« main par l’invasion des barbares.
« Ces émigrations des hommes « polaires sont comme le flux du « Nil, qui, à certaines époques,
« vient engraisser de son limon « les terres amaigries de l’Égypte.
« J’ai trouvé la Russie rivière, « je la laisse fleuve; mes succes« seurs en feront une grande mer « destinée à fertiliser l’Europe ap
« pauvrie, et ses flots déborderont « malgré toutes les digues que des
« mains affaiblies pourront leur « opposer. — Pierre le Grand. »
II
l el est l’acte fondamental qui domine toute l’histoire politique de la Russie, et l’on comprend tout ce que cette promesse politique,
religieuse et sociale peut exercer de prestige aux yeux d’un peuple aveuglément soumis aux commandements d’un gouvernement absolu.
Cette croyance du panslavisme nous reporte- à cette perpétuelle menace de l’invasion des barbares, qui a été longtemps considérée
comme une loi providentielle de la régénération de l’Europe.
Nous ne perdrons pas le temps à détruire une erreur don t la politique et la philosophie de l’his
toire ont fait depuis longtemps justice. Dans le duel de Rome et des barbares, l’empire romain
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