SIÈGE DE PARIS. — Une boucherie spéciale au marché Saint-Germafn.
LES BOUCHERIES DE CHIEN
La semaine dernière, nous mettions sous vos yeux toutes les opérations des boucheries de che
val. Descendons, si vous le voulez bien, un degré de plus et allons, puisque le siège nous y con
traint, jusqu’à la viande de chien. Pour le cheval, nous avons vu que l’administration tient tout dans
sa main : l’examen, l’achat, l’abattage et la vente des animaux. Pour le chien, le chat, le rat, nous rentrons en plein dans le régime de la liberté commerciale. Liberté pour l’abattoir, pour la bou
cherie et pour la vente; mais la liberté va peut
être bien loin en matière d’achat; on s’abstient d’acheter, on prend, et les pleurs qu’on donne dans bien des ménages aux chiens et aux chats disparus ne montrent que trop qu’en fait de boucherie canine et féline, la liberté se rit de la morale du tien et du mien.
Passons, et arrivons à la question capitale, la viande de chien. Nous ne disons rien du chat, qui a toujours été le remplaçant du lapin pour les gibelottes de barrières.
Mais le chien, c’est autre chose. La première fois qu’on en a parlé à Paris assiégé, Paris a fait la grimace. On avait beau lui dire que le chien est l’ami de l’homme et que les Chinois s’en lèchent les doigts, gourmands et gourmets secouaient dé
sagréablement la tête.Manger du chien ! Horreur !
Aujourd’hui Paris a réfléchi, et commence à dire, comme le proverbe, qu’il ne faut jurer de rien. La côtelette de chien n’est pas accueillie sans doute comice la côtelette de mouton ; mais le chien fait déjà bonne figure dans un dîner, et le commerce de la viande de chien a maintenant sa clientèle, son courant, ses habitués, tout comme autre
fois le commerce des petits pâtés. Visitez la bouche
rie canine et féline du marché Saint-Germain, et vous n’aurez plus sur ce point le moindre préjugé.
J’ajoute que par le temps qui court, il n’est pas donné à tout le inonde d’aborder Corinthe, je veux dire la boucherie de chien et de chat. Une assiette
de chat se vend 3 fr.; une côtelette de chien, 50 centimes, et vous conviendrez qu’à ce prix on n’en voit pas sur toutes les tables.
Léon Greil. Aug. Marc, directeur-gérant.
au bureau de L’ILLUSTRATION, 60, rue richelieu
Et chez tous les Libraires.
L’Almanach de VIllustration contient, dans un formai commode, les plus beaux dessins de la terrible année 1870 : Portraits des hommes politiques et des généraux, batailles, paysages......
Prix : Un franc i En vente aux bureaux de VIllustration, 60, rue Richelieu, et au Dépôt central des Almanachs, 18, rue de Seine.
PLAN GENERAL
POUR SUIVRE LES OPÉRATIONS DU SIÈGE
Cette jolie carte, d’un format très-portatif et dressée surtout, au point de vue stratégique, d’après les meil
leurs documents officiels, offre en ce moment le plus grand intérêt. — La topographie en a été disposée de façon à faire reconnaître au premier coup d’œil les accidents de terrain de toute nature: montagnes, plaines, vallées, parties boisées, etc. On y trouve les com
munes, villages, hameaux, voies de petite et de grande communication; on un mot, les moindres localités placées dans le périmètre des opérations militaires qui I se poursuivent sous les murs de la capitale.
CARTE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE
M. le ministre de la guerre, dans un but tout patriotique, a décidé que, pendant toute la durée du siège, la carte du département de la Seine, dressée par MM. les officiers d’état-major, dont le prix était de six francs serait vendue t fr. 50 les deux feuilles.
maine, rue et passage Dauphine, n 30.
Imprimerie de I Illustiutiow, A. MARC, 22, d6 VéïTiet;)!, à Paris. Encres typographiques de Ch. Lorilloax.
EXPLICATION DU DERNIER RÉBUS :
La mort d’un homme de la valeur de Dickens, c’est un deuil général.
Tout lecteur du rébus ci-dessus qui en enverra une explication exacte avant samedi prochain, pourra récla
mer, au tiers de sa valeur, un des huit derniers volumes parus de Y Illustration; soit moyennant 6 fr. au lieu de 18.
DES
LES BOUCHERIES DE CHIEN
La semaine dernière, nous mettions sous vos yeux toutes les opérations des boucheries de che
val. Descendons, si vous le voulez bien, un degré de plus et allons, puisque le siège nous y con
traint, jusqu’à la viande de chien. Pour le cheval, nous avons vu que l’administration tient tout dans
sa main : l’examen, l’achat, l’abattage et la vente des animaux. Pour le chien, le chat, le rat, nous rentrons en plein dans le régime de la liberté commerciale. Liberté pour l’abattoir, pour la bou
cherie et pour la vente; mais la liberté va peut
être bien loin en matière d’achat; on s’abstient d’acheter, on prend, et les pleurs qu’on donne dans bien des ménages aux chiens et aux chats disparus ne montrent que trop qu’en fait de boucherie canine et féline, la liberté se rit de la morale du tien et du mien.
Passons, et arrivons à la question capitale, la viande de chien. Nous ne disons rien du chat, qui a toujours été le remplaçant du lapin pour les gibelottes de barrières.
Mais le chien, c’est autre chose. La première fois qu’on en a parlé à Paris assiégé, Paris a fait la grimace. On avait beau lui dire que le chien est l’ami de l’homme et que les Chinois s’en lèchent les doigts, gourmands et gourmets secouaient dé
sagréablement la tête.Manger du chien ! Horreur !
Aujourd’hui Paris a réfléchi, et commence à dire, comme le proverbe, qu’il ne faut jurer de rien. La côtelette de chien n’est pas accueillie sans doute comice la côtelette de mouton ; mais le chien fait déjà bonne figure dans un dîner, et le commerce de la viande de chien a maintenant sa clientèle, son courant, ses habitués, tout comme autre
fois le commerce des petits pâtés. Visitez la bouche
rie canine et féline du marché Saint-Germain, et vous n’aurez plus sur ce point le moindre préjugé.
J’ajoute que par le temps qui court, il n’est pas donné à tout le inonde d’aborder Corinthe, je veux dire la boucherie de chien et de chat. Une assiette
de chat se vend 3 fr.; une côtelette de chien, 50 centimes, et vous conviendrez qu’à ce prix on n’en voit pas sur toutes les tables.
Léon Greil. Aug. Marc, directeur-gérant.
EN VENTE
au bureau de L’ILLUSTRATION, 60, rue richelieu
Et chez tous les Libraires.
L’Almanach de VIllustration contient, dans un formai commode, les plus beaux dessins de la terrible année 1870 : Portraits des hommes politiques et des généraux, batailles, paysages......
Prix : Un franc i En vente aux bureaux de VIllustration, 60, rue Richelieu, et au Dépôt central des Almanachs, 18, rue de Seine.
PLAN GENERAL
POUR SUIVRE LES OPÉRATIONS DU SIÈGE
Cette jolie carte, d’un format très-portatif et dressée surtout, au point de vue stratégique, d’après les meil
leurs documents officiels, offre en ce moment le plus grand intérêt. — La topographie en a été disposée de façon à faire reconnaître au premier coup d’œil les accidents de terrain de toute nature: montagnes, plaines, vallées, parties boisées, etc. On y trouve les com
munes, villages, hameaux, voies de petite et de grande communication; on un mot, les moindres localités placées dans le périmètre des opérations militaires qui I se poursuivent sous les murs de la capitale.
CARTE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE
M. le ministre de la guerre, dans un but tout patriotique, a décidé que, pendant toute la durée du siège, la carte du département de la Seine, dressée par MM. les officiers d’état-major, dont le prix était de six francs serait vendue t fr. 50 les deux feuilles.
Cette carte se trouve à la librairie militaire de J. Du
maine, rue et passage Dauphine, n 30.
Imprimerie de I Illustiutiow, A. MARC, 22, d6 VéïTiet;)!, à Paris. Encres typographiques de Ch. Lorilloax.
EXPLICATION DU DERNIER RÉBUS :
La mort d’un homme de la valeur de Dickens, c’est un deuil général.
Tout lecteur du rébus ci-dessus qui en enverra une explication exacte avant samedi prochain, pourra récla
mer, au tiers de sa valeur, un des huit derniers volumes parus de Y Illustration; soit moyennant 6 fr. au lieu de 18.
Prix de la Carte, coloriée : 40 centimes.
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