LE GÉNÉRAL KOMAROFF
Le général Komaroff, qui vient de battre les Afghans, a cinquante-deux ans. Il est né dans le Caucase où son père occupait un commandement important. Il fit ses premières armes dans ce pays à l’époque des grandes luttes contre Schamyl. Partisan ardent des doctrines slavophiles, Komaroff sollicita en 1876 (il était alors colonel) un congé qu’il mit à profit pour se battre en Serbie.
L’année suivante, il reprit du service et se distingua au passage du Danube, et plus tard, pendant les luttes qui eurent lieu en
septembre autour de Plewna. Le soir de la seconde journée, Komaroff accourut au se
cours de Skobeleff, dont la division avait été décimée par les Turcs et dont l’état-major n’existait plus, pour ainsi dire. Depuis quatre ans, Komaroff a occupé différents commandements en Asie.
Le combat heureux qu’il vient de livrer aux Afghans a eu lieu au confluent des riviè
nord-ouest de l’oasis de Pendjeh et tout près de la ville qui porte ce nom. Cette ville se compose d’une agglomération de villages turcomans nouvellement bâtis, dont les habi
tants sont venus de Merv, — c’est le nouveau Pendjeh, — et du vieux Pendjeh, cité assez grande, aujourd’hui aux trois quarts en ruines, ainsi que son fort.
M. EDMOND TURQUET
Tout Paris connaît la sympathique physionomie du député de Vervins, qui revient au
jourd’hui au poste qu’il avait occupé pendant trois ans, dans le cabinet Ferry de 1879, et qu’il avait quitté lors de la création du mi
nistère des Arts, confié par Gambetta à M. Antonin Proust : les artistes ont accueilli avec une satisfaction générale la rentrée aux affaires d’un homme qui les aime et connaît leurs besoins. On dit que M. Goblet, suffi
samment occupé de tout ce qui touche aux Cultes et à l’Instruction publique, a l’inten
tion de laisser à M. Turquet la haute main
sur les questions de Beaux-Arts; ce dernier pourra mettre au service du pays toute son expérience et toute son activité.
Nous ne referons pas la biographie de M. Turquet, qui est bien connue. Après avoir débuté dans la magistrature sous l’empire, il donna en 1868 une démission qui fit du bruit alors; candidat malheureux aux élections de 1869, engagé volontaire en 1870, il fut blessé à Montretout et décoré sur le champ de ba
taille; les électeurs de l’Aisne l’envoyèrent siéger à l’Assemblée nationale ; ils l’ont toujours réélu depuis lors.
Possesseur d’une belle fortune, M. Turquet accroît chaque année l’importance de sa ga
vainqueur des afghans sur le kouchk
SOUS-SECRÉTAIRE d’ÉTAT AU MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE D’après la photographie de M. Benque.
M. BOURÉE
MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE
D’après la photographie de M. Walery.
Le général Komaroff, qui vient de battre les Afghans, a cinquante-deux ans. Il est né dans le Caucase où son père occupait un commandement important. Il fit ses premières armes dans ce pays à l’époque des grandes luttes contre Schamyl. Partisan ardent des doctrines slavophiles, Komaroff sollicita en 1876 (il était alors colonel) un congé qu’il mit à profit pour se battre en Serbie.
L’année suivante, il reprit du service et se distingua au passage du Danube, et plus tard, pendant les luttes qui eurent lieu en
septembre autour de Plewna. Le soir de la seconde journée, Komaroff accourut au se
cours de Skobeleff, dont la division avait été décimée par les Turcs et dont l’état-major n’existait plus, pour ainsi dire. Depuis quatre ans, Komaroff a occupé différents commandements en Asie.
Le combat heureux qu’il vient de livrer aux Afghans a eu lieu au confluent des riviè
res de Kouchk et du Mourghab, à la pointe
nord-ouest de l’oasis de Pendjeh et tout près de la ville qui porte ce nom. Cette ville se compose d’une agglomération de villages turcomans nouvellement bâtis, dont les habi
tants sont venus de Merv, — c’est le nouveau Pendjeh, — et du vieux Pendjeh, cité assez grande, aujourd’hui aux trois quarts en ruines, ainsi que son fort.
M. EDMOND TURQUET
Sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts.
Tout Paris connaît la sympathique physionomie du député de Vervins, qui revient au
jourd’hui au poste qu’il avait occupé pendant trois ans, dans le cabinet Ferry de 1879, et qu’il avait quitté lors de la création du mi
nistère des Arts, confié par Gambetta à M. Antonin Proust : les artistes ont accueilli avec une satisfaction générale la rentrée aux affaires d’un homme qui les aime et connaît leurs besoins. On dit que M. Goblet, suffi
samment occupé de tout ce qui touche aux Cultes et à l’Instruction publique, a l’inten
tion de laisser à M. Turquet la haute main
sur les questions de Beaux-Arts; ce dernier pourra mettre au service du pays toute son expérience et toute son activité.
Nous ne referons pas la biographie de M. Turquet, qui est bien connue. Après avoir débuté dans la magistrature sous l’empire, il donna en 1868 une démission qui fit du bruit alors; candidat malheureux aux élections de 1869, engagé volontaire en 1870, il fut blessé à Montretout et décoré sur le champ de ba
taille; les électeurs de l’Aisne l’envoyèrent siéger à l’Assemblée nationale ; ils l’ont toujours réélu depuis lors.
Possesseur d’une belle fortune, M. Turquet accroît chaque année l’importance de sa ga
lerie, riche surtout en œuvres des maîtres contemporains.
LE GÉNÉRAL KOMAROFF
vainqueur des afghans sur le kouchk
(le 30 mars)
M. EDMOND TURQUET
SOUS-SECRÉTAIRE d’ÉTAT AU MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE D’après la photographie de M. Benque.
M. BOURÉE
MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE
D’après la photographie de M. Walery.