LE PRINCE FRÉDÉRIC-CHARLES
Le prince Frédéric-Charles de Prusse est mort le 15 juin à Klein-Glienicke, où il avait été frappé la veille d’une attaque d’apoplexie. Neveu de l’empereur d’Allemagne et fils du prince Frédéric-Charles-Alexandre, il était
né en 1828 et, dès sa jeunesse, s’était voué à la carrière militaire.
Parvenu successivement aux plus hauts grades dans l’armée, il fut investi, en 1864, du commandement de l’armée d’opération contre le Danemark et, en 1866, il lut placé à la tête du premier corps d’armée qui, au début de la guerre austro-allemande, entra du côté de la Saxe.-sur le territoire autrichien. C’est à la tête de ce corps d’armée qu’il rem
porta sur les Autrichiens la grande victoire de Sadowa.
Pendant la guerre franco - allemande, le prince Frédéric-Charles était investi du com
mandement en chef de la deuxième armée allemande. C’est lui qui investit Metz. Après la capitulation de Bazaine, il dirigea les opérations de l’armée allemande sur la Loire.
Le prince Frédéric-Charles était feld-maréchal depuis le 28 octobre 1870 et inspecteur général de l’armée allemande.
LA PERTE DE L’AVISO LE « RENARD »
On est toujours sans nouvelles du Renard et si, pendant les premiers jours, on a pu
espérer que le navire avait fui devant le temps et avait gagné la haute mer, il est aujour
d’hui difficile de croire qu’il ait pu tenir aussi longtemps sans accoster et par conséquent sans faire connaître sa situation.
Cet aviso était parti d’Obock et se rendait à Aden quand il a été surpris en route par un véritable cyclone, très rare dans ces pa
rages. Le trajet entre ces deux villes étant seulement de 12 heures, on a commencé î
être inquiet sur le sort du bâtiment dès le lendemain de son départ. Successivement tous les navires disponibles se mirent à sa recherche. Le navire de guerre anglais, le Cormo
ran, revint en annonçant qu’il avait aperçu des débris de bâtiment, mais sans pouvoir certifier qu’ils appartinssent au Renard. La Turquoise et le Reindeer déclarèrent n’avoir rien vu, et depuis, toutes les investigations sont restées infructueuses. Les bâtiments français de l’Etat n’ont pas été plus heureux dans leurs recherches. D’autre part, sur la route des Indes à Aden, aucun bâtiment du commerce n’a signalé le Renard qui se serait par conséquent trouvé dès les premiers moments hors de la route suivie par les paque
bots et n’a pas pu, par suite, recevoir de secours au large.
Le Renard était un aviso de première classe, portant 4 canons de 16 centimètres et un cer
tain nombre de Hotchkiss. La coque était en bois. Il a été construit à Bordeaux, dans les chantiers de M Armand, d’après les plans du capitaine de frégate Beleguie. Commencé en 1864, le Renard fut mis à l’eau le 19 janvier 1866. Pour lui assurer une rapidité plus grande, l’auteur des plans l’avait muni d’une sorte de taillemer de 7 mètres de long, assez semblable à un gigantesque éperon,ce qui lui donnait un aspect assez bizarre.
L’appareil moteur de 135 chevaux nominaux, construit au Havre sur les plans de M. Mazeline, pouvait développer effectivement une force de 540 chevaux et imprimer au
navire une vitesse moyenne de Il nœuds. Il avait 68 mèt. de longueur sur 7 mèt. 80 à sa plus grande largeur.
Le Renard prit armement pour la première fois à Rochefort et c’est dans ce port qu’il a été procédé à ses essais de recette. Il avait été désarmé à Toulon en 1880 et avait repris ar
mement en mars 1884 pour remplacer le Desaix dans l’escadre d’évolutions. En dernier lieu il avait été détaché pour tenir station à Obock.
L’équipage de cet aviso se composait de 92 hommes et de 6 officiers et avait pour commandant M. Peyrouton de Ladebat, capitaine de frégate, officier des plus distingués.
LE PRINCE FRÉDÉRIC-CHARLES
D’après la photographie de MM. Reichard et Lindner, à Berlin.
L’AVISO « LE RENARD »
DISPARU DEPUIS LE 3 JUIN EN SE RENDANT D OBOK A ADEN
Le prince Frédéric-Charles de Prusse est mort le 15 juin à Klein-Glienicke, où il avait été frappé la veille d’une attaque d’apoplexie. Neveu de l’empereur d’Allemagne et fils du prince Frédéric-Charles-Alexandre, il était
né en 1828 et, dès sa jeunesse, s’était voué à la carrière militaire.
Parvenu successivement aux plus hauts grades dans l’armée, il fut investi, en 1864, du commandement de l’armée d’opération contre le Danemark et, en 1866, il lut placé à la tête du premier corps d’armée qui, au début de la guerre austro-allemande, entra du côté de la Saxe.-sur le territoire autrichien. C’est à la tête de ce corps d’armée qu’il rem
porta sur les Autrichiens la grande victoire de Sadowa.
Pendant la guerre franco - allemande, le prince Frédéric-Charles était investi du com
mandement en chef de la deuxième armée allemande. C’est lui qui investit Metz. Après la capitulation de Bazaine, il dirigea les opérations de l’armée allemande sur la Loire.
Le prince Frédéric-Charles était feld-maréchal depuis le 28 octobre 1870 et inspecteur général de l’armée allemande.
LA PERTE DE L’AVISO LE « RENARD »
On est toujours sans nouvelles du Renard et si, pendant les premiers jours, on a pu
espérer que le navire avait fui devant le temps et avait gagné la haute mer, il est aujour
d’hui difficile de croire qu’il ait pu tenir aussi longtemps sans accoster et par conséquent sans faire connaître sa situation.
Cet aviso était parti d’Obock et se rendait à Aden quand il a été surpris en route par un véritable cyclone, très rare dans ces pa
rages. Le trajet entre ces deux villes étant seulement de 12 heures, on a commencé î
être inquiet sur le sort du bâtiment dès le lendemain de son départ. Successivement tous les navires disponibles se mirent à sa recherche. Le navire de guerre anglais, le Cormo
ran, revint en annonçant qu’il avait aperçu des débris de bâtiment, mais sans pouvoir certifier qu’ils appartinssent au Renard. La Turquoise et le Reindeer déclarèrent n’avoir rien vu, et depuis, toutes les investigations sont restées infructueuses. Les bâtiments français de l’Etat n’ont pas été plus heureux dans leurs recherches. D’autre part, sur la route des Indes à Aden, aucun bâtiment du commerce n’a signalé le Renard qui se serait par conséquent trouvé dès les premiers moments hors de la route suivie par les paque
bots et n’a pas pu, par suite, recevoir de secours au large.
Le Renard était un aviso de première classe, portant 4 canons de 16 centimètres et un cer
tain nombre de Hotchkiss. La coque était en bois. Il a été construit à Bordeaux, dans les chantiers de M Armand, d’après les plans du capitaine de frégate Beleguie. Commencé en 1864, le Renard fut mis à l’eau le 19 janvier 1866. Pour lui assurer une rapidité plus grande, l’auteur des plans l’avait muni d’une sorte de taillemer de 7 mètres de long, assez semblable à un gigantesque éperon,ce qui lui donnait un aspect assez bizarre.
L’appareil moteur de 135 chevaux nominaux, construit au Havre sur les plans de M. Mazeline, pouvait développer effectivement une force de 540 chevaux et imprimer au
navire une vitesse moyenne de Il nœuds. Il avait 68 mèt. de longueur sur 7 mèt. 80 à sa plus grande largeur.
Le Renard prit armement pour la première fois à Rochefort et c’est dans ce port qu’il a été procédé à ses essais de recette. Il avait été désarmé à Toulon en 1880 et avait repris ar
mement en mars 1884 pour remplacer le Desaix dans l’escadre d’évolutions. En dernier lieu il avait été détaché pour tenir station à Obock.
L’équipage de cet aviso se composait de 92 hommes et de 6 officiers et avait pour commandant M. Peyrouton de Ladebat, capitaine de frégate, officier des plus distingués.
LE PRINCE FRÉDÉRIC-CHARLES
D’après la photographie de MM. Reichard et Lindner, à Berlin.
L’AVISO « LE RENARD »
DISPARU DEPUIS LE 3 JUIN EN SE RENDANT D OBOK A ADEN