où se réunissent, le 24 juin, les pâtres des environs, apportant dans des cages toute l’ornithologie de la Bretagne.
LE PORT.
Brest est le premier arsenal maritime situé sur l’Océan.
Il est formé par un bras de mer profondément encaissé entre deux masses de rochers, aboutissant, après un développe
ment de deux mille deux cents mètres, à la petite rivière de Penfeld. Son ouverture sur la rade est au sud.
L’entréejdu port de Brest n’a pas plus de cent cinquante
mètres de largeur. Elle est défendue par la Batterie Royale, qui est située à l’ouest, et par la Batterie de la Rose, qui croise ses feux avec la première.
Le port comprend deux parties distinctes : la plus considérable est celle qui constitue le port militaire; elle s’étend
Vue générale du port de Brest à vol d’oiseau.
sur les deux rives, depuis son entrée dans la rade jusqu’au delà de la machine à mâter, sur une longueur de trois cent cinquante mètres, rive gauche, et sur une longueur de uatre cents mètres jusqu’au pavillon des Vivres, rive droite, a plus grande largeur n’excède pas cent dix mètres, et sa
moindre largeur n est que de soixante-dix. La profondeur de l’eau varie de dix à douze mètres sur un fond de vase très- NOire.
A partir de ces points extrêmes commence, également sur les deux rives, le port de commerce. Une grille le
sépare de l’Arsenal, dont la seconde partie se prolonge ensuite sans interruption jusqu’à l’arrière-garde.
Au-dessus de la Rose, on voit se dresser l antique château de Brest, bâti en 1ÜB5 par Conan Mariadec, onzième duc de Bretagne. En dedans de l’enceinte est le donjon.
autre forteresse bâtie dans la première, et qui s’en isolait à volonté, étant environnée d’un fossé que l’on traversait sur un pont-levis. Le donjon est flanqué d’une tour à chacune de ses extrémités. Le château renferme dans ses murs le bâtiment qui sert de prison civile et le vieil édifice appelé
quartier de Plougastd, bâti sous Henri IV, pour le logement des officiers, En 1825, on a construit à la suite la belle caserne qu’on y voit maintenant.
La rivière de Penfeld, qui forme le port, serpente entre deux chaînes de montagnes, qui abritent des vents d’est et
d’ouest les vaisseaux désarmés. A droite est Brest - à gaucho Recouvrance. Cette partie de la Ville rfen était qu’un fau
bourg en 1681. Une chaîne tendue tous les soirs d’une rive à l’autre ferme le port. On en est averti par un coup de caNOn. r
Vue de la rade de Brest, prise du cours d’Ajot.