délicatement chaussés, la désagréable froilura de vieilles dalles ma! jointes ; de ba is et moelleux tapis sont là main
tenant qui tes atte ile.it dès qu’e les mettent pied à terre, et reçoivent cmalaisam nentla douce étreinte de leurs pas jusqu’à la porte du délicieux petit salon qui précède leurs loges.
Il NOus semble assez niturel d’avoir commencé par là le déNOmbrement des améliorations matérielles qu’on vient d opérer an vaste local de NOtre première scène lyrique. Mais, jusqu’ici, NOus n’avons entretenu NOs lecteurs que des bagatelles de la porte, comme on dit. C’est dans l’intérieur que NOus voudrions à présent les conduire, et leur montrer les remarquables peintures dont M. Cambon, NOtre célèbre décorateur, vient de l’orner. L’aspect général de la salie n’a pas changé; d’ailleurs il n’est guère possible de trouver une disposition plus élégante et plus commoie que celle qui existait déjà. Une seule modification, qui même n’est presque pas apparente, a été apportée aux premières loges de face, dont on a avancé la balustrade pour permettre d’ajouter des salons derrière ces loges sans empiéter sur l’espace du corridor. On a sacrifié à cette modification quelques rangs de stalles d’amphithéâtre; ona fait plus, pendant qu’on était en train de faire des sacrifices bien entendus, on a pensé avecraisonqu’un rang de stalles de plus ou de moins, ne pouvait pas exercer une influence bien NOtable sur le rapide accroissement de fortune ou sur la ruine tout à fait improbable des NOuveaux directeurs ; on a donc séparé convenablement lés rangs de stalles de l’amphithéâtre, de sorte qu’on peut maintenant se rendre à sa place, à quelque bout qu’elle se trouve, sans crainte d’écraser des pieds, de froisser des robes de soie,
ou de déchirer des volants de dentelles, ce qui ne laissait pas que d’arriver assez souvent autrefois, tant l’espace ré
servé à la circulation avait été distribué avec parcimonie. Ce n’est pas sans intention que NOus insistons un peu sur ces menus détails. De combien de plaintes et de réclamations n’avons-NOus pas été témoin et ne le sommes-NOus pas .journellement dans la plupart des théâtres de Paris, relati
vement aux places, à leur disposition, à leur confection! Que MM. les NOuveaux administrateurs de l’Académie royale de musique reçoivent donc tous les éloges qu’ils méritent, pour avoir compris enfin que le plus beau spectacle du monde cesse bientôt d’être attrayant, si le spectateur n’en peut jouir bien à son aise, si l’élan enthousiaste, provoqué dans l’intérieur de son âme, se trouve à chaque instant con
trarié, refroidi, paralysé par un élancement soudain qui, au moindre déplacement du point d’appui, impressionne douloureusement quelque partie extérieure de son corps.
Deces améliorations, prosaïques si l’on veut, mais excellentes, passons aux plaisirs qui s’adressentplusparticulièrementà l’esprit. Les peinturesdeM. Cambonattirent tout d’abord NOs regards. Les panneaux des deuxièmes, troisièmes et quatriè
mes loges,entièrement NOuveaux, sont d’un excellentelIet.NOs lecteurs peuvent s’en assurer en examinant la reproduction que l’Illustration leur en offre ici même. Le NOuveau plafond est une œuvre d’art vraiment remarquable. Orphée condui
sant devant les dieux de l’Olympe le chœur des musiciens immortels, telle en est la composition; elle ne pouvait être ni plus heureusement conçue ni mieux exécutée. Sous tous les rapports, elle fait le plus grand honneur à l’habile artiste qui en est l’auteur. L’ornementation des loges de l avantscène est des plus luxueuses. On croit voir, pour ainsi dire, un double édifice creusé dans une mine d’or. Le sujet dn rideau, qui représente Louis XIV, environné des princi
paux personnages de sa cour, donnant à Lulli le privilège de fonder une Académie royale de musique, est resté le même exactement, mais il a été complètement restauré, si bien qu’on le prendrait pour une toile toute neuve. Enfin, lors
que, après avoir joui pendant quelques entr’actes du beau coup d’œil de la salle, on va, dans un autre entr’acte, se reposer au foyer public, on trouve encore là un NOuveau sujet de jouissance, à se promener dans ce vaste salon, vraiment royal et par la richesse et par le goût des embellissements qui ont entièrement translormé l’aspect de sa décoration. De l’ancienne, il n’en est rien resté; plafonds, lambris, dorures, lustres, tentures, tout est ici NOuveau. Gom
ment, en si peu de temps, une pareille transformation a pu s e faire, c’est ce que l’on s’expique difficilement; et peu s’eu faut, qu’on ne soit, en voyant tout cela, tenté de croire à la magie. Mais cette magie si puissante n’est autre chose que le zèle intelligent d’une administration toute dévouée aux plaisirs délicats d’un public qui devient de jour en jour plus dilficile à contenter.
Que NOs lecteurs NOus pardonnent : NOtre chronique musicale n’a pas encore dit un seul mot de musique, et NOus NOus apercevons que le plaisir des yeux a quelque peu nui jusqu’à présent à celui des oreilles. Cependant, à la soirée de réouverture et à celles qui l’ont suivie, la satisfaction complexe de tous les sens, qu’on va chercher au théâtre de la rueLepelletier, n’a faibli d’aucune part. Quelles que soient même la fraîcheur, la richesse et la beauté des embellisse
ments de la salle, dont NOus avons essayé de donner une idée, NOus devons dire que la musique, toujours souveraine légitime de ce royaume des beaux-arts, a régné dans tout son éclat le plus vif et le plus sublime. Le chef-d’œuvre de M. Halévy n’a certainement jamais été représenté avec plus de soin, d’ensemble, de perfection ; jamais les trésors de science que la partition de la Juive renferme ne furent ex
posés dans un jour plus favorable. Leschœurs, NOuvellement et consciencieusement étudiés, l’orchestre magistralement dirigé par M. Girard, les. danses apprises de NOuveau, les décors redevenus frais et vigoureux de ton comme à la pre
mière représentation de l’ouvrage, il y a douze ans, la mise en scène remise telle qu’alors M. Duponchel l’avait ordonnée, tout cela compose maintenant un fond d’exécution in
comparable. Puis, sur ce fond, se détachant en relief les beaux talents de MM. Duprez, Alizard, mesdemoiselles Nau, Dameron; Duprez, qui chante et joue le rôle d’Eléazar d’une façon inimitable, à qui deux mois de repos ont rendu tout l’éclat de ses moyens, et que le publie aii»« à la folie. Ja
mais acteur-chanteur n’excita des transports d’enthousiasme plus unanimes. On eût dit qu’il s’accomplissait, ence moment, comme une sorte de réaction mystérieuse, électrique, de l’artiste au public, et du publie à l’artiste; car plus le bruit des applaudissements allait grau lissant, plus le talent qui les avait fait naître une fois, prenait à son tour des propor
tions plus gran dioses et semblait inspiré. Beaucoup de personnes se récrient sans cesse contre le langage hyperboli
que des journaux, lorsque ceux-ci parlent du succès d’un artiste dramatique. Pour NOus, NOus sommes d’avis qu’on ne saurait trop louer les acleurs toutes les fois que l’occa
sion s’en présente; car il n’en est pas de ces artistes comme de tous les autres, qu’on peut cesser de vanter quand leur réputation est faite; ils peuvent être découragés si aisément, il leur est si difficile d’exceller dans leur profession, qu’il n’est aucun rôle supérieurement rempli qui ne leur doive procurer des éloges. On ne saurait donc trop leur en adresser lorsqu’ils l’ont mérité. M. Duprez, après avoir reçu, tout le temps de la représentation, les plus tumulteuses mar
ques d’approbation, a été couvert de bouquets à la belle scène finale du quatrième acte. L’avant-scène a paru tout à coup convertie en un parterre de fleurs. D’ailleurs une pareille prodigalité d’hommages n’est jamais perdue. Qui pourrait, en effet, mesurer le degré de surexcitation dont l’artiste se sent alors animé, et la somme de plaisir que le public peut encore en attendre ? M. Alizard a par
faitement chanté le rôle du Cardinal; il est impossible d’entendre une plus belle voix de basse, conduite avec plus
d’art. Au duo du quatrième acte, il a partagé le triomphe de M. Duprez. Jamais ce morceau n’avail été dit avec autant de chaleur et d’entrain ; jamais aussi ne produisit-il autant d’effet. Mademoiselle Nau, dans le rôle de la princesse Eudoxie, a été ce qu’elle est toujours, la plus délicieuse chanteuse représentant l école de madame Damoreau. Les espé
rances que mademoiselle Dameron a fait concevoir, depuis une année environ qu’elle a paru pour la première fois, se réalisent tousles jours de la manière la plus sensible. Le rôle de Rachel, dans lequel elle s’est montrée à la soirée de réouverture, lui a fourni l’occasion d’un succès de bon aloi. Sa voix, d’un timbre très-sympathique, d’une belle éten
due, souple et juste; sa physioNOmie distinguée, son jeu sage, son articulation neite, tout en elle anNOnce un bel avenir de cantatrice; et bientôt sans doute elle sera un su
jet très-précieux pour l’administration de l’Académie royale de musique. Enfin, s’il fallait traduire en langue positive le compte rendu des deux premières représentations de la reprise de la Juive, afin de satisfaire les gens qui ne comprennent pas les métaphores, NOus dirions qu’on a fait, le pre
mier soir, 9,000 fr. de recette, et le second 9,600. Voilà des faits d’une haute éloquence.
Lundi passé, pour la troisième soirée, NOus avons eu la rentrée de mademoiselle Carbtta Grisi dans le charmant ballet du Diable- à-Qmtre, qui a été précédé de Lucie. La célèbre danseuse a paru plus gracieuse, plus légère, plus ra
vissante quejamis. Le rôle de madame Mazurka est une de ses plus fines et plus spirituelle créations. Chacune de ses
scènes de pantomime, comme chacun de ses pas de danse, est un NOuveau motif pour elle d’exciter les applaudisse
ments de toute part dans la salle. Mademoiselle Maria fait toujours le diable à quatre avec une mimique originale et très-expressive. La musique et la mise en scène de ce bal
let font toujours enfin le plus grand plaisir. NOus ne pou
vons NOus dispenser de NOmmer encore mademoiselle Nau avant de terminer cette chronique; et de dire combien elle a chanté avec perfection le rôle de Lucie à cette représention.
Georges BOUSQUET. La Casdami.
Voir pages 6 et 26.
III.
Si jamais, des vallées fleuries du Roussillon, vous êtes allé parcourir ses régions montagneuses; si vous avez exploré le Vallespir, la Gerdagne, le Confient, arrondissements français où l’on ne parle guère que l’idiome catalan, et dont les ha
bitants, quand ils partent pour le Languedoc, vous disent naïvement:jevaisenFrance_,—vouspourrez vous faireuneidée de l’isolement où se trouva Lambert vingt-quatre heures après son départ de Céret, lorsqu’il se mit à gravir, bien armé, les plus ardus contreforts des Albères. Là, plus de végétation riante et parfumée, plus de jolis villages enfouis dans quelque frais vallon comme une niellée d’oiseaux dans un nid de mousse et de fleurs, ou mieux, comme une ruche d’abeilles laborieuses, bourdonnant au milieu d’un parterre embaumé.
La province, élagée du haut des montagnes à la mer, a ses trois zones tout comme les pays placés sur le versant oriental des Andes et des Cordilières. A trois heures de Prades, où les orangers croissent en espalier, commence la région des neiges éternelles. Lambert, sans arriver jusqu’à celles-ci, élait perdu dans des montagnes à peu près désertes, où il rencontrait à peine, de loin en loin, un laboureur portant sur son dos une lourde hotte de fumier, ou bien quelque troupeau de chèvres étiques suspendues au penchant des rochers, et surveillées par un pâtre stupide dont le malheureux voyageur ne pouvait tirer aucun renseignement raison
nable. Les mélèzes, les sapins, les chênes-lièges, les frênes couvraient de leur sombre verdure et voilaient à ses yeux ces paysages moNOtones où lejsoleil semblait verser en vain des flots de lumière ardente.
Il parvint néanmoins, — après avoir fait plus d’une fois fausse route, — à une misérable posada qui était marquée sur son itinéraire comme devant être sa dernière halte, et pour ainsi dire son quartier général. L’aspect n’en était pas at
trayant; jamais plus discordant amas de charpentes déjetées
et de murs gercés, fendillés, croulant de toutes parts, ne s’é­ tait offert à ses yeux. L’étable et la cuisine, le dortoir com
mun et la salle à manger, tout cela ne faisait qu’un. Chiens, porcs, chèvres et chrétiens, — sans parler de beaucoup d’autres animaux plus infimes,—y vivaient dans la plus tou
chante communauté, se mangeant un peu les uns les autres. Mais quoi ? presque jamais, dans ces antres fumeux, on ne se réfugie que chassé par la tempête. Et quand la pluie tombe à torrents, lorsque le tonnerre charrie à grand bruit ses terreurs parmi les gorges retentissantes, le voyageur affamé, aveuglé par la brume, étourdi par l’ouragan, — qu’il soit marchand forain, contrebâniier ou chasseur,— ne regarde pus de si près aux inconvénients du gîte. Un morceau de pain NOir, quelques branches de mélèze fumant et llambant sous lâtre, un lit de fougère improvisé dans un coin, lui paraissent toujours assez bons.
L’auberge était tenue par des bohémiens. Au moins Lambert crut-il reconnaître le teint olivâtre, l’œil brillant, la physioNOmie indienne des Calorès. Ses hôtes le regardaient avec une malveillance évidente, craignant peut-être que sa présence, effrayant leurs clients habituels, ne désachalandât l’auberge. Cependant, lorsqu’il eut fait, comme dit Regnier,
.... Dans unécu reluire le soleil,
ces gens si rébarbatifs s’humanisèrent quelque peu. On découvrit, comme par miracle, qu’une chèvre avait du lait. Un jambon fumé sortit tout poudreux d’un appentis masqué par les solives du toit. Et comme Lambert avait avec lui sa gourde bien garnie de rhum, il put se dispenser d’avoir recours àla cave problématique de ses hôtes.
L’important pour lui était de leur faire comprendre qu’il voulait être réveillé sur les deux heures du matin, afin de se trouver, avant le jour, à l’entrée de certain défilé voisin, ti èsnettement indiqué sur son Guide du Voyageur; car, NONOb
stant l’envie qu’il aurait eue de ne pas céder au sommei., il éprouvait l’absolu besoin de réparer ses forces, sa vie pou
vant dépendre, le lendemain, d’un coup bien asséné, d’une étreinte plus ou moins vigoureuse, d’un pied plus ou moins sûrement posé sur les roches glissantes. D un autre côté, comment se fier à ces gitaNOs, qui, s’ils pressentaient le moins du monde le motif de son séjour parmi eux , seraient plutôt disposés à l’endormir pour toujours qu’à le réveiller à l’heure dite ?
Ses incertitudes, déjà fort grandes, allaient pourlant redoubler. En effet, tandis que, sur leseuil de la porte, il déli
bérait à part lui sur les dispositions probables de ses hôtes, une mule parut au plus prochain détour des sentiers qu’il avait suivis. Sur cette monture, d’aspect assez misérable, une femme était assise, dont la haute taille, les cheveux roides et luisants comme la crinière d’un NOir courtier, le cou doré par le hâle lui étaient déjà bien connus.
«La Casdami ! s’écria-t-il involontairement. Quelle rencontre maudite ! .. »
C’était bien la farouche gitana; c’étaient ses yeux brillants et vagues, ses traits fins et droits, qu’on eût dit moulés dans le bronze; ses longs bras nerveux, ses haillons brodés et passequillés. Elle passa devant Lambert stupéfait, sans lui accorder la moindre attention, du moins en apparence. Et
pourtant celui-ci crut voir un sourire sardonique relever les coins de ses lèvres de sphinx. Mais ce pouvait être une illusion. Du reste, la gitana, au-devant de laquelle les gens de la posada venaient d’accourir avec empressement, leur parlait dans sa langue mystérieuse, et Lambert étudiait sur leurs physioNOmies le sens,—peut-être menaçant pour lui,— deces discours inintelligibles. Il faut bien convenir que l ar
rivée de la Casdami, dans les circonstances où il se trouvait,
n’était point d’un favorable augure. Ne pouvait-elle pas avoir été dépêchée sur ses traces pour donner l’alarme et contre
carrer ses projets ? Etait-il si improbable qu’elle vînt donner aux gitaNOs de l’endroit des instructions dangereuses pour le voyageur obligé de passer la nuit à leur merci? Moins que jamais, maintenant, il devait se fier à ces gens-là, et la position se compliquait d’une manière alarmante.
Lambert la jugea plus mauvaise encore lorsqu’il vit un petit garçon d’une douzaine d’années, — le fils de la mai
son, — prendre son bonnet catalan, sa maquila ou bâton
navarrais, et se disposerà sortir. Cette manœuvre lui porta un tel ombrage, que, deux minutes durant, il débattit avec lui-même, si, le pistolet à la main, il n’entreprendrait pas de faire prisonniers tous ses hôtes, la Casdami comprise, et de les garder à vue jusqu’à son départ de l’auberge. Mais c’était là une résolution désespérée, dont les chances con
traires, très-évidentes pour tout homme de bon sens, l’éloignèrent promptement.
Peut-être, après tout, la bohémienne ne savait-elle rien. Peut-être le hasard l’avait-t-il amenée. Et s’il en était ainsi, à quoi servirait une pareille incartade?.—Tandis qu’il hésitait, le muchacho partit d’un pas leste, et les hoNOrables au
bergistes, auxquels, pour les tâter indirectement, Lambert adressa deux ou trois fois la parole, lui répondirent à leur manière, — c’est-à-dire à grand renfort de gestes et de grimaces,— tout aussi respectueusement que parle passé.
NOtre jeune homme n’aimait point les longues indécisions. L’idée lui vint qu’il en saurait plus long sur les intenlions de
la bohémienne s’il la forçait à rompre le silence. Elle était alors assise au coin du foyer, sur le bahut au sel, et dépê
chait une écuelle de gaspacho. Lambert alla se planter droit devant elle, et, la regardant entre deux yeux ;
« Casdami, lui dit-il de but en blanc, nie reconnais-tu? » Elle leva les yeux, et, avec une singulière expression d’i­ ronie :
«Ali! répondit-elle, tu sais mon NOm, jaracanalli... Eh ! bien, je te reconnais. Que veux-tu de moi ?
— Deux choses : une chanson d’abord et ma bonne aventure ensuite.
— Une gachapla? J’en sais une dont tu reconnaîtras l’air. »
Et la C&s&fiUemit à chanter, toujours raillant :