sépultures, l’autre, la Belgique décernant les palmes civiques aux héros. Tout cela est de marbre blanc, et ne paraît ni bien ni mal. L’auteur est M. Guillaume Geefs, le sculp
teur populaire, bien qu’officiel des Belges, dont le ciseau fa
cile et élégant, mais peu énergique, NOus semble présenter certain air de famille avec celui de Pradier.
Au fond de la crypte règne un cloître sous les arcades duquel on lit, sur des tables de marbre NOir, les NOms des vic
times connues, ainsi que leurs lieux de naissance ;j ai compté quatre cent cinquante NOms. Un pareil NOmbre ou environ de martyrs est resté aNOnyme. J’ai relevé, NOn sans une cer
taine fierté, sur les tablettes funéraires, une vingtaine de NOms français.
A l’un îles angles de la voûte se tenaient debout, près d’une table chargée d’un plat d’argent où chaque visiteur déposait quelque menue monnaie, deux man bots revêtus de l’uniforme étrange des chasseurs de Chastelaer, — l’habit vert très-serré a la taille, orné d’une fourragère d’or, et le feutre NOir très-pointu et très-incliné sur une oreille, avec un des bords retroussés un peu plus que-crânement sur l’autre. N’oublions p is les plumes de coq 11 étant au haut de la coiffure. Ainsi affublés, ces braves gens avaient tout l’air d’ap
partenir à la bande de Fra Diavolo; mais leur honnête li
gure contrastait heureusement avec ce costume de bandit, et pouvait rassurer sur le sort de l’aumône conliée à leur perception. Ces deux invalides n’étaient autres que deux membres du corps des blessés de septembre dont les privilèges consistent : à se déguiser eu brigands à certains grands jours de l’année, à faire seuls la garde autour du monument, et à recevoir, ce qui vaut mieux, une pension annuelle de 450 fr. Aux veuves des tués il a été alloué une pension de 250 fr. Je causai quelque peu avec ces bonnes gens en leur présen
tant mon offrande, et j’obtins d’eux ces renseignements. Us me dirent que leur petit corps était déjà bien réduit. A l’é­
poque dont je parle, il ne comptait déjà plus que vingt membres ou environ. Je souhaite de grand cœur que ce mince effect.il n’ait pas diminué depuis.
Le lendemain, 26 septembre, recommencèrent les processions d’archers et d’arbalétriers, revêtus des insignes et portant les drapeaux de leurs diverses sociétés, qui embrassent toute la Belgique et paraissent être inNOmbrables. Us se ren
dirent ensuite dans leurs tirs respectifs pour y disputer les prix offerts qui consistaient pour la plupart en médailles d’or ou d’argent. Quelques sociétés portaient des uniformes mili
taires; les autres se reconnaissaient à la cou eur des rubans attachés au bras ou passés à la boutonnière. Le NOmbre des prix était au moins égal à celui des corporations ; il y en avait jusqu’à treize pour une seule nature d’arme et de tir. Les médailles n’étaient pas seulement le prjx de l’adresse : il y en avait aussi de décernées à la plus belle tenue militaire,
à la plus belle tenue bourgeoise, voire au plus grand NOmbre de tireurs. Chacun dut être satisfait. On se demande quel intérêt il peut y avoir à cultiver, dans ce siècle d’artillerie, le tir de l’arc et de l’arbalète. J’imagine que les Belges ont con
tracté ce goût alors qu’ils étaient BourguigNOns et qu’ils en voulaient aux Suisses. Ii serait à peu près aussi rationnel de voir les ingénieurs s’escrimer à manier le bélier et la cata
pulte. Quoi qu’il en soit, cette façon d’archéologie martiale est enracinée dans les Flandres II y a trente-six espèces d’arcs ou d’arbalètes : l’arc au berceau, l arc à la perche, la petite arbalète au but,, la petite arbalète à la perche, la grande arbalète à jalet, l arbalète àjalet au but, et d’autres dont lé NOm m’échappe.
Il y eut aussi un concours organisé pour le jeu de balle ou de paume entre les sociétés de Ciiarleroi. de Bruxelles, de Sombref et deux ou trois autres. Les prix offerts étaient une balle d’argent, de la valeur de 500 fr. donnée par le roi, des montres d’or et des services en argent. Un prix fut remporté par une société française, celle deConsolre, je crois, comme pour attester que NOus remontons aussi au jeu de paume.
Le 27 septembre, dernier jour des têtes, eut lieu à l’hôtel de ville, au son de la musique des pompiers, la distribution des prix aux différentes sociétés d’arbalétriers, d’archers et de joueurs de balle. Le soir, pour la clôture, ii y eut grand concert d’harmonie, dirigé sur la place lloyale par M. Bender à la tête de la musique des guides et de celles de tous les autres régiments en garnison à Bruxelles. Un kiosque élé
gant, fort bien illuminé au gaz, reçut ies concertants de celte sérénade, qui fut heureusement meilleure que les chants du Zanqverbond.
Félix MORNAND.
Chroniquee musicale.
La musique a été appelée, la semaine dernière, à faire, pendant une soirée, oublier aux officiers du camp de Compiègne les fatigues des opérations militaires de la journée. Il n’était guère possible d’offrir à ce public de braves un spec
tacle plus royalement attrayant. La représentation d’un acte d Orphée, de Gluck,- en 1847, est, pour ainsi dire, quelque chose de semblable au fruit, défendu que le malin esprit of
frit avec sa délicatesse sourNOise aux premiers aïeux du genre humain. Et NOus connaissons tel dilettante qui se damnerait encore aujourd’hui volontiers pour ie plaisir de mor
dre à la pomme que les belliqueux spectateurs qui remplissaient la jolie salle du château.de Compïègne, ont délicieusement savourée l’autre soir.
Mais, revenant à NOs fonctions journalières, il NOus souvient que, tout occupé d’apprécier le talent de mademoiselle Masson, NOus n’avons, dans NOire dernière chronique, parlé que de cette jeune artisle, et qu’il NOus reste un compte à régler avec d’autres qu’elle- Il serait injuste d’oublier pour la belle LéoNOr les pathétiques acçepts de Fernand, les vo
luptueuses canlilènes d’Alphonse. Réparons donc tout cela maintenant. , .
La reprise de la Favorite il a eu rien a envier à 1 éclatante reprise de la Juive. Le caractère du rôle de Fernand, si
contraire à celui d’Eléazar, présente seulement, sous un autre aspect, le talent toujours admirable de M. Duprez. C’est de cet artiste, à l’organisation si puissante, qu’on peut dire avec vérité qu’il serait difficile à remplacer. Aussi pansons-NOus que, à moins d’un phéNOmène miraculeux, il est pour long
temps encore en possession du premier rang des téNOrs au théâtre de la rue Lepelletier. N’a-t-il pas à son service un art infini qui ne l’abandonne et ne le trahit jamais? Avec quel charme sublime ii chante la romane i du premier acte :
Un ange, une femme inconnue, et la cavatine Ange si pur, où il emploie avec une habileté si supérieure les sons mixtes de sa voix ! Quant à la plénitude de son organe, écoutez-le aux deux morceaux qui terminent les-troisième et quatrième actes, et dites si vous pensez qu’elle lui fasse défaul.
Les éloges que NOus adressons au talent de M. Duprez, NOus pourrions les répéter en en tir r pour M. Bari oilliet, qui est aux barytons ce que le premier est aux téNOrs, c’est-à- dire chanteur consommé et sans rival. M. Barroilhet a reparu devant ie public de l’Académie royale de musique, pour la première fois depuis la réouverture, dans le rôle d’Alphonse.
Il va sans dire qu’il y a obtenu le même succès que par le passé. Tour à tour doux, énergique dans son jeu, simple, orné dans son chant, il tient d’une main, ou plutôt d’une voix ferme et sûre le sceptre de son emploi.
N’oublions pas de dire que, pour compléter une si belle réunion de talents, mademoiselle Carlotta Grisi et M. Petilpa dansent, au divertissement du second acte, le pas le plus gracieux, le plus ravissant qu’on ait jamais composé pour ce charmant couple de danseurs.
Un NOuveau début a eu lieu l’avant-dernier dimanche dans Lucie. MadameHébert-Massi, queles habitués de I’0,iéra-Comique regrettent encore depuis le temps où elle jouait et chan
tait si gentiment la rôle de Nicette qu’elle créa dans le Pré aux Clercs, vient d’êtreengagée par la NOuvelle administration du Grand Opéra. Le talent de madame Hébert-Massi a pris des proportions plus grandes que celles qu’on lui connaissaitil y a dix ans : l’étendue et le volume de sa voix se sont beaucoup développés, sa vocalisation est devenue brillante et nardie ; mais il y a, par malheur, beaucoup d’inégalité dans ses qualités acquises, et surtout un bon NOmbre de ces moyens d’effet d’une pureté de goût très-contestable, et dont ii paraît que les artistes ont bien de la peine à se gar
der toutes les fois qu’ils vivent, un assez long espace de temps, éloignés de ce foyer central du bon goût et des bon
nes méthodes, qu’on appelle la Capitale. NOus prions NOs lecteurs de province de ne pas prendre NOs paroles en mauvaise part. Quoi qu’il en soit d’ailleurs, la première chan
teuse des grands théâtres de province a été favorablement accueillie au premier théâtre lyrique de Paris ; et moyennant le sacrifice de certaines tournures de chant, auxquelles il serait au moins inutile de tenir plutôt qu’à d’autres, NOus pen
sons que la NOuvelle pensionnaire de l’Académie royale de musique y pourra rendre de bons services.
Après le rôle de LéoNOr, mademoiselle Masson a abordé celui de Catarina de la Reine de Chypre. Le succès légitime que le premier de ces rôles a valu à la jeune débutante, a élé assez grand pour que NOus puissions, sans danger de lui nuire, avouer qu’elle n’a pas eu tout à fait le même bonheur dans le second. Il est vrai cependant qu’elle s’est tenue constamment à la même hauteur dans toutes les parties de l’ou
vrage, qui sont du domaine véritable de l’artdu chant.. Mais le personnage de Catarina, pour être bien rendu, présente des difficultés particulières qui ne peuvent être surmontées que par une connaissance profonde des contrastes d’in
flexions de voix et de nuances de gestes, très-rare et trèslongue à acquérir, quand on n’y veut pas suppléer par une hardiesse théâtrale irréfléchie qui peu! bien réussir quelque
fois, mais qui ie plus souvent peut devenir funeste. 11 faut dire aussi que ce n’était pas M. Duprez qui remplissait le rôle de Gérard, et que, séparée de ion maître, l’élève n’a­
vait peut-êlre pas autant de confiance en elle-même. Il est certain ou’elle eût été plus puissamment soutenue par lui que par M. Bordas. Celui-ci, néanmoins, a des qualités esti
mables qu’on ne saurait méconnaître sans injustice. Sa voix a de i’étendue, du timbre, et ne manque pas de sympathie. Ce qui lui manque, c’est seulement cette qualité queles Ita
liens NOmment, la robustezza, par laquelle le son, à quelque degré d’élévalion qu’il se trouve, et quelque volume que le chanteur lui veuille donner, arrive toujours en pleine assurance à l’oreille de l’auditeur sans lui causer jamais la moin
dre inquiétude. Et c’est surtout en attaquant les NOtes de transition du médium au registre supérieur que la voix de M. Bordas jette quelquefois le trouble dans l’esprit, de ceux qui l’écoutent attentivement. Ses amis ne peuvent donc lui donner un meilleur conseil que de travailler le plus soigneusement possible cette région un peu défectueuse de son or
gane. Quant à M. Barroilhet, dans le rôle de Lusignan, c’est toujours la même verve, le même éclat, la même souplesse, la même facilité, partant le même succès. Et c’est essentiel
lement par la robustezza, dont NOus parlions tout à l’heure, que brille la voix de ce chanteur éminent. MM. Bi érNOnt et Portehaut s’acquittent convenablement des deux autres rôles de la pièce.
Georges BOUSQUET.
La Casdami.
Voir pages 6, 26, 36 et 58.


v.


Après la conversation que NOus veNOns de rapporter en substance, personne ne s’étonnera que l’honnête Lambert apprît avec une espèce de joie l’évasion de Pepindorio. Le douanier avait mis sa conscience à l’abri en le recomman
dant spécialement à la surveillance du geôlier entre les
mains duquel il devait rester jusqu’à sa comparution devant le tribunal de Céret. On fît, en conséquence, au bohémien
tous les honneurs d’une captivité aussi étroite, aussi rigoureuse que possible ; et pourtant, un beau matin, quand on vint lui porter, dans son cachot, le repas très-succinct dont il était redevable à la munificence administrative, la cage était vide, l’oiseau envolé. Cependant aucune porte n’avait été forcée, aucune grille rompue, aucun mur creusé. Le miracle eût donc été tout, à fait avéré, si on ne s’était
avisé, en cherchant de tous côtés le fugitif, d’ailer explorer un hangar où, pendant le jour, ii allait quelquefois travailler à sa fiçon, c’est-à-dire forger des boucles, des ardillons,
des anneaux le fer, etc. Jamais on ne l’y laissait seul. La veille au soir, un gendarme étant venu, pour je ne sais quelles em
plettes, s’entendre avec Pepindorio, le gardien s’était cru autorisé à les laisser en lêle-à-tête. Quelques minutes après son départ, le gendarme se présenta au guichet, qui s’ouvrit pour ainsi dire tout seul devant son respectable uniforme.
Quand ie gardien revint, il ne liouva plus personne sous le hangar, et supposa naturellement que Pepindorio était rentré dans son domicile. La nuil commençait à tomber; il alla je
ter un coup d’œil dans le cachot du bohémien, qu’il vit ou crut voir endormi sur la paille. Deux bons tours de clef lui parurent suffire désormais à sa vigilance, et il s’alla coucher dans une sécurité parfaite.
Maintenant, cet honnête gardien avait-il bu plus que de raison? ou le vin qu’on lui avait versé contenait-il quelque drogue étourdissante? ou bien, enfin, — ce qu’on aima mieux supposer, — était-il d’intelligence avec Pepindorio? Le lec
teur pourra peser ces trois hypothèses et choisir entre elles.
En fait, il fut démontré que le prétendu gendarme, à qui le guichetier avait si aisément ouvert la porte, devait être le maudit bohémien. Et, quant à celui dont il avait si leste
ment escamoté l’unitorme, on le retrouva couché tout de son long derrière un tas de planches, sa bouche for t exactement bâillonnée, les yeux hors de la tête, ne respirant plus qu’à grand’peine, et, du reste, garrotté des pieds à la tête, le plus adroitement et le plus solidement du monde.
Ainsi que NOus l’avons déjà dit, Lambert fut charmé de l’aventure. Il lui avait semblé dur de penser que, pour un méchant délit de contrebande, un véritable héros de roman, — dans sa sphère, Antonio en était un, — dût se trouver re
tenu loin de sa belle, au moment même où elle courait les plus grands périls.
Pourvu seulement que le pauvre diable soit arrivé à temps! se disait-il quUqu fois, en songeant à leur conversation dans le cabaret de l’Ecluse.
Il se passa plus de Irois mois sans qu’il entendît parler soit de Pepindorio, soit de la Casdami. Et ce n’était pas, comme on peut le croire, foule de prendre çà et là des informations sur le conçue de ces estimables personnages. Mais quoi? la gendarmerie et la police locale, souvent fort occupées d’eux,
ne venaient pas à bout de retrouver leurs traces. Il eût été surprenant que les renseignements fussent venus chercher Lambert dans ie bureau où il passait la plus grande partie de son temps.
Certain dimanche, cependant, il quitta la ville de bonne heure, monté sur un excellent cheval de gendarme, et bien décidé à se dédommager, par une longue prom -nade, de ses ennuis sédentaires. Ii avait d’abord pris la route d’Arles, — petit b nirg qu’il ne faudrait pas confondre avec l’ancienne capitale des empereurs golbs, l’ex-métropole de la Gaule, l’antique Arelate si déchue de sa grandeur ; — mais, ennuyé
de suivre la grande route, Lambert se jeta bientôt sur la gauche; et gagna le petit village de Monlalba. De là, sans prendre de guide, et, se fiant à sa bonne chance accoutu
mée, il s’aventura dans les montagnes par des sentiers qui, de plus en plus ardus, lui donnaient à chaque pas l’occasion de lésoudre quelque problème plus ou moins difficile. Il lut
tait depuis une demi-heure contre les obstacles du terrain, et prenait une sorte de plaisir à braver les périls auxquels il s’était si gratuitement exposé, lorsqu’il se vit en butte à une attaque tout à fait imprévue.
Du sommet, d’un rocher, dont il tournait péniblement la base anguleuse, une éNOrme pierre, se détachant tout à coup, descendit en bondissant vers le malencontreux cavalier. C’en était fait de lui et de sa monture, et iis allaient être broyés par celte avalanche de granit, lorsqu’une intervention mira
culeuse de la Providence les vint, arracher à ce trépas, en apparence inévitable. Une saillie du rocher fit dévier le mor
tel projectile, qui traversa l’étroit sentier, à deux ou trois pieds derrière Lambert et son cheval. Le choc fut tel ce
pendant, et l’anirnal fut tellement effarouché, que, par une viole; te saccade, il se débarrassa de sou cavalier. Au mo
ment où il se relevait, un peu étourdi, sans s être bien rendu comp te de ce subit accident, le jeune douanier entendit un sauvage éclat de rire, et, levant les yeux vers l’endroit d’où il pariait, il vit. une femme dont ia silhouette brune se découpait vivement sur l’azur lumineux du ciel. Elle était de
bout, à la cime du rocher, et battait des mains en signe de triomphe.
a Eh bien, Jaracanalli, que t’avais-je dit? lui cria-t-elle... cela doit mal finir... \eBengue me l’a promis... c’est moi qui te tuerai... aujourd’hui ou demain peu importe. »
Lambert ne comprenait qu’à demi cette singulière imprécation ; mais elle était accompagnée d’un rire strident qu’il reconnut sans peine. Et d’ailleurs n’avait-il pas déjà distingué la longue taille nerveuse et souple de ia farouche bohémienne ?
Celte rencontre n’avait rien de rassurant, et Lambert songeait aux moyens d’esquiver une NOuvelle atteinte, lorsqu’il vit paraîlre, à côté do la Casdami, un homme dont l’attitude n’avait rien d’boslile. Tout au contraire, le NOuveau venu semblait gourmander, avec des gestes véhéments, l’indomp
table gitana, qui l’écoulait à peine, les bras dédaigneusement croisés derrière le dos.
« Merci, mon brave garçon ! lui cria Lambert, dès qu’il eut apprécié ses charitables intentions. C’est à charge de re
vanche... Eu attendant, continua-t-il, venez me trouver, et vous aurez une pezeta. »