LE CENTENAIRE DE BOLIVAR
La semaine dernière les Américains du Sud célébraient solennellement le centenaire de leur libérateur Simon Bolivar. Dans toutes les républiques de cette pirtie du Nouveau-Monde, de grandes réjouissances ont eu lieu. M is c’est surtout à Caracas, capitale du Venezuela que les fêtes ont eu le plus d’éclat. Dans le pro
gramme de ses fêtes figuraient l’inauguration d’une ligne de chemin de fer et celle d’une exposition nationale. Pour conserver e souvenir de ce premier centenaire le président du Venezuela, Guzman Blanco, a fait frap
per deux médailles commémoratives, destinées à être di tribuées h toutes les notabilités du pays et aux représentants des pays étrangers accrédités auprès du gouvernement de la République. Sur la face de la mé
daille commémorative du centenaire se voient de profil la figu e du général Blanco et celle de Bolivar. Autour
LA MÉDAILLE DU GRAND PRIX DE L’EXPOSITION
NATIONALE DE CARACAS. — FACE
LA MÉDAILLE COMMÉMORATIVE DU CENTENAIRE
DE BOLIVAR
sont gravés ces mots : Centenario dcl natalicio de Bolivar, et au bas en exergue la dote : 24 de julio de 1883. La mé
daille du grand prix de l’exposition nationale porte sur la face la figure de Bolivar, entourée de ces mots : Exposi
tion. national, de. Venezuela. Caracas-, sur le revers, un cartouche, avec une inscription commémorative de l’exposition. Au-dessus les armes de la République, audessous les dates de la lutte suprême et de la libération. Ces médailles sont l’œuvre du sculpteur,M.Emile Soldi, l’auteur de la Gallia actuellement au Luxembourg, et du volume les Arts méconnus, auquel nous avons ccn - sacré un article l’année dernière.
Bolivar, le Washington de l’Amérique méridionale, ainsi que l’appellent les Hispano-Américains, est né à Caracas en 1783; il fut du petit nombre des créoles auxquels le gouvernement ombrageux de l’Espagne permettait d’aller faire leurs études à Madrid.
Il partit ensuite pour visiter l’Europe. De retour à Madrid, la tête pleine des institutions qu’il avait admi
rées, et pénétré des principes de la grande Révolution, il revint en Amérique et, avant de délivrer ses concitoyens du joug espagnol, il commença par affranchir les nègres de ses propriétés.
Il offrit ensuite ses services au vieux général Miranda, qui consacrait le reste de sa vie à la défense de sa terre natale.
En 1812, adjudant de Miranda, il battit le général espagnol Monteverde et délivra le Venezuela. En 1816, il chassa le général Morillo de la Nouvelle-Grenade et
fonda l’Etat de Colombie. Allié aux Péruviens révoltés, il constitua avec le Haut-Pérou l’Etat libre de Bolivie. Enfin, il émancipa les habitants du territoire de Pana
ma. La mort seule l’arrêta dans une œuvre plus large et plus difficile encore : la pacification et l’unification des Etats. Bolivar mourut à Saint-Marin en 1830.
LA MÉDAILLE DU GRAND PRIX DE l’eXPOSITICN
NATIONALE DE CARACAS. — REVERS
L’EXPEDITION FRANÇAISE A MADAGASCAR. — vue de tamatave