frappent tout d’abord par leur sveltesse et leur style. Rien de plus simple cependant que leur structure. Quelques courbes disposées et reliées avec un juste sentiment de l’harmonie ont suffi pour composer deux élégantes broches et un merveilleux diadème. Légèrement infléchies dans cette dernière pièce, et séparées dans l axe par une tige droite à trois pédoncules
perlés, elles ébauchent deux antennes coquettement décoratives. Arrondies d’abord dans l’une des broches, protubérantes à sa partie centrale, puis allongées et brusquement muées en une sorte de fleuron, elles semblent le schéma de quelque animal fantastique, moitié mollusque, moitié insecte. Dans l’autre broche, elles évoluent en entrelacs aux extrémités aiguës
et dessinent une parure de corsage qu’un accompagnement de trois verticales enjolivées rend on ne peut plus galantes.
Quant aux brillants incorporés aux lignes de ces joyaux, ils sont présentés avec une intel
ligente virtuosité et cette subtile diversité de reliefs dont nous avons indiqué la nécessité. Juxtaposés avec méthode selon la différence de leurs volumes, ils remplissent le même office
que les dégradations de teintes en peinture, ils rompent l’uniformité des masses. Sur la seconde des broches précitées, ils forment de véritables constellations autour d’un diamant jaune, d’une
eau charmeuse, leur soleil; sur la première, quatre d’entre eux servent de cortège royal au rubis qui trône au milieu d’étincelants élytres,
et la candeur de leurs lumières se mêle à l’orgueil de ses feux pour la plus grande joie
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