Image populaire. — Commentles souris enterrèrent le chat » ( Allusion à la mort de Pierre-le-Grand).


L’ART POPULAIRE RUSSE




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IDÈLE à sa tradition d’hospitalité, le Salon d’Automne comprend, dans son exposition de celte année, une section d’art étranger.
Elle est consacrée à l’art populaire russe et le choix de ses organisateurs a spécialement porté sur le jouet et sur l’image, deux sujets également typiques de cet art et presque totalement inconnus ici.
Ce choix est excellent, et comble une véritable lacune dans notre connaissance de l’art russe, dont ces deux rameaux sont des branches très importantes.
Du jouet russe, nous ne savons pour ainsi dire rien. Les bouliques des boulevards sur le fronton desquelles on a pu lire le mot « Koustari » usurpent ce tilre, car les quel
ques bibelots qu’elles ont en vente sont manifestement faits à la machine dans des fabriques ; or, le propre de l’art koustarni est précisément d’clre fait par des Koustars, c’est-à-dire des artisans qui travaillent à la maison.
Le premier jouet doit dater du premier enfant. L’homme ne voit jamais l homme sans plaisir (1) ; s appuyant sur un précédent fameux, il fit le jouet à son image.
L’histoire est un éternel recommencement. Ensuite, il lui donna la forme des êtres animés qu’il avait asservis et de ceux qu’il avait à combattre et représenta l’animal.
(1) Robespierre.