forme de claustras aux vides géométriques garnis d une multitude de verres de couleur. Ce treillage harmonieux — dont les Perret avaient tenté une première utilisation, plu
sieurs années avant la guerre, lors de la construction de la cathédrale d’Oran — n est qu’un pan deciment armé. Car c’est une des particularités de Notre-Dame du Raincy d’être entièrement construite en béton et de n’avoir fait place ni à une pierre de taille ni au plâtre.
Les blocs muraux, amplement ajourés, se rapportant à cinq éléments décoratifs diver
sement disposés, la croix, le triangle, le carré, le rectangle et le cercle, sont de simples panneaux de ciment, employés comme on eut fait pour des briques, et dressant dans leur ensemble une dentelle lumineuse d’une incomparable richesse. Dans ce décor de vitrail standardisé — dont l’efficace unité semble élargir le cadre — se compose un féerique poème de rayons. Ses strophes, émouvantes symphonies colo
rées, nous entraînent du clair accueil de l’entrée au céleste repos de l abside, en pas
sant par toutes les gammes des jaunes, des verts, des ors, des rouges et des pourpres, des violets et des bleus. De place en place, dans ce chromatisme intense, se situent des compositions de M. Maurice Denis : la sérénité d’une prière au milieu des élans passionnés de la vie.
Le grand artiste catholique a su prouver d ailleurs que cette vie pouvait fournir à ses compositions des éléments aussi forts que ceux de la tradition. Avec la même assu
rance que les gothiques introduisant dans
leurs verrières les personnages de leur temps, Maurice Denis n’a pas craint de grouper autour de Notre-Dame de la Marne, à qui cette église est dédiée, les taxis sau
veurs, les poilus, les généraux Galliéni et Maunoury, avec l’offrande des képis rouges et l’hommage bleu horizon.
Au-dessus de tant de magnificence, s’étendent les voûtes contrariées des bas côtés et cie la nef. Des ajourages de même dessin que ceux du fenestrage les décorent en suppri
mant la résonnance du ciment. Et ce sont encore les mêmes motifs décoratifs que l’on
retrouve dans l’autel et le ciborium en béton, ainsi reliés de la façon la plus intime à l’organisation générale.
Plan de l église a. et G;. perrkt, architectes
sieurs années avant la guerre, lors de la construction de la cathédrale d’Oran — n est qu’un pan deciment armé. Car c’est une des particularités de Notre-Dame du Raincy d’être entièrement construite en béton et de n’avoir fait place ni à une pierre de taille ni au plâtre.
Les blocs muraux, amplement ajourés, se rapportant à cinq éléments décoratifs diver
sement disposés, la croix, le triangle, le carré, le rectangle et le cercle, sont de simples panneaux de ciment, employés comme on eut fait pour des briques, et dressant dans leur ensemble une dentelle lumineuse d’une incomparable richesse. Dans ce décor de vitrail standardisé — dont l’efficace unité semble élargir le cadre — se compose un féerique poème de rayons. Ses strophes, émouvantes symphonies colo
rées, nous entraînent du clair accueil de l’entrée au céleste repos de l abside, en pas
sant par toutes les gammes des jaunes, des verts, des ors, des rouges et des pourpres, des violets et des bleus. De place en place, dans ce chromatisme intense, se situent des compositions de M. Maurice Denis : la sérénité d’une prière au milieu des élans passionnés de la vie.
Le grand artiste catholique a su prouver d ailleurs que cette vie pouvait fournir à ses compositions des éléments aussi forts que ceux de la tradition. Avec la même assu
rance que les gothiques introduisant dans
leurs verrières les personnages de leur temps, Maurice Denis n’a pas craint de grouper autour de Notre-Dame de la Marne, à qui cette église est dédiée, les taxis sau
veurs, les poilus, les généraux Galliéni et Maunoury, avec l’offrande des képis rouges et l’hommage bleu horizon.
Au-dessus de tant de magnificence, s’étendent les voûtes contrariées des bas côtés et cie la nef. Des ajourages de même dessin que ceux du fenestrage les décorent en suppri
mant la résonnance du ciment. Et ce sont encore les mêmes motifs décoratifs que l’on
retrouve dans l’autel et le ciborium en béton, ainsi reliés de la façon la plus intime à l’organisation générale.
Plan de l église a. et G;. perrkt, architectes