L’Infant don Alphonse
Dans notre Histoire de la semaine, nous rendons compte du mouvement militaire à la suite duquel le jeune prince des Astu
ries a été appelé à venir prendre possession du trône d’Espagne.
Don Alphonse est né le 28 novembre 1857, de la reine Isa
belle Il et de l’infant Françoisd’Assises - Marie - Ferdinand, qu’elle avait épousé le 10 octobre 1846.
Il avait quitté l’Espagne en 1868, avec ses parents, que le gouvernement provisoire du 30 septembre avait déclarés déchus du trône; et, le 25 juin 1870,
sa mère, qui était venue se fixer àParis, où elle habite l’hôtel Basilewski, avaitrenoncé en sa faveur à ses prétentions à la couronne.
Le Times, parlant de l’avénement de don Alphonse dit que le jeune prince arrive sans en
nemis personnels et qu’il a été soigneusement élevé. Il ajoute : « Certes, il n’aura pas échappé à l’influence des doctrines qui ont été si funestes à sa race, et, tant que sa mère vivra, il pourrait recevoir des conseils qui ne se
raient aucunement avantageux à un souverain constitutionnel, dont le devoir et l’intérêt exigent l’oubli du passé. Mais le peuple espagnol pourra croire qu’il est possible de faire beaucoup avec un jeune homme de dix-sept ans, et que son règne présentera des perspectives plus encourageantes que la dictature ou que la république fédérale. »
S. M. Alphonse XII, roi d’Espagne.
Le général Espartero
Le general Espartero
Le général don Baldomero Espartero, dont le journal officiel carliste El cuartel real an
nonçait dernièrement la mort, a été l’un des hommes politiques les plus hostiles à la cause de don Carlos.
Né en 1792, il avait fait ses premières armes dans l’Amé
rique méridionale contre les co
lonies espagnoles insurgées, y était devenu colonel et, après la capitulation d’Ayacucho, était rentré en Espagne avec une fortune considérable.
En 1832, envoyé dans les provinces basques, il y combattit l’insurrection fomentée, au lendemain de la mort de Ferdi
nand VII, par les partisans de don Carlos.
A la suite de l’abdication de la reine Christine, il fut, en 1841, nommé régent, et se mon
tra l’adversaire résolu de tous ceux qui étaient restés fidèles à
la fille de Ferdinand. Relevé de ses fonctions en 1843 par un vote des Cortès, il fut rappelé en 1854, comme premier mi
nistre, par la reine Isabelle, et se mit à la tête du mouvement ultra-progressiste, que son mi
nistre de la guerre, O’Donnell, combattit à outrance.
En 1856, l’antagonisme de ces deux hommes s’accentua tellement, qu’Espartero dut donner sa démission.
Après la révolution de 1868, il se rallia au gouvernement pro