NOS GRAVURES Le centenaire de
Boïeldieu
C’est samedi soir qu’ont commencé, à Rouen, les fêtes du centenaire de Boïeldieu par un concert donné par les musiques des 25e et 28e régi
ments de ligne et le corps municipal de musique. Sui
vant le programme, on n’a exécuté que des morceaux pris exclusivement dans les œuvres du héros de la fête.
La retraite aux flambeaux a été ensuite exécutée par les troupes de la garnison,
fantassins et cavaliers, et par les nombreuses fanfares ve
nues des quatre coins de la France, en compagnie des orphéons, pour s’associer à l’hommage rendu à l’un de nos plus populaires composi
teurs. Malheureusement une pluie battante, qui n’a cessé de tomber durant toute la soirée et qui n’était pas pré
vue au programme, a jeté le plus grand trouble dans la fêle, éteignant les flambeaux et les verres de couleur, et mettant finalement en déroute la foule énorme qui s’était répandue dans les rues.
Deux de nos dessins sont consacrés à cette première journée; l’un représente la décoration de la statue de Boïeldieu, dont le piédestal disparaissait sous un buisson de fleurs de la plus char
mante composition; l’autre, la retraite aux flambeaux, qui,
grâce à la tempête, étaient à peu près tous éteints.
Notre troisième dessin a rapport à la journée du len
demain. C’est une vue de la tribune du jury des orphéons, élevée sur le cours Boïedieu
ROUEN. — Monument élevé a la mémoire do vénérable de La Salle, sur la place Saint-Sever.
Cette journée n’a pas été plus favorisée que la précédente par le temps, car la pluie a continué de tomber avec la plus déplorable persistance.
A dix heures, les diverses sociétés chantantes n’en sont pas moins venues se grouper,
avec une intrépidité digne d’un meilleur sort, autour de
l’estrade dont il vient d’être question et sur laquelle avaient pris place MM. le préfet de la Seine-Inférieure, le maire de Rouen, le conseil municipal et une députation de l’Institut. C’est alors que fut exécutée, sous la direction de M. Colin, professeur au Conservatoire, au milieu d’une bourrasque épouvantable, la cantate de M. Am
broise Thomas, magnifique morceau qui a produit le plus grand effet.
Le concours a eu lieu à une heure de l’après-midi; cent cinq sociétés ont lutté devant vingt-sept jurys. La distribu
tion des récompenses s’est faite sur la place de lTIôtelde-Ville, où un immense amphithéâtre avait été construit à cet effet, et a été suivie d’un banquet de cent cin
quante couverts donné dans le palais municipal. Cepen
dant le temps s’était un peu remis, si bien que le soir, les illuminations ont été fée
riques ; toutefois on n’a pas
osé tirer le feu d’artifice, qui a été renvoyé au surlende
main par prudence. Espérons que les deux dernières jour
nées des fêtes du centenaire seront aussi belles que les deux premières l’ont été peu. gj Dans notre prochain nu
méro nous rendrons complu de ces deux dernières journées, où ont été donnés régates, carrousel, festival, et».
LES FETES DE ROUEN. — La retraite aux flambeaux sur le cours Boïeldieu — D’après un croquis de M. Gaildrau.
Boïeldieu
C’est samedi soir qu’ont commencé, à Rouen, les fêtes du centenaire de Boïeldieu par un concert donné par les musiques des 25e et 28e régi
ments de ligne et le corps municipal de musique. Sui
vant le programme, on n’a exécuté que des morceaux pris exclusivement dans les œuvres du héros de la fête.
La retraite aux flambeaux a été ensuite exécutée par les troupes de la garnison,
fantassins et cavaliers, et par les nombreuses fanfares ve
nues des quatre coins de la France, en compagnie des orphéons, pour s’associer à l’hommage rendu à l’un de nos plus populaires composi
teurs. Malheureusement une pluie battante, qui n’a cessé de tomber durant toute la soirée et qui n’était pas pré
vue au programme, a jeté le plus grand trouble dans la fêle, éteignant les flambeaux et les verres de couleur, et mettant finalement en déroute la foule énorme qui s’était répandue dans les rues.
Deux de nos dessins sont consacrés à cette première journée; l’un représente la décoration de la statue de Boïeldieu, dont le piédestal disparaissait sous un buisson de fleurs de la plus char
mante composition; l’autre, la retraite aux flambeaux, qui,
grâce à la tempête, étaient à peu près tous éteints.
Notre troisième dessin a rapport à la journée du len
demain. C’est une vue de la tribune du jury des orphéons, élevée sur le cours Boïedieu
ROUEN. — Monument élevé a la mémoire do vénérable de La Salle, sur la place Saint-Sever.
Cette journée n’a pas été plus favorisée que la précédente par le temps, car la pluie a continué de tomber avec la plus déplorable persistance.
A dix heures, les diverses sociétés chantantes n’en sont pas moins venues se grouper,
avec une intrépidité digne d’un meilleur sort, autour de
l’estrade dont il vient d’être question et sur laquelle avaient pris place MM. le préfet de la Seine-Inférieure, le maire de Rouen, le conseil municipal et une députation de l’Institut. C’est alors que fut exécutée, sous la direction de M. Colin, professeur au Conservatoire, au milieu d’une bourrasque épouvantable, la cantate de M. Am
broise Thomas, magnifique morceau qui a produit le plus grand effet.
Le concours a eu lieu à une heure de l’après-midi; cent cinq sociétés ont lutté devant vingt-sept jurys. La distribu
tion des récompenses s’est faite sur la place de lTIôtelde-Ville, où un immense amphithéâtre avait été construit à cet effet, et a été suivie d’un banquet de cent cin
quante couverts donné dans le palais municipal. Cepen
dant le temps s’était un peu remis, si bien que le soir, les illuminations ont été fée
riques ; toutefois on n’a pas
osé tirer le feu d’artifice, qui a été renvoyé au surlende
main par prudence. Espérons que les deux dernières jour
nées des fêtes du centenaire seront aussi belles que les deux premières l’ont été peu. gj Dans notre prochain nu
méro nous rendrons complu de ces deux dernières journées, où ont été donnés régates, carrousel, festival, et».
LES FETES DE ROUEN. — La retraite aux flambeaux sur le cours Boïeldieu — D’après un croquis de M. Gaildrau.