Par un concours fatal de circonstances insignifiantes, longuement détaillées dans le procès-verbal des magistrats, mais sur lesquelles NOus devons glisser légèrement, l’hôtesse fut retenue hors de chez elle beaucoup plus longtemps qu’elle ne l’avait prévu. Elle ne revint, accompagnée de la matrone en question, qu’au bout d’une heure et demie. Or, pendant ce laps de temps, une crise favorable ayant précipité le travail, la jeune femme avait été délivrée.
Mais, dans ce laps de temps, l’enfant NOuveau-né avait disparu.
La veuve Clayra déclarait avoir été informée de cette circonstance par le bohémien lui-même, qui ne pouvait l’expliquer, et semblait frappé de stupeur. Il était sorti, disaitil, de la chambre où l’accouchement venait d avoir lieu, pour prendre dans une pièce voisine quelques objets indis
pensables. Dix minutes au plus s’étaient écoulées tandis qu’il les cherchait à tâtons sur une grande table où on les avait disposés d’avance. Lorsqu’il rentra, l’accouchée était sans connaissance, et l’enfant ne se retrouva plus sur le piquet de linges où il l’avait déposé lui-même quelques instants auparavant.
Cette version si extraordinaire devait faire naître la pensée d’un infanticide commis, ou de concert par les deux fugi
tifs, ou par celui qui paraissait le mari, à l’insu de sa femme, ou enfin par la mère seule, sans la participation de son mari. La dernière de ces hypothèses était la moins admissible, puisque, dans le temps donné, l’accouchée devait être à peu près hors d’état de se mouvoir, bien moins encore de s’éloi
gner, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour laire disparaître l’enfant qu’elle aurait immolé.
D’ailleurs lorsque plus tard il fallut l’instruire de ce qui était arrivé, elle entra dans un accès de rage, et parut accuser son mari, qui, selon elle, avait ses raisons pour lui enlever ainsi le fruit de ses entrailles.
Celui-ci, troublé par les reproches qu’elle lui adressait, tantôt en espagNOl, tantôt dans l’idiome des bohémiens, sem
blait admettre qu’en effet il aurait eu des motifs sérieux pour désirer soit la mort, soit la disparition de l’enfant qui venait de naître ; — mais il affirmait, avec force serments et tous les dehors delà bonne foi, qu’il n’avait en rien participé au crime dont sa femme le rendait responsable.
Leurs disputes à ce sujet s’étaient reNOuvelées à plusieurs reprises pendant les trois ou quatre journées que l’accouchée avait passées chez la veuve Clayra. Durant ce temps, celle-ci et la voisine qui se trouvait par hasard au courant de cette bizarre aventure, avaient touillé la maison, exploré les en
virons, pris de tous côtés leurs informations, afin de se con
vaincre que l’enfant n’avait pas été assassiné. Nulle part elles n’avaient pu découvrir la moindre trace de meurlre. Rien,
si ce n’est la disparition du NOuveau-né, ne confirmait, à cet égard, leurs premiers soupçons; rien n’attestait que le bohémien les eût trompées, et qu’il fût complice ou de l’enlèvement ou de l’assassinat qui avait eu lieu. C’était là, dé
claraient les deux femmes, l’unique raison qui les eût empêchées de le déNOncer immédiatement, ce qu’elles n’au
raient pas manqué de faire s’il n’eût su les convaincre de son inNOcence.
NOus n’avons pas besoin d’ajouter que les magistrats, moins faciles à persuader, n’acceptaient pas ces inductions favorables. En présence d’un délit,— peut-être d’un crime, —bien avéré, bien incontestable, et n’admettant pas, comme les deux commères de Taxo, que le diable avait bien pu y jouer son rôle, ils trouvaient contre le bohémien mille pré
somptions plus fortes l’une que l’autre. La plus terrible de toutes, cependant, était l’accusation directe de la mère, et ces allusions obscures aux raisons que cet homme pouvait avoir eues de faire disparaître l’enfant. Aussi n’épargnèrent-ils rien pour savoir quelles devaient être ces raisons, et se fi
rent-ils rendre un compte aussi minutieux que possible des querelles survenues, à ce sujet, entre l’étrangère et son prétendu mari.
Selon les deux femmes qui en avaient été les témoins,— et les témoins quelquefois invisibles, — ces discussions avaient un caractère tout parliculier.
Aux questions, aux incriminations de sa compagne, le bohémien opposait toujours, dès l’abord, une patience, une douceur extraordinaires. Même lorsqu’il s’exprimait dans le langage de sa nation, le ton de sa voix, la nature de ses ges
tes, indiquaient le désir de convaincre par des raisonnements irrésistibles la mère passionnée qui lui redemandait son enlarit. 11 lui détaillait, comme il l’avait fait dès le principe, les incidents mystérieux de la nuit où le crime s’était accompli.
Répétant, en quelque sorte, la scène qui s’était passée, il forçait la jeune femme, haletante et troublée, à s’étendre sur le lit qu’elle occupait au moment des couches. Il plaçait au
près du lit le faix de linge sur lequel, après avoir pris l’enfant,
il l’avait doucement posé. Il entrait ensuite à pas incertains dans la pièce voisine. Il y restait environ le temps qu’il
avait indiqué aux deux femmes peu après survenues. Il en sortait plus rapidement, revenait vers le lit, faisait respirer quelque chose à sa compagne, puis se retournait vers la place où il avait laissé l’enfant, et alors, par une pantomime expres
sive, il manifestait l’étonnement, le trouble où sa disparition l’avait jeté.
Généralement, tandis qu’iDparlait, la jeune femme attentive l’écoutait sans l’interrompre, essayant en quelque sorte de le croire, et se pénétrant des détails qu’il lui donnait avec tous les dehors d’une entière sincérité. — Mais lorsqu’il avait achevé son discours, et qu’elle était restée quelques minutes, immobile et pensive, sous le charme de cette pa
role énergique, elle secouait tout à coup la tête, et semblait énumérer tous les motifs qu’elle avait de conserver, malgré tout, les doutes qu’il venait de chercher à détruire. Peu à peu le jeune homme perdait patience. Après s’être contenu longtemps, il répondait enfin par quelques paroles proNOn
cées avec amertume. La dispute s’aigrissait. On pouvait craindre qu’elle n’eût les suites les plus terribles, car il était évident que des injures, des menaces, de sinistres pro
phéties s’échangeaient de part et d’autre. Puis il arrivait d’ordinaire que la jeune femme éclatait en pleurs, en san
glots convulsifs, et le gitaNO, cessant tout à coup d’ouvrir la
bouche, ne semblait plus accorder la moindre attention à ce qu’elle pouvait dire ou faire.
Les magistrats voulurent enfin savoir dans quels termes les deux voyageurs semblaient être au moment de leur départ.
«Vraiment, leur répondit naïvement la veuve, qu’ils pressaient de questions, on ne saurait trop qu’en dire. M’est avis que l’homme avait du chagrin et que la femme avait peur. Mais depuis plusieurs heures ils ne lâchaient le moindre mot.
— Et à votre sens, poursuivit le jeune substitut, quelles peuvent être les raisons pour lesquelles cette jeune femme soupçonnait si véhémentement son mari ?
— Ma fi , monsegNOu, si vous voulez le savoir.,, c’est qu’il n’était pas le père de l’enfant.
— Est-ee qu’il paraissait croire à l’infidélité de sa femme et lui en faire des reproches? ,
— Des reproches, NOn, mais y croire, oui. Peut-être aussi n’était-elle pas sa femme, quoiqu’elle l’appelât son mari ou son rom, comme disent les Caracos.
— Est-ce qu’en général les Zingari... je veux dire les Caracos... soit très-tolérants sur ces sortes d’affaires? Est-ce qu’un mari trompé par sa femme, parmi ces gens-là, lui té
moignerait autant d’indulgence, et lui prodiguerait tant de soins ?
— Oh! que NOn pas, monsegNOu. Bien plutôt jouerait-il du couteau ou du bâton... Aussi dois-je dire, ajouta la bonne veuve, que c’est cela qui m’avait donné bonne idée du jeune homme... Praoübet!... un mari comme celui-là ne se rencontre pas tous les jours. »
Sur cette réponse, le juge de paix et le substitut échangèrent un vague sourire. Et comme leur besogne était terminée, ils remontèrent dans le mauvais tilbury qui les avait amenés.
« Dans tout cela, leur fit judicieusement remarquer le brigadier qui les escortait au petit trot, NOus ne savons pas le NOm des deux inculpés.
— Il paraît, répliqua le juge depaix, que la femme s’appelait Pépita. Mais ce n’est là qu’un petit NOm, et trop commun
pour servir à grand’chose. Tâchez seulement d’avoir l’œil sur toutes les EspagNOles blondes que,, vous rencontrerez voyageant sans passe-port. »
La mission n’avait rien de trop ardu, et le gendarme s’en acquitta dès ce moment avec la plus religieuse exactitude. Néanmoins, cela ne l’aurait pas conduit très-loin, si quelques semaines après, une nuit qu’il dormait, très-peu sou
cieux de ses mandats d’amener, un coup de caillou lancé contre le volet de sa chambre ne l avait réveillé en sursaut et fait courir à la fenêtre.
Un individu, mâle ou femelle, — c’est ce qu’il ne put distinguer, — était à quelques pas de là, dans la rue, épiant le moment où le fonctionnaire public mettrait le nez au dehors.
« Hé, chinel (gendarme) ! lui cria ce personnage ambigu, d’une voix évidemment contrefaite... veux-tu prendre la Pépita ?
— La Pépita? demanda le gendarme, dont les idées à cette heure de la nuit n’étaient pas précisément fort claires.
— Oui, la Pépita... la femme du bohémien qui a tué l’enfant... à Taxo, tu te rappelles?
— Ah, diable, oui... m’y voilà... Eh bien?
— Eh bien, va tout de suite, avant qu’il ne fasse jour, à l’auberge de la Paix... Demande la servante qu’on y reçut la semaine passée... et dis-lui, pour la faire jaser, que Pepindorio est en prison...
— Attends-moi là... je vais te parler, dit le gendarme; j’ai dix francs à te remettre pour ton bon avis; attends, mon gars...»
Mais l’inconnu, ne tenant aucun compte de cette offre séduisante, détala tout aussitôt dans les ténèbres, en poussant un éclat de rire sauvage.
Ce pouvait bien n’être là qu’une ingénieuse mystification, et le brigadier demeura quelque peu perplexe. Mais l’auberge de la Paix n’étant pas loin, et l’occasion d’une capture importante ne s’offrant pas tous les jours, l’honnête repré
sentant de la loi prit bravement son parti. Cette fois sa NOble confiance ne fut pas trompée. Les maîtres de l’auberge re
connurent tout d’abord qu’ils avaient admis chez eux, huit jours auparavant, une domestique espagNOle; qu’elle était blonde, et se faisait appeler Josefa. La pauvre fille, brusque
ment réveillée au point du jour par les interpellations un peu brusques de l’autorité, perdit bientôt le peu de sang-froid qu’elle avait d’abord essayé de rassembler. Et quand le bri
gadier, se rappelant le conseil qu’il avait reçu du déNOncia
teur NOcturne, proNOnça le NOm de Pepindorio, une évidente angoisse contracta aussitôt le pâle visage de la jeune Espa
gNOle, qui d’ailleurs se laissa conduire, sans autre protestation, à la maison d’arrêt de la ville.
L’oisiveté de la province donne aux sessions d’assises et aux débats qui s’y engagent une importance toute particu
lière. Aussi, quoiqu’un infanticide soit partout un crime assez vulgaire, l’instruction relative à celui-ci fit assez de bruit pour attirer l’attention de Lambert. Lorsqu’il eut été
mis au courant des circonstances qui s’y rattachaient, il n’eut pas grand’peine à pressentir qu’il pouvait y avoir un rapport direct entre ce NOuvel épisode et le drame bohémien dans lequel, par un singulier concours d’événements, il s’était trouvé remplir un rôle accessoire, mais essentiel. En consé
quence, il se promit bien de ne pas manquer celte occasion d’éclaircir les ombres sinistres dont une partie de celte his
toire demeurait encore enveloppée. Même, poussé par une invincible-curiosité, il fut sur le point, deux ou trois fois,
d’aller à Perpignan pour y voir la jeune accusée qu’on y avait transférée, et si pareille démarche ne lui eût semblé quelque peu compromettante, il aurait cédé à cette première inspiration, Toutefois les jours se passèrent, les semaines ensuite et lorsque les assises commencèrent, Lambert, qui voulut as
sister comme simple spectateur au jugement de la Pépita, fut moins tenté que jamais d’attirer sur lui l’attention de la justice, laquelle fait volontiers peur aux plus inNOcents.
Au dire de tous les habitués, de tous les dilettanti plus ou moins versés dans l’appréciation de ces sortes d’affaires, le procès de la Cliica, c’est ainsi qu’on désigne à Perpignan les EspagNOles de la basse classe, ne promettait rien de bon. A sa charge, il n’existait que des présomptions très-vagues, trèspeu admissibles. Le vrai coupable devait être son soi-disant mari, sur lequel la justice n’avait pu mettre la main, et qu’elle en serait réduite à faire condamner par contumace. Dès le premier moment, la malheureuse mère l’avait soupçonné, accusé hautement et avec énergie ; il paraissait cer
tain, et la Pépita l’avait affirmé, qu’il n’était point le père de l’enfant enlevé ou mis à mort. On pouvait même induire,
de quelques obscures paroles échappées à l’accusée dans le cours des interrogatoires, que ce bohémien devait, pour rai
sons ou autres, désirer la mort de l’inNOcente victime qu’il avait fait disparaître d’une si singulière façon. Jusqu’alors, il est vrai, personne ne connaissait au juste les molifs de la haine étrange qu’il aurait NOurrie contre un enfant NOuveauné ; mais on pensait généralement que ce mystère s’éclaircirait à l’audience. Et lorsque cela serait expliqué, l’accu
sation portée contre la Chica devait tomber d’elle-même ; un acquittement infaillible s’ensuivrait, et les amateurs d’émo
tions tragiques seraient complètement désappointés. Ainsi raisonnaient les oisifs de Perpignan, tout en se promenant le soir après dîner, et Lambert se réservait in petto de causer avec la Pépita dès qu’elle serait en liberté.
Au jour fixé les débats commencèrent, Tout, au début, justifia les prévisions défavorables dont NOus veNOns de par
ler. Peu de personnes avaient été attirées dans les galeries ouvertes au public. Le procureur du roi, renversé dans son fauteuil, suivait d’un air plus qu’indifférent, l’interrogatoire
que le président faisait subir à l’accusée. Celle-ci n’avait pas varié dans ses réponses relatives aux circonstances du crime. Les deux commères de Taxo déposaient dans le même
sens, et les jurés, ennuyés de ces moNOtones redites, étaient tombés dans une espèce de torpeur éminemment favorable à la défense. Les uns griffonnaient des impromptus qu’ils glissaient du côté de leurs voisins ; les autres, plus irrévé
rencieux encore, s’amusaient à reproduire, par de grossiers croquis, l’attitude, le costume, la physioNOmie des magis
trats et des témoins. Bref, la lourde machine de la justice criminelle fonctionnait sans secousses, sans utilité, sans autre mobile que la routine, pour produire, après un NOmbre donné de paroles oiseuses, mais indispensables, une décision que chacun des assistants aurait pu rendre à lui tout seul.
Cependant, le procureur du roi, venant à se rappeler qu’a- près tout la Pépita n’était point la seule accusée, et qu’un certain Pepindorio devait aussi se trouver en cause, jugea convenable de faire poser quelques questions à lui relatives. Il les transmit au président qu’il savait très-jaloux de ses privilèges, et ce digne magistrat, avec un léger mouvement d épaules qui semblait protester contre l’inutilité de cette procédure accessoire, fit droit aux réquisitions indirectes du ministère public.
De ce moment, les déclarations de la Pépita cessèrent d’ê­ tre aussi insignifiantes ; il devint clair pour tout le monde qu’elle entendait détruire l’impression défavorable que ses
soupçons primitifs avaient laissée contre son mari. Selon elle, les deux femmes de Taxo s’étaient méprises sur le sens des reproches qu’elle lui avait adressés. Jamais il n’était entré dans sa pensée qu’il pût avoir voulu se défaire de leur en
fant, etc., etc. En somme, sur ce point,elle dénaturait d’une manière importante la vérité acquise au débat, et on ne pou
vait s’expliquer une si palpable imprudence que par un sen
timent de crainte ou de généreux dévouement. Peu à peu cette attitude NOuvelle rendit quelque intérêt à la discussion. L’accusée eut à soutenir les démentis énergiques de la veuve Clayra, qui avait à cœur de ne point passer elle-même pour un faux témoin. Deux ou trois fois elle s’embarrassa dans ses réponses, rougit en s’apercevant de ses contradictions, pleura lorsqu’on la pressait de NOuveau, s’impatienta, refusa de répondre, et, pour tout dire en un mot, fit ce que font toutes les filles d’Eve prises en flagrant délit de mensonge.
Lambert suivait avec un assez vif intérêt cette, passe d’armes judiciaire, lorsque ses yeux, errant çà et là sur l’audi
toire, rencontrèrent tout à coup, sous le capuchon grossier d’une femme du peuple, le rayonnement phosphorique de deux prunelles ardentes, auxquelles une échappée de soleil, tombant sur ce coin de la salle, communiquait un éclat im
possible à décrire. A l’instant même, comme ébloui, le jeune douanier cessa de prêter l’oreille à tout ce qui se disait, et son attention demeura concentrée sur la personne dont la présence venait de lui être révélée par ce singulier phéNO
mène. Bien que sa haute taille et la plus grande partie de
ses traits lui fussent masqués par l’informe et roide vêtement dont elle était affublée, quelque chose l’avertissait que c’é­
tait là une ancienne connaissance; et ses soupçons à cet
égard se changèrent bientôt en certitude lorsqu’il entendit un bruyant éclat de rire, dont toute l’assistance fut comme ébranlée, sortir de ce sombre capuchon.
Le président, scandalisé, tourna la tête vers l’endroit d’où partait le bruit; mais avant qu’il eût eu le temps de réprimer celte insolente manifestation, la femme au capuchon saisit
au collet un soldat assis devant elle, et qui venait de se lever en sursaut.
« Dosta, balichon! — Halte-là, pourceau! s’écria-t-elle en même temps. Les candoré (chrétiens) ont besoin de toi. Hé! chinel, gardez la porte! lejuntune (vil coquin) veut s’é­ chapper. »
Cette recommandation était inutile. Huissiers, gendarmes et soldats s’étaient précipités à la fois veis toutes les issues. « Voici Pepindorio, continua la Casdami..., le fidèle rode cette romi, l’assassin de son enfant, le faux soldat. Cette fois,
linchaboro, NOus verrons si tu t’échapperas encore. »
[La suite au prochain numéro.) O. N.