médecins qui ont quelque expérience dans la colonie ont prédit que l’hivernage serait funeste cette année; aussi l’a
miral a-t-il déjà donné l’ordre à l Indienne, à la Recherche et à VHirondelle de rallier le sud. Resteront en rade le Narval, bâtiment amiral aujourd’hui, et l Adour.
«8 septembre. — A onze heures et demie, le gouverneur intérimaire, M. Caille, qui se promenait sur le pont du Ser
pent à deux heures de relevée, a succombé. — L Elan part, emportant les restes de M. de Gramont. »
Irlande. — Les dernières correspondances d’Irlande tracent un tableau- fort affligeant de la situation de plusieurs districts dans ce malheureux pays. La cherté des vivres a causé de NOuveaux troubles dans le comté de Clare. Dans la nuit du 9 au 10 courant, il a été affiché àCarrahan un pla
card renfermant défense, sous peine de la vie, de porter du blé au marché.
Trois individus qui avaient méprisé cette défense ont été attaqués le lendemain en revenant de vendre leurs denrées.
L’un d’eux a été grièvement blessé de coups de pierre, un autre a eu son cheval tué. Dans le comté de Limerick, un grand NOmbre de paysans, après s’être rassemblés sur la montagne de Garryfirie, se sont rendus tumultueusement au
village de Brurel, en tirant des coups.de fusil. Ils ont enlevé les bestiaux de plusieurs fermes et ravagé des champs. Plu
sieurs baillis ou intendants de grandes propriétés ont été menacés de mort. Enfin à Castlebar, dans le comté de Mayo, on attendait avec inquiétude une grande manifestation po
pulaire; 50,000 affamés devaient arriver des campagnes voisines pour se réunir au chef-lieu et demander à grands cris du travail et du pain.
Espagne. — Trois événements sont venus, siNOn donner aux choses à Madrid leur véritable physioNOmie, du moins en changer complètement l’aspect. Le général SerraNO, NOmmé capitaine général de la province de Grenade, est parti de Madrid pour le chef-lieu de sa capitainerie, le 11 à neuf heures et demie du matin. — Le 13 le roi, don Fran
cisco de Asis, est rentré au palais de la reine.— Enfin lai einemère, Marie-Christine, qui avait quitté précipitamment Paris, est arrivée à Madrid le 14, pour y reprendre sur la reine, sa fille, l’influence à laquelle Isabelle s’était, pendant un temps, si complètement soustraite. — M. de Bacourt est NOmmé ambassadeur de France auprès de la reine Isabelle.
Suisse. — A l’heure où NOus écrivons, de grands événements se sont peut-être accomplis dans ce pays. Disons les faits que NOus connaissons et qui les auront précédés. Un convoi composé de quatre voitures d’armes et de munitions
de guerre, et faisant partie du grand convoi parti de l’arsenal de Besançon, a été Arrêté à Fleurier (val de Travers,
canton de Neut châtel). L’éveil de ce passage avait été donné à la population libérale de cetie localité, elle a dirigé le convoi sur Sainte-Croix (canton deVaud). Là le préfet du dis
trict en a pris livraison, l’a mis sous le séquestre, et a donné immédial ement avis de ces faits et de ces mesures au di
rectoire. On faisait bonne garde de tous côtés et l’on pensait opérer encore d’autres saisies.
L’arrêté de la diète contre le Sonderbund avait besoin, pour justifier son exécution par la force, que les cantons des Grisons et de Saint-Gall donnassent cette instruction à leurs députations. La diète s’était, on le sait, ajournée au 18 de ce mois, pour donner aux députations de.ces deux cantons li temps de s’en référer à leurs grands conseils. Celui des
isons s’est réuni le 12, et, séance tenante, l’assemblée,
mln-lmit voix contre vingt-sept, a voté l’autorisation de
.uX.-armes. Celui. de Saint-Gall est allé aux voix
/Trait du 15 au .14, et ce même parti a été adopté à
jix contre 70. — Le 18 donc la dièle s’est réunie, et . e se sera trouvée en majorité pour ordonner l’exécution de son arrêté du 20 juillet par les armes, si le Sonderbund ne s’est pas soumis immédiatement à cet arrêté.
Etats-Pontificaux. — A l’occa-ion de la fête de Saint- Michel, patron de Brunetti, dit Ciciuachio , un banquet a été offert au NOm de la cité tout entière à ce personnage po
pulaire de Borne. C’est un ancien routier qui, heureusement doué, a su, par son intelligence et son activité, améliorer et accroître sa position. Des entreprises commerciales bien di
rigées ont rendu sa fortune considérable. La bienfaisance la plus inépuisable et la mieux entendue ont rendu sa popu
larité iNOuïe. Si Pie IX est le Dieu de Borne, Ciciuachio en est le héros. Avocat du peuple, simple, spirituel et élevé, il exerce une grande intluence dans toutes les com
missions de secours où il siège, en petite veste de velours, au milieu des prélats et des princes romains. Dans toutes les circonstances difficiles, à la suite des désastres causés par les iNOndations surtout, la population romaine a éprouvé son dévouement; aussi ne néglige t-elle aucune occasion de lui témoigner ses chaleureuses sympathies.
Toscane. — Le 7 au soir il y a eu à Florence une démonstration populaire en faveur du giand-duc pour le NOuveau règlement de ta garde civique de la Toscane. La popu
lation en masse s’est rendue au palais Pilti, résidence du souverain. Le grand-duc a paru au balcon et a remercié la foule qui criait : « Vive Léopold II ! »
Dcciié de Lucques réuni a la Toscane. — Le duc de Lucques, qui avait déjà, comme on s’en souvient, quitté provisoit ement son duché, y a décidément reNOncé en faveur du grand-duc de Toscane. D’après les traités de Vienne, la réunion qui s’opère dès aujourd’hui devait avoir lieu au moment où le duché de Parme, aujourd’hui au pouvoir de l’im
pératrice Marie-Louise, viendrait par sa mort à écheoir au duc de Lucques. Le président du conseil de régence, marquis Mazzarota, a anNOncé à Lucques cet événement., en réjouissance duquel un Te Deum a été chanté.
Deux-Siciles. — Les NOuvelles de Naples, du 8 octobre, donnent quelques délails sur les jugements militaires. Sept individus ont été exécutés, un à Beggio, cinq à Gerace et un à Messine. Tous avaient été pris les armes à la main. La plupart appartenaient à la classe des petits propriétaires ou des employés. Deux autres ont été condamnés aux fers. On
faisait espérer que les condamnations se borneraient là. On parlait même d une amnistie générale.
On avait publié trois manifestes du général Landi : le premier ordonne le désarmement général de la population ; le second est une mise hors la loi de dix individus ; le troisième promet, à tous les coupables qui se présenteront la suspension de l’exécution de leur jugement; mais cette promesse, sans autre garantie, a bien pu n’être qu’un encouragement insuffisant à la soumission.
Malte. — L’île de Malle tout entière vient d’être mise en quarantaine ; le Times a donné sur cette incroyable me
sure les détails qui suivent : « Le 1er octobre, le brick anglais Navy, capitaine Tait, est arrivé à Malte, venant d’Alexan
drie avec un chargement de blé pour l’Irlande. La traversée de ce navire avait duré trente-cinq jours, et au départ il lui avait été délivré une patente nette, constatant le bon état de la santé publique à Alexandrie et parmi l’équipage. Trentecinq jours de traversée constituaient sans doute une quaran
taine assez longue. On ne s’en contenta pas à Malte. Selon l’usage, les officiers de santé, après avoir visité le Navy, le laissèrent purger une quarantaine de quatorze jours, bien qu’ils eussent reconnu que tout, à bord, était en bon état, hommes et marchandises. D’ordinaire, pendant la durée de la quarantaine, on place sur les navires un agent de l’aulorité publique chargé d’expliquer et de faire observer les ordonnances ; mais, en cette circonstance, on omit de consti
tuer sur le Navy le surveillant habituel, et l’équipage fut abandonné seul à ses réflexions.
« Après cinq semaines de mer, le capitaine Tait éprouvait le désir bien naturel de mettre pied à terre. Il descendit avec sa femme dans une embarcation et débarqua à l’endroit or
dinaire. L’heureux couple se promena dans la ville pendant toute la journée. M. et mistriss Tait visitèrent l’arsenal et le palais ; ils admirèrent les magnificences de cette ancienne demeure des chevaliers, puis ils entrèrent dans plusieurs boutiques où-iis firent divers achats, et enfin ils crurent, ne pouvoir mieux faire, pour terminer cette agréable excursion, que de se rendre chez le consignataire du navire.
« Lorsque celui-ci vit apparaître ces deux visiteurs, privés de certificat de santé, il poussa un cri d’horreur. Il avait lieu d’être effrayé, car si les lois eussent été strictement appliquées, il ne se fût agi de rien moins que de condamner à mort le malheureux capitaine qui avait eu le tort de violer par igNOrance les rigoureuses prescriptions du régime quarantenaire. C’est ce que le consignataire de M. Tait se hâta dé lui expliquer, et l’on concevra sans peine que le comman
dant du Navy ne se soit pas lait dire deux fois de regagner son navire au plus vite.
« Pendant qu’il s’y rendait, le consigna!aire courait chez l’officier de santé, et lui faisait part de ce qui venait de se passer . Le résultat de ce rapport a élé la mise en quarantaine de l’île de Malte tout entière avec ses habitants et ses visi
teurs, avec les marchandises placées dans les magasins et les boutiques, et les navires étrangers mouillés dans ses ports. Le capitaine Tait, dans le cours de sa promenade, ne pour
rait il pas avoir répandu le germe de la conlagion latente qu’il portait peut-être dans son sein ? La population entière a donc été placée dans la situation de l’équipage d’un navire qui n’a pas été admis en libre pratique. La quarantaine à laquelle elle a été soumise n’a dû expirer que le 15 octobre, si toutefois aucun malaise, aucun symptôme alarmant ne s’est ma
nifesté parmi les hommes qui composent l’équipage du brick malencontreux.
« C’est seulement alors que Malte aura été rendue au commerce européen. Jamais pape courroucé, dit le Times, n’a lancé contre iin Etat un interdit plus formidable que celui dans lequel le capitaine Tait a placé File de Malte. Tous les navires qui se trouvaient dans le port avec des certificats de santé ont été obligés d’arborer le pavillon jaune et de se dé
clarer en quarantaine. Les marchandises qu’ou avait com
mencé à débarquer sont restées sur place. Le paquebot-poste de Naples a refusé de recevoir la malle et les lettres. Ainsi,
par une loi surannéeet inutile, toute communication peut se trouver interrompue entre l’Orient ell’Occident. On ne peut prévoir l’étendue des pertes que cette absurdité aura occasionnées, mais il n’est pas douteux qu’elles seront très-considérables.»
Grèce et Turquie. — Les NOuvelles d’Athènes anNOncent que l’agent de la Porte, Osman-Effendi, a quitté cette capitale. Délijannis a été NOmmé président du sénat, et le co
lonel Graillard, philhellène français, directeur delà première section du département de la guerre. On anNOnce, en outre, que Grivas a été conduit à Janina, et que sa bande s’est ren
due à la merci du pouvoir. Le royaume jouit pour le moment de la plus parfaite tranquillité. L’Angleterre ayant reNOuvelé au gouvernement grec ses demandes d’argent, il. lui a été répondu que le trésor était complètement épuisé, et que l’on se trouvait par conséquent dans l’impossibilité de satisfaire à sa demande.
Russie.— On écrivait de Saint-Pétersbourg, le 5 octobre : « NOus n’avons encore reçu aucune NOuvelle de M. Ledet, l’aéronaute français. Sa jeune sœur a été atteinte dans la soi
rée du jour même de l’ascension de son frère, à laquelle elle avait assis!é, d’une fluxion de poitrine qui, le surlendemain, a mis un ter me à sa vie. Ain i, M. Ledet père, vieillard sexa
génaire, qui habile, St-Pét.ersbourg, a eu le grand chagrin de perdre ses deux enfants dans le court espace de. deux jours.
Madame Ledet, femme de l’aéronaute, se trouvait alors à Moscou. Dès qu’elle a eu reçu la NOuvelle de la disparition de son mari, et malgré sa grossesse avancée, elle a quitté cette ville pour aller le rechercher. — Toute NOtre ville manifeste la plus vive sympathie pour M. Ledet.
Chemins de fer du NOrd. — L’inauguration du chemin de fer de Varsovie à Cracovie aura lieu le 1er NOvembre. On croit que l’empereur de Russie y assistera. On a construit pour lui une voiture qui coûte 120,000 florins.
— Le chemin de fer de Cologne à Minden et à HaNOvre est achevé; il a été inauguré le 15 de ce mois et livré im
médiatement à la circulation. Ainsi se Irouve tnminé cet immense réseau qui, par une voie de fer NOn interrompue, met Paris en communication directe, par le chemin de fer du NOrd, avec Bruxelles, Cologne, HaNOvre, Hambourg, Dresde, Leipsig, Berlin, Stet.tin et Vienne.
Statistique ru paupérisme. — En Suède, où la population est d’environ 3 millions 500,000 individus, remarqua
bles par la simplicité de leurs mœurs et par leur goût pour les travaux des champs, il n’y a. que 3 mendiants sur 400 habitants, tandis que sur 100 l’on ert compte:
5 en NOrvège, 4 en Danemark, 5 en Wurtemberg, 10 en Suisse, 13 en Italie, 15 en France, 17 aux Iles britanniques réunies, 10 en Angleterre seule.
Nécrologie. — M. le lieutenant général baron Berthézène, pair de France, est mort le 9 de ce mois à l’âge de soixante-treize ans. 11 était parti comme volontaire sous la république, et fut. NOmmé capitaine par le général Moreau sur le champ de bataille, à l’armée d’Italie, le 5 messidor
an VII; il fut NOmmé chef de bataillon par Masséna, sous les murs de Gênes, le lor thermidor an VIII. Son grade de colo
nel date de la campagne de Pologne. Il lut NOmmé général de brigade le 6 août 1811, et commanda trois régiments de la vieille garde pendant la campagne de Russie. Général de di
vision le 4 août 1813, il se trouva à la défense de Dresde, et. tu retenu prisonnier de guerre au mépris des clauses de la
capitulation. En 1815. il commandait la 11e division du 5e; corps de l’armée du NOrd à Waterloo. Après la bataille, il suivit l’armée derrière la Loire, et fut choisi par le maré
chal Macdonald pour licencier le 4e corps. Le général Berthézène avait reçu plusieurs blessures graves sous les murs de Gênes, au passage du Mincio et à la bataille de Wagram. Quand la restauration fit l’expédition d’Alger, on jugea indispensable qu’un lieutenant général, bien vu des anciens of
ficiers, fût. adjoint au commandant en chef, M. de Bourmont. Le général Berthézène fut choisi à ce titre. C’est sa division
qui, la première, aborda le sol africain. C’est par la vigueur qu’il inspira à NOs jeunes soldats, lors du débarquement, que les batteries algériennes de Sidi Ferruch furent enle
vées si rapidement. On se rappelle encore l’enthousiasme que produisit en France le premier bulletin de victoire. Sa division concourut aussi très-activement à la bataille de Staoueli, qui ouvrit à l’armée française les portes d’Alger, En 1831, il commanda en chef l’armée d’occupation d Al
ger, en remplacement du maréchal Clauzel. C’est pendant, son gouvernement que les volontaires parisiens, dits régiments de la Charte, furent organisés en bataillons de zouaves. Lors de la malheureuse expédition de l’Atlas, comman
dée par le général Berthézène, ce furent ces mêmes enfants de Paris qui, sous les ordres du chel de bataillon Duvivier,
protégèrent la retraite de l’armée, en formant spontanément
l’arrière-garde, et la sauvèrent d’un grand désastre. Peu decarrières ont été aussi dignement, aussi glorieusement rem
plies que celle de Berthézène. — L’armée de terre a encore perdu le lieutenant général comte Dumoulin, grand-officier de la Légion d’honneur, mort à soixante-dix-neuf ans, — et le général de brigade Fournier, né à Melle en 1774, parti comme volontaire dans le 5e bataillon des Deux-Sèvres
en 1792. — L’armée de mer de son côté a perdu M. le ! baron de Than, ancien contre-amiral, décédé à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
La chambre des députés vient de se voir enlever un de ses plus jeunes membres, celui qui semblait se trouver à la tête de la portion du parti conservateur qui croit le temps
venu pour certaines concessions. M. le comte de Castellane, qui avait eu, il y a peu de mois, à pleurer sa mère, est mort,
le. 16, à l’âge de trente-deux ans. Il avait épousé la fille de madame la duchesse de DiNO, — M. le marquis de Seytres, duc de Caumont, est mort à AvigNOn, le. 24. du mois dernier,
à l’âge de quatre-vingt-un ans. — M. le marquis de Martainville, ancien député et ancien maire de Rouen, est mort le 17 octobre. — M. N. S. Guillon, évêque de Maroc, aumô
nier de la reine, est mort à l’âge de quaire-vingts ans. Le roi a fait exprimer à la famille de M. l’évêque de Maroc le désir qu’il fût enterré dans la chapelle royale de Dreux, dont il était le chapelain. Il avait été aumônier de madame la prin
cesse de Lamballe. Il était professeur d’éloquence.sacrée et l’auteur de la Bibliothèque des Pères de l’Eglise.
En Angleterre est mort sir Robert Gordon, irère de lord Aberdeen, qui avait occupé longtemps le- poste d’ambassadeur de la Grande-Bretagne à la cour de Vienne, et ne l’a
vait quitté que lors de l’avénement aux affaires du cabinet Russell.
Recensement quinquennal de Paris.
Une ordonnance royale du 4 mai 1846 a prescrit qu’il serait procédé dans le cours de cette même année à un déNOm
brement NOuveau de la population de la France, recensée déjà en 1841. Les résultats de cette opération administrative pour Paris et ie département de la Seine ont été consignés
dans un rapport adressé à M. de Rambuteau et publié tout, récemment. NOus les ferons connaître succinctement.
En 1841, la population de Paris n’était que de 935,261 habitants; elle s’élevait en 1846 à 1 million 53,897 : c’est donc une augmentation pour la capitale de 118,636 habitants en cinq ans. —,En 1841, l’arrondissement de Saint-Denis ne comptait que 152,094 habitants; en 1846 il en renfermait 187,513 : augmentation, 35,419. — Enfin, l’arrondissement de Sceaux, de la première de ces époques à la seconde, s’est élevé de 107,248 à 123,525 : augmentation 16,275.
Tout cela a porté le chiffre total des habitants du département de la Seine de 1,194,605 à 1,364,933, c’est-à-dire l’a augmerté de 170,330.
Si l’on divise la population de Paris, ses 1,053,897 habitants, par catégories d’état civil, on compte : garçons, 515,1 P4; hommes mariés, 211,235; veufs, 47,067. En tout, 543,493 hommes. — Filles, 240,251; femmes mariées, 212,409; veuves, 57,741. En tout, 510,401 femmes.
miral a-t-il déjà donné l’ordre à l Indienne, à la Recherche et à VHirondelle de rallier le sud. Resteront en rade le Narval, bâtiment amiral aujourd’hui, et l Adour.
«8 septembre. — A onze heures et demie, le gouverneur intérimaire, M. Caille, qui se promenait sur le pont du Ser
pent à deux heures de relevée, a succombé. — L Elan part, emportant les restes de M. de Gramont. »
Irlande. — Les dernières correspondances d’Irlande tracent un tableau- fort affligeant de la situation de plusieurs districts dans ce malheureux pays. La cherté des vivres a causé de NOuveaux troubles dans le comté de Clare. Dans la nuit du 9 au 10 courant, il a été affiché àCarrahan un pla
card renfermant défense, sous peine de la vie, de porter du blé au marché.
Trois individus qui avaient méprisé cette défense ont été attaqués le lendemain en revenant de vendre leurs denrées.
L’un d’eux a été grièvement blessé de coups de pierre, un autre a eu son cheval tué. Dans le comté de Limerick, un grand NOmbre de paysans, après s’être rassemblés sur la montagne de Garryfirie, se sont rendus tumultueusement au
village de Brurel, en tirant des coups.de fusil. Ils ont enlevé les bestiaux de plusieurs fermes et ravagé des champs. Plu
sieurs baillis ou intendants de grandes propriétés ont été menacés de mort. Enfin à Castlebar, dans le comté de Mayo, on attendait avec inquiétude une grande manifestation po
pulaire; 50,000 affamés devaient arriver des campagnes voisines pour se réunir au chef-lieu et demander à grands cris du travail et du pain.
Espagne. — Trois événements sont venus, siNOn donner aux choses à Madrid leur véritable physioNOmie, du moins en changer complètement l’aspect. Le général SerraNO, NOmmé capitaine général de la province de Grenade, est parti de Madrid pour le chef-lieu de sa capitainerie, le 11 à neuf heures et demie du matin. — Le 13 le roi, don Fran
cisco de Asis, est rentré au palais de la reine.— Enfin lai einemère, Marie-Christine, qui avait quitté précipitamment Paris, est arrivée à Madrid le 14, pour y reprendre sur la reine, sa fille, l’influence à laquelle Isabelle s’était, pendant un temps, si complètement soustraite. — M. de Bacourt est NOmmé ambassadeur de France auprès de la reine Isabelle.
Suisse. — A l’heure où NOus écrivons, de grands événements se sont peut-être accomplis dans ce pays. Disons les faits que NOus connaissons et qui les auront précédés. Un convoi composé de quatre voitures d’armes et de munitions
de guerre, et faisant partie du grand convoi parti de l’arsenal de Besançon, a été Arrêté à Fleurier (val de Travers,
canton de Neut châtel). L’éveil de ce passage avait été donné à la population libérale de cetie localité, elle a dirigé le convoi sur Sainte-Croix (canton deVaud). Là le préfet du dis
trict en a pris livraison, l’a mis sous le séquestre, et a donné immédial ement avis de ces faits et de ces mesures au di
rectoire. On faisait bonne garde de tous côtés et l’on pensait opérer encore d’autres saisies.
L’arrêté de la diète contre le Sonderbund avait besoin, pour justifier son exécution par la force, que les cantons des Grisons et de Saint-Gall donnassent cette instruction à leurs députations. La diète s’était, on le sait, ajournée au 18 de ce mois, pour donner aux députations de.ces deux cantons li temps de s’en référer à leurs grands conseils. Celui des
isons s’est réuni le 12, et, séance tenante, l’assemblée,
mln-lmit voix contre vingt-sept, a voté l’autorisation de
.uX.-armes. Celui. de Saint-Gall est allé aux voix
/Trait du 15 au .14, et ce même parti a été adopté à
jix contre 70. — Le 18 donc la dièle s’est réunie, et . e se sera trouvée en majorité pour ordonner l’exécution de son arrêté du 20 juillet par les armes, si le Sonderbund ne s’est pas soumis immédiatement à cet arrêté.
Etats-Pontificaux. — A l’occa-ion de la fête de Saint- Michel, patron de Brunetti, dit Ciciuachio , un banquet a été offert au NOm de la cité tout entière à ce personnage po
pulaire de Borne. C’est un ancien routier qui, heureusement doué, a su, par son intelligence et son activité, améliorer et accroître sa position. Des entreprises commerciales bien di
rigées ont rendu sa fortune considérable. La bienfaisance la plus inépuisable et la mieux entendue ont rendu sa popu
larité iNOuïe. Si Pie IX est le Dieu de Borne, Ciciuachio en est le héros. Avocat du peuple, simple, spirituel et élevé, il exerce une grande intluence dans toutes les com
missions de secours où il siège, en petite veste de velours, au milieu des prélats et des princes romains. Dans toutes les circonstances difficiles, à la suite des désastres causés par les iNOndations surtout, la population romaine a éprouvé son dévouement; aussi ne néglige t-elle aucune occasion de lui témoigner ses chaleureuses sympathies.
Toscane. — Le 7 au soir il y a eu à Florence une démonstration populaire en faveur du giand-duc pour le NOuveau règlement de ta garde civique de la Toscane. La popu
lation en masse s’est rendue au palais Pilti, résidence du souverain. Le grand-duc a paru au balcon et a remercié la foule qui criait : « Vive Léopold II ! »
Dcciié de Lucques réuni a la Toscane. — Le duc de Lucques, qui avait déjà, comme on s’en souvient, quitté provisoit ement son duché, y a décidément reNOncé en faveur du grand-duc de Toscane. D’après les traités de Vienne, la réunion qui s’opère dès aujourd’hui devait avoir lieu au moment où le duché de Parme, aujourd’hui au pouvoir de l’im
pératrice Marie-Louise, viendrait par sa mort à écheoir au duc de Lucques. Le président du conseil de régence, marquis Mazzarota, a anNOncé à Lucques cet événement., en réjouissance duquel un Te Deum a été chanté.
Deux-Siciles. — Les NOuvelles de Naples, du 8 octobre, donnent quelques délails sur les jugements militaires. Sept individus ont été exécutés, un à Beggio, cinq à Gerace et un à Messine. Tous avaient été pris les armes à la main. La plupart appartenaient à la classe des petits propriétaires ou des employés. Deux autres ont été condamnés aux fers. On
faisait espérer que les condamnations se borneraient là. On parlait même d une amnistie générale.
On avait publié trois manifestes du général Landi : le premier ordonne le désarmement général de la population ; le second est une mise hors la loi de dix individus ; le troisième promet, à tous les coupables qui se présenteront la suspension de l’exécution de leur jugement; mais cette promesse, sans autre garantie, a bien pu n’être qu’un encouragement insuffisant à la soumission.
Malte. — L’île de Malle tout entière vient d’être mise en quarantaine ; le Times a donné sur cette incroyable me
sure les détails qui suivent : « Le 1er octobre, le brick anglais Navy, capitaine Tait, est arrivé à Malte, venant d’Alexan
drie avec un chargement de blé pour l’Irlande. La traversée de ce navire avait duré trente-cinq jours, et au départ il lui avait été délivré une patente nette, constatant le bon état de la santé publique à Alexandrie et parmi l’équipage. Trentecinq jours de traversée constituaient sans doute une quaran
taine assez longue. On ne s’en contenta pas à Malte. Selon l’usage, les officiers de santé, après avoir visité le Navy, le laissèrent purger une quarantaine de quatorze jours, bien qu’ils eussent reconnu que tout, à bord, était en bon état, hommes et marchandises. D’ordinaire, pendant la durée de la quarantaine, on place sur les navires un agent de l’aulorité publique chargé d’expliquer et de faire observer les ordonnances ; mais, en cette circonstance, on omit de consti
tuer sur le Navy le surveillant habituel, et l’équipage fut abandonné seul à ses réflexions.
« Après cinq semaines de mer, le capitaine Tait éprouvait le désir bien naturel de mettre pied à terre. Il descendit avec sa femme dans une embarcation et débarqua à l’endroit or
dinaire. L’heureux couple se promena dans la ville pendant toute la journée. M. et mistriss Tait visitèrent l’arsenal et le palais ; ils admirèrent les magnificences de cette ancienne demeure des chevaliers, puis ils entrèrent dans plusieurs boutiques où-iis firent divers achats, et enfin ils crurent, ne pouvoir mieux faire, pour terminer cette agréable excursion, que de se rendre chez le consignataire du navire.
« Lorsque celui-ci vit apparaître ces deux visiteurs, privés de certificat de santé, il poussa un cri d’horreur. Il avait lieu d’être effrayé, car si les lois eussent été strictement appliquées, il ne se fût agi de rien moins que de condamner à mort le malheureux capitaine qui avait eu le tort de violer par igNOrance les rigoureuses prescriptions du régime quarantenaire. C’est ce que le consignataire de M. Tait se hâta dé lui expliquer, et l’on concevra sans peine que le comman
dant du Navy ne se soit pas lait dire deux fois de regagner son navire au plus vite.
« Pendant qu’il s’y rendait, le consigna!aire courait chez l’officier de santé, et lui faisait part de ce qui venait de se passer . Le résultat de ce rapport a élé la mise en quarantaine de l’île de Malte tout entière avec ses habitants et ses visi
teurs, avec les marchandises placées dans les magasins et les boutiques, et les navires étrangers mouillés dans ses ports. Le capitaine Tait, dans le cours de sa promenade, ne pour
rait il pas avoir répandu le germe de la conlagion latente qu’il portait peut-être dans son sein ? La population entière a donc été placée dans la situation de l’équipage d’un navire qui n’a pas été admis en libre pratique. La quarantaine à laquelle elle a été soumise n’a dû expirer que le 15 octobre, si toutefois aucun malaise, aucun symptôme alarmant ne s’est ma
nifesté parmi les hommes qui composent l’équipage du brick malencontreux.
« C’est seulement alors que Malte aura été rendue au commerce européen. Jamais pape courroucé, dit le Times, n’a lancé contre iin Etat un interdit plus formidable que celui dans lequel le capitaine Tait a placé File de Malte. Tous les navires qui se trouvaient dans le port avec des certificats de santé ont été obligés d’arborer le pavillon jaune et de se dé
clarer en quarantaine. Les marchandises qu’ou avait com
mencé à débarquer sont restées sur place. Le paquebot-poste de Naples a refusé de recevoir la malle et les lettres. Ainsi,
par une loi surannéeet inutile, toute communication peut se trouver interrompue entre l’Orient ell’Occident. On ne peut prévoir l’étendue des pertes que cette absurdité aura occasionnées, mais il n’est pas douteux qu’elles seront très-considérables.»
Grèce et Turquie. — Les NOuvelles d’Athènes anNOncent que l’agent de la Porte, Osman-Effendi, a quitté cette capitale. Délijannis a été NOmmé président du sénat, et le co
lonel Graillard, philhellène français, directeur delà première section du département de la guerre. On anNOnce, en outre, que Grivas a été conduit à Janina, et que sa bande s’est ren
due à la merci du pouvoir. Le royaume jouit pour le moment de la plus parfaite tranquillité. L’Angleterre ayant reNOuvelé au gouvernement grec ses demandes d’argent, il. lui a été répondu que le trésor était complètement épuisé, et que l’on se trouvait par conséquent dans l’impossibilité de satisfaire à sa demande.
Russie.— On écrivait de Saint-Pétersbourg, le 5 octobre : « NOus n’avons encore reçu aucune NOuvelle de M. Ledet, l’aéronaute français. Sa jeune sœur a été atteinte dans la soi
rée du jour même de l’ascension de son frère, à laquelle elle avait assis!é, d’une fluxion de poitrine qui, le surlendemain, a mis un ter me à sa vie. Ain i, M. Ledet père, vieillard sexa
génaire, qui habile, St-Pét.ersbourg, a eu le grand chagrin de perdre ses deux enfants dans le court espace de. deux jours.
Madame Ledet, femme de l’aéronaute, se trouvait alors à Moscou. Dès qu’elle a eu reçu la NOuvelle de la disparition de son mari, et malgré sa grossesse avancée, elle a quitté cette ville pour aller le rechercher. — Toute NOtre ville manifeste la plus vive sympathie pour M. Ledet.
Chemins de fer du NOrd. — L’inauguration du chemin de fer de Varsovie à Cracovie aura lieu le 1er NOvembre. On croit que l’empereur de Russie y assistera. On a construit pour lui une voiture qui coûte 120,000 florins.
— Le chemin de fer de Cologne à Minden et à HaNOvre est achevé; il a été inauguré le 15 de ce mois et livré im
médiatement à la circulation. Ainsi se Irouve tnminé cet immense réseau qui, par une voie de fer NOn interrompue, met Paris en communication directe, par le chemin de fer du NOrd, avec Bruxelles, Cologne, HaNOvre, Hambourg, Dresde, Leipsig, Berlin, Stet.tin et Vienne.
Statistique ru paupérisme. — En Suède, où la population est d’environ 3 millions 500,000 individus, remarqua
bles par la simplicité de leurs mœurs et par leur goût pour les travaux des champs, il n’y a. que 3 mendiants sur 400 habitants, tandis que sur 100 l’on ert compte:
5 en NOrvège, 4 en Danemark, 5 en Wurtemberg, 10 en Suisse, 13 en Italie, 15 en France, 17 aux Iles britanniques réunies, 10 en Angleterre seule.
Nécrologie. — M. le lieutenant général baron Berthézène, pair de France, est mort le 9 de ce mois à l’âge de soixante-treize ans. 11 était parti comme volontaire sous la république, et fut. NOmmé capitaine par le général Moreau sur le champ de bataille, à l’armée d’Italie, le 5 messidor
an VII; il fut NOmmé chef de bataillon par Masséna, sous les murs de Gênes, le lor thermidor an VIII. Son grade de colo
nel date de la campagne de Pologne. Il lut NOmmé général de brigade le 6 août 1811, et commanda trois régiments de la vieille garde pendant la campagne de Russie. Général de di
vision le 4 août 1813, il se trouva à la défense de Dresde, et. tu retenu prisonnier de guerre au mépris des clauses de la
capitulation. En 1815. il commandait la 11e division du 5e; corps de l’armée du NOrd à Waterloo. Après la bataille, il suivit l’armée derrière la Loire, et fut choisi par le maré
chal Macdonald pour licencier le 4e corps. Le général Berthézène avait reçu plusieurs blessures graves sous les murs de Gênes, au passage du Mincio et à la bataille de Wagram. Quand la restauration fit l’expédition d’Alger, on jugea indispensable qu’un lieutenant général, bien vu des anciens of
ficiers, fût. adjoint au commandant en chef, M. de Bourmont. Le général Berthézène fut choisi à ce titre. C’est sa division
qui, la première, aborda le sol africain. C’est par la vigueur qu’il inspira à NOs jeunes soldats, lors du débarquement, que les batteries algériennes de Sidi Ferruch furent enle
vées si rapidement. On se rappelle encore l’enthousiasme que produisit en France le premier bulletin de victoire. Sa division concourut aussi très-activement à la bataille de Staoueli, qui ouvrit à l’armée française les portes d’Alger, En 1831, il commanda en chef l’armée d’occupation d Al
ger, en remplacement du maréchal Clauzel. C’est pendant, son gouvernement que les volontaires parisiens, dits régiments de la Charte, furent organisés en bataillons de zouaves. Lors de la malheureuse expédition de l’Atlas, comman
dée par le général Berthézène, ce furent ces mêmes enfants de Paris qui, sous les ordres du chel de bataillon Duvivier,
protégèrent la retraite de l’armée, en formant spontanément
l’arrière-garde, et la sauvèrent d’un grand désastre. Peu decarrières ont été aussi dignement, aussi glorieusement rem
plies que celle de Berthézène. — L’armée de terre a encore perdu le lieutenant général comte Dumoulin, grand-officier de la Légion d’honneur, mort à soixante-dix-neuf ans, — et le général de brigade Fournier, né à Melle en 1774, parti comme volontaire dans le 5e bataillon des Deux-Sèvres
en 1792. — L’armée de mer de son côté a perdu M. le ! baron de Than, ancien contre-amiral, décédé à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
La chambre des députés vient de se voir enlever un de ses plus jeunes membres, celui qui semblait se trouver à la tête de la portion du parti conservateur qui croit le temps
venu pour certaines concessions. M. le comte de Castellane, qui avait eu, il y a peu de mois, à pleurer sa mère, est mort,
le. 16, à l’âge de trente-deux ans. Il avait épousé la fille de madame la duchesse de DiNO, — M. le marquis de Seytres, duc de Caumont, est mort à AvigNOn, le. 24. du mois dernier,
à l’âge de quatre-vingt-un ans. — M. le marquis de Martainville, ancien député et ancien maire de Rouen, est mort le 17 octobre. — M. N. S. Guillon, évêque de Maroc, aumô
nier de la reine, est mort à l’âge de quaire-vingts ans. Le roi a fait exprimer à la famille de M. l’évêque de Maroc le désir qu’il fût enterré dans la chapelle royale de Dreux, dont il était le chapelain. Il avait été aumônier de madame la prin
cesse de Lamballe. Il était professeur d’éloquence.sacrée et l’auteur de la Bibliothèque des Pères de l’Eglise.
En Angleterre est mort sir Robert Gordon, irère de lord Aberdeen, qui avait occupé longtemps le- poste d’ambassadeur de la Grande-Bretagne à la cour de Vienne, et ne l’a
vait quitté que lors de l’avénement aux affaires du cabinet Russell.
Recensement quinquennal de Paris.
Une ordonnance royale du 4 mai 1846 a prescrit qu’il serait procédé dans le cours de cette même année à un déNOm
brement NOuveau de la population de la France, recensée déjà en 1841. Les résultats de cette opération administrative pour Paris et ie département de la Seine ont été consignés
dans un rapport adressé à M. de Rambuteau et publié tout, récemment. NOus les ferons connaître succinctement.
En 1841, la population de Paris n’était que de 935,261 habitants; elle s’élevait en 1846 à 1 million 53,897 : c’est donc une augmentation pour la capitale de 118,636 habitants en cinq ans. —,En 1841, l’arrondissement de Saint-Denis ne comptait que 152,094 habitants; en 1846 il en renfermait 187,513 : augmentation, 35,419. — Enfin, l’arrondissement de Sceaux, de la première de ces époques à la seconde, s’est élevé de 107,248 à 123,525 : augmentation 16,275.
Tout cela a porté le chiffre total des habitants du département de la Seine de 1,194,605 à 1,364,933, c’est-à-dire l’a augmerté de 170,330.
Si l’on divise la population de Paris, ses 1,053,897 habitants, par catégories d’état civil, on compte : garçons, 515,1 P4; hommes mariés, 211,235; veufs, 47,067. En tout, 543,493 hommes. — Filles, 240,251; femmes mariées, 212,409; veuves, 57,741. En tout, 510,401 femmes.