Ecole de Saint-Cyr. — La promenade militaire.
d’un colonel, d’un lieutenant-colonel, de huit capitaines, de huit lieutenants. Les sous-offi
ciers et caporaux de chaque compagnie sont pris parmi les élèves. Les exercices et ma
nœuvres d’infanterie ont lieu tous les jours et deux heures par jour, soit dans la grande cour des manœuvres, dite cour de Wagram, soit dans la prairie voisine, dite champ de Mars. A la fin de la première année, les élèves doivent connaître les écoles de soldat et de pe
loton ; à la fin de la deuxième, l’école de bataillon, avec le service intérieur, le service des places, le service en campagne, etc. L’é
cole actuelle a conservé, quant à la précision de son maniement d’armes et à l’habileté de ses manœuvres, la réputation qui avait valu à l’école impériale le titre de premier bataillon de France.
II — CHAPELLE.
La chapelle est un bâtiment considérable, par son étendue et son élévation, mais dont l’architecture est très-simple. Il n’a pas de portail, son entrée principale étant dans un corridor intérieur de l’école. Au temps des demoiselles, il était partagé en église du dehors, chœur des dames, avant-chœur, et il renfer
mait deux chapelles, deux oratoires et un grand NOmbre d’ornements. Tout cela a été détruit pendant la révolution, et le bâtiment transformé en plusieurs salies d’hôpital. Il a
été rendu au culte en 1808, Aujourd’hui il est orné d’un tableau très-estimé de Jouvenet, la Guérison du paralytique, de douze tableaux médiocres représentant la vie de saint Louis,
de mauvaises statues de pierre dont on a fait ides apôtres et des saints, enfin d’un tombeau «élevé, en 1856, à madame de MainteNOn.
III ET IV. — SALLES DE POLICE ET PELOTON DE PUNITION.
L’école militaire a ses récompenses et ses punitions. Les récompenses sont : les permis
sions 4e sortie, la distinction d’élève d’élite marquée par la grenade au collet de l’habit, les grades de caporal et de sous-officier. Les «punitions sont : la consigne, punition toute
«morale qui empêche les sorties et qui a rem-École de Saint-Cyr. — La chapelle,
placé le peloton de punition où les hommes restaient immobiles au port d’armes pendant un certain temps ; la salle de police, la perte des grenades, la suspension ou la cassation du grade, la prison dans l’école ou à l’Abbaye.
Les salles de police sont de petites cellules situées sous les toits, éclairées par une lucarne, et où l’on enferme les élèves pour des fautes graves contre la discipline. Ils y emportent leurs livres et leurs cahiers pour travailler. Les salles de police sont gardées par un sergent de service.
V. — LEVER DES PLANS.
Parmi les cours professés à l’école , on remarque ceux de topographie, de fortification et d’artillerie, qui sont accompagnés d’exercices sur le terrain.
Les exercices de topographie consistent en levées de plans à la planchette, à la boussole et à vue, en nivellements et en reconnais
sances militaires. Ils se font sous la direction
d’un officier supérieur d’état-major et de six capitaines d’infanterie. Autrefois les élèves
levaient le plan de tous les environs de l’école et faisaient des reconnaissances militaires jusqu’à deux lieues de la maison : c’était l’oc
casion pour eux de déjeuners champêtres un peu bruyants et qui amenèrent quelques dé
sordres. Aussi, depuis plusieurs années, a-t-on réduit les exercices topographiques au lever du plan de l’école et du polygone; mais comme 1 mstruclion pratique des élèves se trouve mutilée dans fa partie qui les intéresse le plus,
celle des reconnaissances militaires, il est question de rétablir l’ancien système des levées dans toute son étendue.
VI. — TRAVAUX DE FORTIFICATION.
Ils consistent en : réparation de la batterie du polygone, construction de plates-formes, tracé, défilement et profilement des ouvrages, construction d’un ouvrage de fortification pas
sagère avec batterie et les diverses espèces de revêtement, construction de bouts de paral
lèles et de tranchées, confection de gabions, fascines et saucissons. Ils se font sous la di
rection d’un officier supérieur du génie et de deux capitaines d’infanterie.
d’un colonel, d’un lieutenant-colonel, de huit capitaines, de huit lieutenants. Les sous-offi
ciers et caporaux de chaque compagnie sont pris parmi les élèves. Les exercices et ma
nœuvres d’infanterie ont lieu tous les jours et deux heures par jour, soit dans la grande cour des manœuvres, dite cour de Wagram, soit dans la prairie voisine, dite champ de Mars. A la fin de la première année, les élèves doivent connaître les écoles de soldat et de pe
loton ; à la fin de la deuxième, l’école de bataillon, avec le service intérieur, le service des places, le service en campagne, etc. L’é
cole actuelle a conservé, quant à la précision de son maniement d’armes et à l’habileté de ses manœuvres, la réputation qui avait valu à l’école impériale le titre de premier bataillon de France.
II — CHAPELLE.
La chapelle est un bâtiment considérable, par son étendue et son élévation, mais dont l’architecture est très-simple. Il n’a pas de portail, son entrée principale étant dans un corridor intérieur de l’école. Au temps des demoiselles, il était partagé en église du dehors, chœur des dames, avant-chœur, et il renfer
mait deux chapelles, deux oratoires et un grand NOmbre d’ornements. Tout cela a été détruit pendant la révolution, et le bâtiment transformé en plusieurs salies d’hôpital. Il a
été rendu au culte en 1808, Aujourd’hui il est orné d’un tableau très-estimé de Jouvenet, la Guérison du paralytique, de douze tableaux médiocres représentant la vie de saint Louis,
de mauvaises statues de pierre dont on a fait ides apôtres et des saints, enfin d’un tombeau «élevé, en 1856, à madame de MainteNOn.
III ET IV. — SALLES DE POLICE ET PELOTON DE PUNITION.
L’école militaire a ses récompenses et ses punitions. Les récompenses sont : les permis
sions 4e sortie, la distinction d’élève d’élite marquée par la grenade au collet de l’habit, les grades de caporal et de sous-officier. Les «punitions sont : la consigne, punition toute
«morale qui empêche les sorties et qui a rem-École de Saint-Cyr. — La chapelle,
placé le peloton de punition où les hommes restaient immobiles au port d’armes pendant un certain temps ; la salle de police, la perte des grenades, la suspension ou la cassation du grade, la prison dans l’école ou à l’Abbaye.
Les salles de police sont de petites cellules situées sous les toits, éclairées par une lucarne, et où l’on enferme les élèves pour des fautes graves contre la discipline. Ils y emportent leurs livres et leurs cahiers pour travailler. Les salles de police sont gardées par un sergent de service.
V. — LEVER DES PLANS.
Parmi les cours professés à l’école , on remarque ceux de topographie, de fortification et d’artillerie, qui sont accompagnés d’exercices sur le terrain.
Les exercices de topographie consistent en levées de plans à la planchette, à la boussole et à vue, en nivellements et en reconnais
sances militaires. Ils se font sous la direction
d’un officier supérieur d’état-major et de six capitaines d’infanterie. Autrefois les élèves
levaient le plan de tous les environs de l’école et faisaient des reconnaissances militaires jusqu’à deux lieues de la maison : c’était l’oc
casion pour eux de déjeuners champêtres un peu bruyants et qui amenèrent quelques dé
sordres. Aussi, depuis plusieurs années, a-t-on réduit les exercices topographiques au lever du plan de l’école et du polygone; mais comme 1 mstruclion pratique des élèves se trouve mutilée dans fa partie qui les intéresse le plus,
celle des reconnaissances militaires, il est question de rétablir l’ancien système des levées dans toute son étendue.
VI. — TRAVAUX DE FORTIFICATION.
Ils consistent en : réparation de la batterie du polygone, construction de plates-formes, tracé, défilement et profilement des ouvrages, construction d’un ouvrage de fortification pas
sagère avec batterie et les diverses espèces de revêtement, construction de bouts de paral
lèles et de tranchées, confection de gabions, fascines et saucissons. Ils se font sous la di
rection d’un officier supérieur du génie et de deux capitaines d’infanterie.