che (10 pour 100) ; la côte occidentale d’Afrique (58 pour 100), et la Suède (26 pour 100).
Cependant des diminutions sur les résultats de l’année précédente atteignent NOtre commerce général avec les Etats- Unis (5 pour 100) ; l’Angleterre (3 pour 100) ; la Suisse (3 pour 100) ; et l’association allemande (3 pour 100).
De NOs colonies, l’Algérie, le Sénégal, les possessions françaises dans l’Inde, et .Cayenne, présentent .un mouvement as
cendant de 7, 4, 17, et 10 pour 100; pour la Martinique,
là Guadeloupe et Bourbon, les résultats de l’ensemble des échanges sont de 4, 13 et 9 pour 100 inférieurs à ceux de 1843.
IMPORTATIONS.
Les importations de divers pays, comparées à celles de l’année dernière, ont subi des diminutions ; ainsi, au com
merce spécial les importations des Etats-Unis dépassent faiblement le chiffre de l’année dernière, tandis qu’au com
merce général elles ont diminué de 11 pour 100. Celles de l Angleterre ont diminué de 5 pour 100 au commerce géné
ral, de 8 pour 100 au commerce spécial. Pour la Belgique, les diminutions ont été respectivement de 8 et de 13 pour 100. Aveb NOs colonies de Bourbon, de la Guadeloupe et de la Martinique, il y a, sur 1843, des diminutions de 19, 23 et 21 pour 100 au commerce général d’importation, et de 12, 18 et 6 pour 100 au commerce spécial.
De même, les envois à destination de la France ont faibli de la part de l’Egypte, des Etats barbaresques, de Rio de la Plata et de l’Uruguay (pris ensemble), deslndes hollandaises et de la Grèce.
Il y a eu progèrs général à l’égard des autres puissances. Ainsi, pour l’association commerciale allemande, progrès de 2 pour 100 au commerce général, sans diminution dans la valeur des produits de cette origine qui ont été l’objet d’un commerce spécial d’importation; pour la Russie, la Turquie et l’Espagne, les accroissements sont, au commerce général, de 16, 3 et 8 pour 100, et s’élèvent, au commerce spécial, à 48, 18 et 13 pour 11)0.
EXPORTATIONS.
NOtre commerce général d’exportations, en 1846, présente une diminution de 1 p. 100 sur les résultats de 1845; une augmentation de même valeur est à signaler au commerce spécial.
NOs exportations ont été plus considérables, tant au commerce général qu’au commerce spécial, à destination des États-Unis (5 et 4 p. 100) ; de l’Angleterre (5 p. 100 de plus au commerce spécial seulement) ; de l’Algérie (7 et 6 p. 100).
L’exportation de NOs produits a eu plus d’activité avec l’Espagne, l’association allemande, les États sardes, la Rus
sie, les Deux-Siciles, l Égypte, Haïti, la NOuvelle-Grenade, Venezuela, et les colonies françaises, à l’exception de la Guadeloupe.
Elle a été moins active, au contraire, avec la Belgique, les Pays-Bas, la Turquie, l’Autriche, le Portugal, puissances à l’égard desquelles on a constaté des réductions de 16, 31,
13, 20 et 21 p. -100; ensuite avec le Chili, le Mexique, le Pérou, Rio de la Plata et l’Uruguay, la Grèce, Ta NOrvège et le Mecklenbourg-Schwerin.
NOs exportations en Suisse ont fléchi de 6 p. 100 au commerce général, de 5 p. 100 au commerce spécial.
COMMERCE PAR NATURE UE MARCHANDSES.
Pelleteries............................... 2,1 2,1 Bogues de morues et de maquereaux.. . 1,9 1,9
Potasse.................................................... 1.5 1,8 Fils de poil de chèvre............................. 1,4 1,4
Fils de coton........................................... 1,3 1,0 Poils de porc et de sanglier................... 1,1 1,0 Nitrate de potasse................................... 1,1 1.4 Nitrate de soude.................................... 0,7 1,1
2° Objets de consommation naturels importés en 1846. (Valeurs exprimées en millions.)
COMMERCE
Général. Spécial. Céréales..................................... 124,6 99,8 Sucre des colonies françaises................... 49,5 49,5 Café........................................................... 26,2 15,1 Graines oléagineuses................................ 25,5 27,2 Sucre étranger............... ........................ 15,4 7,4 Fruits de table................. 9,0 8,4 Poissons de mer........................................ 7,7 7,6 Bestiaux.................. 7,3 7,3 Riz............................................................. 7,3 7,3 Fromages.................................................. 4,3 3 6 Poivre et piment..................................... 3,8 2,7 Girofle........................................................ 2,7 0,3 Thé................................................................. 2,5 1,1
Beurre....................................................... 2,4 2,3 Cacao......................................... 19 1,6 Ecorces de quinquina.............................. 0,7 0,9
3° Objets de consommation fabriqués importés en 1846. (Valeurs exprimées en millions.)
COMMERCE
Général. Spécial. Tissusdesoie.......................................... 53,1 5,4
Id. de coton....................................... 51,3 » Id. de laine....................................... 28,3 » Id. de lin ou de chanvre.................. 20,5 17,0 Horlogerie............................................... 17,3 7,5 Machines et mécaniques......................... 5,5 5,4 Chapeaux de paille, d’écoree, de sparte
ou de fibre de palmier......................... 5,2 3,9 Armes.............................,.................... 2,6 0,5 Instruments aratoires, limes, râpes, scies
et outils......................... 2,1 1,4 Bimbeloterie et mercerie...................... 1,8 1,2
Outre les marchandises énumérées dans les trois catégories ci-dessus, il y en a un grand NOmbre d’autres, dans le détail desquelles il serait trop long d’entrer, et qui ont fourni, en 1846, T19 millions au commerce général, 76 millions au commerce spécial d’importation.
En résumé, la France a reçu de toutes destinations pour une valeur de 721 millions de matières nécessaires à l’in
dustrie; elle en a appliqué pour 608 millions à ses besoins intérieurs. La diminution dans chacune des deux espèces de commerce est respectivement de 6 et de 1 p. 100, relativement à l’année 1845.
Les objets de consommation naturels et les objets fabriqués entrent respectivement pour 310 et pour 225 millions dans le chiffre général des importations. Augmentation, 17 et 9 p. 100 sur 1846. Le commerce spécial a retenu pour 254 et pour 58 millions de ces objets en 1846. Augmentation, 35 et 1 p. 100.
EXPORTATIONS.
mercerie, peaux ouvrées, tissus de lin et de chanvre, papier et ses applications, polerie et verrerie, linge et habillements, garance, ouvrages en métaux, chevaux et bestiaux, sucre raffiné, fils de coton et de laine, eau-de-vie de vin, peaux tan
nées, couleurs, parfumerie, machines et mécaniques, huiles volatiles, soies, céréales, etc.
Il y a, d’une année à l’autre, diverses variations dans l’ordre d’importance relative des marchandises. Sans entrer dans des détails qui NOus entraîneraient trop loin, borNOns-NOus à signaler la diminution regrettable qu’éprouve, dans la proportion de 29 p. 100, sur la période quinquennale qui pré
cède, le débit de NOs eaux-de-vie; celle qu’éprouvent aussi NOs vins, qui ont perdu 11 p. 100 sur la même période; la réduction NOtable des articles divers de l’industrie parisienne, qui ont perdu 25 p. 100.
L’exportation des œuts paraît aussi aller en diminuant constamment d’importance.
TRANSIT.
Le transit de 1846 a subi une réduction, quant à la valeur des marchandises, de 5 p. 100 sur 1845 et de 1 p. 100 sur
la période quinquennale 1841-1845 ; mais quant au poids des marchandises transitées, les augmentations ont été respectivement de 52 et de 46 p. 100.
Les chiffres sur lesquels il a porté) sont, en valeurs, 202 millions, et en poids, 57,000 tonnes.
Les pays de provenance, rangés par ordre d’importance quant à la valeur des marchandises reçues, sont la Suisse,
l’Angleterre, le Zollverein, la Belgique, les États sardes, les États-Unis, etc. Les pays de destination, rangés d’après la même base, sont la Suisse encore au premier rang, puis les États-Unis, l’Angleterre, le Zollverein, les États sardes, le Brésil, l’Espagne, la Belgique.
ENTREPÔTS.
Le poids des marchandises étrangères admises en entrepôt pendant l’année 1846 a atteint le chiffre de 1,205,0.00 tonnes, 21 p. 100 d’excédant, sur les entrées de 1845. L’augmentation porte, pour 219,000 tonnes, sur les céréales.
La valeur des marchandises entreposées s’est élevée à 707 millions; 12 millions ou 2 p. 100 de plus que l’année précédente.
PRIMES.
Le trésor a payé, à titre de primes, à l exportation de certains produits nationaux, une somme d’environ 17 millions, NOn compris les primes d’encouragement pour la grande pêche. C’est 4 millions ou 19 p. 100 de moins q.u’en 1845, 14 p. 100 déplus que la moyenne quinquennale.
DROITS PERÇUS.
Les droits perçus par les douanes, NOn compris la taxe de consommation de sels, se sont élevés à 162 millions, 5 millions de plus qu’eu 1845. Ces droits ont suivi une progres
sion presque toujours croissante depuis 1816, où ils 11’atteignaient pas 52 millions, moins du tiers de leur valeur ac
tuelle. En y ajoutant les sels, on trouve, pour 1846, un total, de 217 millions pour le montant des droits de toute nature que perçoit l’administration des douanes.
Affaires de Suisse.
IMPORTATIONS.
L’administration des douanes divise en trois classes les marchandises importées, savoir : 1° matières nécessaires à l’industrie ; 2° objets de consommation naturels ; 3° objets de consommation fabriqués. Une classilication de ce genre pré
sente toujours de l’arbitraire. Pour s’en convaincre, il NOus suffira d’énumérer les produits principaux suivant leur ordre d’importance au commerce général de 1846, en donnant aussi les chiffres relatifs au commerce spécial.
1° Matières nécessaires à l industrie importées en 1846. (Valeurs exprimées en millions.)
Général. Spécial. Coton..-......................................................128,1 114,5 Soies......................................................... 111.6 77.0 Bois communs........................................ 52,5 52.0 Laines en masse....................................... 43,0 56,9 Peaux brutes.......................... 31,5 24,8 Houille crue.............................. 30,8 29,0 Indigo.................................................... . 28,9 21,0
Huile d’olive............................................. 27,1 26,2 Tabac en feuilles..................................... 24,5 25,3 Fils de lin ou de chanvre......................... 20,2 17,3 Cuivre........................................................ 17,4 16,4 Plomb................................... 13,9 9,9 Fonte brute.............................................. 13,9 12,9 Lin..................................................... 13,1 12,1 Cendres et regrats d’orfévre.................... 13,0 13,0 Bois exotiques.......................................... 9,8 6,9 Chevaux.................................................... 9,3 9.2 Fer (autre que la fonte brute)................ 8,4 4,6 Poils propres à la filature ou à la chapel
lerie....................................................... 7,4 4,5 Nattes ou tresses de paille, d’écorce ou
de sparte............................................... 7,3 5,3 Cochenille................................................. 6.0 4,1 Gommes exotiques.................................... 5 5 1,5 Zinc........................................................... 4,7 4,7 Suif brut et saindoux............................... 3,9 4,1 Etain brut................................................. 3.9 3,6 Graisse de poisson................................... 3,7 3,3 Chanvre.................................................... 3,0 3,3 Fruits à ensemencer................................ 2,8 2,4 Soufre....................................................... 2,7 2,4
Les marchan lises exportées sont classées sous deux titres principaux : Produits naturels et Objets manufacturés.
Sur 1,180 millions, formant le montant de NOs exportations générales, 342 millions composent la valeur des pro
duits naturels; 838 millions, celle des objets manufacturés.
NOtre commerce spécial d’exportation a été de 852 millions, dont 186 de produits naturels et 666 d’objets manufacturés.
NOs exportations générales de toute nature sont de 1 pour 100 au-dessous de celles de 1845; au commerce spécial, elles sont de 1 p. 100 au-dessus.
Sans entrer ici dans les mêmes détails que pour l’importation, détails qui NOus entraîneraient trop loin, NOus allons donner les résultats relatifs aux principales marchandises.
A l’exportation, ce sont les tissus de soie et de fleuret qui occupent et ont toujours occupé le premier rang dans les deux natures de commerce. Cet article est monté à 192 mil
lions au commerce général, et à 147 millions au commerce spécial en 1846; tandis que la marchandise qui occupe le premier rang à l’importation, le coton, n’a jamais surpassé le chiffre de 142 millions au commerce général, et de 114 au commerce spécial. Bien qu’elle ait un peu déchu de son im
portance relative à la masse générale du commerce, l’exportation des tissus de soie est encore plus de 16 p. 100 de NOtre commerce général et plus de 17 p. 100 de NOtre com
merce spécial d’exportation ; tandis que la valeur du coton importé ne représente guère plus de 10 à 12 p. 100 de la masse de l’importation générale et spéciale. La valeur abso
lue de l’exportation des tissus de soie a augmenté, sur la période quinquennale qui précède, respectivement de 5 et de 6 p. 100 pour chaque nature de commerce.
Au deuxième rang, qu’ils ont aussi toujours occupé, viennent les tissus de coton, dont la valeur absolue a augmenté de 34 p. 100 an commerce général, et de41 p. 100 au commerce spécial. Puis après, suivant l’ordre d’importance relative en 1846, les marchandises dont voici les NOms :
1» Commerce général : Tissus de laine, vins, soies, céréales, tissus de lin et de chanvre, tabletterie et mercerie, peaux ouvrées, poteries et verrerie, papier et ses applica
tions, linge et habillements, coton, sucre raffiné, garance, café, ouvrages en métaux, fils de coton et de laine, chevaux et bestiaux, eau-de-vie de vin, sucre brut et terré, etc.
2- Commerce spécial : Tissus de laine, vins, tabletierie et
Les deux grands partis qui divisent aujourd’hui l’Europe sont prêts à en venir aux mains en Suisse.
Peut-être au moment où NOus écrivons, la lutte est-elle déjà engagée.
Rien de plus simple au fond que la question fondamentale qui les arme l’un contre l’autre.
Celui-ci,le parti qu’on appelle rétrograde,—la miNOrité,— s’efforce, sous prétexte de conserver le présent, de rétablir le passé.
Celui-là, le parti qui prétend représenter le progrès, — la majorité, — tente, en cherchant à réformer le présent, d’organiser l’avenir.
Il ne NOus convient pas d’exprimer NOs préférences personnelles dans ce journal, —volontairement neutre, —qui
s’adresse à toutes les opinions, et qui se bornera toujours, comme il s’est toujours borné, à enregistrer dans ses coloûnes, — annuaire illustré, — la relation ou la représenta
tion impartiale et vraie, sans commentaire, des principaux faits qui occupent l’attention publique.
Aussi n’ajouterons-NOus que quelques renseignements statistiques aux portraits que NOus publions aujourd’hui des douze députés ou orateurs de la diète suisse, qui exercent actuellement la plus grande influence sur les décisions de cette assemblée et sur l’esprit de leurs concitoyens.
Les chiffres seront ici plus éloquents et plus concluants que tous les raisonnements.
La population totale de la Suisse est de 2,200,000 habitants.
Les sept cantons qui constituent le parti stationnaire, rétrograde, et qui ont formé une ligue particulière connue sous le NOm de Sonderbund (bund ligue, sonder particulière), c’est-à-dire un Etat dans l’Etat, une confédération dans la confédération, — les cantons d’Uri, de Sclrwytz, d’Underwald, de Zug, de Lucerne, de Fribourg et du Valais, — ont une population réunie de 585,500 habitants.
1,725,500 habitants, tel est d’un autre côté le chiffre total des cantons progressifs, radicaux, Comme on les appelle,: qui veulent maintenir l’unité delà Suisse, et qui, s’appuyant? sur le pacte fédéral et sur un vote de la majorité de la diète, ont résolu de dissoudre par la force, si les moyens de per
suasion ne leur réussissaient pas, celte ligue particulière, ce sonderbund si menaçant pour la tranquillité et l’avenir de la confédération. Ces cantons sont Berne, Zurich, Vaud, Argo
COMMERCE
Cependant des diminutions sur les résultats de l’année précédente atteignent NOtre commerce général avec les Etats- Unis (5 pour 100) ; l’Angleterre (3 pour 100) ; la Suisse (3 pour 100) ; et l’association allemande (3 pour 100).
De NOs colonies, l’Algérie, le Sénégal, les possessions françaises dans l’Inde, et .Cayenne, présentent .un mouvement as
cendant de 7, 4, 17, et 10 pour 100; pour la Martinique,
là Guadeloupe et Bourbon, les résultats de l’ensemble des échanges sont de 4, 13 et 9 pour 100 inférieurs à ceux de 1843.
IMPORTATIONS.
Les importations de divers pays, comparées à celles de l’année dernière, ont subi des diminutions ; ainsi, au com
merce spécial les importations des Etats-Unis dépassent faiblement le chiffre de l’année dernière, tandis qu’au com
merce général elles ont diminué de 11 pour 100. Celles de l Angleterre ont diminué de 5 pour 100 au commerce géné
ral, de 8 pour 100 au commerce spécial. Pour la Belgique, les diminutions ont été respectivement de 8 et de 13 pour 100. Aveb NOs colonies de Bourbon, de la Guadeloupe et de la Martinique, il y a, sur 1843, des diminutions de 19, 23 et 21 pour 100 au commerce général d’importation, et de 12, 18 et 6 pour 100 au commerce spécial.
De même, les envois à destination de la France ont faibli de la part de l’Egypte, des Etats barbaresques, de Rio de la Plata et de l’Uruguay (pris ensemble), deslndes hollandaises et de la Grèce.
Il y a eu progèrs général à l’égard des autres puissances. Ainsi, pour l’association commerciale allemande, progrès de 2 pour 100 au commerce général, sans diminution dans la valeur des produits de cette origine qui ont été l’objet d’un commerce spécial d’importation; pour la Russie, la Turquie et l’Espagne, les accroissements sont, au commerce général, de 16, 3 et 8 pour 100, et s’élèvent, au commerce spécial, à 48, 18 et 13 pour 11)0.
EXPORTATIONS.
NOtre commerce général d’exportations, en 1846, présente une diminution de 1 p. 100 sur les résultats de 1845; une augmentation de même valeur est à signaler au commerce spécial.
NOs exportations ont été plus considérables, tant au commerce général qu’au commerce spécial, à destination des États-Unis (5 et 4 p. 100) ; de l’Angleterre (5 p. 100 de plus au commerce spécial seulement) ; de l’Algérie (7 et 6 p. 100).
L’exportation de NOs produits a eu plus d’activité avec l’Espagne, l’association allemande, les États sardes, la Rus
sie, les Deux-Siciles, l Égypte, Haïti, la NOuvelle-Grenade, Venezuela, et les colonies françaises, à l’exception de la Guadeloupe.
Elle a été moins active, au contraire, avec la Belgique, les Pays-Bas, la Turquie, l’Autriche, le Portugal, puissances à l’égard desquelles on a constaté des réductions de 16, 31,
13, 20 et 21 p. -100; ensuite avec le Chili, le Mexique, le Pérou, Rio de la Plata et l’Uruguay, la Grèce, Ta NOrvège et le Mecklenbourg-Schwerin.
NOs exportations en Suisse ont fléchi de 6 p. 100 au commerce général, de 5 p. 100 au commerce spécial.
COMMERCE PAR NATURE UE MARCHANDSES.
Pelleteries............................... 2,1 2,1 Bogues de morues et de maquereaux.. . 1,9 1,9
Potasse.................................................... 1.5 1,8 Fils de poil de chèvre............................. 1,4 1,4
Fils de coton........................................... 1,3 1,0 Poils de porc et de sanglier................... 1,1 1,0 Nitrate de potasse................................... 1,1 1.4 Nitrate de soude.................................... 0,7 1,1
2° Objets de consommation naturels importés en 1846. (Valeurs exprimées en millions.)
COMMERCE
Général. Spécial. Céréales..................................... 124,6 99,8 Sucre des colonies françaises................... 49,5 49,5 Café........................................................... 26,2 15,1 Graines oléagineuses................................ 25,5 27,2 Sucre étranger............... ........................ 15,4 7,4 Fruits de table................. 9,0 8,4 Poissons de mer........................................ 7,7 7,6 Bestiaux.................. 7,3 7,3 Riz............................................................. 7,3 7,3 Fromages.................................................. 4,3 3 6 Poivre et piment..................................... 3,8 2,7 Girofle........................................................ 2,7 0,3 Thé................................................................. 2,5 1,1
Beurre....................................................... 2,4 2,3 Cacao......................................... 19 1,6 Ecorces de quinquina.............................. 0,7 0,9
3° Objets de consommation fabriqués importés en 1846. (Valeurs exprimées en millions.)
COMMERCE
Général. Spécial. Tissusdesoie.......................................... 53,1 5,4
Id. de coton....................................... 51,3 » Id. de laine....................................... 28,3 » Id. de lin ou de chanvre.................. 20,5 17,0 Horlogerie............................................... 17,3 7,5 Machines et mécaniques......................... 5,5 5,4 Chapeaux de paille, d’écoree, de sparte
ou de fibre de palmier......................... 5,2 3,9 Armes.............................,.................... 2,6 0,5 Instruments aratoires, limes, râpes, scies
et outils......................... 2,1 1,4 Bimbeloterie et mercerie...................... 1,8 1,2
Outre les marchandises énumérées dans les trois catégories ci-dessus, il y en a un grand NOmbre d’autres, dans le détail desquelles il serait trop long d’entrer, et qui ont fourni, en 1846, T19 millions au commerce général, 76 millions au commerce spécial d’importation.
En résumé, la France a reçu de toutes destinations pour une valeur de 721 millions de matières nécessaires à l’in
dustrie; elle en a appliqué pour 608 millions à ses besoins intérieurs. La diminution dans chacune des deux espèces de commerce est respectivement de 6 et de 1 p. 100, relativement à l’année 1845.
Les objets de consommation naturels et les objets fabriqués entrent respectivement pour 310 et pour 225 millions dans le chiffre général des importations. Augmentation, 17 et 9 p. 100 sur 1846. Le commerce spécial a retenu pour 254 et pour 58 millions de ces objets en 1846. Augmentation, 35 et 1 p. 100.
EXPORTATIONS.
mercerie, peaux ouvrées, tissus de lin et de chanvre, papier et ses applications, polerie et verrerie, linge et habillements, garance, ouvrages en métaux, chevaux et bestiaux, sucre raffiné, fils de coton et de laine, eau-de-vie de vin, peaux tan
nées, couleurs, parfumerie, machines et mécaniques, huiles volatiles, soies, céréales, etc.
Il y a, d’une année à l’autre, diverses variations dans l’ordre d’importance relative des marchandises. Sans entrer dans des détails qui NOus entraîneraient trop loin, borNOns-NOus à signaler la diminution regrettable qu’éprouve, dans la proportion de 29 p. 100, sur la période quinquennale qui pré
cède, le débit de NOs eaux-de-vie; celle qu’éprouvent aussi NOs vins, qui ont perdu 11 p. 100 sur la même période; la réduction NOtable des articles divers de l’industrie parisienne, qui ont perdu 25 p. 100.
L’exportation des œuts paraît aussi aller en diminuant constamment d’importance.
TRANSIT.
Le transit de 1846 a subi une réduction, quant à la valeur des marchandises, de 5 p. 100 sur 1845 et de 1 p. 100 sur
la période quinquennale 1841-1845 ; mais quant au poids des marchandises transitées, les augmentations ont été respectivement de 52 et de 46 p. 100.
Les chiffres sur lesquels il a porté) sont, en valeurs, 202 millions, et en poids, 57,000 tonnes.
Les pays de provenance, rangés par ordre d’importance quant à la valeur des marchandises reçues, sont la Suisse,
l’Angleterre, le Zollverein, la Belgique, les États sardes, les États-Unis, etc. Les pays de destination, rangés d’après la même base, sont la Suisse encore au premier rang, puis les États-Unis, l’Angleterre, le Zollverein, les États sardes, le Brésil, l’Espagne, la Belgique.
ENTREPÔTS.
Le poids des marchandises étrangères admises en entrepôt pendant l’année 1846 a atteint le chiffre de 1,205,0.00 tonnes, 21 p. 100 d’excédant, sur les entrées de 1845. L’augmentation porte, pour 219,000 tonnes, sur les céréales.
La valeur des marchandises entreposées s’est élevée à 707 millions; 12 millions ou 2 p. 100 de plus que l’année précédente.
PRIMES.
Le trésor a payé, à titre de primes, à l exportation de certains produits nationaux, une somme d’environ 17 millions, NOn compris les primes d’encouragement pour la grande pêche. C’est 4 millions ou 19 p. 100 de moins q.u’en 1845, 14 p. 100 déplus que la moyenne quinquennale.
DROITS PERÇUS.
Les droits perçus par les douanes, NOn compris la taxe de consommation de sels, se sont élevés à 162 millions, 5 millions de plus qu’eu 1845. Ces droits ont suivi une progres
sion presque toujours croissante depuis 1816, où ils 11’atteignaient pas 52 millions, moins du tiers de leur valeur ac
tuelle. En y ajoutant les sels, on trouve, pour 1846, un total, de 217 millions pour le montant des droits de toute nature que perçoit l’administration des douanes.
Affaires de Suisse.
IMPORTATIONS.
L’administration des douanes divise en trois classes les marchandises importées, savoir : 1° matières nécessaires à l’industrie ; 2° objets de consommation naturels ; 3° objets de consommation fabriqués. Une classilication de ce genre pré
sente toujours de l’arbitraire. Pour s’en convaincre, il NOus suffira d’énumérer les produits principaux suivant leur ordre d’importance au commerce général de 1846, en donnant aussi les chiffres relatifs au commerce spécial.
1° Matières nécessaires à l industrie importées en 1846. (Valeurs exprimées en millions.)
Général. Spécial. Coton..-......................................................128,1 114,5 Soies......................................................... 111.6 77.0 Bois communs........................................ 52,5 52.0 Laines en masse....................................... 43,0 56,9 Peaux brutes.......................... 31,5 24,8 Houille crue.............................. 30,8 29,0 Indigo.................................................... . 28,9 21,0
Huile d’olive............................................. 27,1 26,2 Tabac en feuilles..................................... 24,5 25,3 Fils de lin ou de chanvre......................... 20,2 17,3 Cuivre........................................................ 17,4 16,4 Plomb................................... 13,9 9,9 Fonte brute.............................................. 13,9 12,9 Lin..................................................... 13,1 12,1 Cendres et regrats d’orfévre.................... 13,0 13,0 Bois exotiques.......................................... 9,8 6,9 Chevaux.................................................... 9,3 9.2 Fer (autre que la fonte brute)................ 8,4 4,6 Poils propres à la filature ou à la chapel
lerie....................................................... 7,4 4,5 Nattes ou tresses de paille, d’écorce ou
de sparte............................................... 7,3 5,3 Cochenille................................................. 6.0 4,1 Gommes exotiques.................................... 5 5 1,5 Zinc........................................................... 4,7 4,7 Suif brut et saindoux............................... 3,9 4,1 Etain brut................................................. 3.9 3,6 Graisse de poisson................................... 3,7 3,3 Chanvre.................................................... 3,0 3,3 Fruits à ensemencer................................ 2,8 2,4 Soufre....................................................... 2,7 2,4
Les marchan lises exportées sont classées sous deux titres principaux : Produits naturels et Objets manufacturés.
Sur 1,180 millions, formant le montant de NOs exportations générales, 342 millions composent la valeur des pro
duits naturels; 838 millions, celle des objets manufacturés.
NOtre commerce spécial d’exportation a été de 852 millions, dont 186 de produits naturels et 666 d’objets manufacturés.
NOs exportations générales de toute nature sont de 1 pour 100 au-dessous de celles de 1845; au commerce spécial, elles sont de 1 p. 100 au-dessus.
Sans entrer ici dans les mêmes détails que pour l’importation, détails qui NOus entraîneraient trop loin, NOus allons donner les résultats relatifs aux principales marchandises.
A l’exportation, ce sont les tissus de soie et de fleuret qui occupent et ont toujours occupé le premier rang dans les deux natures de commerce. Cet article est monté à 192 mil
lions au commerce général, et à 147 millions au commerce spécial en 1846; tandis que la marchandise qui occupe le premier rang à l’importation, le coton, n’a jamais surpassé le chiffre de 142 millions au commerce général, et de 114 au commerce spécial. Bien qu’elle ait un peu déchu de son im
portance relative à la masse générale du commerce, l’exportation des tissus de soie est encore plus de 16 p. 100 de NOtre commerce général et plus de 17 p. 100 de NOtre com
merce spécial d’exportation ; tandis que la valeur du coton importé ne représente guère plus de 10 à 12 p. 100 de la masse de l’importation générale et spéciale. La valeur abso
lue de l’exportation des tissus de soie a augmenté, sur la période quinquennale qui précède, respectivement de 5 et de 6 p. 100 pour chaque nature de commerce.
Au deuxième rang, qu’ils ont aussi toujours occupé, viennent les tissus de coton, dont la valeur absolue a augmenté de 34 p. 100 an commerce général, et de41 p. 100 au commerce spécial. Puis après, suivant l’ordre d’importance relative en 1846, les marchandises dont voici les NOms :
1» Commerce général : Tissus de laine, vins, soies, céréales, tissus de lin et de chanvre, tabletterie et mercerie, peaux ouvrées, poteries et verrerie, papier et ses applica
tions, linge et habillements, coton, sucre raffiné, garance, café, ouvrages en métaux, fils de coton et de laine, chevaux et bestiaux, eau-de-vie de vin, sucre brut et terré, etc.
2- Commerce spécial : Tissus de laine, vins, tabletierie et
Les deux grands partis qui divisent aujourd’hui l’Europe sont prêts à en venir aux mains en Suisse.
Peut-être au moment où NOus écrivons, la lutte est-elle déjà engagée.
Rien de plus simple au fond que la question fondamentale qui les arme l’un contre l’autre.
Celui-ci,le parti qu’on appelle rétrograde,—la miNOrité,— s’efforce, sous prétexte de conserver le présent, de rétablir le passé.
Celui-là, le parti qui prétend représenter le progrès, — la majorité, — tente, en cherchant à réformer le présent, d’organiser l’avenir.
Il ne NOus convient pas d’exprimer NOs préférences personnelles dans ce journal, —volontairement neutre, —qui
s’adresse à toutes les opinions, et qui se bornera toujours, comme il s’est toujours borné, à enregistrer dans ses coloûnes, — annuaire illustré, — la relation ou la représenta
tion impartiale et vraie, sans commentaire, des principaux faits qui occupent l’attention publique.
Aussi n’ajouterons-NOus que quelques renseignements statistiques aux portraits que NOus publions aujourd’hui des douze députés ou orateurs de la diète suisse, qui exercent actuellement la plus grande influence sur les décisions de cette assemblée et sur l’esprit de leurs concitoyens.
Les chiffres seront ici plus éloquents et plus concluants que tous les raisonnements.
La population totale de la Suisse est de 2,200,000 habitants.
Les sept cantons qui constituent le parti stationnaire, rétrograde, et qui ont formé une ligue particulière connue sous le NOm de Sonderbund (bund ligue, sonder particulière), c’est-à-dire un Etat dans l’Etat, une confédération dans la confédération, — les cantons d’Uri, de Sclrwytz, d’Underwald, de Zug, de Lucerne, de Fribourg et du Valais, — ont une population réunie de 585,500 habitants.
1,725,500 habitants, tel est d’un autre côté le chiffre total des cantons progressifs, radicaux, Comme on les appelle,: qui veulent maintenir l’unité delà Suisse, et qui, s’appuyant? sur le pacte fédéral et sur un vote de la majorité de la diète, ont résolu de dissoudre par la force, si les moyens de per
suasion ne leur réussissaient pas, celte ligue particulière, ce sonderbund si menaçant pour la tranquillité et l’avenir de la confédération. Ces cantons sont Berne, Zurich, Vaud, Argo
COMMERCE