plus ou moins analogues à ceux des nègres africains; ensuite, ces deux groupes, NOus les subdivisons : le premier, en Malais et en Po
lynésiens, (les Carolins, peuple intermédiaire enlre les Japonais et les Polynésiens, méri
tant à peine une distinction spéciale); et le second, en Australiens, auxquels NOus ratta
chons les Papouas-Endamènes ou Alfourous, et en Papous; ces derniers paraissant nés du mélange des Malais et des Papouas proprement dits.
Si NOus devions exposer les conjectures les plus vraisemblables auxquelles donnent lieu les recherches entreprises sur l’histoire, les langues, les relations et les coutumes de ces ra
ces, NOus représenterions la population primi
tive de toutes ces régions comme généralement NOire, caractérisée par une conformation aussi imparfaite que celle des races les plus impar
faites d’Afrique. Les colonies polynésiennes, ve
nant du continent américain, les auraientfconquises sur presque tous les points,; les Malais seraient venus s’assimiler ensuite, surtout dans l’archipel Indien et dans toute la partie occiden
ntale de l’Océanie, l’élément NOir et l’élément polynésien. Puis, dans l’archipel, à Java, par exemple, des colonies asiatiques, indiennes, chiNOises, etc., seraient venues se mêler aux précédentes. Enfinles Arabes y ont porté posté
rieurement l’islamisme, et les Européens y ont jeté les fondements de leur universelle suprématie.
3° En Amérique, NOus pourrions signaler des phéNOmènes analogues ; mais ici les sail
lies sont moins proNOncées, les races ont entre elles plus de ressemblance, et cependant, dans l’Amérique du NOrd, si l’on compare les Indiens du Canada, ceux des Etats-Unis et même du Mexique, à certaines tribus de la
Californie, on trouve dans leurs types d’é-Afrique. —Boschismans, d’après les frères Verre aux.
tranges différences. Pour rendre témoignage de ces oppositions, NOus figurons ici un In
dien Cherokee, dont la tribu est bien connue par la NOble résistance qu’elle opposa aux en
vahissements des Anglo-Américains, et par l’oppression, l’expulsion continue qu’on lui a fait subir (fig. 6). NOus opposons à cette belle tête, qu’on serait tenté d’attribuer à un indi
vidu croisé, celle d’un Californien dont le teint est aussi foncé que celui d’un Abyssin. Lapeyrouse, décrivant certaines tribus de la Californie, dont il n’existera bientôt plus de dé
bris, en faisait le plus triste portrait, et Kotzebue, plus récemment, les représente comme des peuples NOirs, « sortes de nègres à cheveux lisses, laids, sauvages, stupides » (fig. 7).
M. Alex, de Humboldt signale ces variétés dans la population américaine, et dit avec raison : « La déNOmination d’hommes rougescuivrés n’aurait jamais pris naissance dans l’Amérique équiNOxiale pour désigner les indigènes. » — M. Alcide d’Orbigny, qui a fait des observations et des travaux si importants sur l’Amérique du Sud, affirme qu’on peut en dire autant des populations méridionales.
En effet, tous les Indiens de l’hémisphère sud présentent deux teintes de la peau fort distinc
tes de celles des Peaux-Rouges, ce sont le brun olivâtre et le jaune ; ajoutez une foule de nuances intermédiaires, et vous aurez une idée assez exacte de l’aspect extérieur des peuplades de l’Amérique du Sud. La couleur jaune y domine du côté de l’orient, et le brun du côté de l’occident et du centre, avec une teinte de plus en plus foncée à mesure que l’on descend vers la partie australe. Les rameaux les plus foncés sont les Pampéens ou habitants des plaines les plus méridiona
les, et les Péruviens, qui ont presque tous la couleur des mulâtres. Les Araucar.iens, qui oc
cupent la lisière occidentale, sont plus pâles, tandis que chez les Moxéens et les Chiquétéens (qui sont plus élevés au NOrd dans la partie centrale), la couleur est mêlée de jaune. En général, les différences sont telles entre les indigènes de l’hémisphère sud, qu’au rap
port de M. d’Orbigny : « Un Péruvien diffère plus d’un Patagon, et celui-ci d’un Guarani, qu’un Grec ne diffère d’un Ethiopien ou d’un Mongol.»
Au NOrd, NOus n’avons pas besoin de rappeler combien les Esquimaux et les Tchouktchi diffèrent des Américains des contrées tem
pérées. Leur stature plus petite rappelle celle des races hyperboréennes de l’ancien monde, et NOtamment des Samoyèdes et des Lapons.
Il est en outre à remarquer que, dans leurs froides régions, leur teint est beaucoup plus foncé que celui des Américains des zones moyennes. C’est aux deux extrémités du NOrd et du sud que la peau des Américains prend la teinte la plus foncée.
A°Âsie. NOus arrivons sur le théâtre de l’ancien monde, sur le théâtre de NOtre propre histoire. Là, la question des races se simplifie ou se complique. Elle se simplifie, si l’on se borne à poser des jalons, si l’on se contente de NO
tions générales. Elle se complique au delà de toute expression, si l’on veut des appréciations rigoureuses, complètes.
L’Asie tient à l’Amérique, NOn-seulement par l’étroit passage du détroit de Behring,
mais surtout par la population qui occupe les confins septentrionaux de ces deux continents.
Les Tchouktchi d’Asie sont considérés comme originaires des côtes d’Amérique, ce qui fait dire à Abel Rémusat : « Qu’on trouve des Américains en Asie, tandis que jusqu’ici l’on n’a
Océanie. — Race NOire et race brune, d’après Crawfurd. (Hisl. of the ind. archip. T. I.)
point trouvé d’Asiatiques en Amérique. » Les Tchouktchi sont une famille misérable,
vivant comme las Esquimaux, fort adroits à
la fronde, chassant le renne et pêchant la ba-. leine. Les Kamtchadales, les Ioukaghires, les Iakoutes, les Samoyèdes, etc., appartiennent à cette même classe de peuples hyperboréens,
à la petite taille, au regard fauve, au teint foncé.
Au-dessous de cette zone boréale, viennent les populations tartares : les Mandchous, les Mongols orientaux, les Kalmoiiks, les Turcs-Ouigours ou orientaux, et lés Thibétains. Les ChiNOis forment une famille à pari,
à laquelle sont alliés les Japonais, les CocliinchiNOis, les Siamois, etc. — Cés deux clas
ses de peuples constituent ce qu’on appelle communément la race jaune ou la race mongole.
Dans l’Inde, résident les populations les plus variées, et c’est là un des phéNOmènes les plus caractéristiques de l’histoire de l’homme. Des races diverses y sont superpo
sées et constituent les castes dont l’existence atteste une série d’anciennes conquêtes. Les véritables indigènes delà presqu’île, enlre l’Indus et le Gange, paraissent êlie des peuples NOirs, au nez aquilin, à l’œil vif, auxtheveux plats, que l’on comprend communément sous le NOm de parias. Des populations jaunes, venues des contrées supérieures, auraient été refoulées sur les précédentes, et, auraient elles-mêmes subi, à leur tour, l’invasion d’une autre classe de populations du même type que NOs races européennes. Ces der
nières, venues du NOrd-ouest, descendirent des monts Hymalaya, portèrent dans l’Inde l’i
diome sacré des Brahmanes, le sanscrit, que les
Afrique. — Gondar, d’après Théop. Lefebvre. (Voy. en Abyssinie.)
Afrique. — Lancier abyssin, d’après Th. Lefebvre.(Voy. en Abyssinie.)Afrique. — Gondar, d’après Th. Lefebvre. (Voy. en Abyssinie.)
lynésiens, (les Carolins, peuple intermédiaire enlre les Japonais et les Polynésiens, méri
tant à peine une distinction spéciale); et le second, en Australiens, auxquels NOus ratta
chons les Papouas-Endamènes ou Alfourous, et en Papous; ces derniers paraissant nés du mélange des Malais et des Papouas proprement dits.
Si NOus devions exposer les conjectures les plus vraisemblables auxquelles donnent lieu les recherches entreprises sur l’histoire, les langues, les relations et les coutumes de ces ra
ces, NOus représenterions la population primi
tive de toutes ces régions comme généralement NOire, caractérisée par une conformation aussi imparfaite que celle des races les plus impar
faites d’Afrique. Les colonies polynésiennes, ve
nant du continent américain, les auraientfconquises sur presque tous les points,; les Malais seraient venus s’assimiler ensuite, surtout dans l’archipel Indien et dans toute la partie occiden
ntale de l’Océanie, l’élément NOir et l’élément polynésien. Puis, dans l’archipel, à Java, par exemple, des colonies asiatiques, indiennes, chiNOises, etc., seraient venues se mêler aux précédentes. Enfinles Arabes y ont porté posté
rieurement l’islamisme, et les Européens y ont jeté les fondements de leur universelle suprématie.
3° En Amérique, NOus pourrions signaler des phéNOmènes analogues ; mais ici les sail
lies sont moins proNOncées, les races ont entre elles plus de ressemblance, et cependant, dans l’Amérique du NOrd, si l’on compare les Indiens du Canada, ceux des Etats-Unis et même du Mexique, à certaines tribus de la
Californie, on trouve dans leurs types d’é-Afrique. —Boschismans, d’après les frères Verre aux.
tranges différences. Pour rendre témoignage de ces oppositions, NOus figurons ici un In
dien Cherokee, dont la tribu est bien connue par la NOble résistance qu’elle opposa aux en
vahissements des Anglo-Américains, et par l’oppression, l’expulsion continue qu’on lui a fait subir (fig. 6). NOus opposons à cette belle tête, qu’on serait tenté d’attribuer à un indi
vidu croisé, celle d’un Californien dont le teint est aussi foncé que celui d’un Abyssin. Lapeyrouse, décrivant certaines tribus de la Californie, dont il n’existera bientôt plus de dé
bris, en faisait le plus triste portrait, et Kotzebue, plus récemment, les représente comme des peuples NOirs, « sortes de nègres à cheveux lisses, laids, sauvages, stupides » (fig. 7).
M. Alex, de Humboldt signale ces variétés dans la population américaine, et dit avec raison : « La déNOmination d’hommes rougescuivrés n’aurait jamais pris naissance dans l’Amérique équiNOxiale pour désigner les indigènes. » — M. Alcide d’Orbigny, qui a fait des observations et des travaux si importants sur l’Amérique du Sud, affirme qu’on peut en dire autant des populations méridionales.
En effet, tous les Indiens de l’hémisphère sud présentent deux teintes de la peau fort distinc
tes de celles des Peaux-Rouges, ce sont le brun olivâtre et le jaune ; ajoutez une foule de nuances intermédiaires, et vous aurez une idée assez exacte de l’aspect extérieur des peuplades de l’Amérique du Sud. La couleur jaune y domine du côté de l’orient, et le brun du côté de l’occident et du centre, avec une teinte de plus en plus foncée à mesure que l’on descend vers la partie australe. Les rameaux les plus foncés sont les Pampéens ou habitants des plaines les plus méridiona
les, et les Péruviens, qui ont presque tous la couleur des mulâtres. Les Araucar.iens, qui oc
cupent la lisière occidentale, sont plus pâles, tandis que chez les Moxéens et les Chiquétéens (qui sont plus élevés au NOrd dans la partie centrale), la couleur est mêlée de jaune. En général, les différences sont telles entre les indigènes de l’hémisphère sud, qu’au rap
port de M. d’Orbigny : « Un Péruvien diffère plus d’un Patagon, et celui-ci d’un Guarani, qu’un Grec ne diffère d’un Ethiopien ou d’un Mongol.»
Au NOrd, NOus n’avons pas besoin de rappeler combien les Esquimaux et les Tchouktchi diffèrent des Américains des contrées tem
pérées. Leur stature plus petite rappelle celle des races hyperboréennes de l’ancien monde, et NOtamment des Samoyèdes et des Lapons.
Il est en outre à remarquer que, dans leurs froides régions, leur teint est beaucoup plus foncé que celui des Américains des zones moyennes. C’est aux deux extrémités du NOrd et du sud que la peau des Américains prend la teinte la plus foncée.
A°Âsie. NOus arrivons sur le théâtre de l’ancien monde, sur le théâtre de NOtre propre histoire. Là, la question des races se simplifie ou se complique. Elle se simplifie, si l’on se borne à poser des jalons, si l’on se contente de NO
tions générales. Elle se complique au delà de toute expression, si l’on veut des appréciations rigoureuses, complètes.
L’Asie tient à l’Amérique, NOn-seulement par l’étroit passage du détroit de Behring,
mais surtout par la population qui occupe les confins septentrionaux de ces deux continents.
Les Tchouktchi d’Asie sont considérés comme originaires des côtes d’Amérique, ce qui fait dire à Abel Rémusat : « Qu’on trouve des Américains en Asie, tandis que jusqu’ici l’on n’a
Océanie. — Race NOire et race brune, d’après Crawfurd. (Hisl. of the ind. archip. T. I.)
point trouvé d’Asiatiques en Amérique. » Les Tchouktchi sont une famille misérable,
vivant comme las Esquimaux, fort adroits à
la fronde, chassant le renne et pêchant la ba-. leine. Les Kamtchadales, les Ioukaghires, les Iakoutes, les Samoyèdes, etc., appartiennent à cette même classe de peuples hyperboréens,
à la petite taille, au regard fauve, au teint foncé.
Au-dessous de cette zone boréale, viennent les populations tartares : les Mandchous, les Mongols orientaux, les Kalmoiiks, les Turcs-Ouigours ou orientaux, et lés Thibétains. Les ChiNOis forment une famille à pari,
à laquelle sont alliés les Japonais, les CocliinchiNOis, les Siamois, etc. — Cés deux clas
ses de peuples constituent ce qu’on appelle communément la race jaune ou la race mongole.
Dans l’Inde, résident les populations les plus variées, et c’est là un des phéNOmènes les plus caractéristiques de l’histoire de l’homme. Des races diverses y sont superpo
sées et constituent les castes dont l’existence atteste une série d’anciennes conquêtes. Les véritables indigènes delà presqu’île, enlre l’Indus et le Gange, paraissent êlie des peuples NOirs, au nez aquilin, à l’œil vif, auxtheveux plats, que l’on comprend communément sous le NOm de parias. Des populations jaunes, venues des contrées supérieures, auraient été refoulées sur les précédentes, et, auraient elles-mêmes subi, à leur tour, l’invasion d’une autre classe de populations du même type que NOs races européennes. Ces der
nières, venues du NOrd-ouest, descendirent des monts Hymalaya, portèrent dans l’Inde l’i
diome sacré des Brahmanes, le sanscrit, que les
Afrique. — Gondar, d’après Théop. Lefebvre. (Voy. en Abyssinie.)
Afrique. — Lancier abyssin, d’après Th. Lefebvre.(Voy. en Abyssinie.)Afrique. — Gondar, d’après Th. Lefebvre. (Voy. en Abyssinie.)