la première chose que’j’âperçus était mon Fido, debout dans un coin de la chambre. Je m’élançai vers lui, et qu’on se figure ma surprise, je pourrais dire mon effroi, quand je m’aperçus qu’il était mort et empaillé. Au même instant, la porte s’ouvrit, et Charlotte se précipita dans mes bras en poussant un cri de joie et en appelant sa mère. Une femme,
encore jeune et élégante, s’avança vers moi et m’embrassa comme si j’avais été son propre tils, puis m’invita à entrer au salon. Avant de la suivre, je jetai encore un regard sur mon pauvre Fido. « Ah ! s’écria Charlotte, j’ai pleuré la mort de ton chien, mais je ne t’en ai rien dit pour te réser
ver cette surprise. N est-ce pas qu’il est admirablement empaillé? On le croirait encore vivant. » Je cachai de mon
mieux la peine que me causait cette maladroite pensée, et j’entrai au salon, où mon mécontentement s’accrut à la vue de quatre femmes qu’on me présenta comme des amies de la maison, et quittaient occupées de tant d’ouvrages de couture, que le canapé, la table, les fauteuils, étaient cou
verts de pièces d’étoffes et de chiffons. Après être resté là quelques instants, je voulais m’en aller ; mais on m’invita à dîner, et j’acceptai. Mon futur beau-père entra, me salua avec une politesse grave, m’adressa quelques mots expres
sifs, puis se mit à parler de choses et d’autres. La table fut misa NOn sans peine et avec un défaut d’ordre qui me faisait mal à voir. Vers la fin du dîner, mon beau-père pourtant me fit oublier ces petites contrariétés en me portant un toste dans des termes affectueux dont je fus touché; je pris avec courage des mains de Charlotte une tasse de café, dont ni l’odeur ni la couleur n’étaient agréables. M. H. sortit. Je voulus le suivre. Mais la mère et la fille me prièrent si in
stamment de leur donner cette première soirée, que je cé
dai encore. On se mit alors à m’interroger sur mes voyages, sur les différentes villes que j’avais vues, et je tâchais de rendre mon récit aussi intéressant que possible; mais, au beau milieu d’une phrase, j’étais à tout instant interrompu par les laborieuses amies de la maison. « Au NOm du ciel, Louise, disait l’une, prends donc garde, cette manche est trop courte. —Mais NOn, elle est aussi longue que l’autre. » Là-dessus une grande discussion. Une autre s’écriait : « Madame H., je n’ai plus de bandelettes, » ou bien,
« Charlotte, donnez moi une aiguille. » Puis on se tournait vers mo: en me demandant pardon de cette interruption, et un moment après, c’était un NOuveau débat sur les plis d’un collet, sur la bordure d’une robe. Enfin l’heure ariiva où NOus devions prendre le thé, et j’écoutai avec joie le sif
flement de la bouilloire, qui me semblait un bruit beaucoup plus harmonieux que le caquetage de ces femmes. Dieu soit loué! me disais-je, la soirée touche à sa fin. Mais voilà qu’au moment où Charlotte se levait pour préparer le thé,
sa mère lui dit : « Comme NOus avons bien travaillé toute la journée, NOus avons droit à une récompense; chante-NOus donc cette sonate qui me plaît tant. » Charlotte se plaça à un piaNO, et chanta une horreur de sonate, dont je croyais ne jamais entendre la dernière NOte. La bouilloire, pendant ce temps, s’était assoupie. NOus fûmes condamnés à prendre une espèce d’eau tiède, mélangée de je ne sais quelle dro
gue insipide. Quand les quatre amies de Charlotte eurent enfin plié leurs étoffes, ramassé leurs aiguilles, leurs me
sures, leurs ciseaux, il était plus de minuit, et la question était de savoir comment elles retourneraient si tard chez elles. « Soyez tranquilles, dit Charlotte, mon fiancé est un galant chevalier, et il sera heureux de vous reconduire. »
J’étais fatigué, j’avais sommeil, et la proposition n’avait rien de séduisant; mais il u’y avait pas moyen de l’éluder. Je recueillis mes forces, et je reconduisis ces quatre dames, qui, pour comble de bonheur, demeuraient aux quatre coins de la ville. Quand je rentrai chez moi, trois heures sonnaient à l’horloge.
Ainsi se passait à peu près chaque journée dans la maison de Charlotte. Perpétuellement le même désordre et la même agitation, le même étalage de robes, de collets, comme si l’on n’avait rien à faire en ce monde qu’à s’occuper de iNOdes pt fie parures. M. H. observait avec une silencieuse résigna
tion l’état de sa maison, ne disant point de paroles inutiles, et évitant de s’emporter; mais quand une fois il avait mani
festé une volonté, il n’y reNOnçait plus. Je me décidai à ne
venir dans cette famille qü’autant que l’exigeait mon titre de fiancé : j’y entrais avec ennui, j’en sortais avec tristesse. Pas
une pensée raisonnable ne pouvait y trouver place, et dès que j’yf avais passé quelques heures, je retournais avec empressement à mes affaires.
Ün jourj’y apportai quelques billets de spectacle dans l’intention de procurer une distraction agréable à Charlotte et à sa mère, et de me délivrer aii moins pour une soirée de la lastidieuse présence de ses amies. Maison eût dit qu’une mé
chante Kobolde prenait plaisir à jeter le trouble dans cette maison. NOus devions dîner de bonne heure polir pouvoir trouver des places au théâtre, et le chat et la cuisinière sem
blaient s’être conjurés pour NOus réduire à la lamine. Une
partie du dîner était brûlée, l’autre avait été enlevée par l’animal vorace, de telle sorte que NOus NOus levâmes de table sans avoir rien pu manger. Déplus, il me fallut assister à une querelle de ménage. M. H. anNOnça que sa fille aînée arriverait au printemps, qu’elle reprendrait son ancien appartement et la direction de la maison.
« Oui, répondit sa femme en colère,..confie cette direction à Maïa, qui n’a aucun des talents de Charlotte ; tu t’en trouveras bien.
— Qu’appelez-vous talents ! s’écria M._ H. Maudits soient tous vos talents qui ne donnent pas le moindre agrément à la vie ! NOus avons en Charlotte un bel exemple de l’éducation que l’on se plaît aujourd’hui à donner aux filles. Je ne de
vrais pas parler ainsi devant un fiancé. Mais, en vérité, c’est
une triste chose de voir quelles leçons on leur donne et à quoi elles emploient leur temps. On leur enseigne, dans les
écoles, la géographie, l’histoire, les langues étrangères, et Dieu sait quoi, mais elles ne connaissent ni le ciel, ni la terre, ni la bible, ni la mythologie; elles marmottent l’alle
mand, le français, et elles ne seraient pas en état de comprendre un livre écrit dans une de ces langues. Te rappellestu quels éloges tu as donnés à l’intelligence et à la sensibilité de Charlotte, un matin qu’elle regardait le beau groupe de Thorwaldsen représentant Jupiter et Ganymède ? Elle dit que ce jeune homme devait être le fils de Napoléon. Ses amies furent du même avis, et toutes se mirent à pleurer. »
La mère de Charlotte allait répondre à ces reproches, quand le facteur entra en NOus disant, selon l’usage du pays : Que votre dîner vous soit agréable, ce qui, dans ce mo
ment!, ressemblait à une amère dérision. Puis il remit une lettre àM. H..... dont le front irrité s’éclaircit.
« C’est de Maïa, dit-il ; elle arrive positivement au printemps. » Il se leva de table, adressa quelques paroles amica
les à sa femme, quelques mots d’excuse à sa fille, puis NOus NOus acheminâmes vers le spectacle, qui était commencé de
puis longtemps. Après avoir, NOn sans beaucoup de peine, trouvé deux places pour Charlotte et sa mère, je rejoignis M. H , qui m’avait invité à aller chez un restaurateur me réconforter avec lui de la disette de NOtre dîner. Il me fit en
trer dans un cabinet particulier, demanda une bouteille de vin de champagne, et me traita avec une cordialité qu’il ne m’avait point encore témoignée.
« Je vous dois encore des excuses, me dit-il, pour n’avoir pas répondu à la lettre dans laquelle vous me demandiez la main de ma fille. Ma femme voulait vous répondre à l’instant même, et je ne sais ce qui m’empêcha de suivre son exemple.
Il faut que je vous l’avoue, je sens que je suis injuste envers cette enfant. Maprédilectionjpour ma première femme et pour la fide qui lui ressemble m’a fait négliger l’éducation de ma fille cadette. Mais la nature a été meilleure que moi. Char
lotte est une bonne fille, et avec un homme tel que vous elle deviendra, j’espère, une brave femme. Depuis que je vous ai vu de plus près, j’ai appris à vous apprécier. Je sens que je vous aime comme un fils, et j’espère que vous me pardonnerez la froideur avec laquelle je vous ai d’abord reçu. Il m’est doux aussi, de penser que lorsque la mort viendra me prendre, ma pauvre Maïa aura en vous un frère, un protecteur, un cœur dévoué qui remplacéra près d’elle un père qui l’aimait tant, » A ces mots il passa la main sur ses yeux ; puis, tirant sa montre, « Il est temps, me dit-il, que NOus allions rejoindre NOs dames,» et il se leva.
Cet entretien me fit du bien. Je m’attachai de plus en plus à celui qui devait être mon beau-pèreJJ’aimais sa conversa
tion; j’étais touché de la confiance qu’il me témoignait. D’un autre côté, le caractère de Charlotte me devenait de jour en jour plus désagréable, et pourtant elle avait le cœur si bon et elle paraissait m’aimer si vivement, que je n’osais m’arrêter à la pensée de rompre une union contractée si précipi
tamment. Diverses circonstances retardaient forcément mon mariage. Je voulus employer ce temps à donner quelques leçons à Charlotte. Mais la discorde habituelle de la maison, la visite des voisines, le gaspillage du temps, apportaient d’in
surmontables entraves à mes bonnes intentions. J’attendais, avec je ne sais quel vague mélange d’espoir et d’inquiétude, l’arrivée de Maïa. Peut-être apporterait-elle quelque heu
reux changement au sein de sa famille ; peut-être était-elle, comme on me le disait, d’une humeur triste et sombre, et je ne me sentais’plus en état de consoler aucune tristesse ; mais, quoiqu’il en fût, il me semblait qu’il était impossible de rien ajouter aux ennuis et aux contrariétés que j’éprouvais dans
cette maison. Ainsi se passa l’hiver, et le printemps parut avec les fleurs, les hirondelles, les alouettes, mai et Maïa.
X. MARMIER. La suite à un prochain numéro.
Souterrain de Sa Nerthe
SUE LE CHEMIN DE FER D’AVIGNON A MARSEILLE.
Les chemins de fer, pour présenter à la circulation la somme la plus grande de sécurité et pour causer au matériel circulant le moins d’usure possible, exigent impérieusement le tracé qui se rapproche le plus de la ligne droite horizon
tale. Pour se plier à cette nécessité, les constructeurs sont obligés de faire des travaux qui, souvent, laissent bien loin derrière eux ceux tant vantés des Romains. Ainsi ils n’hési
tent devant aucun obstacle. Une vallée se présente, ils la comblent ; une monlagne se trouve sur leur tracé, ils la percent de part en part; et il n’est pas rare de voir sur le développement d’un chemin de fer obligé de couper plusieurs vallées, se succéder l’élégant viaduc avec ses arches évidées et l’effrayant souterrain aux voûtes soNOres et sombres : aussi, que d’aspects différents présente un chemin de fer au voyageur emporté au courant de la locomotive! Tout à l’heure il dominait une riante vallée; il voyait à ses pieds les arbres
gigantesques, les chaumières, le petit ruisseau au milieu de la plaine et la fourmilière humaine s’aritanl comme des pyg
mées sur un coin de terre. Maintenant ,i! s’engloutit sous terre : là, point de soleil, point de gai spectacle ; la nuit et une infernale harmonie de chaînes qui s’entre-choquent, de rails qui crient sous le poids du convoi, la respiration hale
tante delà locomotive, et, dominant tous ces bruits, lé sifflet aigu et retentissant, admirable invention destinée à prévenir les imprudents, et capable de rendre sourds les hôtes d’un convoi.
Parmi les chemins les plus accidentés et qui offrent alternativement au voyageur ces deux genres dè spectacle, NOus citerons le chemin de Liège à Aix-la-Chapelle et celui de Rouen au Havre, dans sa première partie. Mais il en est encore un autre dont NOus devons vous entretenir spécialement aujourd’hui : c’est celui d’AvigNOn à Marseille; cepen
dant NOus ne décrirons pas en ce moment tout le chemin, sur lequel se rencontrent d’admirables travaux. NOus atlendrons pour ceia qu’il soit terminé et livré à la circulation en totalité. -La compagnie, en commençant l’exploitation pen
dant l’hiver, sur 90 kilomètres environ, a principalement pour but de former son personnel, et NOn pas de taire parler
d’elle. NOus NOus tairons donc sur le (racé général, jusqu’au jour où le convoi parti d’AvigNOn pénétrera dans Marseille. NOus NOus altaquerons seulement à un des plus beaux ouvra
ges de la ligne, au plus important sans conlredit, à celui pour l’exécution duquel il faut plus que de l’argent, il faut du temps. NOus voulons parler du souterrain de la Nerthe.
Cependant, NOus donnerons maintenant, sauf à y revenir plus tard et plus en détail, une description succincte du tracé du chemin.
Le chemin d’AvigNOn à Marseille, dernier anneau de la chaîne qui doit unir le Havre et la Belgique à la Méditerranée, part d’AvigNOn sur la rive gauche du Rhône, et tra
verse la Durance sur un des plus grands ouvrages de la ligne, sur un viaduc qui unit la force et la solidité à la grâce et à l’élégance. Delà il arrive, en longeant le Rhône, àTarascon, où un viaduc aujourd’hui en construction doit le joindre au chemin de Beaucaire à Nîmes. On sait que Beaucaire et Tarascon sont assises sur les deux rives du fleuve et se regardent comme deux sœurs. Le chemin, arrivé à Arles,
s’infléchit vers Test pour aller passer à Saint-Cliamas, où il contourne l’élang de Berre ; au sortir d’Arles, il traverse le canal de Viguerat ou de Réal, longe le canal d’arrosage de Craponne, et s’éloigne du canal d’Arles au Port de Boue qu’il laisse à l’ouest; puis vient le souterrain de la Nerthe, situé entre l’étang de Berre et Marseille.
Les deux grands ouvrages de la ligne (sans compter le pont de Beaucaire qui n’en lait pas partie intégrante) sont donc le viaduc de la Durance et le souterrain de la Nerthe.
11 règne en ce moment une grande activité sur le premier de ces deux ouvrages. Douze cents ouvriers, maçons, terrassiers, hommes de peine, taillent, entassent les pierres, trans
portent les graviers ; un NOmbre considérable de tombereaux charrient les terres pour combler les divers bras de la rivière qu’on réunit en un seul, dont le passage sera sous les six premières arches du viaduc. Déjà les travaux de défense s’élèvent sur les deux bords du canal destiné à recevoir le volume entier des eaux de la rivière.
Quant au souterrain de la Nerthe, NOus allons entrer dans des détails plus circonstanciés sur sa construction. DonNOns d’abord quelques renseignements techniques, plus loin NOus aborderons une partie .moins aride.
La première opération que l’on doit faire, avant d’établir un souterrain, consiste à établir sur la crête du terrain dés repères indiquant la direction que doivent suivre les travaux à l’inférieur. Ce tracé extérieur a en outre pour but de faire connaîlre la profondeur que doivent avoir les puits d’extrac
tion. Ce n’est pas une des choses les moins admirables du métier de l’ingénieur que l’art avec lequel il parvient à se diriger à coup sûr dans les entrailles delà terre vers un point qu’il ne peut voir, au moyen de ces repères extérieurs.
Ainsi un souterrain de 20 kilomètres de longueur peut être entamé à la fois par ses deux extrémités, et chaque galerie
allant à la rencontre l’une de l’autre, se joindront sans que leur axe sur ce long parcours de 10 kilomètres de chaque côté ait dévié d’un centimètre. L’explication des procédés mis en usage pour atteindre ce but NOus entraînerait trop loin.
Dans les souterrains de peu d’étendue,les matières extraites , sont évacuées par les deux extrémités. Mais lorsqu’un sou
terrain présente beaucoup de développement, on est obligé de creuser de distance en distance des puits pour l’extrac
tion des déblais. Ces puits permettent d employer un plus grand NOmbre d’ouvriers, de pousser les travaux plus acti
vement, de maintenir plus facilement la rectitude du tracé, et enfin, quand le chemin est en exploitation, d’assurer un
aérage constant sous les voûles, et d’enlever la fumée et la vapeur que la locomotive y laisse en passant. On les établit généralement en dehors de l’axe du chemin de fer auquel ils aboutissent par une galerie transversale. De cette manière, toutes les manœuvres des puits peuvent se faire sans gêner le travail intérieur et sans danger pour les ouvriers.
Les puits creusés pour le service du souterrain delà Nerthe sont au NOmbre de vingt-quatre. Le souterrain ayant une
longueur totale de 4,617 mètres, on voit que les puits sont espacés d’environ 200 mètres. Le premier puits du côté du
NOrd n’est qu’à 18 mètres de la tête du souterrain, tandis que le dernier est à 547 mètres de la tête sud. Mais c’est que le déblai du côté du NOrd atteint une profondeur de plus de 18 mètres, tandis qu’il n’aura que 11 mètres du côté du sud. Le puits le moins profond est le NO 1 ; il n’atteirit pas 20 mètres. Le plus profond, le puits NO 14, a 18S mètres de profondeur. Leur diamètre est de 5 mètres ; la longueur- de la galerie transversale de 10 mètres, et sa largeur de 3 mè
tres. La profondeur de ces puits est variable, comme le relief du terrain lui-même ; on vient d’en voir deux exemples. Elle va en augmentant du plan des Pennes et du ravin de la Cloche jusqu’à la crête de la montagne; elle diminué en avançant vers le vallon de la Nerthe, dans le voisinage des ateliers, se relève ensuite sur l’autre versant.
Le souterrain aboutit dans le ravin même, et dans son parcours il a une rampe de 1 millimèlre et une pente de 1 millimètre qui le partagent à peu près également. II a 40 mè
tres de hauteur et 8 mètres de largeur hors-œuvre. Sa forme est celle d’une ellipse tronquée, en sorte que Ses piédroits, en s’évasant, résistent mieux aux poussées extérieures.Le seuil de la galerie fait arc à revers. A son Centre, et recouvert parle ballast, règne dans toute la longueur un aqueduc d’un mètre de hauteur, communiquant par de petits aqueducs transversaux aux puisards qui occupent la partie inférieure des puits d’extraction.
NOus ne donnerons pas à NOs lecteurs des détails qui seraient trop longs et trop techniques pour trouver leur place ici, sur l’extraction des matériaux, le blindage des galeries et le revêtement des voûtes. NOus dirons seulement que les galeries transversales et la grande galerie ont été attaquées par leur partie supérieure et continuées par voie d’approfon
dissement graduel, de manière à ce que les débiais charriés par des bennes munies de roues sur des rails volants sè rendent sous l’orifice des puits.. Là un manège où une machine