à vapeur fait mouvoir un câble sans fin qui tient continuellement en suspension une benne vide et une benne pleine. Quand la benne est arrivée au jour, on la place sur un cha
riot et on la pousse à bras d’hommes sur des rails volants jusqu’à l’extrémité du tertre des déblais.
L’orifice des puits est constamment fermé par une trappe qui ne s’ouvre que pour le passage des bennes. Ces manœu
vres demandent à être faites avec la plus grande précaution, car, malgré l attention qu’on y apporte et la surveillance continuelle dont ce service est l’objet, il y arrive encore
quelques accidents qui, la plupart du temps, sont mortels. Ainsi un ouvrier, poussant sa benne avec trop de vivacité vers l’orifice d’un puits qu’il supposait fermé, fut entraîné avec elle dans l’abîme. La rupture des câbles de service cause aussi des catastrophes plus affreuses encore. Naguère qua
Profil du tunnel de la Nerthe, avec ses vingt-quatre puits, suivant l҆axe des puits et l’axe du souterrain.
tre hommes, se rendant aux travaux, tombèrent de 150 mè
tres de hauteur, parce que le câble qui servait à les descendre se rompit : ils turent litté
ralement broyés. A côté de ces accidents et d’autres dont NOus ne parlons pas, tels que les éclats de mine, l’irruption des eaux, les éboulements, la chute des blocs, l’inflammation spontanée des gaz, à côté de ces événements tragiques on trouve aussi matière à comé
die. Un des faits les plus é- tranaes est le suivant : Un sur
veillant, pendant l’interruption des travaux, s’était endormi dans le voisinage d’une trappe. La cloche de travail le réveille en sursaut ; il se sou
lève à moitié endormi encore : dans sa précipitation, il n’a
perçoit pas que la trappe est ouverte, et il tombe dans le puits, la tête la première. Mais, par un hasard tout providentiel, les mouvements qu’il tenta pour se cramponner à l’orifice le lancèrent violemment contre le
Gorges de la Nerthe avant les travaux.
double câble, où il s’enchevêtra si bien des jambes et des bras, qu’il fut ramené sans bles
sure à l’orifice : l’espace qui lui restait à parcourir pour ar
river à un autre point d’appui était environ de cent quatrevingts mètres !
Dans la plupart des puits d’extraction, on a été obligé d’accoler au treuil d’extraction une machine d’épuisement :
l’eau, cette éternelle ennemie des mineurs,, à plusieurs re
prises, envahi les travaux, et il a fallu lutter énergiquement contre son invasion. Cepen
dant, parmi ces irruptions hostiles, il en est une qui fut un véri
table bienfait : ce fut celle d’une nappe intarissable qui fut trou
vée dans le puits n“22, et dont les eaux amenées dans le voi
sinage des autres puits servent à l alimentation des machines à vapeur d’extraction.
On a pris de grandes précautions pour que le souterrain présentât partout une solidité à toute épreuve ; aussi, dès
Chemin de fer d’Avignon à Marseille. — Viaduc du Rio.
que la roche n’offre pas une résistance plus que suffisante, on la revêt en maçonnerie. Souvent, en effet, les roches qui paraissent les plus dures, parce qu’elles étaient dans le sein de la terre, éprouvent des changements surprenants dans
leur constitution, lorsqu’elles subissentle contact continu de l’air; elles se délitent ou s’écrasent sous le poids des parties supérieures. Aussi le parti le plus sage à prendre est-il de faire résolûment un revêtement général, si l’on ne veut pas
s’exposer à ce qu’un éboulement interrompe l’exploitation.
La galerie du souterrain de la Nerlhe, dont NOus avons donné les dimensions plus haut, aura 2 mètres d’entre-voie et 1 mètre de chaque côté des rails extérieurs de la double
riot et on la pousse à bras d’hommes sur des rails volants jusqu’à l’extrémité du tertre des déblais.
L’orifice des puits est constamment fermé par une trappe qui ne s’ouvre que pour le passage des bennes. Ces manœu
vres demandent à être faites avec la plus grande précaution, car, malgré l attention qu’on y apporte et la surveillance continuelle dont ce service est l’objet, il y arrive encore
quelques accidents qui, la plupart du temps, sont mortels. Ainsi un ouvrier, poussant sa benne avec trop de vivacité vers l’orifice d’un puits qu’il supposait fermé, fut entraîné avec elle dans l’abîme. La rupture des câbles de service cause aussi des catastrophes plus affreuses encore. Naguère qua
Profil du tunnel de la Nerthe, avec ses vingt-quatre puits, suivant l҆axe des puits et l’axe du souterrain.
tre hommes, se rendant aux travaux, tombèrent de 150 mè
tres de hauteur, parce que le câble qui servait à les descendre se rompit : ils turent litté
ralement broyés. A côté de ces accidents et d’autres dont NOus ne parlons pas, tels que les éclats de mine, l’irruption des eaux, les éboulements, la chute des blocs, l’inflammation spontanée des gaz, à côté de ces événements tragiques on trouve aussi matière à comé
die. Un des faits les plus é- tranaes est le suivant : Un sur
veillant, pendant l’interruption des travaux, s’était endormi dans le voisinage d’une trappe. La cloche de travail le réveille en sursaut ; il se sou
lève à moitié endormi encore : dans sa précipitation, il n’a
perçoit pas que la trappe est ouverte, et il tombe dans le puits, la tête la première. Mais, par un hasard tout providentiel, les mouvements qu’il tenta pour se cramponner à l’orifice le lancèrent violemment contre le
Gorges de la Nerthe avant les travaux.
double câble, où il s’enchevêtra si bien des jambes et des bras, qu’il fut ramené sans bles
sure à l’orifice : l’espace qui lui restait à parcourir pour ar
river à un autre point d’appui était environ de cent quatrevingts mètres !
Dans la plupart des puits d’extraction, on a été obligé d’accoler au treuil d’extraction une machine d’épuisement :
l’eau, cette éternelle ennemie des mineurs,, à plusieurs re
prises, envahi les travaux, et il a fallu lutter énergiquement contre son invasion. Cepen
dant, parmi ces irruptions hostiles, il en est une qui fut un véri
table bienfait : ce fut celle d’une nappe intarissable qui fut trou
vée dans le puits n“22, et dont les eaux amenées dans le voi
sinage des autres puits servent à l alimentation des machines à vapeur d’extraction.
On a pris de grandes précautions pour que le souterrain présentât partout une solidité à toute épreuve ; aussi, dès
Chemin de fer d’Avignon à Marseille. — Viaduc du Rio.
que la roche n’offre pas une résistance plus que suffisante, on la revêt en maçonnerie. Souvent, en effet, les roches qui paraissent les plus dures, parce qu’elles étaient dans le sein de la terre, éprouvent des changements surprenants dans
leur constitution, lorsqu’elles subissentle contact continu de l’air; elles se délitent ou s’écrasent sous le poids des parties supérieures. Aussi le parti le plus sage à prendre est-il de faire résolûment un revêtement général, si l’on ne veut pas
s’exposer à ce qu’un éboulement interrompe l’exploitation.
La galerie du souterrain de la Nerlhe, dont NOus avons donné les dimensions plus haut, aura 2 mètres d’entre-voie et 1 mètre de chaque côté des rails extérieurs de la double