A propos de malhmrs, il Tant ajouter un sanglant chapitre aux. accidents de chemins de fer. Ces catastrophes, qui pren
nent un caractère périodique, fournissent malheureusement des arguments plus ou moins victorieux à la peur et au béo
tisme. L’habitude et la fréquence des accidents de voitures ou des naufrages ne permet guère à l’imagination de s’é­
chauffer à leur sujet, mais les excentricités fâcheuses du rail-way ne sont jamais pa- sées sous silence ; il existe même quelque tendance à en exagérer les tristes résultats. Il est évident que la vapeur n’a pas encore accompli toutes ses conquêtes : les hommes prudents et les bonnes femmes, les
philaiithrophes de même que les esprits routiniers et les âmçs facilement effarouchées, répudient encore ses bienfaits et ne s’associent guère à ses triomphes. Un autre déplorable effet
de ces accidents, c’est qu’ils rejettent l’imagination dans le passé, et la reportent au souvenir des catastrophes précédentes. Il est consolant du moins de voir que dans ce cer
cle fatal où tourne la locomotive, et dans cette courbe de malheurs qu’elle décrit, les mêmes traits de courage, de dévouement et d’humanité se reproduisent sans cesse. On si
gnale, comme toujours, des voyageurs qui ont arraché leurs malheureux compagNOns aux dents de fer de la machine ; d’autres les ont recueillis et secourus avec la plus tendre sollici
tude ; il en est d’autres aussi, dit-on, et c’est le revers de la médaille, qui, fort irrités du retard, ont redemandé leur ar
gent et se plaignaient hautement de ne pas arriver à leur destination à l’heure fixée par les programmes. Gomme dé
tail caractéristique dans un autre genre, faut-il ajouter que l’on a vu tel de ces malheureux blessés se montrer sensible, même dans cette affreuse catastrophe, au coup d’épingle des petites contrariétés. L’un d’eux pleurait amèrement la perte de son chapeau, un chapeau tout neuf ! et un autre, en tou
chant la terre sain et sauf, s’est écrié : Mon habit l’a échappé belle !
Mais voilà le Louvre qui, à son tour, l’a échappé belle : le feu s’y est déclaré l’autre nuit dans l’une de ces caves gigan
tesques qui s’étendent sous la grande galerie. «L’accidenta été causé par le mauvais état des calorifères. » Que pensezvous de l’explication? C’est-à-dire que l’existence de la plus riche collection du monde dépend absolument de la négligence d’un maçon ou de la distraction d’un fumiste. Ne se
rait-ce pas l’occasion de répéter ici une parole triviale, mais devenue politiquement célèbre : Il y a quelque chose à faire! Ce quelque chose, c’est d’abord de surveiller très-attentive
ment la fabrication des calorifères du Louvre, et ensuite de le débarrasser de ses voisins dangereux : échoppes de bouqui
nistes, cahutes de marchands de curiosités et autres bara
ques attachées aux flancs du merveilleux palais comme autant de brûlots en permanence.
Pendant que NOus sommes au Louvre, c’est le cas d’appeler l’attention des amis des arts sur le travail d’un amateur distingué, M. Tarral; si les renseignements que NOus y lisons sont exacts , ils prouveraient que messieurs les experts du Musée ne sont guère plus clairvoyants que ses architectes. Pour ne citer que trois rectifications indiquées dans l’opus
cule de M. Tarral, il faut restituer àHolbein et à Quentin Metzys les deux beaux portraits (1014 et 1015) attribués au Garofolo; ainsi du célèbre portrait de Gaston de Foix, reven
diqué par Jérôme de Bresse, au détriment du Giorgione ;
ainsi encore d’un tableau dont on fait honneur à Lebrun et qui a été peint par Largillière.
Vous allez NOus trouver bien graves aujourd’hui, peutêtre même un peu sérieux et tristes. La semaine l’exige elles événements NOus le commandent. NOvembre a été en proie à
toutes les espèces de fléaux : l’iNOndation, l’incendie, les catastrophes et les suicides ; cependant si le mal a fait des siennes, l’humanité a eu ses fêtes ; exemple : l inauguration de NOuvelles crèches. U en existe cent cinquante en France;
sur ce NOmbre, Paris en compte vingt. On sait que l’idée première de cette institution, véritablement philanthropique,
appartient à M. Marbeau, et que, d’après son initiative, les principaux Etats européens adoptèrent la crèche comme l’une des inspirations les plus utiles de la charité publique. Qui croirait néanmoins qu’une institution aussi respectable a trouvé des adversaires et des détracteurs. «PlaigNOns, di
sait à ce sujet l’hoNOrable fondateur à son auditoire, plai
gNOns ceux qui ne voient dans l’asile et la crèche qu’un simple gardiennage. C’est un grand bienfait, assurément, que de garder l’enfant, mais l’élever est un bienfait plus grand encore. »
Mais il est temps d’en venir au compte rendu dramatique : cinq théâtres et autant de pièces NOus sollicitent. Commen
çons donc NOtre revue par Didier l’honnête homme et par Jérôme le Maçon. Ces deux pièces, représentées l’une au Gymnase et l’autre aux Variétés, ont donné lieu, dit-on, à de graves démêlés. M. Scribe ayant composé Didier l’honnête homme, M. Bayard en aurait fait Jérôme le Maçon : l’élève aurait copié le maître et le neveu dépouillé son oncle ; ce
pendant, vérification faite, il s’est trouvé que rii Bayard ni Scribe n’avaient rien à se reprocher, et que chacun d’eux avait très-loyalement mis en œuvre, chacun de son côté, une historiette un peu vulgaire et passablement larmoyante qui leur avait été contée par leur collaborateur respectif; de sorte que les deux beaux esprits qui se sont rencontrés sont uniquement MM. Masson et de Bieville. Cependant à qui at
tribuer tous ces mauvais bruits de larcin et de plagiat qui ont couru et courent encore, siNOn à cette circonstance inNO
cente d un directeur qui, redoutant d’être devancé dans cette course au clocher dramatique, a distribué les rôles à la hâte pressé les répétitions et jeté sa pièce au feu de la rampe, le même jour et à la même heure que le voisin y exposait la sienne ? Tout spectateur désintéressé qui a pu juger, pièces en main, comprendra du reste que personne ici ne serait en droit de faire du bruit et de crier au voleur, si ce n’est peutêtre l’auteur des Capitulations de conscience, un certain Picard, auquel le Vaudeville moderne a fait bien d’autres emprunts.
Didier l’armateur est donc, comme Jérôme le maçon, un brave homme par excellence : ce Didier, ruiné par la tempête, et en grand danger de faillite, a hérité tout à coup
d’une fortune considérable; au même instant, Jérôme, le pauvre maçon, trouvait un trésor en démolissant une vieille muraille. Quand l’un a touché les millions de Thérüage, et que l’autre s’est mis en possession du trésor, voilà que la conscience, ce dieu toujours présent dans l’homme, leur fait secrètement de sanglants reproches. Elle dit à Jérôme : « Cet or ne t’appartient pas, » et à Didier :
« Ce prétendu héritage n’est qu’un dépôt; le NOm du vérita - ble héritier est écrit dans un codicille.» Ainsi parle la grande voix du cœur, et je vous laisse à penser les terreurs et les perplexités de NOs gens; car enfin, disent-ils, on a beau être la probité en personne, la somme est tentante et l’occasion favorable. Didier se consulte, Jérôme est. incertain : la fortune d’un côté avec le déshonneur, et de l’autre une ruine cer
taine, mais l’honneur sauf! Assurément de plus honnêtes qu’eux, et il y en a par milliers, n’hésiteraient pas. Mais, à
vrai dire, il n’est question dans l’une et l’autre pièce que d’une honnêteté de comédie, tout juste ce qu’il faut pour tenir l’esprit du spectateur en suspens jusqu’au déNOûment, qui est le plus honnête des déNOûmentssur l’une et l’autre scène.
En effet, au Gymnase comme aux Variétés, l’or et l’argent sont rendus à leur légitime propriétaire, et Didier n’a rien à
envier à Jérôme, et, Dieu soit loué, ils sont récompensés de leur vertu: les millions et le trésor rentrent dans leur lignée par la grande porte du mariage. On se doute que de tout
ceci il résulte beaucoup moins deux pièces que deux rôles :
comment ne pas aimer le Didier du Gymnase,_ Ferville, et ne point applaudir Bouffé, le Jérôme des Variétés? Ne voilàt-il pas deux excellents comédiens qui pourraient motiver une théorie des contraires et qui se prêteraient volontiers à quelqu’un de ces parallèles qui de NOs jours ne plaisent plus guère qu’aux professeurs d’athénée.
Dans cette lutte corps à corps, dans cet assaut dramatique, on a trouvé que Ferville mettait plus d’aisance, de bonho
mie, d’inspiration et de naturel. Bouffé a montré plus de soin,
de recherche et d’habileté. Ferville a la hardiesse, et Bouffé possède la prudence : l’un donne tout à la fortune du rôle, l’autre ne lui livre jamais rien. Lorsque celui-ci vous touche, ce n’est pas médiocrement; mais l’on souffre un peu de l’é­
motion qu’il vous impose. Ferville, au contraire, vous plaît sans effort et sans apprêt; son jeu est toujours un délassement, tandis que le jeu si scrupuleux et si fin de Bouffé devient parfois une fatigue pour le spectateur.
Une Jeune vieillesse du Vaudeville NOus offre la décrépitudeprécocede lord Derby; néanmoins, ce vieillard de trenteneuf ans, que la débauche et les veilles achèvent de tuer, s’est marié la veille par ordonnance de médecin ; tel est le régime qu’on lui impose : le mariage ! Mais le lien est mal assorti, et madame Derby avait rêvé mieux. Elle est jeune, belle, aimable, et son rêve, c’était naturellement M. Jules, jeune, aimable et beau comme elle. En outre, M. Jules s’est battu pour madame Derby, et madame Derby s’en souvient trop. La précision de ces souvenirs a donné quelque ombrage au mari, qui eut la délicatesse de dire à l’amant : « Partez, et revenez dans une douzaine de mois ; ma femme alors sera veuve. » Au bout de l’an, M. Jules est ponctuel, mais l’é­
poux a oublié sa promesse, et ne paraît pas très-disposé à la tenir. M. Jules se lamente, madame Derby est au désespoir : tableau édifiant! Pour échapper à cette situation inconve
nante, le lord propose un cartel à M. Jules, et pendant que les adversaires sont sortis pour chercher des armes, la pau
vre femme, cause peu inNOcente de la bataille, s’exhorte à la mort, et se prépare un breuvage empoisonné, que le mari vient avaler à l’improviste, au grand ébahissement de tout le monde. Plus que jamais le théâtre de la Bourse semble dévoué aux dieux infernaux ; ses gais refrains d’autrefois finissent en complainte, et il ne cesse pas d’enterrer ses morts.
Passons à l’Ambi gu-Comique. Sous ce titre, les Paysans, M. de Balzac avait entamé naguère un de ces longs_ récits qu’il sait si bien faire, et au milieu duquel il s’est arrêté subitement comme s’il s’était effrayé de la tâche qu’il s’impo
sait et de l’audace de sa peinture. Dans ce roman très-hardi l’impitoyable conteur a détrôné l’idylle ; il a voulu tuer les Némorins de NOs campagnes, et dépoétiser la chaumière et les bergeries sans ménagement pour les faiseurs de ro
mances et les partisans de la littérature pastorale. A l’en croire, on retrouverait la corruption des villes au sein de l’in­ NOcence champêtre, et sous cette enveloppe rustique du vil
lageois rugissent les passions sourNOises et les appétits les plus féroces : l’envie, l’orgueil et la cupidité.
De NOs jours, en effet, quel toit champêlre n’abrite pas un facsimile du procureur citadin, retors et madré, ou de l’u­
surier trompeur et avide? Le NOuveau mélodrame de M. Dennery est charpenté sur ces données plus ou moins vraies, mais parfaitement vraisemblables. Le bouc émissaire de la pièce est un certain Vaudoyer, type exagéré sans doute de la paysannerie contemporaine, cultivateur riche et considéré,
et abominable coquin, lequel dans sa jeunesse assassina le comte de Luxeuil pour s’emparer de ses biens. Le fils du comte, à peu près réduit à la misère, a fait des dettes et des billets àordre dans son pays, et, chose incroyable, le Vaudoyer se rend acquéreur de ces créances pour épouser la sœur du Luxeuil survivant. Au beau milieu de ces petites scéléra
tesses se promène un berger aveugle, qui n’en est pas moins un seigneur fort clairvoyant. Ce seigneur a le plus grand in
térêt à déjouer les manœuvres de Vaudoyer, s’il est vrai qu’il soit le propre Irèrede feaLuxeuil, et qu’on l’ait condamné à mort comme son assassin. Quoi de plus juste alors que cet lionnête homme tente par tous les moyens possibles do se réhabiliter! mais il a affaire à forte partie, et NOus avons longtemps douté du succès de son entreprise. Pendant qua
tre actes, cet aveugle persévérant poursuit le crime d’un pied boiteux, et il finit par l’atteindre et par le démasquer au cinquième acte. Vaudoyer l’assassin est déNOncé à la jus
tice par la victime même qui, en expirant, a écrit en lettres de sang sur la muraille le NOm de son meurtrier. Vous de
manderez comment Vaudoyer a vécu seize années dans la contemplation de ces lignes accusatrices et sans les faire dis
paraître; mais n’est-il pas trois fois heureux que les brigands aient des distractions et ne puissent pas songer à tout. Pour le bouquet, NOus avons eu une mêlée d’incidents extraordinaires et d’autant plus agréables. : les morts ressuscitent, les aveu
gles voient clair, les scélérats sont punis, et les amants sont unis. Avons-NOus dit que M. Dennery, le Shakespeare du
boulevard du Temple, était l’auteur de cette fantasmagorie en dix tableaux?
L’Odéon a continué cette grande galerie de portraits vertueux ou de criminels repentants que le théâtre a déroulés tout le long de la semaine. Faute d un pardon est une édition NOuvelle et considérablement augmentée de cette aven
ture de ménage où un époux exaspéré refuse de recevoir en
grâce sa coupable moitié. La comtesse de Limairol, l’épouse trop légère, a distingué M. Léon et l’a enchaîné dans ses fi
lets ; mais à la longue la chaîne pèse au jeune homme, et il s’essaye à la briser. Le mari, que ces démêlés amoureux éclairent sur sa véritable situation, y met ordre par une détermi
nation originale. «Vous m’avez pris ma femme, dit-il au séducteur, eh bien! vous la garderez, et je vous l’abandonne.»
Si vous vous rappelez le roman de Benjamin Constant et la position de la malheureuse ElleNOre vis-à-vis d’Adolphe, vous connaissez celle de mariamedeLimairol et de son com
plice. Il est vrai que le tempérament de Léon résiste à cetle vie d’amertumes et de regrets, mais la honte et les remords tuent la comtesse, et elle meurt enfin faute d un pardon. Les principes qui ont inspiré ce drame sont excellents, les sentiments honnêtes, les développements pathétiques. En outre cette prose pleure ou pleurniche, et le déNOûment a causé une explosion de sanglots et de bravos au milieu desquels on a NOmmé M. Paul Foucher.
Perdre pour sauver. Voir tome X, pages 154, 170 et 184.
IV.
Pendant quelques jours il ne fut plus question des prisonniers. Peut-être, revenu à ses premiers projets dont il m’avait d’abord entretenu, Iluerta cherchait-il à faire ou
blier Alvarez et sa fille, à détourner l’attention publique, à laisser s’amortir la première ardeur, afin de pouvoir plus tard se montrer clément sans réclamation et sans danger. Mais ce calcul, en admettant qu’il guidât Huerta, ne devait pas avoir de succès. Il était évident que l’opinion populaire, loin de se refroidir, s’irritait de cette lenteur. Forcé par la nature même de mes fonctions à étudier sans cesse, à voir de près la situation des esprits, je pus me convaincre que chaque jour la haine s’envenimait, que cetle soif de châti
ment et de vengeance, que cette passion sanguinaire qui ca
ractérise les guerres civiles gagnait du terrain comme une épidémie contagieuse et prenait plus d’intensité. Les prison
niers, dont le NOmbre s’était encore malheureusement accru, me paraissaient condamnés à l’avance, et je voyais s’approcher un déNOûment inévitable et sanglant.
Ainsi qu’il arrive toujours à ces époques de représailles et d effervescence populaire, il circulait à chaque instant les bruits les plus étranges et les plus invraisemblables de tra
hisons et de conspirations. Tous les jours je recevais des délations et des renseignements de cette nature; et sans y attacher grande importance, j’en faisais part au président de la junte, qui n’y faisait généralement pas plus grande atten
tion que moi. Mais, par un enchaînement funeste, inévitab e d’ailleurs dans un temps de révolution, ces bruits absurdes se répandant au dehors enflammaient encore Te aspération populaire, qui inventait alors des bruits plus absurdes en
core, qui se répandaient à leur tour. Tout cela devait aboutir naturellement à une crise.
Evidemment Huerta la voyait s’approcher avec une certaine appréhension. Il devenait de plus en plus taciturne et soucieux. Chose étrange! sous l’impression de cette situa
tion fébrile, son imagination se frappa à son tour. Il me sembla tout à coup donner beaucoup plus de créance à ces ru
meurs sinistres, à ces révélations de complots; il m’encou
rageait à les rechercher, activait la surveillance, et me fatiguait de missions dont j’avais peine à comprendre la por
tée. Cependant rien n’est contagieux comme le soupçon et la défiance. En voyant la préoccupation d’un esprit aussi forte
ment trempé que celui d’Huertï, je finis par me troubler moi-même; et jugeant d’après cette préoccupation que la situation devenait périlleuse, j’exécutais avec une ponctua
lité passive, avec une sorte d’agitation maladive, les ordres confidentiels qu’il me donnait à chaque instant.
« Il est impossible que NOus tenions longtemps ainsi, mon cher CastaNO, me dit-il enfin un jour que je le trouvai se promenant avec inquiétude dans son cabinet. NOus sommes à la veille d’une commotion... Je suis débordé de toutes parts, et, franchement, je ne sais sur quoi m’appuyer pour tenir tête à l’orage. Le peuple et l’armée sont travaillés de longue main; la junte, bavarde, s’emporte, perd la raison, s’agiie à tort et à travers quand elle devrait s’arrêter, s’arrête quand elle devrait agir. C’est une anarchie universelle. NOus ne pouvons rester ainsi. NOus devons arriver à une centralisa
tion active, puissante, respectée. Cette autorité morcelée est un fléau. L Espagne ne redeviendra forte et tranquille qu’en se reconstituant. NOtre avenir est à m prix. »
Je vous cite ces phrases décousues, parce qu’il me les dit à peu près ainsi, et que, dans la position d’esprit où je me trouvais, elles devaient me faire et me firent, en effet, beaucoup d impression.
« Sans doute! répondis-je avec une certaine chaleur; mais comment y arriver?
— J’y travaille, reprit Huerta avec un geste significatif, et j’espère que mes efforts ne seront pas perdus. Sans vou
loir singer un grand homme, continua-t il avec un sourire d’intelligence, sans vouloir faire le petit Bonaparte, on pourrait peut-être essayer d un 18 brumaire... en miniature.