nients, il n’est pas destitué de toute espèce d’agréments ; c’est le prétexte ou l’excuse en vogue pour s’affranchir d’une obligation importune ou d’un plaisir ennuyeux. La grippe a réponse à tout : au bille! de garde et au concert trop précoce ; telle dame patronesse, invitée par une de ses bonnes amies à quelque sermon de charité, lui répond avec l’accent du refus et de l’enchiffrènement : « Ah ! ma chère, je suis bien badheureuse, mais vous voyez dans quel état je suis. » Ce qui n’empêche pas l’infortunée de donner audience à sa couturière, d’essayer quelque béguin et de se mettre en manches courtes entre deux quintes. Cependant si l’on se couronne de roses et si l’on se fait belle, vous voyez que ce n’est qu’à huis-clos, et au bout du compte, en fait de bals et de fêles, la grippe n’a encore désorganisé que des préparatifs.
Il règne d’ailleurs dans les plus beaux hôtels de la capitale une émulation d’apprêts bien rassurante pour l’avenir de cette saison. Messieurs les ambassadeurs étrangers, qui, aux yeux d’un certain monde, représentent principalement des t êtes et des soupers, se sont partagé les jours de la semaine: c’est encore le mercredi que lord normanby exhibera sa char
mante collection de vignettes anglaises et d’uniformes rou
ges ; M. le prince de Ligne, si digne du nom qu’il porte par son esprit et sa magnificence, aura le jeudi ses réunions belges, qui ne sont pas des contrefaçons, comme on le pour
rait croire, du bal français ou du raout britannique, mais bien des kermesses du meilleur ton et d’une originalité splendide. S’il n’est pas encore question des bals futurs de la présidence de la Chambre, ceux deTHôtel-de-Viile sont déjà en préparation, et M. le préfet veut se ruiner cet hiver en violons et verres d’eau sucrée ; il va faire danser à outrance ses administrés ; on lui parle élections municipales, et il vous répond quadrilles. On dit que M. le préfet, dont les fêtes ont acquis de la célébrité par un certain sans-gêne, songe
rait à les rendre moins populeuses et moins populaires; il rêve des épurations, et désormais, pour danser chez lui, il faudrait alléguer des ancêtres ou quelque haute position. Lé bal municipal deviendrait ainsi un bal d’intimes; nous ne le croyons pas, et ce n’est pas au bout de sa longue carrière que l’illustre édile voudrait renoncer au libéralisme connu de ses manières et de ses goûts. Cependant, pour cesser un peu de parler au futur et au figuré, mentionnons la soirée de l’ambassadeur de la Sublime-Porte ; car c’est l’Orient qui prendra dès demain l’initiative de ces distractions officielles, et, comme on le pense bien, tous les danseurs de Son Excellence Soliman-Pacha ne seront pas des Turcs.
Puisque la contredanse relève la tête, c’est le cas de mentionner les maîtres après lesadorateurs et les disciples.Voici une célébrité nouvelle du parquet, dont les leçons et les en
trechats pourraient bien empêcher de dormir MM. Laborde et Cellarius, ces jumeaux siamois de la redowa et du cotillon. Il s’agit de M. Corali, l’artiste distingué de l’Acadé
mie royale de musique; il s’agit surtout de son cours, dont il ne faut pas parler à la légère, car M. Corali est un profes
seur des plus experts qui ne saurait manquer de recruter bientôt une brillante et nombreuse clientèle, s’il a pour clients tous les amateurs qui l’ont si souvent applaudi à l’Opéra.
L’école ou académie de M. Corali se recommande donc d’elle-même à la jeunesse légère et surtout à la jeunesse grave, s’il est vrai qu’aujourd nui plus que jamais on fasse son chemin par la danse. Qui ne sait que les femmes politiques polkent longtemps et beaucoup, qu’elles sont exigean
tes et infatigables sur ce chapitre, et que leur protection et leurs faveurs bureaucratiques soDt réservées aux jarrets les plus solides. nous pourrions citer un fonctionnaire d’un ordre élevé qui doit sa position officielle et la brochette d’or
dres dont il se décore aux séductions de son avant-deux et à la vivacité de ses tournoiements. Sur ce terrain là, on n’a jamais eu le moindre faux pas à lui reprocher; son ar
deur est incomparable ; tous ses grades bureaucratiques, il les a bien gagnés à la sueur de son front.
Il ne paraît pas que la grippe, qui met obstacle à la danse, rende l’hymen très- morfondu. On se marie en toussant un peu, il est vrai, mais enfin on se marie. La fleur d’oranger est dé
cidément à la mode ; onlaprend en infusion, et on l’accepte commebouquët de noce. Il est rare de voir la torche nuptiale flamboyer à ce point en pleine épidémie: le fléau respecte les cœurs épris, et les mauvais plaisants ne pourront pas dire que le mariage est déserté et qu’on le prend en grippe. Les ma’ires ne quittent pas leur écharpe, et les mariés se succè
dent en habit noir dans les douze arrondissements. La plus mémorable de ces unions s’est accomplie au faubourg Saint- Honoré, et l’on sait que madame la comtesse Guiççioli, la charmante Milanaise chantée par lord Byron, vient d’accorder sa main à M. le marquis de Boissy.
Oh danse et l’on se marie; on tâte à la fois des plaisirs les plus légers ét les plus sérieux : vous voyez donc bien que Paris n’est pas apssi malade qu’il en a l’air, et puis les rou
lades ne sont pas moins goûtées que les gambades. La présence de mademoiselle Alboni aux Italiens menace de rani
mer parmi ce public d’élite la grande querelle qui agitait les dilettanti d’avant la révolution. Les fameux coins dits du roi et de la reine sont à la veille d’une résurrection sous le nom d’Albonistes et de Grisistes. Pour achever de rendre le con
cert plus intéressant, des nouvellistes aguerris ont semé le bruit d’une arrivée plus ou moins prochaine de Rossini à Paris; mais ces prophètes musicaux ne sont pas plus heureux que les autres, et Rossini leur joue toujours le même tour, Celui de ne pas venir; c’est même la seule musique qu’il nous joue depuis longtemps.
Un autre musicien, M. Scribe, est parti pour l’Espagne : les uns disent que c’est un voyage de santé, et que le spirituel académicien se dérobe par la fuite à l influenza ; selon d’au
tres, il se déroberait uniquement aux obsessions de M. Buloz. Néanmoins les mieux informés saluent dans ce départ précipité l’espérance prochaine d’un nouvel ouvrage ; la berline de M. Scribe est son cabinet de travail, et il a composé ses plus jolies pièces en courant la poste. On peut dire sans figure que son Pégase est un cheval ; sa verve a besoin de
brûler le pavé ; il a écrit Geneviève entre deux relais et Irène au débotté.
Quelque nouveauté vraiment neuve viendrait en effet fort à point, et le théâtre nous met de plus en plus en pénitence : la semaine dernière était vide et la présente n’est pas meil
leure ; nous l’allons prouver tout à l’heure. L’Odéon a mis en comédie la fable : le Geai paré des plumes du Paon. Dans l’ornithologie littéraire, ce geai est classé sous le nom de basbleu. Madame de Saint-Phar, tourterelle sur le retour, voudrait tâter du renom d’écrivain ; son plus grand bonheur serait de faire partie de la société de gens de lettres. Elle n’a
ni esprit ni étude, de nos jours on s’qn passe très-bien pour écrire, mais malheureusement elle ignore les premières prescriptions de la grammaire et de l’orthographe, C’est alors qu’elle achète la plume d’un jeune paon du voisinage, à moitié mort de faim et de misère. Quel plumage et quel ra
mage ! Vous vous doutez bien que la renommée et l’admira
tion arrivent, à tire-d’aile, et que madame de Saint-Phar se pavane et fait la roue dans les œuvres du pauvre paon, si bien que la fortune du larcin durerait encore si un certain corbeau ne venait tout à coup déplumer le bel oiseau et ren
dre au véritable paon son or et ses rubis. Intrigue légère, versification facile, début satisfaisant. La seconde nouveauté de l’Odéon s’appelle une bonne Fortune, et ne justifie pas absolument son titre. Frontin a distingué une Lisette quelconque, et Lisette raffole de Frontin qu’elle prend pour un mar
quis, et auquel la rusée se donne pour une duchesse : quand nos vauriens ont suffisamment joué au duché et au marquisat, les masques tombent, et la pièce en fait presque autant.
Marquis pour marquis, vous préférerez sans doute la Suzanne du Gymnase à cette Lisette. C’est encore l’histoire de cette petite pensionnaire, mariée de toute éternité au petit chevalier libertin, lequel a tiré sa révérence à madame après la noce pour s’en aller butiner dans les bosquetâ de l Opéra:
la conquête ou le butin du chevalier, c’est la Guimard tant de fois conquise dans les campagnes du Gymnase et de la comédie. nous trouvons donc, entre la coupe et les lèvres, un ri
vai dans notre intime ami Chamiffat, et, ma foi, flambêrge au vent ! Comme on ne se bat pas longtemps quand on a trop bu, et qu’en pareil état il est permis de signer un traité de paix tout à fait déraisonnable, on convient de ceci \ Chamillat abandonne la Guimard au chevalier à condition que M. le chevalier de Croissy laissera Cfiamillat offrir en paix ses hommages à madame. Quand Suzanne arrive, le mari tombe sottement amoureux de sa femme,’et veut déchirer le susdit traité, c’est l’usagé, tandis que Chamillat en réclame l’exécution, toujours pour se conformer à l’usage. L’époux se re
gimbe, éclate et tempête : « Allons donc, chevalier, ce n’est pas raisonnable, et vous voulez donc que madame sache tout ! » Ici se place naturellement une scène difficile, d’une
vraisemblance scabreuse, d’une exécution pleine de périls et dont madame Rose Chéri est sortie avec un grand bonheur. Il ne s’agissait de rien moins que de se montrer coquette en restant ingénue ; d’être en même temps Agnès et Araminthe, et de donner au galant de ces belles paroles qui n’engagent à rien, si ce n’est le mari qu’elles obligent à vous demander pardon à deux genoux. Le jeu si fin de la charmante actrice et le concours des autres acteurs donnent du prix à cette bluette.
Quant au Palais-Royal, il est parti d’un de ces grands éclats de rire dont il semblait avoir perdu l’habitude. C’est Ravel qui se marie en compagnie de son ami Léonard, et avec la bénédiction de son oncle Sainville. Ce dernier, ex
avoué, juré de quinzaine et marguillier de sa paroisse, est un homme vertueux et même timbré, qui tombe en syncope à la lecture de l’acte de naissance du conjoint Léonard. « Père
et mère inconnus! » QueRe immoralité! tout est rompu, si Léonard ne trouve pas son père dans l’espace de cent vingt minutes; à quoi Ravel objecte ces paroles judicieuses : «N’accorder que deux heures pour avoir un père, quand
on vous donne neuf mois pour avoir un enfant! » C’est avec une émotion parfaitement burlesque qu’on suit l’enquête va
gabonde qu’il entreprend pour adjuger un père à son ami Léonard. Comme il s’agit de cinquante mille francs de ré
compense, les aspirants se présentent en foule pour le rôle de cette paternité tentante, jusqu’au moment où l’oncle pudi
bond, le beau-père futur, cet excellent Sainville, est atteint et convaincu du fait, un simple péché de jeunesse. Enfin, il y a eu aux Variétés un assez gros vaudeville d’un fantastique très-épais, c’est la Chronique bretonne, que, pour abréger, nous renonçons à insérer dans la nôtre.
Quant, à la chronique judiciaire, le fait-Paris devient plus que jamais grand tueur d’hommes, et çet hiver s’annonce sous les auspices les plus farouches. Si nous avions l’appétit du lugubre, et qu’il nous plût de broyer du noir, quels ta
bleaux ne pourrions-nous pas dérouler sans trop sortir de l’enceinte continue ! La circonstance autoriserait même quel
que excursion, et peut-être, un jour ou l’autre, franchironsnous la frontière belge, à propos de la sanglante affaire Evenhoep , dont le mystère sera, dit-on, éclairci dans de prochains débats.
Au sujet de la chronique facétieuse, son article n’est pas moins abondant, mais les faits sont loin de présenter le même degré d’authenticité nous portons trop de respect à nos lecteurs pour répéter ici l’histoire du grand ibis bleu que tel journal sérieux et quotidien met à mort chaque lundi dans .ses colonnes pour l amusement de son monde, et dont il fait déposer le squelette comme une pièce originale au musée du Jardin du Roi. L’anecdote suivante, dont le principal acteur est député et maire de son village, nous paraît être d’une naïveté et d’un burlesque moins connu. En recevant derniè
rement son nouveau préfet, M. le maire disait donc à ses administrés, sur un ton de panégyrique : « Quel homme! messieurs, aussi bon administrateur qu’agriculteur distin
gué, à ce point que son domaine de V... qui, avant l’acqui
sition qu’il en a faite, ne rendait pas un sou, rapporte au
jourd’hui le double!.» L’honorable M. L... est de l’avis de cet honnête détaillant qui, perdant deux sous sur chaque
objet de son commerce, se rattrapait, disait-il, sur la quantité, et attendait de l’affluence des amateurs la prospérité de son établissement.
Chronique musicale.
On commence à sentir de toute part le retour de cette époque de l’année, spécialement désignée sous le nom de saison musicale. Indépendamment de quatre théâtres lyriques qui se disputent, avec la plus louable émulation, la fa
veur et les encouragements du dilettantisme parisien, les
programmes de matinées et de soirées musicales, de grands et de petits concerts, se répandent avec une profusion telle qu’on en peut augurer, pour la campagne à peine ouverte, la plus abondante moisson de notes de toute espèce et de toute valeur.
Mais, avant tout, nous devons faire part à nos lecteurs du début de mademoiselle Alboni au théâtre royal Italien, comme de l’événement musical le plus important de la semaine dernière. C’est dans le rôle d’Arsace, de la Semiramide, que l’é minente artiste a paru pour la première fois devant les habi
tués fashionables de la salle Ventadour. Cette nouvelle épreuve, après l’éclatant succès obtenu par mademoiselle Alboni à l’Académie royale de musique, il y a deux mois à peine, n’a fait que confirmer tout ce que nous en avons dit alors. Trompé par une nouvelle qui circulait dans le foyer du théâtre et dans les salons du monde pendant ces mémorables soirées où Ton vit la salle de la rue Lepelletier beaucoup trop petite pour contenir la foule accourue aux accents de la célèbre cantatrice, nous nous étions empressé de féliciter l’administration de l’Opéra d’avoir su conquérir un sujet si
précieux. C’est maintenant à l’administration rivale que nous devons reporter nos félicitations. Comment, en l’espace de moins de deux mois, un tel changement a pu s’opérer, nous ne chercherons pas à vous le faire comprendre. Il y a sans doute là-dessous quelque profond mystère, quelque grand secret de comédie, inutile d’ailleurs à pénétrer. L’essentiel pour les amateurs de belle musique bien chantée, c’est de pouvoir entendre, n’importe où, n’importe comment, cette
admirable voix, cette délicieuse et parfaite méthode que nous avions applaudie une fois, et qu’il eût été si regrettable de ne plus pouvoir applaudir. N’ayant rien à changer à notre pre
mière appréciation du talent de mademoiselle Alboni, nous renvoyons nos lecteurs à la page 99 de ce volume de l’Illustration. Ils y trouveront ce que nous ne ferions que répé
ter inutilement ici. Le portrait de la nouvelle diva, que nous offrons plus loin à nos abonnés, servira de complément à notre premier compte rendu du mois d’octobre dernier.
La reprise de Semiramide n’a pas fait que nous montrer sous son plus beaujour lanouvelle pensionnaire de M. Vatel; elle nous a de plus rendu le talent de mademoiselle Grisi dans son plus viféclat. nous leconstatons avec d’autantplus d’empresse
ment qu’il nous est parfois arrivé de laisser échapper quelques
critiques à l’adresse de cette artiste qui tient, depuis quatorze ans, le sceptre des prime donne au Théâtre-Italien de Pa
ris. Mais nous avons revu la puissante reine d’Assyrie aussi rayonnante dejeunesse,defraîcheur,debeauté; aussi brillante cantatrice, actrice aussi énergique que nous l’ayons jamais vue, et, comme tout le monde, nous avons applaudi de toutes nos forces. Le rôle d’Assur a été rempli par M. Coletti avec beau
coup de distinction ; ce chanteur s’est montré constamment digne de ses deux redoutables émules : c’est le meilleur éloge qu’on en puisse faire. En résumé, cette reprise de Semiramide ne peut manquer d’offrir le plus grand attrait au public véritablement connaisseur en musique.
Il est nécessaire maintenant que nous revenions sur le passé, n’ayant pas eu jusqu’à ce jour la place suffisante pour vous dire de quelle manière les artistes .musiciens ont fêté,
cette année, leur sainte patrone. Du reste, ce retourne nous mène qu’au 22 novembre; c’est presque encore de l’à-propos. La fête de sainte Cécile, autrefois célébrée avec beau
coup de pompe, était, depuis assez longtemps, tombée dans l’oubli, ou à peu près, à Paris. C’est à peine si quelques vieux musiciens se souvenaient de ce quantième jadis si joyeusement chômé. L’esprit des bonnes œuvres, qui s’infiltre in
sensiblement. partout, contribue à faire revivre la plupart de nos anciennes coutumes, et nous les rend même sous un as
pect bien autrement religieux et moral. Ainsi cette année, à l’occasion de la fête de sainte Cécile, deux cent cinquante artistes, instrumentistes et chanteurs, tous membres de l’asso
ciation des artistes musiciens, se sont, réunis dans l’église Saint-Eustacfie. Ils ont exécuté une messe solennelle de M. Dietsch, le zélé et intelligent maître de chapelle de cette église. Son œuvre, entièrement nouvelle, a produit un excel
lent effet ; sauf quelques longueurs, elle mérite de grands éloges ; le Credo, particulièrement, renferme des beautés de premier ordre. L’exécution, dirigée par M. Diestch luimême, a été très-bonne. Mais ce n’était là que le prétexte de cette intéressante réunion ; le but était de venir en aide à un grand nombre d’artistes malheureux, en ajoutant le produit d,’une quête fructueuse au capital de la caisse de secours et pensions de l’association des artistes musiciens. M. le curé de Saint-Eustache, le digne abbé Deguerry, qui officiait à cette cérémonie, a prononcé, entre le Credo et le Sanctus, quelques paroles d’une chaleureuse éloquence pour exposer aux assistants l’objet pieux et charitable de cette solennité, les invitant tous à s’y associer généreusement. Sa voix n’a pas manqué de provoquer l’écho sympathique qu’elle cher
chait, et le nom de sainte Cécile lui devra d’avoir été béni une fois de plus par quelques pauvres artistes qui se croyaient peut-être déjà tout à fait abandonnés.
Le goût de la musique sérieuse semble, depuis quelques années, à chaque retour de la saison musicale, se répandre de plus en plus dans notre monde parisien, et devoir enfin Remporter sur la frivole passion des airs variés. Les signes certains de ce progrès intelligent, nous les Irouvons dans les sociétés de musique classique, qui se continuent d’année en année, et dans celles qui surgissent nouvellement. Au nom