peet de cette maison m’épouvanta, et le dégoût allait me chasser ; mais la curiosité me retint. Je voulus savoir si là,
en effet, pouvait demeurer un professeur de droit, dans notre siècle où la science est généralement bien logée, où la phi
losophie mène à la chambre des pairs, où le droit mène à
tout. Je montai donc courageusement, et après avoir fait quelques pas dans un corridor où se trouvaient plusieurs portes, je pus lire sur l’une d’elles : Madame Huchon, rem
pailleuse. — Puis enfin sur une autre ces mots écrits de la même main que l’affiche qui m’avait amené : —M. K..., professeur de droit. — Je frappai. Un chien me répondit le premier par son aboiement, puis la porte s’ouvrit lentement, et M. K... m’introduisit. Il retenait d’une main un pantalon manquant de bretelles, et de l’autre cherchait à croiser une vieille redingote, qui résistait à ses efforts faute de boutons. Il me demanda pardon de me recevoir sans feu, mais il ve
nait, disait-il, de rentrer, et pendant qu’il soufflait à tour de bras sur deux tisons évidemment incombustibles, je jetai les yeux sur le réduit du professeur. Il ne démentait pas l’as
pect misérable de la maison : le jour y pénétrait à peine à travers quelques carreaux jaunis. Le mobilier se composait littéralement de deux chaises, une table, un lit et un gros livre qui devait être le Digeste. — M. K... était un petit vieillard dont la tête était à demi couverte d’une perruque blonde, dite de chiendent, très-certainement contemporaine de son professorat de Strasbourg ; il avait l’œil vif et intelli
gent, et, chose étrange, en dépit de cette misère qui se ré
vélait partout et avait dû causer tant de privations et de souffrances, sa figure était calme, bienveillante et presque joviale. Elle s’épanouit davantage encore quand j’eus tait con
naître l’objet de nia visite, et le pauvre homme parut à la fois si heureux d’avoir un élève et si modeste pour sa rétribution, qu’il était facile de voir que c’était là une bonne fortune inattendue.
Quand je sortis, après nos conventions faites, il crut devoir me faire une galanterie, la seule qui fût à sa disposition.
« Allons, Pancrace, dit-il à son chien, gros caniche noir qui avait pris son embonpoint je ne sais où, faites une révérence à monsieur, etdites-lui adieu. » Pancrace se dressa aussitôt sur ses pattes de derrière, et me salua gracieusement.
Le. lendemain, je pris ma première leçon, et je m’aperçus tout d’abord que mon professeur n’avait jamais su le droit ou qu’il l’avait oublié. Ce fut, jusqu’à un certain point, une satisfaction pour moi, car j’expliquai ainsi par l’ignorance, la misère que j’aurais pu attribuer au vice ou au désordre. La pitié me resta. Mon but élait manqué, puisque je ne trouvais pas là les se
cours que j’étais venu chercher ; néanmoins, je résolus de continuer mes leçons à litre de bonne œuvre, ne voulant pas retirer à ce pauvre vieillard ls salaire dont il paraissait avoir un si grand besoin, ni l’humilier par une aumône. Mon temps d’ailleurs ne fut pas complètement perdu, quoiqu’il se passât à causer beaucoup plus qu’à travailler, car M. K.....,
s’il ignorait le droit, savait parfaitement l’histoire. Sa conver
sation était substantielle, quelquefois amusante et toujours empreinte de cette philosophie douce, indulgente, amie des hommes, qui sied si bien à un vieillard, et qui est si rare et si méritoire dans la pauvreté.
Un jour, je le trouvai plus triste qu’à l’ordinaire ; je remarquai même quelques traces de larmes dans ses yeux.
« Monsieur, me dit-il, vous Voyez un homme bien affligé.
— Qu’y a-t-il donc, monsieur K.....?
— J’ai perdu un bon et fidèle ami, le seul peut-être qui me restât... mon pauvre chien a été empoisonné... Vous allez vous moquer de mon chagrin?
— non, vraiment, lui dis-je; je comprends toutes les affections de ce monde, même celle qu’oh a pour un chien, et j’ai souvent reproché à la nature de ne pas avoir donné à ces bons animaux une vie aussi longue que la nôtre. On verrait alors, soyez-en sûr, d’étroites et vieilles amitiés qui en vau
draient bien d’autres, et il y aurait des Oreste et des Pilade dont l’un serait un homme et l’autre un chien... Mais je pourrais peut-être, ajoutai-je, adoucir un peu vos regrets...
J’ai recueilli hier soir, par pure Charité et pour le soustraire au moins pendant la nuit à la méchante industrie des chif
fonniers, un petit chien qui me suivait... le voulez-vous? »
M. K...... lit d’abord quelques difficultés ; comme une veuve de fraîche date à qui l’on propose un second mari, il entama l’oraison funèbre du défunt ; son cher Pancrace, di
sait-il, ne pouvait être remplacé, tant c’était un chien sans pareil pour l’affection, l intelligence et le savoir... A la fin, cependant, il laissa faire violence à sa douleur :
« Allons, dit-il, amenez-le toujours... nous verrons. »
Le lendemain je présentai mon candidat. C’était un épagneul de moyenne race, ayant bonne physionomie de chien ; avec cela l’attitude modeste que donne le malheur, et un re
gard tendre qui semblait implorer là compassion; aussi le vieux professeur fut-il touché, et il adopta mon orphelin, qu’il appela, en souvenir de celui qu’il pleurait encore, Pancrace, deuxième du nom.
En peu de jours l’intimité la plus grande s’établit entre M. K......et son nouvel ami. Pancrace II avait aussi profité
des doctes leçons de son maître, et il savait faire la révé
rence, donner la patte, et compter les lettres de l’alphabet,
tout aussi bien que Pancrace Ier. Il était évident pour moi que le pauvre profeseur s’entendait mieux à instruire les cliiehs que les élèves en droit.
Cependant le jour de ma thèse approchait : il fallait se mettre en état de la passer convenablement. Je discontinuai donc pendant plusieurs semaines mes visites chez M. K..... pour m’enfermer avec le Code et le Digeste.
Enfin, le grand jour étant venu, je m’acheminai lentement vers l’école, la tête farcie de droit français et romain, repas
sant maintes et maintes fois le titre barbare De doit mali et metus exceptione, et voyant sans cesse se dresser à côté de moi l’ombre habillée de rouge de M. Blondeau, mon président.
Arrivé au pont Saint-Michel, je remarquai, malgré mes
préoccupations qu’il y avait foule devant la Morgue, et je vis venir un corbillard au-dessus des groupes de curieux qui s’ouvraient pour lui laisser passage. Les chevaux étaient éti
ques, le cocher vêtu d’habits râpés ; la voiture, toute de bois noir, sans aucun ornement ; le cercueil à peine recouvert d’une draperie étroite et usée jusqu’à la corde. C’était bien le convoi du pauvre, et rien n’y manquait; car, tout en re
connaissant qu’il n’y avait pas derrière le char un seul homme qui suivît le chapeau à la main, j’aperçus pour tout cortège... un petit chien. Il mesurait ses pas sur la marche de la voiture, l’oreille et la queue baSSe, avec tous les signes du deuil et de la tristesse que les chiens savent prendre aussi bien que nous.
Etonné et ému comme tous les assistants en retrouvant ainsi, toute vivante, la touchante pensée de Vigneron, je m’approchai davantage, et alors je voulus trouver de la res
semblance entre ce fidèle ami et Pancrace II mon protégé.
Tout entier à mon illusion, j’essayai même de l’appeler, et il me sembla que le pauvre animal se détournait un instant pour jeter sur moi un regard plein de tristesse et me saluer de sa queue.
L’horloge de notre-Dame, qui dans ce moment sonna midi, m’éveilla de mon rêve et me rappela que ma journée n’était pas consacrée au sentiment; je courus donc au Panthéon, où, deux heures après, j’étais reçu, tant bien que mal, licencié en droit.
Le lendemain, en lisant un journal, et au chapitre toujours fécond des crimes et des accidents, mes yeux rencontrèrent les lignes suivantes : «Avant-hier, sur la place du Châtelet, un vieillard est tombé frappé d’une apoplexie foudroyante.
Son cadavre a été transporté à la Morgue, où bientôt ii a été reconnu. C’était M. K..., ancien professeur d’histoire à Strasbourg. Un petit chien, qui l’accompagnait lors de sa chute, s’est montré fidèle à son maître jusqu à la fin, car il a suivi le corps à la Morgue, et le lendemain jusqu’au cimetière du Père-Lachaise, où M. K... a été inhumé. »
Ainsi, je ne m’étais pas trompé : le héros de cet article de journal, ce modèle des amis, ce pauvre animal que j’avais vu donnant aux hommes une leçon de vertu, c’était bien mon Pancrace, le chien trouvé. J’aurais voulu le recueillir encore puisque la mort l’avait privé de son maître, ému cette fois, non plus par la pitié, mais par un vif intérêt ; je pensai que j’aurais peut-être de ses nouvelles au Père-Lachaise, et j’y courus.
Les approches du lieu de repos avaient leur aspect accoutumé et tant de fois décrit. Sur la route des corbillards qui montaient avëc une lenteur cérémonieuse ; d’autres qüi descendaient vite et avec une sorte de gaieté, la besogne étant faite. A droite et à gauche, des magasins de tombes à tous prix, des marchandes d’immortelles et des marchands de vin. J’allai droit à l’administration, où, n’osant pas parler précisément de ce qui m’amenait, je demandai le heu d’in
humation deM. K... L’employé chercha parmi ses morts, et me dit sèchement, d’un air très-affairé :
« M. K... ? fosse commune, no 62. »
Je gagnai donc la fosse commune, que je reconnus facilement au lieu désert et sans verdure où elle est dédaigneuse
ment placée : là, je trouvai un fossoyeur qui creusait la terre, et je lui demandai si, à un enterrement qui s’était fait la veille, il n’avait pas vu un petit chien suivant le corbillard.
«Un chien! me répondit-il d’un air étonné... Attendez donc... Ah ! oui, il y a un petit chien qui est resté longtemps sur une fosse, mais à la nuit on l’a chassé du cimetière. »
Ainsi la vertu du pauvre Pancrace avait eu le sort ordinaire de la vertu en ce monde : on l’avait méconnue et insultée.
Il fallait renoncer à mon projet. Je profitai de ma venue au Père Lachaise pour aller visiter quelques morts de mes amis, car, tout jeune que j’étais, j’avais déjà presque autant d’amis dans cette cité morne et silencieuse que dans la cité vivante dont j’entendais au loin les murmures. — Je rencon
trai plusieurs convois qui sillonnaient les routes tortueuses du jardin ; celui d’un académicien que l’on enterrait avec accom
pagnement de. discours et de mousqueterie, pauvre défunt auquel on jetait bruyamment son dernier fardeau en lui
disant ; « Que la terre te soit légère 1» Je vis aussi un convoi de jeune fille; mais toutes ces chastes compagnes vêtues de blanc qui formaient le cortège paraissaient plus préoccupées de leur toilette et de l’effet qu’elles devaient produire que de leur pieux office d’amitié. Partout enfin la froide indifférence, soit qu’elle se montrât à découvert, soit qu’elle fût cachée
sous des semblants de tristesse. Je cherchai donc vainement sur tous ces visages humains une expression de douleur sincère qui valût celle de mon chien.
Je m’éloignai, triste, et en murmurant cette pensée d’un philosophe moderne :
« Plus je connais les hommes, plus j’estime les chiens. » B. P.
L’École de médecine de Paris.
A quelle époque peut-on rapporter l’origine de l’Ecole médicale de Paris ? C’est une question que nous n’aborderons point; nous laisserons es auteurs et les anciens panégyristes de la Faculté chercher des traces de son existence dans l’E­
cole Palatine de Charlemagne et dans les premiers temps de l’Université. Peut-on considérer comme formant une école quelques empiriques, charlatans pour la plupart, tous plus ou moins ignorants, et fort empêchés sans doute quand il fallait transmettre leur bagage scientifique à quelque disci
ple? Comment admettre qu’il existât une école dans un temps où, selon Quesnay, la médecine, appelée en Frâhce ars sine arte, ne pouvait obtenir .entrée dans les écoles de Paris, même à titre d’art !
C’est au treizième siècle que nous commençons à reconnaître une Faculté avec une apparence de constitution; deux siècles plus tard, elle avait des disciples, mâis point d’écoles, et, d’après Riolan, ce fut en 1505 qu’elle entra en pos
session des premières qui furent construites pour elles. Les grandes réunions des régents avaient lieu dans l’église des Mathurins ou à notre-Dame, dont le bénilier fut longtemps le rendez-vous de la Faculté. Les actes se passaient dans la mai
son des maîtres, dont quelques-uns enseignaient chez eux. De plus les bacheliers faisaient des cours dans la rue du Fouarre, où de nombreux élèves, étendus sur de la paiile,
écoutaient leurs leçons. Des salles basses non pavées, jonchées de bottes de paille qui servaient de sièges, tels étaient alors les amphithéâtres où Dante et tant d’hommes illustres ve
naient de tous les pays civilisés rendre hommage au savoir.
En 1454, sous le décanat de Denis, de Souis-le-Four, Jacques Desparts, chanoine de l’église de Paris et premier mé
decin de Charles VII, convoqua la Faculté au bénitier de notre-Dame. Là, il fit sentir la nécessité de donner à ce corps savant des écoles plus convenables, et proposa les moyens qui lui semblaient devoir le mieux assurer l’exécution de son projet. La guerre contre les Anglais fit ajourner alors toute mesure de ce genre; mais quand on put songer à autre chose qu’à la défense du pays, Desparts revint à son projet, et fît don à la Faculté de 300 écus d’or 13,450 livres) et d’une bonne partie do ses meubles et de ses manuscrits pour con
struire une école, qui fut commencée, en 1472, au bourg de la Bûcherie, sur le terrain de deux vieilles maisons achetées, l’une d’un bourgeois, l autre des chartreux. Pour recon
naître le don généreux de Desparts, la Faculté lui assura de
son vivant, afin qu’il n’en ignorât, un obit, vigile et messe h perpétuité à chaque anniversaire de sa mort. C’était payer en monnaie de sacristie, mais Desparts était chanoine, et d’ailleurs, comme tous ceux qui savent donner, c’était dans son propre cœur, sans doute, qu’il cherchait la récompense de sa belle action.
Ce fut ainsi que la Faculté de médecine eut pour la première fois une école attitrée. Malgré le peu de ressources dont il pouvait disposer, ce corps savant parvint à de grands résultats, aidé du temps, de la persévérance et du travail. Ce qui surtout avait manqué jusqu alors, c’étaient les livres qu’on ne pouvait se procurer qu’à grands frais, à une époque où l’àrt d imprimer n’était pas encore découvert. Les leçons orales étaient le seul moyen d’instruction pour les élèves ;
quant à là bibliothèque de la Faculté, elle se composait, en 1395, dans le premier siècle de son existence, de huit ou neuf auteurs, dons splendides accordés par des souverains ou légués par des savants.. Ces livres, c’étaient : la Concor
dance de Jean de Saint-Amand (1200), la Concordance de
Pierre cle Saint-Flour (1525), le livre De usu partium de Çalieh, les Médicaments simples et la Pratique de Mezué, le Traité de la thériaque, VAntidotaire d’Albucasis, l’Antidotaire clarifié de Nicolas Myrepse (1500), enfin le Totum continens Rhazes en deux petits volumes, que la Faculté, dans une lettre à Louis XI, appelle son plus beau et son plus sin
gulier joyau. Louis XI avait désiré faire transcrire cet auteur pour le mettre dans sa bibliothèque, et le président de la Cour des Comptes avait été chargé par lui de demander à la Faculté qu’elle voulût bien prêter au roi sou Rhazès. La Faculté s’émut beaucoup à cette demande et tint mainte as
semblée au bénitier de notre-Dame avant de piendre un parti ; enfin elle se décida à prêter son joyau, mais sous
bonne caution, savoir : douze marcs de vaisselle d’argent qui lui furent remis, et un billet de cent écus d’or (plus de
1,000 livres) qu’un riche bourgeois souscrivit en celte occasion pour le roi. Ces conditions, il faut l avouer, n’avaient pour Louis XI rien de très-flatteur ; il était impossible de lui
dire plus clairement qu’on le croyait capable de faire ce que font aujourd’hui tant de bibliophiles à notre pauvre bibliothèque Royale. Quoi qu’il en soit, la Faculté crut pouvoir ajouter à ces exigences une insinuation au sujet du dé
sir qu’elle avait de faire école et très-belle librairie pour exhausser et élever la science de médecine. Probablement Louis XI comprit fort bien qu’il s’agissait d’une subvention, aussi fit-il la sourde oreille. L’année suivante, le Rhazes et les gages furent rendus de part et d autre. (Commentaires de la Faculté, deuxième volume, Jean Avis (Loysel) doyen 1471.) Aux neuf ouvrages que nous avons énumérés plus haut, Des
parts ajouta un Avicenne commenté par lui, et qu’il légua en mourant à la Faculté. Un règlement sévère indiquait les conditions auxquelles ces livrés précieux pourraient être con
sultés ou prêtés; mais iâ découverte de l imprimerie, peu sensible encore dans se (ffets au temps où Louis XI em
pruntait le Rhazès, vintbiéritôt changer en abondance cette pénurie de livres et faciliter l’élude des auteurs.
Cette Faculté de médeciilfe, pauvre et comptant si peu de membres, avait cepéhdant un pouvoir et des privilèges qui ne cédaient à aucune autorité, même à l’autorité royale. Persuadés que l’union pouvait seule les rendre forts, les mem
bres de la Faculté, quelque divisés ou ennemis qu’ils fus-, sent entre eux comme citoyens, déposaient tout esprit de
discorde en revêtant les insignes de leur grade pour tenir leurs assemblées. Protégeant avec affection tout ce qui tenait à elle, la Faculté poursuivit, dès son origine, avec sévé
rité tous ceux qui, sans lui appartenir, tentaient d empiéter sur son domaine. Chôme!, dans son Essai historique sur la médecine en Fi ancé, cité un statut de la Faculté rendu en
1281 eontre ceux qui, sans titre, pratiquaient la médecine à Paris. Aucun pouvoir au blonde n’aurait pu donner le droit
d’exercer à Paris à un médecin étranger soit au pays, soit même à la Faculté.
Cette omnipotence exclusive avait sans doute ses inconvénients, mais le corps médical et le public y trouvaient du moins l’avantage d’être préservés de l-’envabissement des médecins étrangers et de cés adeptes de tant d’universités aux diplômés faciLeâ.
L’égalité la plus parfaite régnait alors dans les rangs de la Faculté, représentée par l’universalité des maîtres ou doc
teurs régents, au lieu d’être formée comme aujourd’hui des seuls professeurs. Au reste, comme nous le verrons bientôt,
c’étaient dès lors de professeurs qu’elle se composait, puisque tous les docteurs pouvaient être appelés à professer, et que