tous avaient été tenus, comme bacheliers, de faire des cours. Cette égalité n’excluait pas certains grades nécessaires à
l’exercice expirait, déposaient devant la Faculté réunie les insignes de leurs fonctions ; puis cinq doc
teurs élus par l’assem
blée, trois parmi les anciens ayant plus de dix ans de pratique et deux plus récemment institués, choisis - saient entre les mem
bres de l’assemblée trois candidats au grade de doyen : le sort décidait entre ces trois candidats. Les Ï
irofesseurs étaient é- us de même. Tout cela se faisait à grand renfort de serments destinés à prémunir les électeurs contre l’abus des influences.
Puis le doyen et les
professeurs prêtaient serment à leur tour. Ces derniers s’enga
geaient uniquement à faire leurs cours eux-mêmes pendant une heure chaque jour, sauf les jours de fête, et sous un certain costume analogue à celui des pro
fesseurs actuels. Les fonctions de doyen excluaient celles du professorat.
Composée d ecclésiastiques, la Faculté de médecine mêlait nécessairement les cé
rémonies religieuses à toutes ses solen
nités ; NOus avons vu qu’elle s’acquit
tait ainsi envers ses bienfaiteurs; de plus elle chômait reli - gieusement, dans le
cours de l’année, une quantité de fêtes qu’on ne retrouve plus que sur le calendrier de la NOnchalante Italie ; enfin, tous les samedis, une messe était dite à la chapelle de
thèses à passer a- vant de recevoir le bonnet de docteur. Il devait être reçu bachelier d’abord,
et, pour cela, subir une série d’examens
qui duraient près d’une semaine; puis le titre obtenu, 11 fallait, pour le conser
ver, passer quelque temps après un examen sur la botani
que et un autre sur la matière médicale ; ce dernier durait en
core une semaine.
Une thèse devait être soutenue par le
bachelier, à la fin de l’automne sui
vant, sur un objet de physiologie. Cette dernière séance dui ait de si* heures du matin à midi ; enfin une thèse sur l’hy
giène était encore soutenue quelque temps après, et ne durait que cinq heu
res. Cette dernière épreuve avait été instituée par le cardi
nal d’Estouteville,
chargé, en 1-152, par le pape, de réformer les Facultés, et qui avait, comme NOus l’avons dit, permis aux hommes mariés l exercice de la médecine, jusque-là réservé aux célibatai
res. La thèse fon
dée par d’Ëstoute-, ville s’appelait tliesis cardinalitia.
Les bacheliers, une fois en possession de leur titre, de
vaient professer pendant deux ans; leurs cours commençaient à cinq heures du matin.
Après ces deux années, les bacheliers, devenus émérites,
l’Ecole, et les bacheliers étaient tenus d’y assister, sous peine d’amende.
L’étudiant en médecine avait trois degrés à franchir, trois
l’organisation de la Faculté, mais qui n’étaient obtenus que par l’élection et pour deux années seulement. Quand ce temps
était écoulé, le samedi après la Toussaint, tous les docteursrégents s’assemblaient. Le doyen et les professeurs, dont
Vue extérieure de l’École de médecine de Paris.
École de Médecine de Paris. — Un examen dans la salle des instruments.