Ab. pour Paris, 3 mois, 8 fr. — 6 mois, 16 fr. — Un ai, 30 fr. Prix de chaque №, 75 c. — La collection mensuelle, br., 2 fr. 75.
SOMMAIRE.
dans les contorsions d’une horrible agonie, produire un spectacle effrayant qui ne manquerait pas d’ébranler fortement le
Algérie. Soumission d Abd- el-Kader. Création de villages arabes. Portrait d’Abd-el-Kader; portion d’un village arabe en cours de construction; plan d’un village ambe. — Courrier de Paris.— His
toire de la semaine. Portrait de madame Adélaïde; la chapelle ardente de madame Adélaïde dans le pavillon de Flore; le nouvel office
télégraphico-électrique de Londres. —Le Misogyne. Conte. Première partie, par M. Albert Aubert. lSuite.) — Le Jardin d’hiver. Une Gravure. — Chronique musicale. Une Scène de Haydee. — Aca
démie des Sciences- Météorologie et sciences naturelles.—Patrla.— Les ports de France.1V.Cherbourg. Fort de Vile Pelée; vue générale de CherbourgLe Pasteur d’Ephraïro. Mélodie; paroles de M.E. Tréfen; musique de M. Charles Poisot. — Correspondance. — Bulletin bibliographique. — Principales publications de la semaine. — Annonces. — Le général Dufour. Portrait. — Rébus.


Algérie.


SOUMISSION D’ABD-EL-KADER. — CRÉATION DE VILLAGES
ARABES.
Deux faits d’une immense importance pour l’avenir de nos possessions africaines, mais qui n’pnt pas eu en France un égal retentissement, viennent cfcNe passer dans la province d’Oran : tandis qu’Abd-el-Kader, battu par les Marocains,
traqué par nos troupes, faisait sa soumission au général Lamoricière, les tribus du Markzen d’Oran, cédant aussi aux instances et adoptant les projets de M. le colonel Walsin Esterhazy, consentaient à renoncer à la vie nomade et à se construire des villages. Au moment même où la guerre semble finir, la colonisation paraît commencer.
Les principaux événements de la vie d’Abd-el-Kaderont été trop souvent racontés dans ce journal pour qu’il nous soit né
cessaire d y revenir ici. nous reprenons donc notre narration hebdomadaire au point où l’avait laissée notre dernier numéro.
Les nouvelles un peu vagues rapportées par YAkhbar d’Alger, et dont l’authenticité nous paraissait, douteuse, ont été depuis confirmées en ces termes par Y Echo d Oran :
«Après avoir installé ladeïradans les meilleures conditions défensives, Abd-el-Kader partit le 9 décembre avec mille à douze cents hommes, moitié cavalerie, moitié infanterie, dans la direction des deux corps commandés parles fils de l’empereur, Muley-Mohamed etMuley-Ahmed. Son projet était d’attaquer de suite l’un des deux. Pour se donner des chances de succès, il avait faitenduire quatre chameaux de goudron etd’étoupes ; ces animaux, poussés vers le camp qu’on attaquerait et enflammés à quelque distance, devaient, au milieu de l’obscurité, et
Abd-el-Kader,
«Tel était le plan d’Abd-el-Kader. C’est dans la nuit du U au 12, et après s’être approché de l’Oued-Garet, où
Portion d’un village arabe en cours de construction, dans la province d’Oran.
étaient établis les deux camps, ù quelque distance, l’un de l’autre, qu’il aurait tenté son attaque sur celui de Muley


JOURNAL UNIVERSEL.




L’ILLUSTRATION,


№ 254. Vol. X. — SAMEDI 8 JANVIER 1848 Bureaux : rue Richelieu, 60.
Ab. pour les dép. — S mois, 9 Ir. — 6 mois, 17 tr. — Un an, 32 fr. Ab. pour l’Étranger, — 10 — 20 — 40.
courage déjà mal assuré de soldats superslitieux. Une soudaine et vigoureuse attaque devait faire le reste, et peut-être


qu’en courant à la lente du prince impérial, on parviendrait à s’en saisir.


Ahmed. Soit qu’elle ait réussi, soit que les Marocains se soient retirés à dessein, il est certain que l’émir passa le reste de
la nuit dans leurs tentes dressées; mais il n’avait pas fait la capture sur laquelle il comptait, et au jour le réveil fut ter