pour emplois de fonds, et les retraits effectués pour rentrer dans les limites imposées parla loi du 22 juin 1845, s’étant élevés ensemble à la somme de 8 millions 295,355 fr. 45 c., il s’ensuit que la diminution réellement imputable aux cir
constances se réduit en défi
nitive à 3 millions 422,950 fr. 29 c. Si la chert é des sub
sistances a exercé une influence aussi peu sensible sur l’avoir des déposants de la caisse d’épar
gne ; si le nombre de ceux-ci n’a décru que de 1,459, car il était, au 1er janvier 1847, de 184,908, et il est encore, au 51
décembre, de 183,449, c’est que le nombre des domestiques ayant des livrets de la Caisse est considérable, et que cette classe n’a point à souffrir comme la population ouvrière de la cherté du pain.
Angleterre. — Les journaux anglais se sont occupés cette semaine du départ du duc et de la duchesse de la Victoire pour l’Espagne et de la visite qu’ils sont allés faire à la reine à Windsor, où ils ont succédé à M. le duc de Broglie. — L’ex
régent et la duchesse son é-
pouse se sont embarqués le 1er janvier à Southampton avec leur suite, à bord d’un paquebot es
pagnol pour se rendre àSaint- Sécastien.
—Le Times signale, à l’occasion d’une exécution militaire qui vient d’avoir lieu aux Indes orientales, des symptômes d’insubordination qui se manifes
tent depuis quelque temps dans l’armée anglo-indienne :
« Un soldat de l’un des régiments de la reine avait été condamné à être fusillé pour a- voir frappé un supérieur. Tous les préliminaires eurent lieu aveclelugubrecérémonial usité en pareil cas : les tambours sont revêtus d’un crêpe noir; le pri
sonnier est placé à genoux près de son cercueil, devant le
Madame Adélaïde, née le 23 août 1777, morte le 31 décembre 1847.
peloton d’exécution; le signal ae faire feu est donné par un mouvement d’épée.
« On entend une première décharge : le patient reste immobile, et un léger frisson an
nonce seul qu’il s’est aperçu que l’on vient de tirer sur lui. Le troisième rang, tenu en réserve, fait feu à son tour, mê
me résultat. Alors le prévôtmaréchal, remplissant sa hi
deuse mission, s’approche du malheureux agenouillé et lui fait sauter la cervelle. Dans son agitation , bien naturelle en s’acquittant de cet horrible devoir, il dirige son arme de côté, au lieu de tirer droit, et la balle, après avoir tué le pa
tient, va traverser le shako
d’un homme placé dans les rangs, et qui n’échappe ainsi que par une espèce de miracle au sort de son camarade. Cette exécution est la troisième dans l’armée des Indes en quelques jours.
« Ces exemples, dit le Times, ont paru nécessaires par suite d’une insubordination conta
gieuse qui s’estmanifestée dans
l’armée anglo-indienne, et qu un de nos confrères des Indes a qualifiée d épidémie mo
rale. Ces symptômes alarmants se sont surtout révélés sous la forme de mutineries et d’insul
tes contre des supérieurs. Les choses en sont venues au point que des coups ont été por
tés. Au début,onn’eut recours qu’aux peines de l’emprisonnement ou de la déportation.
« Le commandant en chef publia même un ordre du jour dans lequel il dépeignait sous leurs véritables couleurs les dé
tails de la déportation, afin d’ôter aux soldats les illusions cju’ils pouvaient se faire à cet egard ; mais cet avertissement ne produisit aucun effet, et il fallut en dernier ressort em
ployer les affreux moyens que nous avons décrits plus haut.
La chapelle ardente de Madame Adélaïde, dans le pavillon de Flore.