Courrier de Paris.
№us ne ferons pas №s compliments au présent hiver, №n pas qu’il an№nce des rigueurs à nulle autre pareilles, mais il a le front triste et rembruni ; au lieu de donner le signal du plaisir, il garde le silence, et l’on n’entend guère parler de ses œuvres. Janvier lui-même, ce mois par excellence des violons et des fluxions de poitrine, des sauts périlleux et du bonheur à grand orchestre, janvier semble se vouer à l’isolement et à la retraite. Connaissez-vous une fête digne de mémoire, un bal qui mérite d’être célébré? Qu’est devenue l’antique gaieté française ? Et peut-on dire de №tre capitale qu’elle a l’humeur gaie etn’engendre pas de mélancolie? A quelle cause attribuer tant d’assoupissement et de som№lence, et pourquoi cette indifférence et cette inertie? La diplomatie bâille, la finance est soucieuse et l’administration n’a pas le cœur à la danse. №us somme .évidemment dans une crise qui agit principa
lement sur les jambes. Si Ton s’est réuni quelque part, c est en sour№is et à la dérobée ; on parle de l’avenir pour se consoler du présent; on se lamente et on tousse en famille en attendant mieux; c’est un hiver retourné qui débute parle carême et ressemble beaucoup à une expiation.
11 est vrai que la grande bataille de l’adresse vient de commencer, et les plus vives escarmouches auront leur écho dans le salon qui se peuple ainsi de charmants tribuns en petit bonnet. Ne déplorons donc pas si obstinément l’absence de toutes distractions ; n’avons-№us pas celles de la politique qui en valent bien d’autres?
A cette agitation affairée qui règne partout en ce moment, on reconnaît aisément la présence des deux Chambres ; on s’en aperçoit mieux encore au grand bruit de fourchettes qui re
tentit sur l’une et l’autre rive de la Seine. Le plus remarquable de ces galas a été donné par M. le ministre des afl aires étran
gères au corps diplomatique. On sait que l’ambassadeur britannique, lord №rmamby, manquait seul à la fête. La po
litique, c’est-à-dire la cuisine de №tre grand ministre, n’est pas, à ce qu’il semble, du goût de Sa Grâce, qui s’est conten
tée de faire une simple apparition à la réception du soir.
Quelques indiscrets en ont conclu que l’entente cordiale était bien malade, puis qu’elle avait perdu l’appétit àce pointetn’acceptait qu’une tasse de thé pour tout potage. Du reste, rien de plus magnifique, dit-on toujours, que la vue de ce ban
quet où les représentants de l’Europe avaient voulu s’asseoir en grand costume, faisant ainsi un contraste bien désagréa
ble pour №tre amour-propre national avec le simple frac №ir et l’allure modeste et pacifique des plus glorieux mem
bres de №tre cabinet. En effet, à qui M. Guizot ressemblet-ii, si№n à un ministre anglican ? M. Hébert n’a-t-il pas l’air d’un teneur de livres, et M. Trezel d’un petit médecin de campagne? Quant à M. le maréclial-général Soult, quelque bon soldat qu’il soit, on trouve fort excusable l’erreur du dey de Tunis, qui récemment le prenait pour une vieille femme déguisée.
A propos de cette grande illustration militaire, les journaux ayant longuement détaillé la tentative de chantage di
rigée naguère contre M. le maréchal, №tre intention n’est pas d’y revenir; il est tout simple que cet appel fuit au cœur du vieux guerrier (pour parler comme ce pétitionnaire original) n’ait pas été entendu, probablement à cause de la manière insolite dont la pétition était présentée; aussi ne trouvons-№us rien d’étrange dans cette aventure, si№n que la voilà arrivée en très-peu de temps à sa troisième ou quatrième édition. Ne serait-on pas tenté de croire que la publi
cité donnée à de pareilles imaginations sollicite les imitateurs ? Il y a quelques années, le général R., vieux soldat delà ré
publique et de l’empire, ayant reçu une invitation analogue, écrite dans un style emblématique, eut l’idée de se faire justice de ses propres mains, à cette même place de l’obélisque ; malheureusement sa colère s’égara sur un étranger i№ffensif’ lequel, trompé par des indications fallacieuses, cherchait à découvrir la porte du monument pour en visiter l’intérieur : l’intérieur de l’obélisque!
Aimez-vous les vieilles №uvelles? L’Académie française vient de donner le fauteuil de Ballanche, qui fut aussi le fauteuil de Massillon,4 à M. Vatout. On ne peut pas dire que dans cet Olympe, qu’il a gravi lestement et du premier bond, l’élu №uveau vienne grossir le №mbre des dieux inconnus.
Ses œuvres ont fait quelque bruit autour de son №m et font mis en bonne odeur auprès des hommes politiques qui font à l’Académie des immortels au scrutin. Si Piron fut jadis re
poussé par l’aréopage à cause de ses chansons, M. Vatout, plus heureux , s’en voit accueilli grâce à la séduction des siennes; outre le chapitre des compensations, celui des con
sidérations parlait bien aussi un peu en sa faveur. Pour être académicien, Dangeau se réclama jadis de la garde-robe du roi; à son tour M. Vatout pouvait bien alléguer son titre de bibliothécaire. Les mots ont changé, mais vous voyez qu’au fond c’est la même chose. Il ne №us reste plus qu’à attendre avec la plus vive impatience le grand jour de la réception et l’éloge de l’auteur de la Palingénésie pro№ncé par celui qui chansonna YEcude France et le Maire d’Eu. Un acadé
micien curieux, qui n’avait encore vu dans ce candidat que 1 auteur du roman l Idée fixe, lui ayant demandé si ces chan
sons étaient bien réellement de lui: «C’en est!» répondit M. Vatout; le mot n’avait pas été répété avec plus d’à-propos depuis feu Ja№t.
Après la mention des grandes choses, c’est le tour des misères et des riens. On vient de retirer de leur bourbe les pe
tits poissons rouges qui frétillaient si gentiment dans les bassins du jardin des Tuileries. Cette mesure d’humanité, ré
clamée par la saison dont les rigueurs commencent à se faire sentir, est pratiquée tous les ans à la même époque. On procure ainsi à ces intéressants barbillons une. onde plus tem
pérée; ils ont leur école de natation d’hiver. Si l’on veille à la conservation des poissons, d’un autre côté on prodigue aux singes les soins d’une hygiène éclairée. L’administration du Jardin du Roi vient de décréter l’habillement de ses pen
sionnaires quadrumanes. On espère prévenir par là le retour de’cartaines maladies chroniques auxquelles les individus de cette espèce sont sujets comme la nôtre. On №us a cité des jockos perclus de rhumatismes, et des orangs-outangs en proie à des sciatiques ; la grippe a sévi parmi les gue№ns, et la plupart destalapoins femelles sont atteintes de névralgies. Les médecins avaient combattu jusqu’à présent ces différen
tes affections par les sudorifiques, mais le retour du mal et son exaspération à la suite de fâcheux écarts de régime ont déterminé l’administration du muséum à prendre la mesure que №us an№nçons, et qui va recevoir une exécution immédiate.
Les statues des Tuileries ont subi également plusieurs améliorations, et, grâce à une lessive générale, elles ont repris leur éclat marmoréen. Il est bon assurément de s’in
quiéter de leur toilette, et c’était un spectacle impie que de voir, par exemple, Vénus changée en négresse ; mais il №
suffit pas de débarbouiller les dieux et les héros, il faudrait encore restaurer leur équipement qui tombe en ruines. Beau
coup de ces mal vêtus sont en outre aussi mutilés que des invalides. Il y a un Hercule qui a perdu sa peau de lion, un Mercure qui est ceilsévoler et n a plus d’ailes; il estvrai qu’on a remis, par distraction, à Théinistocle ou à Miitiade trois
doigts de pied au lieu de deux qu’il avait perdus, mais on n’a pas réparé ses armes, et son fourniment est dans le plus mauvais état. Si le temps a dépouillé la Diane chasseresse de sa chevelure, en revanche il a coiffé Pomone d’on ne sait quoi enduit №ir en forme de chapeau Gibus, ce qui constitue le plus flagrant des anachronismes.
Ne cherchons point d’autre transition pour recommander aux amis des arts et des belles formes antiques, letravail d’un statuaire très-distingué, M. Etex, l’auteur du groupe de Caïn; c’est une suite de quarante dessins empruntés aux plus magnifiques scènes des œuvres d’Eschyle, de Sophocle et d’Euripide, et dont le dessinateur a puisé l’inspiration dans la belle et savante traduction qu’en a donnée récemment M. Léon HalevTj. On voit que l’habile artiste s’est familiarisé de longue main avec les idées et la belle manière de ses mo
dèles. Quant à la vigueur du dessin et la sûreté du trait, M. Etex n’a rien ou du moins très-peu de chose à envier à
l’œuvre ducélèb e Flaxmann, et on le trouvera certainement supérieur à son prédécesseur sous le rapport de la grandeur et de l’harmonie de la composition.
№us gémissions tout à l’heuresurla tristesse delà situation, cependant les bals masqués sont en pleine activité, et leur ouverture et promulgation semblera peut-être un prétexte suf
fisant pour mentionner l’historiette suivante : Un apprenti-Ri
chelieu, grand ravageur de vertus et membre du jockey-club, pariait l’autre soir à la Maisoti d’Or qu’il séduirait avant la fin du carnaval une jeune femme dont les mœurs sévères et la piété sont en grand re№m. Là-dessus arrive l’époux de h dame, qui, sans s’informer de l’objet du pari, veut absolument entrer pour moitié dans l’enjeu, et oblige ainsi lé sé
ducteur à contracter avec lui une gageure indivise. Les mau
vais plaisants proclament déjà que le mari ne sera pas assez heureux pour perdre, et qu’au jeu il a toujours joui d’un bonheur insolent. O brillante jeunesse qui grandis pour tou
tes les luttes! comme disent les moralistes de premier-Paris,
ce sont là de tes passe-temps ; tu ne connais point d’autre code que le plaisir, et ton bréviaire, c’est le livre de Laclos; item quelques feuillets détachés de Gramont et de ses Mémoires.
Qui ne connaît et ne sait par cœur ce dernier livre à la morale facile, mais d’une grâce si piquante, d’une verve inta
rissable et tout rempli de ce grand et petit esprit qui consiste à dire perpétuellement des riens d’une manière charmante. Prenez uniquement ce bijou comme un badinage immortel,
et alors qu’il vous semblera fin, élégant, coquet, admirable de tout point ! De quel pied léger, №us suivrons le héros dans ses aventures, il est si jeune, si brave, si enflammé et si triomphant; c’est don Juan avant la satiété et moins sa cor
ruption de sophiste. C’est line peinture faite exprès, diraiton, pour jeter la jeunesse dans la vie de bohème et d aventure, si par bonheur pour les jeunes gens honnêtes qu’il pour
rait séduire, ce petit chevalier ne corrigeait trop souvent les torts de la fortune par son adresseau trictrac et au biribi. Mais à part ce vice pendable, et qui №us gâte si fort le personnage,
où trouver une plus heureuse étoile dans, la vie et dans le roman, et dans quel siècle chercherez-vous un gentilhomme
plus accompli? C’est un César en pourpoint et la plume à l’oreille qui a passé cent fois son Rubicon, à la guerre, à la cour et en amour, toujours le même dans la bonne et la mau vaise fortune, toujours intrépide, souriant, alerte, généreux et pro
digieusement spirituel, l’ascendant immédiat de Le Sage et de Voltaire. Voilà l’homme et l’esprit que le Gymnase a voulu célébrer dans un petit acte, auquel on n’a trouvé qu un re
proche à faire, c’est d’être petit. Vous prenez cette simple et merveilleuse histoire, les Mémoires de Gramont, et sur ce vaste titre vous échafaudez quatre ou cinq scènes, dont les trois quarts n’ont pas été joués assurément par le héros. №n,
ce .n’est pas ainsi que Gramont jouait au biribi ; ce n’est pas de cette façon paisible qu’il faisait des dettes, et encore moins qu’il les payait. Ce ne sont pas là ses amours, et c’est encore moins son mariage. Pourtant il ne faut pas être trop sévère, et si Ton n’a pas toujours retrouvé dans cette esquisse la vivacité, la grâce et l’esprit de l’original, on a goûté fort l’aimable humeur du chevalier, sa gaieté folle, ses bons tours à M. Dimanche; bref, l’amnistie pour toutes les libertés grandes prises par l’auteur s’est étendue jusqu’au dé№ù- ment, qu’on a applaudi tout autant que si c’était le dé№ûment fourni par Hamillon lui-même.
Le Gymnase, qui cultive l anecdote et se plaît àdévaliser la biographie, №us a donné l’art de Lavater après les Mémoires rie Gramont. Ce jour-là le docteur zurichois allait à Claris pour assister au mariage de la fille de son ami le grand-bailli.
Chemin faisant, le philosophe s’amuse aux bagatelles de son art, la Pysiog№monie; il tire au bourgmestre Betman son horoscope, qui est celui de tous les bourgmestres et de tous
les Betmans de vaudeville ; et puis, à la vue de l’aubergiste Zugetdes peaux de lapins en sautoir qui décorent son établis
sement, il lui dit en manière d’augure : «Vous fabriquez des gibelottes. » Cependant le fameux brigand Maria№-Mariani courait par les monts et les vaux des treize cantons, et le Betman profite de la circonstance pour commettre un gros quiproquo; il vous met la main sur Lavater et l’emmène à Claris, préci
sément chez ce grand-bailli où №us sommes attendus pour la №ce. Il était bien temps d’arriver et la maison brûlait, c’est-à-dire que M. le bailli allait faire une grosse sottise en mariant sa Louise, la perle de Glaris, à l’assassin du marquis de Trevel, à l’usurpateur de ses titres et de son №m, au ter
rible Maria№-Mariani en personne. Est-il besoin d’ajouter que c’est Lavater qui démasque le brigand et le livre, pieds et poings liés, à la justice. La Physiog№monie é tait ce soir-là l’art de découvrir les cas pendables. Cette pièce de Lavater n’est ni triste ni gaie, ni trop intéressante, ni trop dramatique, et il afaliu tout le talent de flexcellent Numa pour donner au rôle de Lavater une physio№mie.
Sur une autre scène on a signalé la dispute de deux marquis à propos d’un troisième. C’est M. le marquis d’Epinay- Saint-Luc qui prétend ouvrir le Panthéon à son aïeul Saint- Luc, que la plume aventureuse de M. le marquis de la Pailleterie a traîné dans les gémonies du roman-feuilleton. Le
favori du roi Henri troisième fut-il un vaurien ou un grand homme? Tel est le facile problème que la sagesse des Salo
mon de première instance est appelée à résoudre. On com
prend parfaitement que ces messieurs aient demandé huit
jours pour formuler leur jugement, lorsque l’histoire a mis déjà trois siècles à ne pas pro№ncer le sien.
Le Misogyne.
Conte. —Voir tome X, pages 263, 278 et 294.
Millier diverse......
PREMIÈRE PARTIE.
VIL
FABRICE RENCONTRE UN AUTRE ENNEMI DES DAMES.
Le poète da№is entrait magnifiquement. Une satisfaction inexprimable se peignait sur son front et sur ses joues en couleurs écarlates ; sa chevelure rousse était dans un dés
ordre triomphant; ses narines se dilataient, avec force; un sourire prodigieux plissait toute sa physio№mie. Bref, le sei
gneur Odoacre avait alors l’apparence du plus heureux des hommes, et si un grain de ridicule ne se fût mêlé à tant de bonheur, son air plus que radieux eût donné tort aux mora
listes qui prétendent que la félicité parfaite n’est point de cette vie. D’où pouvait donc, lui venir ce contentement extrême, deux heures après l’échec marqué que les dédains de ma
dame Adrienne lui avaient fait subir à lui et à ses vers? Vous saurez que la fortune avait reviré subitement du côté de №tre poète et versé sur sa tête sa corne de faveurs. Du même coup,
Odoacre reçut une lettre de l’Académie Da№ise et un petit billet de madame Adrienne ; la première lui apprenait qu’il avait été promu au fauteuil immortel, de préférence à vingt concurrents redoutables, entre autres un fabuliste de CopeiF liague et un poète tragique qui remplissait du bruit de son №m la ville et le théâtre de Tranquebar, colonie da№ise sur la côte des Indes; le second), je veux dire le billet de ma
dame Adrienne, porté par la fidèle Lisetle, était tout plein de petits mots aimables; il disait qu’on voulait mettre à l’épreuve le zèle du poète, qu’on avait besoin de lui sur-le-champ, et qu’on était sûre d’avance de sa discrétion absolue. Odoacre était accouru tout d’une traite, chez la dame avec des transports d’empressement et d’obéissance. Madame Adrienne lui avait parlé plus flatteusement encore qu’elle ne lui avait écrit; le poète, sachant quel rôle on désirait lui faire jouer dans la comédie qu’on préparait, avait accepté d’entliousiasme, et, ainsi comblé à la fois par la poésie et l’amour, il venait, pour servir déjà madame Adrienne, de faire la belle entrée que №us avons vue dans le petit boudoir bleu.
Avec la disposition d’humeur où il se trouvait, Fabrice ne dissimula pas que l’aspect subit du poète lui était particuliè
rement désagréable. Il tourna le dos au №uveau venu et alla s’asseoir près du bourgeois Myron à l’autre extrémité du bou
doir. Mais Odoacre, poète depuis son bas âge, avait appris dans le commerce des muses da№ises à ne. jamais se décou
rager. D’ailleurs, favori d’Apollon et favori des belles, ne tou
chait-il pas, en ce moment même, au point culminant de son existence? 11 avait donc assez à faire, de goûter son propre bonheur sans aller prendre souci de l’humeur plaisante ou maussade d’autrui.
« Eh! quoi, dit-il d’abord avec une grande joie, en dois-je croire mes yeux? Est-ce vous, cher seigneur étranger, que j’aperçois ici, vous qui avez déclaré la guerre au sexe, et qui êtes à cette heure sous la tente de vos ennemis? Eli! eh!
cela me rappelle un vers de ma fabrique, s’il vous plaît, dans une églogue à Lydie, car je tiens aussi le bucolique :
L’amour est un rébus dont la haine est le mot... »
A cette apostrophe agréable Fabrice ne répondit rien : il détournait toujours la tête et regardait fixement le bourgeois Myron, trouvant sans doute la mine de celui-ci moins fastidieuse encore que les paroles de celui-là. Odoacre, cepen
dant, prenait un siège, où il s’étalait avec amabilité; puis il s’essuyait le front tout en sueur par l’effet de la joie.
« Vous dérangerais-je, seigneur, reprenait-il d’un ton dégagé? J’en serais marri assurément; mais je n’ai qu’un mot à dire à la dame de céans. Vous savez, je crois, qu’elle me voit avec clémence, et j’accours lui porter la №uvelle de mon avènement poétique, une №uvelle faite pour la flatter,
j’imagine, car les dames doivent considérer les succès d’un bon poète comme les leurs, n’est-il pas vrai, seigneur? »
Fabrice n’avait pu supporter bien longtemps la vue, la triste vue du bourgeois Myron; ses regards, malgré lui. quit
taient ce visage déplorable pour&wsepqçtçr du côté d’Odoaere. Et le poète aussitôt, saisissant ce premkn- signe d’atten