Ab. pour Paris, 3 mois, 8 fr. — 6 mois, 16 fr. — Un an, 30 fr. Prix de chaque № 75 c. — La collection mensuelle, br., 2 fr. 75.
SOMMAIRE.
Histoire de Ta semaine. Séance de la chambre des députés.—Courrier de Paris. — Aux abonnés des départements.—De la voie des chemins de fer. Traverses à table de pression de M. Pouillet. Une Gravure. — Etude par Valentin. Un halle de bohémiens dans les Vosges. — Le Puff et la réclame. Illustrations de la nouvelle co
médie de M. Scribe. Onze Gravures, par Cham. — Statistique des maisons souveraines de l’Europe. — Photographie sur pa
pier. — Le Misogyne. Conte. Première partie, par M. Albert Aubert. iSuite.)Souvenirs de Tahiti. 1843-1844. NeuJ Gravures. — La république d’Andorre. — Etude sur le Journalisme. — Le Moyen Age et la Renaissance. Cinq Gravures. — Bulletin bi
bliographique. ~ Annonces. — IVécrologie. Polonceau. Une Gravure. — Correspondance. — Principales publications de la semaine. — Rébus.
Histoire de la Semaine,
Aux piqûres souvent .pénétrantes de M. de Boissy, aux coups assez étoùrdissarts,;de M. TÀllon-ShéîvâuX homélies haineuses de
de Montalembert,applaudies par M Guizot, à l’opposition intime de M. de
Mesnard aux naïves lectures de M. Hébert, à la franchise de M.DùcMtelqui adopte pour l’a­
venir la devise du présent :
Rien! rien! rien! au profond mé
pris de M. Pasquier pour la convention , a succédé au Pa
lais-Bourbon un débat plus sé
rieux, plus vif, plus retentis
sant. Il com
mence à peine, et nous ne pour
rions que vous nommer les champions descendus les premiers dans l’a­ rène. A huitaine.
Cette discussion du projet d’adresse à la chambredesdé
putés a eu pour , préface des ré
vélations assez peu édifiantes
sur les abus d’influences mises en jeu pour assurer la réélection d’un député ministériel delà Haute-Loire, M. Richond des Brus, et clés interpellations de M. Odilon Barrot à M. le président du conseil sur le trafic de places auquel on se livré dans son cabinet par ticulier. Lundi dernier, ic chef de l’op
position avait fait connaître son intention de provoquer à la séance de jeudi, de la part de M. Guizot, des explications sur ce genre de commerce. Mardi malin on lisait dans le Journal des Débats : « On annonce que le gouvernement va
présenter aux Chambres un projet de loi pour interdire d’une manière efficace toutes conventions par lesquelles les titu
laires d’emplois publics traiteraient de leur démission. » Mais cette note n’a pas eu l’effet amortissant qu’on en attendait.
— La veille, le môme cohiident ministériel, donnait, sans la garantir, une autre nouvelle qui valait bien cependant la peine d’être vérifiée, ce qu’il était parfaitement en mesure de faire, sans déplacement. Ne serait-ce aussi qu’une note de tactique pour le besoin de la discussion ? La voici : « On
assure que le gouvernement a reçu aujourd’hui d’Abd-el- Kader une lettre dans laquelle il déclare s’en rapporter complètement à la sagesse du roi, et accepter avec reconnaissance tout ce que Sa Majesté décidera à son égard. »
Revenu des impôts indirects. — Le Moniteur a publié l’état comparatif du revenu des impôts indirects pour 1846 et 1847. Le déîjcit de cette derrère année, par rapport à la précédente, est de 2 millions 618,000 francs. Les branches
de revenu en progrès sont les droits sur les sucres colonial et indigène, les droits sur les sels, sur les tabacs, sur les
mutations. De ces diverses sources est sortie une augmentatation de 25 millions et demi, qui a réduit à 2 millions
648,000 francs la diminution de 26 millions qui s’est manifestée sur les droits du sucre étranger, sur les matières pre
mières introduites pour l’usage de nos manufactures, sur les droits qui frappent les blés à l’importation, sur les postes et sur les boissons.
Quelques brèves remarques. — L’augmentation de 9 milliens et demi sur les droits de mutation a pour cause l’ac
quisition de terrains pour les chemins de 1er, les.emprunts hypothécaires et les ventes auxquelles le . commerce et l’industrie ont été forcés de recourir pour couvrir leurs pertes.
L’accroissement sur le revenu produit par le sucre indigène est le résultat, en majeure partie, de l’augmentation graduelle de l’impôt.
Si le sucre colonial a donné 4,442,000 fr. en plus, le sucre étranger les a donnés à peu près én moins.
L’augmentation de 1,645,000 fr. sur les tabacs tient an désœuvrement forcé des ouvriers, qui fument d’autant plus qu’ils travaillent moins-; — enfin, les impôts indirects ayant augmenté d’année en année de 22 millions en moyenne,
l’année 1847 se solde, en définitive, par une différence en moins d’environ 25 millions.
Taiti. — Ou écrivait de Papeïfi, :e 1er septembre, au journal le Phare, de Cherbourg ;« Les naturels de f ile Barciey,
l’une des Pomo
tou, ayant é- gorgé l’équipage d’une goélette appartenant à M. Rous
seau, armateur français à Papeïti, M. le gou
verneur des îles de l’Océanie ju
gea à propos de tirer vengeance de cet attentat, sur les plaintes du propriétaire de la goélette. A cet effet, une compagnie de
grenadiers du. 1er régiment d’infanterie de marine, sous les
ordres de M.Ribours,capitaine d’état - major , fut embarquée sur le Gassen
di , qui partit de la rade de Taïii le 4 août,
et arriva devant Pile Barciey le 7. Cinquante
hommes fuient débarqués et
parcoururent l’ile sans ren
contrer un seul insulaire. Cette île a environ 5 kilomètres de long, mais elle est très-étroite. Après deux jours passés inu
tilement à la recherche des insulaires, sur l’indication d’un Anglais qui habitait cette île, les soldats se rembarquèrent, et le Gassendi se dirigea vers une autre île, située à quelques lieues de i;ï.
« La compagnie entière de grenadiers et celle du bord furent débarquées, et bientôt elles aperçurent une masse do Kanaques, assis sur les talons, suivant leur habitude, lorsqu’ils veulent se montrer pacifiques. L’Anglais qui avait ac
Séance de la chambre des députes.


L҆ ILLUSTRATION,




JOURNAL UNIVERSEL. № 256. Vol. X. — SAMEDI 22 JANVIER 1848


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