que les Arabes de la suite de l émir, qui avaient été envoyés au fort Alalbousquet, iraient immédiatement rejoindre leurs compagnons d’exil au fort Lamftiguë, et des ordres en con
séquence étant arrivés le 16 à l’autorité militaire de Toulon, cette réunion s est opérée le 17. Ces Arabes ont été embar
qués au Castigneau sur des canots qui les ont transportés près le fort Saint-Louis, tandis que des prolonges de l’artillerie charriaient leurs bagages. Vers les dix heures du matin, le convoi était rendu à sa destination. Des personnes qui se trouvaient à la première entrevue d’Abd-el-Kader avec les Arabes que Ton avait séparés de lui disent qu’il leur serait impossible de décrire les scènes touchantes auxquelles elles ont assisté.
Abd el-Kader était, prévenu, et dès que les Arabes sont entrés dans le fort Lamalgue, il a paru au haut de l’escalier. Aussitôt tous ses coreligionnaires se sont précipités vers lui; la plupart se sont jetés à ses pieds, qu’ils ont baisés; d’au
tres baisaient son burnous, tous avaient les larmes aux yeux. Bien certainement ces Arabes désespéraient de revoir l’émir, comme ce dernier croyait avoir été séparé d’eux pour tou
jours dans ce monde. Maintenant la captivité sera moins dure à Abd-el-Kader. Au reste, il paraît certain que l’ex-émir doit rester peu de temps au fort Lamalgue.
Afrique occidentale. — Quatre sœitrs du couvent de l’immaculée Conception de Castres ( Tarn ) se sont embar
quées à Brest, le 24 du mois dernier, sur le bâtiment de l’E­
tat F Infatigable, pour se rendre en Guinée (Afrique), où elles vont, sous la direction de M. Truffet, vicaire apostolique des deux Guinées, se livrer à l’éducation des négresses et au soin des malades indigènes.
De concert avec les prêtres de la Congrégation du Saint- Cœur de Marie d’Amiens, à laquelle appartient M. Truffet, ces quatre religieuses vont travailler à la moralisation de la côte occidentale d’Afrique, qui s’étend depuis la Sénégambie jusqu’au cap de Bonne-Espérance S. S. Pie IX, en donnant l’institution canonique à M. Truffet, lui a confié la mission de tout ce vaste pays, qui a été divisé en cinq vicariats ou évêchés, dont pour le moment ce vénérable prélat a seul la juridiction. Chacun de ces vicariats ou évêchés est plus grand que toute la France. Cette immense région est habitée par des peuples noirs qui vivent dans le plus honteux abrutissement, sans culte, sans religion, sans aucune connaissance de Dieu.
Angleterre. et colories anglaises. —On lisait dans le Morning-Herald du 22 :
« C’est avec le plus grand plaisir que nous rendons de nouveau justice à la brave marine française, en la remerciant de l’appui noble et généreux qu’elle a prêté aux officiers et à
l’équipage de l’infortuné Snakè, lorsque ce vaisseau fut jeté à la côte de Mozambique. nous devons en dire autant relative
ment au naufrage de l’Avenger. Dans ces deux circonstances, la marine française a agi de la manière la plus honorable pour le pays, etnous sommes convaincus que l’armée et la marine britannique s’empresseront de lui témoigner la reconnaissance à laquelle elle a droit. »
— Les derniers avis du cap de Bonne-Espérance portent que le chef Sandilla, l’Abd-el-Kader de ces parages, a été
ieHreapes-angiateS ïdrcundtrit à Grâhattfs-Town par un détachement de dragons. Cette capture paraît devoir mettre fin à la guerre entre le gouvernement colonial et leu Cafres.
— Les Anglais viennent de s’établir à Torro, petit port situé sur l’océan Indien, à l’entrée du golfe Persique. La prise de possession de ce point, très-favorable au commerce,, a eu lieu par les ordres du gouverneur d’Aden. On sait que cette ville a été mise, depuis quelques mois, dans un état formidable dedéfense; qu’on y a établi un arsenal et des ateliers militaires et que, d’après les plans adoptés, son port Va être agrandi et creusé. L’ensemble de ces travaux gigantesques, conduits avec une grande activité, doit être terminé dans un an. On assure qu’alorsAden sera érigé officiellement en chef-lieu des établissements anglais de la mer Rouge et du golfe Persique.
Espagne.—L’ovation silencieuse, mais significative, dont le général Espartero a été l’objet de la part de la population de Madrid, qui se rendait chaque jour sous ses fenêtres dans la semaine qui a suivi son retour dans cette capitale, causait évidemment un vif déplaisir au ministère espagnol.
A l’embouchure de la Moulouïa, qui sépare, comme on le sait, le territoire algérien de l’empire du Maroc, s’élèvent, dans la Méditerranée, trois petits rochers, arides san; végétation et sans eau. Il y a quelque temps que les journaux espagnols an
noncèrent que le gouvernement français était en pourparlers avec l’empereur du Maroc pour obtenir la cession de ces îlots, appelés îles Zaffarines. Les feuilles de Madrid témoignèrent à cette occasion une grande émotion feinte ou vraie, contes
tèrent la propriété de ces rocs à Abder-Rhaman, et virent dans l’intention supposée à la France une menace de cette nation contre les présides espagnoles de la côte d’Afrique.
Encore une fois, que cela fût sérieux ou joué, spontané ou inspiré par les maîtres de Gibraltar, nous n’y fîmes pas atten
tion. Mais voilà que le 4 de ce mois est partie du port de Malaga une expédition qu’on y préparait depuis quelques
jours, et que commandait le capitaine général Serrano, venu de Grenade, où le trop heureux conquérant a été, on le sait, relégué à la suite de ses succès de Madrid. Selon les uns, cette expédition n’a été inventée que pour le faire maréchal ou duc; selon les autres, ce n’est qu’un moyen de l’éloigner davantage et de le préparer à se rendre plus tard aux Philip
pines. Quoi qu’il en soit, après avoir relâché dans le port de Melilla, qui n’en est qu’à deux lieues, le 6, à neuf heures et demie du matin, l’escadrille vint mouiller dans le port que présentent les îles Zaffarines. On fit planter un drapeau sur Pilot du milieu, et l’on y débarqua. On procéda ensuite au baptême des îles : celle du centre reçut le nom d Isabelle II,
celle de l’est le nom de Vile du Roi, celle de l’ouest le nom de Vile du Congrès.
Portugal. — Le Times du 17 a publié, dans sa correspondance de Lisbonne en date du 9, les réponses des envoyés de France, d’Angleterre et d’Espagne, à la notification de
l’ouverture des cortès par le gouvernement portugais. Ce gouvernement déclarait que l’ouverture des cortès formait le complément du protocole de Londres en date du 21 mai der
nier, et que dès lors ce protocole se trouvait accompli. Les réponses de MM. de Varennes et de La Torre Ayllon ne ren
ferment qu’un acctisé de réception et des témoignages de bon vouloir. Celle de l’envoyé anglais, sirHamilton Seymour, présente une réserve importante et ainsi conçue : « Vous m’informe* que les cortès étant ouvertes, le protocole du 21 mai
se trouve dès à présent complètement exécuté, d’après l’opinion du gouvernement de Sa Majesté Très-Fidèle. Je dois vous faire observer que je ne suis pas en mesure d’indiquer à Votre excellence (au duc de Saldanha) jusqu’à quel point celte opinion se trouvera d’accord avec celle du gouverne
ment de S. M. Britannique. Quant aux actes qui ont précédé
l’ouverture des cortès, il n’est pas probable que l’opinion du gouvernement de S. M. sur ce point me soit transmise avant que de nouvelles communications aient été échangées avec les cabinets de Paris et de Madrid. »
Deux-Siciles. — Les journaux de Marseille et le Journal des Débats ont publié des correspondances de Naples annon
çant que plusieurs villes de la Sicile se sont soulevées en même temps le 12 janvier, jour de la fête du roi de Naples,
moment fixé pour un soulèvement si les réformes demandées au gouvernement n’étaient pas accordées. Dès le 8 on regar
dait le gouvernement comme résolu à ne faire aucune con
cession. On prit ses mesures en conséquence; le signal devait être donné par Palerme. La police pressentait cette agitation, et dans la nuit du II plusieurs notabilités de cette ville furent mises en arrestation, entre autres MM. le prince Florenza, le chevalier Amari, François Ferrari et vingt autres. Le comte Aceto devait aussi être arrêté ; mais une maladresse des sbires empêcha l’exécution de l’ordre qui le concernait. — Des manifestes furent expédiés dans toutes les directions de l’ile.
Le lieutenant du roi a d’abord fait entendre des paroles de conciliation. A ce moment, le paquebot le Vésuve mouillait dans le port; il a été expédié immédiatement pour Naples,
où il allait demander des renforts. Le soir, à sept heures, des montagnards, au nombre de 7 à 8,000, entraient dans la ville en bon ordre et bien armés.
A Trapani, à Catane et dans plusieurs autres villes de l’île, le mouvement de la population a été tout aussi décidé que celui de Palerme.
Le Vésuve est arrivé à Naples le 15. Le lendemain 14, le roi Ferdinand a fait embarquer dix bataillons de 600 hommes chacun et de l’artillerie pour aller combattre cette in
surrection. Ces troupes de renfort ont pu débarquer, mais elles n’avaient pas, le 17, comprimé l’insurrection, et le comte d’Aquila, chef de l escadre, qui les avait portées, avant de recourir au bombardement de Palerme, est venu prendre de nouveau les ordres du roi, qui s’est rendu à son bord, a con
féré avec lui, et lui a donné, en le réexpédiant de nouveau, des ordres que nous ne tarderons pas à connaître.
Paume.—On lisait dans la Patna du H janvier queles Autrichiens qui se trouvaient à Parme en étaient partis avec les
restes mortels de l’archiduchesse, et dans la Gazette piémoniaisè du 14, que le 8 les troupes du duc de Parme avaient
pris légalement possession de Pontremoli. Ce journal ajoutait que les mouvements des troupes autrichiennes dans le duché de Modène entretiennent l’agitation en Toscane, et qu’à Pise et à Lucques il y a eu des démonstrations analogues à celles qui avaient eu lieu à Livourne.
Royaume Lombardo-Vénitien. — Le 17, on a affiché à Milan une proclamation datée de Vienne, le 9, et dans la
quelle l’empereur d’Autriche annonce qu’il compte sur la fidélité, la discipline et le courage de son armée pour conti
nuer d’assurer le bonheur de ses sujets italiens. Cette armée, par suite des renforts qu’elle a reçus, compte aujourd’hui cent mille hommes.
Piémont. — Dans la Gazette de Gènes, journal officiel, on lit « qu’à l’exemple de ce qui se fait par les puissances limi
trophes, le roi de Piémont a cru devoir appeler sous les armes divers contingents pour les répartir dans les garnisons. »
Suisse.— La diète a passé à l’ordre du jour sur la note remise à son président par le nonce de Pie IX, et l’on a an
noncé que Sa Sainteté, reconnaissant qu’elle avait été abusée par son ambassadeur, l’a rappelé et lui a donné un succes
seur. — Outre cette note, une autre, rédigée en commun,
a été remise par les ambassadeurs de France, d’Autriche et de Prusse, note hostile avec laquelle contraste un mémoran
dum bienveillant remis au nom de son gouvernement par sir Strafford-Canning.
Prusse. — Le roi de Prusse a réuni le comité permanent de la diète, afin de lui soumettre un nouveau code pénal pour tout le royaume. Dans le discours d’ouverture prononcé par M. de Bodelschwingh, le roi manifeste l’espoir que la province rhénane fera le sacrifice du code français en faveur du principe d’unité.
Suède. — On lit dans une lettre de Stockholm du 7 que le comité des états suédois a pris la résolution de mettre le ministère en accusation. Le fait qui motiverait celte décision serait un achat de bâtiments que le gouvernement aurait fait sans l’assentiment et à l’insu des états pour y transporter les ateliers de la monnaie royale.
Affaire Mortier. — Les (rois médecins, nommés par le tribunal pour examiner l’état mental de M. le comte Mortier et faire leur rapport, ont conclu à l’unanimité à ce que le malade continuât à demeurer dans la maison de santé où il est traité.
Naufrages. — VHibernia, venu d’Amérique, a apporté la nouvelle de deux sinistres ou explosions de deux bateaux à vapeur américains. Le steamer Johnson, frété pour Wlieeling, a sauté le 29 décembre, avec une explosion terrible, près de Maysville. Il y avait des défauts dans la machine. Soixante à soixante-dix personnes ont été tuées sur la place; un grand nombre-de passagers ont été blessés grièvement.
Le progrès des flammes, après l’explosion, a été si rapide, que le bâtiment a été consumé en peu de temps. Sur cent
soixante passagers, le quart seulement a été sauvé ou n’a pas été atteint. Cet événement est arrivé sur l’Ohio. Le steamer Westwood a fait également explosion. Il y avait peu de monde à bord. Douze à quinze personnes ont péri,
— On écrit de New-York, le 1er janvier :
« On a reçu des détails positifs sur le naufrage du navire du Havre le Louis-Philippe. Après avoir perdu son gouver
nail et touché sur des rochers, ce bâtiment s’échoua au sud de Nantuket. De cinquante passagers qu’il avait à bord, quinze, plus le capitaine, sa femme, deux enfants et quel
ques hommes de l’équipage, ont péri avant qu’on ait pu leur porter secours. Les autres ont été sauvés. On est parvenu à remorquer ce bâtiment, qui est attendu à New-York pour décharger sa cargaison, consistant en quincaillerie, soieries et nouveautés. Une partie des marchandises doit être avariée, l’eau ayant pénétré dans la cale. »
Nécrologie. — M. Costé, membre de la chambre des députés, président de chambre à la cour royale de Nancy; — MAI. Ribard, ancien maire de Rouen, Lespérut, Grand, Bavoux, conseiller-maître à la cour des comptes, tous anciens députés, viennent de mourir. — M. Girod, de l’as
semblée législative, et Al. Wautelée, du conseil des cinqcents, sont morts également, le premier à quatre-vingt-quatre ans, le second à quatre-vingt-six.
En Angleterre, le lord comte Powis, chevalier de l’ordre de la Jarretière, a été tué à la chasse par un de ses fils. —
M. Isaac d’Israéli, auteur des Curiosités de la Littérature et des Aménités de la Littérature, est mort à l’âge de quatrevingt-deux ans. Il laisse un fils, également auteur, M. d’Israéli, membre du parlement, un des chefs de la Jeune Angleterre.
Courrier de Paris.
On a beaucoup parlé et on parle encore de la fête de nuit qui a eu lieu dans le palais de cristal du Jardin d Hiver. C’é­
tait un bal de bienfaisance, le premier de la saison à peu près, et il est vraiment heureux pour les riches et les élégants de ce monde que les pauvres viennent de temps en temps leur faire l’aumône de quelques plaisirs. Que deviendraient nos
mondains si cette ressource leur manquait? Jamais janvier ne fut plus maussade; il a la mine d un carême-prenant, et le concert lui-même ne l’arrache pas à sa léthargie. Dans ce moment d’ailleurs, les virtuoses de tribune font du tort aux autres, et il est peu de réunions qui n’offrent leur côté gauche et leur centre droit, où l’on discute l’adresse en ama
teur, si bien que les démêlés de la Chambre se retrouvent dans le salon.
Alais dispensez-nous de vous décrire cette fête, il est des merveilles que l’imagination peut rêver et que la plume ne saurait rendre, et puis les poèmes descriptifs ne sont pas de notre compétence. On a dit que jamais l assistance n’avait été plus nombreuse, la recette par conséquent plus produc
tive, et les pensionnaires de l’ancienne liste civile, dont la mort éclaircit chaque jour les rangs, doivent se trouver à leur aise. Dans les derniers temps de la restauration , une fête, instituée dans un but à peu près pareil, avait fini par enrichir complètement les nécessiteux au soulagement desquels on l’avait destinée, et le dernier survivant allait recueillir le montant de l’aumône dans son propre équipage.
Un autre bal de bienfaisance est annoncé pour la semaine prochaine au Jardin d’Hiver ; il sera donné par l’association des artistes peintres au bénéfice de sa caisse de secours ; en attendant le plaisir pris par souscription, cette société vous convie à un plaisir gratis : elle vient d’ouvrir son exposition annuelle au bazar Bonne-nouvelle. nous n’aimons pas as
sez les nomenclatures pour enregistrer ici toutes les œuvres brillantes qui y figurent ainsi que le nom de leurs auteurs et propriélaires actuels ; il suffira de dire que le nombre des toiles s’élève à cent soixante, et que les amateurs les plus
distingués se sontempressés de dépouiller leurs galeries pour enrichir cette exposition. Toutes les écoles et tous les âges de la peinture s’y trouvent en présence, et méritent bien que chacun ten te son petit voyage à la découverte de tant de bijoux.
Après les artistes, le Jardin d’Hiver, où la bienfaisance fleurit toujours, s’ouvrira aux réfugiés politiques de toutes les nuances : les circonstances ne se prêtent malheureuse
ment que trop aux émigrations; cependant le plus influent de nos ministres, sollicité en faveur de quelques-uns de ces exi
lés, dont le pays a conquis depuis longtemps les sympathies de la France, leur opposait hier le veto de l’indifférence, et répétait, à propos de l’Italie, le mot bizarre appliqué aux Hellènes par le plus grand ministre financier de la restaura
tion : « Je ne comprends pas l’intérêt qu’on témoigne aux individus de cette localité. »
Les danses bienfaisantes ont ramené les loteries de-charité, les tombolas redeviennent à la mode : les femmes y gagnent des parures et des colifichets qu’elles échangent bien vite contre des bons de pain ou des vêtements qu’elles distribuent à l’indigence; de leur côté, en échange de l’or qu’ils sèment sur ce tapis, les hommes recueillent le miel des sourires et la manne des compliments. Cela suffit aux réser
vés, mais il en est de hardis qui ne lâchent le lot que le sort leur alloue qu’au prix de quelque compensation. A la soirée donnée lundi par madame X...... un de nos diplomates, gra
tifié d’un charmant tissu brodé par la main d’une fée, et dont l’enchère fut poussée jusqu à mille francs, ne voulait pas s’en dessaisir: « Mais enfin, que désirez-vous en échange? lui dit la maîtresse de la maison,—Rien qu’une mèche... — De mes cheveux?... Allons, coupez vous-même,» ajouta la jeune femme en lui présentant des ciseaux, et les mille francs furent envoyés au bureau de charité de l’arrondisse
ment. Des malintentionnés ont prévenu depuis cet homme aimable que madame X., achetant ses cheveux, a fort bien pu lui en vendre.
Dans quelques hôtels de la rive gauche, les maîtres se pro
curent un plaisir économique : ils se font amener les petits sujets de la reine Pomaré, qui contribuent par leurs grâces