en spirale qui se trouvait au-dessous d’elle et disparut dans l’obscurité.
Demeuré seul, je plaçai ma selle sous ma tête, transformai mes pelions en matelas, et, enveloppé de mon poncho, j’invo
quai le sommeil. Mais décidément le froid de ta Cordillère était trop pénétrant pour me permettre de fermer les yeux. Je me relevai, allumai un cigare, et, battant la semelle contre la muraille, au risque de la démolir, j’attendis que cette longue nuit d’hiver fût enfin écoulée.
Après neuf heures d’une mortelle attente, qui me firent l’effet de neuf siècles interminables, une lueur blanchâtre envahit le ciel dans la direction de l’ouest; puis la clarté devint appréciable, et le jour parut enfin.
Les deux enfants ramenaient déjà ma mule, qui avait passé la nuit au fond du ravin, vautrée dans une plantation de qu mua (Chenopodium quinoa), dont elle avait dévoré les deux tiers. Son ventre ballonné témoignait assez-clairement de son intempérance.
En un tour de main j’eus complété la toilette de l’animal, et quelques minutes après je traversai l’angle nord de la pampa d’Auta, me dirigeant vers le village de Maras. Le vé
ritable chemin n’était celles point celui que je prenais. Le chemin de la vallée de Santa-Ana, fréquenté par les voya
geurs et les arriéras, passe à Urubamba en longeant le pied de la Cordillère, et côtoie le Quillabamba-Ucayali jusqu’à la poste d Habaspampa. Je n’avais changé mon itinéraire que d urs le but d’éviter le passage d’Urubamba, où il m’eût fallu subir les accolades et les poignées de main du préfet et de sa famille, entrer chez le colonel *% visiter l’avocat et ce jour-là je me sentais peu apte à fraterniser avec mes amis d Iiabitiide. D ailleurs j’avais à cœur le mauvais souper de la veille. Les œufs durs et Tes ognons crus étouffaient en moi tout sentiment d’expansion.
Je poursuivis donc ma route, jetant à peine un regard au village d’Orubamba, que les chartes péruviennes qualifient de cité très-fidèle, et commençai à descendre par une pente douce vers le village de Maras, dont les murailles en terre sèche s’élevaient au fond de la pampa.
La température de Maras n’était déjà plus la même que celle des Moulins. Une descente de quelque deux cents mè
tres avait suffi à opérer ce changement. La végétation ellemême revêtait un autre caractère. Ainsi les lichens, les mousses et les graminées, qui formaient un tapis à la pampa d’Anta, étaient remplacés par quelques énothères jaunes (Eaothera grandiflora), par des liliacées (Aslroemsrium) et par des buissons de cette charmante fleur rouge (Fuxia purparea) dont les Indiennes font des guirlandes aux jours de la semaine sainte.
Maras, où j’arrivai après un quart d’heure de marche, est un village de cent cinquante feux, uniquement peuplé d’in
diens Serranos. Le curé est le seul métis qui dénature la pureté de cette lignée. Les maisons, construites en adobes, car
reaux de terre sèche superposés, sont recouvertes de paille.
Chacune d’elles a son carrai, ou grande cour, où des troupeaux de Hamas sont parqués pour le transport du sel, de la bosta et du charbon que les Indiens vont brûler sur les grands ser
res de droite. De tous les villages qui bordent les rives du Quillabamba-Ucayali, depuis Urquillos jusqu’à Habaspampa, Muras est le plus pauvre et le plus méprise de ses voisins, car son sol de granit et de sable ne produit absolument rien; pas un arbre ne décore sa nudité, pas aae source d eau n’ar
rose sa surface, tandis que les alentours de Taray, d’Urquillos, do Yucay, d’Urubamba, d’Oilantay produisent le blé, l’a­
voine, ia quinua, la luzerne, la patate et une grande partie des fruits d’Europe; les légumes y sont savoureux, et le bétail y abonde.
En traversant la grande rue du vilhge, je m’informai chez l’alcade, brave Indien dont le nez en bec d’aigle, la lèvre pendante et la riche couleur briquée, dénotaient le sang pur de tout mélange, si mon chasqui n’avait pis été vu par les
gens de l’endroit. Il me répondit que depuis trois semaines nul visage étranger n’avait traversé le village; que l’homme que je réclamais avait sans doute pris le chemin d Urubamba, au lieu de prendre celui de Maras, et qu’en jouant un peu de l’éperon, je pourrais le rejoindre àOllantay-Tampu, où sans doute il se reposait en m’attendant
Je trouvai le raisonnement très-judicieux et remerciai l’alcade qui, me faisant la plus belle de ses révérences, me mon
tra de la main le chemin que je devais suivre pour arriver sans encombre au village d’Oilantay.
Je commençai à descendre une pente roide, creusée dans des terrains marneux qui tournaient en spirale avec une pré
cision telle, qu’il semblait que la main de l’homme avait aidé le travail de la nature, A mesure que je m’enfonçais dans cette gorge étroite et bordée de murailles à pic, la chaleur, de tiède quelle avait été jusqu’à cette heure, devenait acca
blante. Un soleil ardent tombait presque d’aplomb sur ma tète, ma langue séchée demeurait collée à mon palais. C’est en vain que, promenant ma vue sur ce paysage désolé, je lui demandais le secours d’une goutte d eau, quelque trouble qu elle fût; le paysage, comme on le pense bien, ne me répondait qu’en étalant son affreuse stérilité, rendue plus caractéristique encore par l’absence de tout être vivant.
Mon supplice dura trois longues heures, après lesquelles l’apparition de la végétation me lit espérer le voisinage de l’eau ; en effet, derrière des genistus et des saules nains qui croissaient par bouquets au fond d’une vallée en miniature,
dont le sol était planté de luzerne et de pommes de terre, je d écouvris un ruisseau d’eau courante qui, après avoir fertilisé ce petit coin de terre, s’allait jeter dans le Quillabamba.
Vers le milieu du jour, j’arrivai à Paucar, dont le nom, en quechua, signifie fleuri. C’est une grande hacienda, on pour
rait même dire un petit village tout planté de saules verts et arrosé d’eaux vives. Son principal commerce avec les alentours consiste en céréales et en patates.
Une lieue sépare Pauear d’Ollantay. Cette lieue, je la fis d’une traite, sans avoir égard aux énergiques remontrances de ma mule, dont les jarrets pliaient de lassitude. Je traver
sai le pont d’osier (Mimbres), placé comme une escarpolette sur la rivière, et, arrivant sur la rive droite, près de l’ancienne porte du grand Tampu d’Oilantay, j’entrai dans le village.
Au milieu de la place, une bonne physionomie d’épicier ou de marchand d’étoffes, je ne sais trop plus lequel des deux, se prélassait sur un banc de pierre, à l’ombre d’un auvent, attendant l’arrivée des chalands, tandis que son épouse, grasse et rouge matrone, assise à ses côtés, écossait des ha
ricots avec une attention qui faisait honneur à ses qualités domestiques. Frappé du calme répandu sur ces deux figures patriarcales, je poussai ma mule devant, leur boutique et demandai des nouvelles de mon Indien chasqui.
L’homme aux étoffes me regarda de ia tête aux pieds, toucha du coude la matrone aux haricots, et tous deux, sans me répondre, partirent d’un éclat de rire qui me lit monter une flamme au visage. Ne voulant engager aucune contro
verse avec deux pharisiens si mal élevés, je tournai bride, et me réfugiai dans l’étroite cour d’une chicheria où, sur les marches vermoulues d’un escalier en plein vent, on plaça un ta
pis de pullu pour que je pusse m’asseoir et attendre commodément la réfection que je venais de commander. Cette réfection consistait en un plat de mouton et de patates au pi
ment destiné à mon individu. Quant à ma mule, une botte d’alfalfa devait lui suffire. .
Pendant que l’Indien propriétaire de la chicheria était allé couper i’âlfalfa dans un champ voisin et que sa femme rôtis
sait sur les braises le morceau de mouton destiné à mon re
pas, je sortis à pied et allai parcourir les ruines du Tampu que déjà j’avais décrites et dessinées.
Laurent Saint-Criq.
Le Misogyne,
Conte. — Voir tome X, pages 263, 278, 294, 310, 326, 362 et 378.
Mulier diversa.....
SECONDE PARTIE.
XVI.
LE DANGER DE RÉCITER DES VERS SOUS LES ARBRES.
Cependant le seigneur poète emmenait le domino blanc, toujours silencieux, et se permettait de lui faire quelques re
proches mêlés de beaucoup de douceurs. Derrière ce couple marchaient, on se le rappelle, avec des sentiments très-divers, le bourgeois Myron et le valet Ambroise. Celui-ci, fu
rieux delà préférence qui celui-là avait obtenue, grommelait toutes sortes d’injures; mais le bourgeois ne s’en souciait guère ; il suivait avec ravissement le gentil masque qui se re
tournait de temps à autre pour voir si Myron n’avait pas abandonné sa trace.
Lorsqu’on fut sorti des charmilles, le domino blanc, muet jusqu’ici, se pencha à l’oreille du poète et le pria de con
sulter sa montre au clair de la lune. OJoacre s’empressait d’obéir.
«Trois heures déjà! reprit le domino. C’est à trois heures seulement que ma maîtresse m’a permis de devenir indiscrète avec vous. Je suis Liseite, — elle souœvait la barbe de son masque, — je suis Lisette, et ma maîtresse est venue à la fête en Diane chasseresse. Vous jouez de maladresse, seigneur poète, de ne l’avoir pas reconnue. Maintenant, allez, courez après elle, il est trois heures; madame Adrienne vous auto
rise par ma voix à la chercher ; peut-être même elle acceptera votre bras jusqu à sa voiture... Sur quoi, je vous salue et retourne à mes moutons. »
Lisette avait déjà repris le bras du bourgeois, avant que le poète fût revenu de sa stupéfaction ; elle remontait la pelouse avec le triste Myron, et affectait de fuir ce pauvre Ambroise, plus acharné que jamais à poursuivre son infidèle.
Odoacre ne se dissimulait pas qu il avait joué toute la nuit un rôle risible. Tandis que Fabrice, qu’il considérait déjà comme un rival, promenait dans les bosquets l’aiinable Diane, lui-même se consumait à disputer Une soubrette aux soupirs d’un bourgeois veuf et d’un valet. — «Je suis mené, »
se disait Télégiaque Danois. Heureusement il avait trop bonne opinion de son mérite pour perdre toute espérance, et, se promettant bien de punir de ce tour la jolie veuve lorsqu’elle lui en aurait donné le droit, il courait à droite et à gauche, avec dépit, pour la retrouver.
Voici qu’au milieu de sa course il se trouve mal à propos arrêté par le gouverneur même, amphitryon de celte tète de nuit. Odoacre avait eu l’imprudente vanité de se faire mettre sur le programme pour quelques stances qu’il improviserait aux premières lueurs de l’aube : le moment était venu de remplir cette poétique prome-se. Lasse de musique et de danse, la compagnie s’était assise ; elle prenait des sirops et des glaces en attendant l’improvisation du poète. Un pupitre avait été préparé pour celui-ci au haut de la pelouse, sous les arbres, en face de l’élégante assistance. — Le malheureux Odoacre se laissa traîner à l’autel de la muse ; il se sentait dans ce moment beaucoup plus de dépit que de verve poétique, et il songeait plutôt à Diane qu’à son Irère Apollon. Mais, sans obscurcir sa gloire de poète, il ne pouvait refuser les stances qu’il avait prom.ses.
Il vint donc prendre place au pupitre, comptant sur sa mémoire au défaut de son inspiration. A sa vue, une rumeur flatteuse Courut dans rassemblée. Odoacre salua, but un verre d’eau sucrée, salua encore, rajusta sur sa tête sa couronne de lauriers, se posa noblement., et dit d’une voix modeste :
«L’Attôe/... stances. »
11 se fit un grand silence. Le poète ne parlait pas encore ; il semblait se recueillir et solliciter intérieurement sa veine de poésie. De fait, il sentait sa mémoire elle-même troublée par la présence de Fabrice, planté à quelques pas devant lui, présence désagréable qui lui rappelait des idées maussades. L’attente des assistants devenait fort vive.
Tout à coup une autre voix prévint celle d’Odoacre. C’é­ tait uit rossignol qui, s’éveillant sur un arbre voisin, plaçait sa chanson mélodieuse dans le silence de la nuit. L’oiseau avait commencé par une plainte douce et touchante; puis il
se jeta dans les roulades, dans les cadences perlées, épuisant toute la richesse de son gosier, charmant les cœurs par l’al
légresse, la fraîcheur et la beauté de son chant. Quelles stances pouvaient valoir cette hymne naturelle du matin, limpide comme l’airj, gracieuse comme l’Orient! On écoutait cet autre poète sans plus songer à Odoacre, qui s’élait trop longtemps attardé dans ses préparatifs lyriques; on paraissait ravi des accords toujours plus vifs du petit musicien caché dans les feuillages, et Télégiaque, prêt maintenant à commen
cer, retenait encore ses stances jusqu’à ce que le rossignol eût achevé les siennes.
Une dame se mit à rire, trouvant plaisante la défaite d’O­ doacre; lui-même, l’académicien, prit le bon parti; il sourit.
Toute l’assemblée en fit autant, et puisque le rossignol ne voulait pas interrompre sa chanson, il fallait bien que les vers d’Odoacre acceptassent cette harmonieuse rivalité.
Lutte inégale ! Le poète disait les grâces du matin, l’oiseau les chantait; le poète peignait le réveil de la nature, l’oiseau l’exprimait de sa douce voix, la voix même du jour qui s’é­
veille ; le poêle célébrait en vers danois la chanson du ro. signol, et le rossignol célébrait lui-même sa chanson en la chantant...
Ce dernier trait de poésie pouvait perdre les stances d’O­ doacre; l’improvisateur, qui savait bien où le menait son im
provisation, voyait arriver avec terreur les quelques vers adressés au rossignol; il eût voulu les changer, mais il avait l’esprit trop peu présent pour essayer couramment une telle variante, d’autant que les rimes de ces malheureux vers se croisaient avec celles des vers suivants. Odoacre risqua donc la partie; il affecta de s’inspirer de la circonstance même, et prononça d’une voix prétentieuse sa louange du rossignol. L’assemblée y lut prise : jusque-là elle avait marqué sa pré
férence pour celui qu’Odoacre appelait le chantre des bois; mais le poète lui parut avoir l’avantage en ce moment, puis
qu’il s’adressait au rossignol, tandis que la rossignol né s’a­ dressait point à Odoacre.
On applaudit à outrance ; le bruit de ces bravos effaroucha sans doute l’oiseau; il se tut; de telle sorte que ce passage périlleux, au lieu de ruiner tout à fait les stances d’Ottoacre, leur donna la victoire.
Mais Odoacre ne profitait pas de son triomphe : ii apercevait à l’entrée des charmilles une ombre blanche, celle de la Diane, immobile et solitaire; aussi se hâLait-ii d’arriver au bout de son improvisation, de peur que la belle fugitive ne disparût encore une fois. Son débit s’accélérait outre mesure, et ses stances, ainsi dépêchées, tombaient disgracieu
sement l’une sur l’autre, — sans compter que le poète avait affaire à un public d’élite, très-difficile même pour les acadé
miciens et assez versé dans les bonnes poésies danoises pour dédaigner les mauvaises.
Enfin il semble que tout conspirait à nuire aux stances d’Odoacre. L’assemblée prenait peu à peu Tair distrait : elle regrettait le rossignol et sa chanson.— Ce fut maintenant un merle qui se fit entendre; moins mélodieux, mais dont la voix s’accordait bien avec les secrets sentiments des auditeurs. L’oiseau moqueur poussait un sifflement aigu qui res
semblait beaucoup à celui d’une clef forée. Odoacre récitait ses stances, et le merle sifflait ; Odoacre déployait, rapide
ment il est vrai, les trésors de sa muse, et le merle sifflait toujours. — La politesse contint d’abord l assistance ; mais ie merle sifflait le poète avec un tel acharnement, ou l’eût dit, qu’à la tin les dames se laissèrent aller à chuchoter et à rire :
un mouvement de gaieté malicieuse agita toute l’assemblée, et Odoacre, ia sueur sur lé front, se hâta de couper court. Mau
dissant les oiseaux chanteurs, le public et les stances au matin,
il salua, puis s’éclipsa. — Un véritable désastre, si le poète n’eût été académicien, et si, comme lui-même le disait, ii n’eût déjà fait son monument.
Odoacre se glissait en toute hâte vers l’entrée des charmilles. Fabrice, qui avait vu aussi lui la déesse apparaître, se di
rigeait du même côté. Mais le poète le prévint. Diane accepta le bras de ce fâcheux. Fabrice les suivit dans les bosquets, à pejit bruit et sans se montrer, poussé par une curiosité dont il n’était pas maître.
XVII.
DIANE CONGÉDIE SON BERGER.
La déesse et le poète marchaient d’un pas pressé; mais la vivacité de leur propos les eût bientôt arrêtés au milieu même de l’allée qu’ils parcouraient. Caché dans le feuillage, Fabrice l’indiscret ne perdait pas un mot du dialogue.
«Oui, madame, disait ou plutôt criait Odoacre; oui, madame, je le répète, c’est un mauvais traitement que je ne méritais pas. Je ne viens à cette fête que pour vous...
— Pour moi et pour les stances que vous comptiez improviser. Ne faites pas tort à la poésie, seigneur poète... »
La déesse riait et se moquait doucement. Douceur cruelle ! «Raillez, madame, raillez, reprenait Odoacre avec véhé
mence ; l’ironie est charmante dans votre bouche. Je sais que je suis un pauvre poète, quoi qu’en dise le Danemark.,.
— Ah ! ne me brouillez pas avec vos lecteurs, seigneur poète...
— Mes lecteurs, madame ! Je doute qu’il y en ait un seul qui fasse si peu de cas de moi et du suffrage glorieux que j’ai obtenu aujourd’hui même, que de me laisser, toute la nuit, courir comme un sot après une servante... Ah ! madame, estce donc là le prix d’une assiduité si constante et si dévouée? Dites-moi une seule de vos volontés qui ne m’ait pas trouvé empressé à obéir? Vos caprices étaient des ordres pour moi ; je les chantais même dans mes vers, et je célébrais ma ser
vitude. Vous m’auriez commandé les plus étranges choses que je les eusse exécutées sans murmure ; vous eussiez exigé que pour vous plaire je tisse de mauvais vers, eh bien ! je crois que j’aurais tâché d’y réussir ! —Ici le poète affectait de rire. — Que voulez-vous de plus ? Ce matin, vous me renvoyez froidement, je ne sais pourquoi; puis vous me rappelez, vous me témoi
gnez le désir de jouer vous-même auprès du personnage le
plus fantasque une comédie où vous ne me réservez guère, à moi, que le triste rôle de confident, de comparse ; je me rends