Manœuvre du glaciplane. — Vue de face.


Quant au pilier postérieur, plus épais et plus élevé que les trois autres, il est traversé à sa partie supérieure par une petite cheville de fer, actionnée par Une roue et autour de laquelle s’enroule une corde qui soulève plus ou moins tout l’arrière du châssis en lo faisant légèrement basculer en quelque sorte sur un axe fictif si
tué près du bec. Cela permet de faire obliquer le couteau ou de le rendre perpendiculaire à la surface glacée qu’il doit rabotter, afin que, suivant les cas, il ait son maximum d’action.
Un homme spécial actionne la roue, tandis qu à côté de lui une sorte de barreur, poussant à droite ou à gauche un morceau de bois qui fait office de gouvernail, dirige le glaeiplane.
Nos gravures montrent l’appareil fonctionnant. Sous l’impulsion de son équipe, il parcourt la surface qu’il s’agit d’unir, et la glacé, en petits copeaux, en poussière de neige, vole au devant et de chaque côté du couteau.
Les hommes sont chaussés non d’un patin glissant, mais d’un véritable soulier à glace qui leur permet, grâce aux dents dont sa semelle est garnie, et à la forme particulière de son talon à bords aigus, de s’arebouter et de trouver sur la glace un point d’appui.
Une petite articulation relie l’ayant du soulier à sa partie postérieure par un fort boudin d’acier en spirale, et, de cette façon, le jeu du pied en marche se fait librement.
Les dimensions du glaeiplane varient naturellement avec la surface à rabotter et lès effets que l’on veut obtenir.
Et maintenant bonne chance aux patineurs, et surtout à nos charmantes patineuses, car on sait que c’est parmi les femmes du monde que ce sport trouve aujourd’hui ses plus fervents adéptes. L’hiver, qui leur fut si favorable l’année dernière, leur donnera-t-il
cette année-ci les mêmes joies-et la même-durée dansleureexércice de prédilection? Quoi qu’il en soit, patins et traîneaux ont recommencé leurs évolutions et leurs glissades, et le Cercle des pati
neurs pourra peut-être donner un de ces jours cette fameuse fête aux flambeaux, régulièrement annoncée la veille du dégel.
Hacks.


LE GLACIPLANE


Les alternatives de froid et de dégel survenues ces derniers temps, en rendant raboteuse et pleine d’aspérités l’étendue de
glace sur laquelle ils évoluent, à forcé les patineurs à s’ingénier pour trouver un remède à cet état de choses. Ils y sont parve
nus grâce à un appareil inconnu en France avant que le Cercle des patineurs ne l’eût adopté : le glaeiplane.
Le glaeiplane nous arrive de Vienne. Son nom indique l usage auquel il sert : aplanir, balayer, lisser, si on peut ainsi dire, la glace à la surface de laquelle il est promené.
C’est en définitive, et il est facile de s’en rendre compte sur le dessin schématique que nous en donnons, un rabot de dimen
sions considérables et dont le fer, c’est-à-dire la partie active, est situé tout à fait en avant.
Tout l appareil est disposé pour faciliter l’action de ce fer. Le glaeiplane se compose d’un châssis de bois formé de quatre piliers verticaux reliés par deux traverses longitudinales, l une supérieure, l’autre inférieure.
Dessin schematique du glaciplane.
La traverse inférieure, parallele au sol et peu élevée, présente à son avant un fort bec de fer terminé par une gouge dans laquelle est fixée une barre trans
versale de fer supportant à ses deux extrémités deux blocs de bois carrés; ceux-ci pouvant, grâce à une vis qui les traverse, s élever plus ou moins. Cet ensemble sert de base de glissement et présente un point d appui solide. Au-dessous du bec, derrière les blocs de bois, une petite tringle recourbée supporte le couteau en
acier long d un mètre environ destiné à rabotter la surface de la glace.
Les trois premiers piliers verticaux sont traversés par des bringueballes ou traverses de bois, permettant à trois hommes de chaque côté de pousser en avant et de faire progresser 1 e glaeiplane.


Manœuvre du glaeiplane. — Vue de profil.




Chaussure à glace.